L approche de l embryon humain à travers l histoire
213 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'approche de l'embryon humain à travers l'histoire , livre ebook

-

213 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Partant de l'incohérence établie dans le rapprochement entre les malformations congénitales du cou humain avec celles des branchies des poissons, l'auteur reprend l'historique de la question et va au-delà du sujet initial. C'est non seulement le rapport des sciences avec le langage qui est soulevé mais également celui de l'Evolution (cou comme carrefour aéro-digestif et avènement de la parole chez l'homme).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296933033
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’APPROCHE
DE L’EMBRYON HUMAIN
À TRAVERS L’HISTOIRE
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11326-8
EAN : 9782296113268

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Félix Leperchey


L’APPROCHE
DE L’EMBRYON HUMAIN
À TRAVERS L’HISTOIRE

Une exemplarité épistémologique éloquente


Préface de Claude Debru
Professeur de philosophie des sciences
à l’École normale supérieure


L’Harmattan
Sciences et Société
fondée par Alain Fuchs et Dominique Desjeux
et dirigée par Bruno Péquignot


Dernières parutions

S. CRAIPEAU, G. DUBEY, P. MUSSO, B. PAULRÉ, La connaissance dans les sociétés techniciennes , 2009.
François LAROSE et Alain JAILLET, Le numérique dans l’enseignement et la formation. Analyses, traces et usages , 2009.
Martine QUINIO BENAMO, Probabilités et statistique aujourd’hui. Nouvelle édition 2009, 2009.
Sezin TOPÇU, Cécile CUNY, Kathia SERRANO-VELARDE (dir), Savoirs en débat. Perspectives franco-allemandes, 2008.
Jean-David PONCI, La biologie du vieillissement, une fenêtre sur la science et sur la société , 2008.
Michel WAUTELET, Vivement 2050 ! Comment nous vivrons (peut-être) demain, 2007.
Claude DURAND, Les biotechnologies au feu de l’éthique , 2007.
Bruno PINEL, Vieillir, 2007.
Régis MACHE, La personne dans les sociétés techniciennes, 2007.
Alain GUILLON, Une mathématique de la personne, 2005.
Marie-Thérèse COUSIN, L’anesthésie-réanimation en France, des origines à 1965. Tome I : Anesthésie. Tome II : Réanimation. Les nouveaux professionnels, 2005.
Fernand CRIQUI, Les clefs du nouveau millénaire, 2004.
Karine ALEDO REMILLET, Malades, médecins et épilepsies, une approche anthropologique , 2004.
Claude DURAND ( sous la dir. ), Regards sur les biotechnologies , 2003.
Pierre-Yves MORVAN, Dieu est-il un gaucher qui joue aux dés ? , 2002.
PRÉFACE
Comme les sciences de la vie dans leur ensemble, l’Embryologie a été dans la deuxième moitié du vingtième siècle l’objet d’avancées considérables. Elle a subi une double révolution, par l’élucidation des mécanismes génétiques de l’embryogenèse et par le rapprochement entre embryologie et évolution, qui avait été déjà imaginé par Haeckel à la fin du dix-neuvième siècle sous la forme de sa thèse célèbre (ultérieurement critiquée) selon laquelle l’ontogenèse récapitule la phylogenèse. Ce simple constat nous invite à inscrire l’embryologie d’aujourd’hui dans son histoire, exercice assez fréquemment pratiqué de nos jours, auquel l’ouvrage de Félix Leperchey apporte une réelle contribution tant par l’ampleur de ses perspectives que par les intéressants aperçus philosophiques qu’il contient. Écrit avec clarté et pertinence, cet ouvrage suscite l’intérêt du lecteur, spécialiste ou non, en restituant de manière accessible de grands moments, parfois oubliés, d’une science qui plus que toute autre parle à l’imagination et à l’émotion car elle ancre l’individu humain, d’une manière puissante, dans la chaîne des générations en objectivant le chaînon manquant, resté inconscient, qui relie l’individu à ses parents. C’est dire à quel point l’embryologie véhicule de charge philosophique, charge d’interrogation que l’être humain porte sur lui-même à partir du moment où il s’éveille à la conscience. L’individu humain est ce mélange de nécessité et de contingence magnifiquement décrit par la biologie moderne et confusément compris par la tradition philosophique rapportée par Félix Leperchey dans son ouvrage. L’histoire de l’embryologie n’est pas seulement affaire de "biologie", domaine qui ne s’est défini comme une science particulière qu’à la fin du dix-huitième et au début du dix-neuvième siècles. Elle est aussi affaire de philosophie, de théologie, et d’éthique. Elle est d’abord affaire de "théorie", de raisonnement. La théorie épigénétiste (celle d’un développement par métamorphose) apparaît à l’auteur comme une doctrine plus constante au cours de l’histoire et d’une certaine manière plus solide que le préformationnisme (doctrine d’un déploiement d’une forme identique par agrandissement). Mais d’une certaine façon, la génétique contemporaine du développement transcende cette opposition.
Le fait de replacer, comme le fait l’auteur, les conceptions embryologiques dans l’histoire de la culture confère indiscutablement à son propos une résonance plus forte. L’évocation de figures aussi diverses qu’Aristote, Albert le Grand, Saint Thomas d’Aquin, Léonard de Vinci, William Harvey, Montaigne, Descartes, Caspar Friedrich Wolff, Karl Ernst von Baer, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Henri Bergson et bien d’autres, figures restituées dans la concrétude de leur contexte, donne du corps à une histoire qui n’est pas seulement celle d’observations et d’hypothèses, mais aussi de passions et de visions. L’auteur, entraîné par son sujet, ne manque pas d’entrer dans des controverses, des points techniques, des jugements parfois hardis et à discuter. L’histoire sert ainsi de propédeutique à la science, et la science contemporaine appelle l’éthique et la philosophie. Pouvoir ou savoir ? Quelles relations entre ces deux pôles de l’activité scientifique ? L’auteur nous laisse sur cette interrogation, que l’embryologie d’aujourd’hui et de demain rendent et rendront toujours plus pertinente.

