Manifeste du 29 août 1838
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Manifeste du 29 août 1838Manifeste du 29 août 1838Anonyme 29 août 1838"Le Peuple Rio-Grandense, détaché de l'Unité Brésilienne, réassume tous lesdroits de liberté originelle ; use de ses droits imprescriptibles en se constituant enRépublique indépendante ; prend sa place dans le grand nombre des ...

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Manifeste du 29 août 1838 Manifeste du 29 août 1838
Anonyme
29 août 1838
"Le Peuple Rio-Grandense, détaché de l'Unité Brésilienne, réassume tous les droits de liberté originelle ; use de ses droits imprescriptibles en se constituant en République indépendante ; prend sa place dans le grand nombre des Nations Souveraines.
Le bon-sens, l'amour de l'ordre, la modération rio-grandense sont proverbiaux ; le Brésil, tourmenté par les factions, agité par les furies de l'intrigue, agité jusqu'au paroxysme par par des aspirations exaltées [...] nous montrait du doigt [...] Nous étions le type même de l'ordre préconisé, sans que nous nous résolvions à agir.
Par lâcheté, le Gouvernement de Sa Majesté l'Empereur du Brésil a laissé humilier le Pavillon Brésilien [...], passé avec des Puissances étrangères des traités allant à l'encontre des intérêts et de la dignité de la Nation ; a fait peser sur le peuple de lourds impôts ; a fait des Lois sans utilité publique et oublie d'en faire d'autres d'intérêt vital pour le Pays ; n'administre pas les provinces de manière partiale.
Ces maux, en plus de nombreux autres, nous les avons supporté en commun avec les autres Provinces de l'Union Brésilienne ; amèrement nous les déplorons en silence, sans cependant sentir notre constance, notre esprit de modération et d'ordre ébranlés. Pour que nous nous lancions dans le conflit armé, il a fallu le concours d'autres circonstances, d'autres maux qui nous regardent tout particulièrement [...] Il y a bien longtemps que le Gouvernement Impérial développe une partialité imméritée, un mépris insolent et révoltant à propos de notre Province.
Nous étions le bras droit et aussi le plus vulnérable de l'Empire. Agresseur ou agressé, le Gouvernement nous faisait toujours marcher à son front : nous tirions le premier coup de canon et étions les derniers à le recevoir [...] Les provinces présentaient certainement leurs cotes respectives, où nous incluons la notre pour les dépenses de guerre ; mais l'arbitre nous tirait avec violence comme du gros bétail et exigeait de nous tous mille fois plus de ce que nous aurions dû cotiser en proportion.
Le Gouvernement Impérial ne nous a pas payé en retour.
La viande, le cuir, le suif, la graisse, en plus d'être taxés dans les Douanes du Pays au double de ladîme dont elles se proposaient de nous soulager, présentaient encore quinze pour cent de plus à couvrir dans n'importe quel port de l'Empire. D'imprudents Législateurs nous mettèrent dès lors en situation de peuple étranger, nous dénationalisâmes notre Province et, de fait, la séparâmes de la Communauté Brésilienne.
Il nous a retiré la dîme du mulet et du fr:cheval pour la subsituer aux droits d'entrée dans les autres provinces. Ils sont onéreux à Santa Vitória, scandaleux à Rio Negro, et insupportables àSorocaba, points précieux de transit de nos vachers vers les marchés de São Paulo, de Minas et de la Cour.
Il faut que nous ayons renoncé à tout sentiment d'honneur, de décence et de dignité naturelle, que nous soyons finalement descendus au plus bas de l'échelle d'une Race humiliée et abêtie, pour subir tant d'injures sans les avoir repoussées."
Piratini, le 29 août 1838.
Documento do Manifesto Farroupilha, en portugais.
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