Le Pouvoir des habitudes. Changer un rien pour tout changer
479 pages
Français

Le Pouvoir des habitudes. Changer un rien pour tout changer , livre ebook

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traduit par

479 pages
Français

Description

Lisa souffrait de boulimie, d’alcoolisme, de tabagisme et de surendettement. Un jour, tout a changé : en modifiant une pièce du puzzle de son existence, elle est sortie du cercle vicieux de ses habitudes toxiques. Comment Starbucks est-elle devenue un mastodonte générant plus de 10 millions de dollars de chiffre d’affaires par an ? En changeant une habitude de management. L’habitude est le pilote automatique de notre cerveau. S’appuyant sur les dernières recherches en psychologie et en neurosciences, Charles Duhigg en dévoile le fonctionnement et révèle ce principe élémentaire : si notre vie est faite d’« habitudes clés » qui régissent nos conduites à notre insu, il suffit d’en modifier un élément pour créer un cercle vertueux. En changeant de clés, vous ouvrirez des portes insoupçonnées !

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Informations

Publié par
Date de parution 24 février 2016
Nombre de lectures 1 769
EAN13 9782081388727
Langue Français

Extrait

Charles DUHIGG
Le pouvoir des habitudes
Changer un rien pour tout changer
Clés des Champs
© by Charles Duhigg, 2012.
© Éditions Saint-Simon, 2013, pour la traduction française.
© Flammarion, 2016, pour cette édition en coll. « C hamps ». Dépôt légal : ISBN Epub : 9782081388727
ISBN PDF Web : 9782081388734
Le livre a été imprimé sous les références : ISBN : 9782081342620
Ouvrage composé et converti par Meta-systems (59100 Roubaix)
Présentation de l'éditeur Lisa souffrait de boulimie, d’alcoolisme, de tabagi sme et de surendettement. Un jour, tout a changé : en modifiant une pièce du puzzle de son existence, elle est sortie du cercle vicieux de ses habitudes toxiques. Comment Starbucks est-elle devenue un mastodonte gé nérant plus de 10 millions de dollars de chiffre d’affaires par an ? En changeant une habitude de management. L’habitude est le pilote automatique de notre cerve au. S’appuyant sur les dernières recherches en psychologie et en neurosciences, Char les Duhigg en dévoile le fonctionnement et révèle ce principe élémentaire : si notre vie est faite d’« habitudes clés » qui régissent nos conduites à notre insu, il suffit d’en modifier un élément pour créer un cercle vertueux. En changeant de clés, vou s ouvrirez des portes insoupçonnées !
Né en 1974, Charles Duhigg a étudié l’histoire à Ya le et la finance à Harvard. Journaliste au New York Times, il a reçu le prix Pu litzer en 2013. Aux États-Unis, Le Pouvoir des habitudes est devenu un best-seller dès sa parution.
Clés des Champs
BRIAN M. CARNEY et ISAAC GETZ Liberté & Cie. Quand la liberté des salariés fait le succès des en treprises. CHARLES DUHIGG Le Pouvoir des habitudes. Changer un rien pour tout changer. MALCOLM GLADWELL Le Point de bascule. Comment faire une grande différence avec de très petites choses. DANIEL KAHNEMAN Système 1 / Système 2. Les deux vitesses de la pensée. DANIEL H. PINK La Vérité sur ce qui nous motive.
Le pouvoir des habitudes
Changer un rien pour tout changer
À Oliver, John Harry, John et Doris et à Liz, de toute éternité.
PROLOGUE Se désintoxiquer de ses habitudes
De toutes les participantes, Lisa Allen était la préférée des scientifiques. Âgée de trente-quatre ans d'après son dossier, elle avait commencé à fumer et à boire quand elle en avait seize, et passé la quasi- totalité de sa jeune existence à lutter contre l'obésité. À vingt-cinq ans, elle était traq uée par des sociétés de recouvrement pour 10 000 dollars de dettes. D'après un CV qui n' était plus à jour depuis longtemps, elle n'avait jamais conservé un emploi plus d'un an . Et pourtant, la jeune femme que les chercheurs avai ent aujourd'hui en face d'eux avait l'air énergique, la silhouette élancée, et un e paire de jambes musclées de joggeuse. Elle paraissait dix ans de moins que sur les photos de son dossier et, côté exercice, elle n'avait sans doute rien à envier aux messieurs présents dans la salle. D'après le dernier rapport attaché à son dossier, L isa n'avait plus de dettes, ne buvait pas, et entamait son trente-neuvième mois d'activité dans un studio de graphisme. « Quand avez-vous fumé votre dernière cigarette ? », lui demanda l'un des praticiens, en entamant la liste de questions auxqu elles Lisa répondait chaque fois qu'elle se rendait dans ce laboratoire de la périph érie de Bethesda, dans le Maryland. « Cela fera bientôt quatre ans, fit-elle. Depuis, j 'ai perdu trente kilos et couru un marathon. » Elle avait aussi entamé une maîtrise universitaire et s'était acheté une maison. La période avait donc été fertile en événements. Parmi les scientifiques présents dans la salle, on comptait des neurologues, des psychologues, des généticiens et un sociologue. Ces trois dernières années, grâce au financement des instituts nationaux de la Santé, il s avaient sondé Lisa et plus d'une dizaine d'autres anciens fumeurs, boulimiques chron iques, buveurs à problèmes, accros du shopping et autres individus souffrant d' habitudes destructrices. Tous les participants à cette étude avaient un point commun : en un laps de temps assez bref, ils s'étaient reconstruit une existence. Les cherch eurs voulaient comprendre comment. Ils ont donc mesuré les signes vitaux des sujets1, installé des caméras à leur domicile pour les surveiller dans leurs activités quotidienn es, séquencé certaines parties de leur ADN et, grâce à des technologies mesurant le foncti onnement cérébral en temps réel, ils ont suivi les flux électriques et sanguins à l' intérieur de leur cerveau chaque fois qu'ils étaient exposés à la tentation, qu'il s'agis se d'une cigarette ou d'un somptueux repas. Le but des chercheurs était de comprendre le fonctionnement des habitudes sur le plan neuronal – et ce qu'il fallait pour réussir à les modifier. « Je sais que vous nous avez déjà raconté cette his toire dix fois, s'excusa le médecin auprès de Lisa, mais certains de mes collèg ues ne l'ont entendue qu'indirectement. Cela vous ennuierait de leur expo ser à nouveau comment vous vous y êtes prise pour renoncer à la cigarette ? — Non, bien sûr, fit Lisa. Tout a commencé au Caire . » Des vacances décidées sur un coup de tête, expliqua -t-elle. Quelques mois plus tôt, en rentrant du travail, son mari lui annonçait qu'i l la quittait parce qu'il était tombé amoureux d'une autre. Il avait fallu à Lisa un cert ain temps pour digérer cette trahison et intégrer le fait qu'elle allait devoir demander le divorce. Il y avait eu une période de deuil, puis une phase où elle l'avait espionné de f açon très obsessionnelle, en suivant sa nouvelle compagne en ville, ou en lui téléphonan t après minuit, avant d'aussitôt raccrocher. Ensuite, il y avait eu cette soirée où Lisa s'était présentée devant le
domicile de la jeune femme, ivre, cognant à sa port e et hurlant qu'elle allait mettre le feu à l'immeuble. « Pour moi, cela n'a pas été une période très brill ante, admit Lisa. Alors, voilà, j'avais toujours eu envie de voir les pyramides, et je n'av ais pas encore atteint le plafond de dépenses de mes cartes de crédit. » Pour sa première matinée au Caire, Lisa s'était éve illée à l'aube aux accents de la prière d'une mosquée voisine. À l'intérieur de sa c hambre, il faisait nuit noire. N'y voyant quasiment rien et assommée par le décalage h oraire, elle avait tendu la main pour attraper une cigarette. Elle était tellement désorientée qu'elle ne s'était pas rendu compte que c'était un stylo qu'elle essayait d'allumer, au lieu d'une Mar lboro – jusqu'à ce qu'elle sente une odeur de plastique brûlé. Elle avait passé les quatre derniers mois à pleurer, à se gaver de nourriture, dans l'incapacité de trouver le somm eil. Elle avait honte d'elle-même et se sentait tout à la fois impuissante, dépressive e t furieuse. Couchée dans son lit, elle avait craqué. « C'était comme une vague de tristess e. J'avais le sentiment que tout ce que j'avais toujours désiré s'écroulait. Je n'arriv ais même plus à fumer une cigarette correctement. Et puis je me suis mise à penser à mon ex-mari, à l a difficulté que j'aurais à trouver un autre travail à mon retour. J'avais conscience q ue je menais une vie malsaine. Je me suis levée, j'ai heurté une carafe d'eau qui s'e st renversée par terre, et là j'ai vraiment fondu en larmes. Je me sentais désespérée, comme s'il fallait que je change quelque chose, une chose au moins, que je puisse ma îtriser. » Elle s'était douchée et elle était sortie de l'hôte l. Elle avait sillonné les rues défoncées du Caire en taxi, avant de s'engager sur les routes en terre qui conduisaient au Sphinx, aux pyramides de Gizeh, et au désert inf ini qui s'étendait tout autour. Et là, pendant un court moment, elle avait cessé de s'apit oyer sur son sort. Il lui fallait un but dans l'existence, s'était-elle dit. Un but vers leq uel tendre. C'était là, dans ce taxi, qu'elle avait décidé de r evenir le plus vite possible en Égypte et d'aller marcher dans le désert. C'était une idée insensée, elle le savait. Elle n'é tait pas en forme, elle avait grossi et n'avait pas un sou en banque. Elle ignorait le nom du désert qui s'étendait devant elle ou même si un tel périple était possible. Et pourta nt, rien de tout cela n'importait. Elle avait besoin de quelque chose à quoi s'attacher. El le décida de s'accorder un an, pour se préparer. Et survivre à une telle expédition all ait exiger des sacrifices, elle en était certaine. En particulier, elle allait devoir cesser de fumer. Onze mois plus tard, quand elle s'enfonça enfin dan s ce désert – avec un groupe de six autres personnes, dans des véhicules climatisés , notez –, leur caravane transportait tellement d'eau, de provisions, de ten tes, de cartes, de systèmes GPS et de talkies-walkies qu'y ajouter une cartouche de ci garettes n'aurait guère fait beaucoup de différence. Mais dans ce taxi, Lisa n'en savait rien. Et, pour les scientifiques du laboratoire, les détails de son expédition ne revêtaient guère d'imp ortance. En effet, pour des raisons qu'ils commençaient tout juste à entrevoir, ce peti t glissement de perception qui s'était produit en elle, ce jour-là, au Caire – la convicti on de devoir renoncer à la cigarette pour atteindre son objectif – avait déclenché une s érie de changements qui finiraient par se répercuter dans tous les domaines de son exi stence. Au cours des six mois suivants, elle remplacerait la cigarette par le jog ging, ce qui à son tour changerait sa façon de s'alimenter, de travailler, de dormir, d'é pargner, de programmer ses journées
de travail, de planifier son avenir, et ainsi de su ite. Elle se mettrait à courir des demi-marathons, puis un marathon entier, elle retournera it suivre des cours, elle s'achèterait une maison, et se fiancerait. Par la suite, on la r ecruta dans le cadre d'une étude scientifique et, quand les chercheurs se mirent à é tudier des images de son cerveau, ils constatèrent un fait remarquable : tout un ense mble de modes de fonctionnement neurologiques – ses anciennes habitudes – avaient c édé la place à de nouveaux schémas. On percevait encore l'activité neuronale l iée à ses anciens modes de comportement, mais ces impulsions étaient supplanté es par de nouvelles priorités. À mesure que les habitudes de Lisa changeaient, son c erveau changeait aussi. Ce n'était pas le voyage au Caire qui avait entraîn é cette mutation, les scientifiques en étaient convaincus, et pas davantage son divorce ou son excursion dans le désert. C'était d'abord le fait de s'être attachée à modifi er l'une de ses habitudes – la cigarette. Or, dans le cadre de cette étude, tout le monde ava it connu des évolutions similaires. En se focalisant sur un schéma de comportement – ce que l'on appelle une habitude clef –, Lisa avait acquis la faculté de reprogramme r d'autres schémas de son existence. Les individus ne sont pas les seuls capables de tel s changements. Quand les entreprises décident de modifier leurs habitudes, c e sont des organisations entières qui peuvent se transformer. « Je voudrais vous montrer l'un de vos tout dernier s scanners », proposa l'un des chercheurs à Lisa, à la fin de l'examen. Il afficha sur un écran d'ordinateur des clichés de son cerveau. « Quand vous voyez de la nourriture , ces régions-là – il désigna une zone située près du centre de son encéphale –, qui sont associées à l'envie et à la faim, sont encore actives. Votre cerveau produit en core les pulsions qui vous poussaient à la boulimie. Toutefois, il y a une nouvelle activité dans cette zone tout près du front, et c'est là, selon nous, que naissent les inhibitions comporteme ntales et l'autodiscipline. À chacune de vos visites ici, l'activité de cette zon e a augmenté. » De tous les participants, Lisa était la préférée de cette équipe scientifique parce que ses scanners cérébraux étaient extrêmement parlants , très utiles pour qui voulait cartographier les schémas comportementaux – les hab itudes – et saisir dans quelles régions de notre esprit ils se situaient. « Vous nous aidez à comprendre comment une décision devient un comportement automatique », lui expliqua le médecin. Tout le monde dans la pièce avait le sentiment d'êt re au bord d'une importante découverte. Et c'était le cas.
*
En vous réveillant, ce matin, par quoi avez-vous co mmencé ? Avez-vous sauté sous la douche, consulté vos e-mails, ou attrapé un peti t pain sur le buffet de la cuisine ? Vous êtes-vous brossé les dents avant ou après vous être séché ? Vous êtes-vous chaussé en commençant par le pied gauche ou le droi t ? Qu'avez-vous dit à vos enfants avant de sortir ? Quel trajet avez-vous em prunté pour vous rendre sur votre lieu de travail ? Quand vous êtes arrivé à votre b ureau, avez-vous trié vos e-mails, bavardé avec un collègue, ou vous êtes-vous directe ment attelé à la rédaction d'une note ? Et au déjeuner, c'était plutôt salade ou steak frites ? À votre retour à la maison, avez-vous enfilé vos chaussures de jogging pour all er courir, ou vous êtes-vous servi un verre pour dîner devant la télé ?
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