Claude Debru
Professeur de philosophie des sciences
à l’École normale supérieure
Aux chirurgiens maxillo-faciaux


qui nous ont fait l’honneur de nous admettre dans leur
Association à titre de membre correspondant.
AVANT-PROPOS
Goethe allègue au seuil de la Théorie des Couleurs, celle de ses oeuvres à laquelle il était le plus attaché, que "l’histoire d’une science se confond avec cette science même". Le contexte dans lequel cette sentence est située tend peut-être à atténuer sa vigueur ; il reste que sa limpidité dissimulant paradoxalement sa portée, elle implique en fait, au-delà de la reconnaissance d’une évidence suspecte, l’attribution à la science d’un caractère immanent qui la distinguerait des autres produits de l’activité humaine. À une époque où l’essor des techniques donne, en vertu de leurs liens avec la science, une présence accrue à cette dernière dans la société, il importe de dénoncer les illusions dont elle peut être ainsi facilement l’objet.
Au début du siècle précédent, les réflexions d’Henri Poincaré sur la science, rassemblées dans ses essais auxquels son oeuvre proprement scientifique donne un grand prix, soulevant bien des interrogations, permettaient déjà d’entrevoir la complexité des rapports des sciences avec leur histoire. Par la suite, les études d’Alexandre Koyré sur Galilée ont constitué un apport marquant à cette question ; c’est ainsi que l’auteur ayant récemment le plus contribué à l’émergence de vues nouvelles sur l’évolution des sciences, Thomas S. Kuhn, les reconnaît à l’origine de sa propre orientation.
De tout cela, il résulte que les rapports entre les acquis scientifiques, ou ce qui est considéré comme tel, et le cheminement suivi dans leur obtention, apparaissent aujourd’hui loin de se réduire à une simple identité entre les deux termes. Il est donc devenu loisible de douter du bien fondé de la proposition de Goethe, tout au moins prise dans son sens le plus immédiat. Cette mise en question a une portée considérable en entraînant ipso facto celle de la valeur intrinsèque de la science, considérée à un moment donné de son histoire et indépendamment des développements techniques qu’elle peut susciter. Nous aurons l’occasion de revenir sur la nécessité de toujours observer cette dernière distinction qui est souvent négligée. Il reste que ces études, sans renoncer pour autant à une portée philosophique générale, prennent essentiellement appui sur une discipline, la physique, avec ses prolongements dans l’astronomie et la constitution intime de la matière, qui la rendent encore plus prééminente aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été depuis l’Antiquité. Certes, Kuhn fait volontiers globalement état des "sciences de la nature", parmi lesquelles il n’omet pas de nommer la biologie à côté de la physique, de l’astronomie et de la chimie, mais la biologie ne joue pas en vertu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents