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Médias et sociétés interculturelles

Collection Local & Global Dirigée par Gilles Rouet & François Soulages Migrations, Mobilités, Frontières et Voisinages , Maria Rosteková & Serge Dufoulon (dir.) Citoyennetés et Nationalités en Europe, articulations et pratiques , Gilles Rouet (dir.) Nations, cultures et entreprises en Europe , Gilles Rouet (dir.) Productions et perceptions des créations culturelles , Helena Bálintová & Janka Palková (dir.) La photographie : mythe global et usage local , Ivaylo Ditchev & Gilles Rouet (dir.) Pratiques artistiques contemporaines en Martinique. Esthétique de la rencontre 1 , Dominique Berthet Usages de lInternet, éducation & culture , Gilles Rouet (dir.) Usages politiques des nouveaux médias , Gilles Rouet (dir.) Participations & citoyennetés depuis le Printemps arabe , Antoniy Galabov & Jamil Sayah (dir.) Internet ou la boîte à usages , Serge Dufoulon (dir.) Géoartistique & Géopolitique. Frontières , François Soulages (dir.) Europe des partages, Europe partagée , Serge Dufoulon & Gilles Rouet (dir.) Frontières géoculturelles & géopolitiques , Gilles Rouet & François Soulages (dir.) Transhumanités. Fictions, formes et usages de lhumain dans les arts contemporains, Isabelle Moindrot & Sangkyu Shin (dir.) e-Citoyenneté , Anna Krasteva (dir.) Comité scientifique international de lecture Argentine (Silvia Solas, Univ. de La Plata), Belgique (Claude Javeau, Univ. Libre de Bruxelles), Brésil (Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia, Salvador), Bulgarie (Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St Clément dOhrid), Chili (Rodrigo Zuniga, Univ. du Chili, Santiago), Corée du Sud (Jin-Eun Seo Daegu Arts University, Séoul), Espagne (Pilar Garcia, Univ. Seville), France (Gilles Rouet, Univ. Reims, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica & François Soulages, Univ. Paris 8), Géorgie (Marine Vekua, Univ. de Tbilissi), Grèce (Panayotis Papadimitropoulos, Univ. dIoanina), Japon (Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo), Hongrie (Anikó Ádam, Univ. Catholique Pázmány Péter, Budapest), Russie (Tamara Gella, Univ. dOrel), Slovaquie (Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica), Taïwan (Stéphanie Tsai, Univ. Centrale de Taiwan, Taïpé)
Sous la direction de Martin KLUS & Gilles ROUET Médias et sociétés interculturelles

Ce volume réunit en particulier les contributions au colloque organisé à Istanbul par lUniversité Fatih, en partenariat avec lUniversité Saints-Cyrille-et-Méthode de Trnava, lUniversité Pan-européenne de Bratislava et lInstitut Français de Bulgarie. Les directeurs de la publication remercient particulièrement Serge Dufoulon, François Soulages et Gérard Wormser pour leur aide dans la composition du volume et la révision des textes, Anne-Coralie Bonnaire, Christophe Lips et Veronika Sklenková pour leur important travail relecture attentive, patiente et efficace. Volume publié avec le concours de la revue Sens Public , de lInstitut détudes européennes et internationales de Reims, de la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de lUniversité Matej Bel de Banská Bystrica et de la Chaire Jean Monnet ad personam « Identités et Cultures en Europe » et grâce au soutien de lInstitut Français de Bulgarie. Partenaires de la collection RETINA.International, Recherches Esthétiques & Théorétiques sur les Images Nouvelles & Anciennes , ECAC, Europe Contemporaine & Art Contemporain , Paris 8, IEEI, Institut dÉtudes Européennes et Internationales , Reims & Faculté de Sciences Politiques et des Relations Internationales , Banská Bystrica.
© LHarmattan, 2013 5-7, rue de lÉcole polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01216-2 EAN : 9782343012162

Préface Pour une démocratie de la relation Je vais essayer dexpliquer pourquoi la révolution numérique, dont lInternet est la vitrine et la réalité quotidienne dans nos usages et dans nos pratiques, avec des situations différentes selon nos pays, appelle une refondation démocratique. Nos sociétés vivent la troisième révolution industrielle de notre modernité. La première, à la fin du XVIII e , puis au XIX e , a accompagné lémergence des idéaux démocratiques. Son moteur technologique fut la machine à vapeur, son symbole quotidien la locomotive. La deuxième révolution industrielle, à la fin du XIX e et au début du XX e , a accompagné lapprofondissement démocratique et dimmenses bouleversements géopolitiques. Cest le début du siècle américain, des empires coloniaux, des conquêtes démocratiques, des mouvements sociaux et finalement, nous le savons en Europe, une terrible catastrophe. Son symbole quotidien fut lautomobile, et lest toujours, son moteur technologique fut lélectricité, avec une dynamique dinvention qui est passée de lEurope aux États-Unis. La révolution technologique que nous vivons aujourdhui, dont le numérique est le moteur, dont lInternet la vitrine, pose à nos sociétés des questions de refondation démocratique au sujet des droits existants, des habitudes culturelles et des pratiques sociales. Cette situation est au cur de la crise de linformation. La presse traditionnelle est, en effet, en crise. Une invention technologique qui supprime le papier, limpression, la distribution,
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Edwy Plenel a forcément lavenir devant elle, puisque ces coûts sont au cur de la production du journal. Elle change radicalement la situation et ne peut pas ne pas avoir de répercussion sur le statut du journaliste. Celui qui se destine à cette profession sera concurrencé par des citoyens qui désormais nont plus besoin de lui pour sexprimer, qui peuvent conquérir sur lInternet leur liberté dexpression et dopinion. Nos pays traversent des crises didentité au travers des nouveaux rapports de force géopolitiques. Les crises profondes des régimes au sud de la Méditerranée font naître des réalités politiques nouvelles. Il est indispensable de bien considérer cette situation générale pour tenter de penser à des réponses audacieuses. Je mappuie sur un petit « laboratoire », le journal en ligne Médiapart 1 , et qui a voulu montrer quon pouvait faire un pure player à la fois indépendant et participatif et qui crée de la valeur, valeur de ses informations, valeur de la démocratie. Au cur de la circulation de ces informations : le lien avec le public, avec les lecteurs et la valeur de la relation de confiance entre ce public et le journal. Médiapart a été le premier journal payant sur lInternet. Alors que personne ne croyait possible de prendre ce parti de développer un journal numérique payant sur la Toile, nous avons défendu avec succès ce principe. Le principe de base est quon peut être disposé à acheter de linformation si elle est utile. Des vérités de fait, pas seulement des vérités dopinion Penser cette question comme journaliste, cela veut dire penser, dans ce moment de trouble, notre légitimité démocratique. À quoi servons-nous ? Nous ne servons pas à dire des opinions, nous lavons cru, quels que soient les régimes , nous les journalistes ! Avec cette idée que par nos opinions et par nos éditoriaux, nous étions les « guides » du peuple. La révolution numérique nous fait tomber de lestrade et nous remet à notre juste place. La liberté dopinion nest pas le privilège du journaliste. Elle appartient à tous les citoyens. La responsabilité des journalistes est dapporter aux citoyens des informations 1. Cf. le site du journal dirigé par Edwy Plenel : <http://www.mediapart.fr/>, [NdÉ]. 8
Pour une démocratie de la relation
dintérêt public pour quils soient libres et autonomes. Libres dans leurs choix, autonomes dans leurs décisions. Je ne prétends pas que le journaliste ne doit pas exprimer dopinions. Il peut publier des partis-pris, des éditoriaux, des commentaires, des points de vue. Mais ce nest pas le cur de son métier, du métier de journaliste. La liberté dexpression est un droit des citoyens, de tous les citoyens. Jusquà la révolution numérique, ce droit passait par la médiation des journalistes, il fallait quun journaliste le filme, linterviewe, publie sa tribune pour quun citoyen puisse avoir une place dans lespace public. Avec la révolution numérique, les citoyens ont une place dans la médiasphère, ils sexpriment. Ils disent parfois des choses déraisonnables, folles, mais ils sexpriment. Ils nont pas besoin pour cela des journalistes. Ils utilisent les réseaux sociaux, les blogs Beaucoup de journalistes sont dautant plus affolés par cette situation quun nouveau concept a été inventé, celui de « journalisme citoyen ». Mais il sagit dune illusion : comme si le fait dexprimer son opinion transformait lauteur en journaliste ! Ma thèse est radicale : cette situation, la révolution numérique, rend en fait confiance aux journalistes et les remet à leur juste place. Ils sont dabord sommés dapporter quelque chose dutile au citoyen. Trop dinformation tue linformation. Dans un monde saturé dinformation, la question du sens, de la pertinence et de la hiérarchie des informations devient une question essentielle. Face au divertissement, au flux, à limmédiateté, à luniformité, le rôle du journaliste est primordial, peut-être encore plus quavant. Il ne sagit pas simplement déclairer par des opinions, des arguments, mais déclairer par des faits, dapporter des vérités de fait, et pas seulement des vérités dopinion. Les journalistes sont requis autour dun enjeu essentiel qui est le droit de savoir. En démocratie, les opinions saffrontent ; mais sil ny a quaffrontement des opinions et des idéologies, il ny a plus de monde commun. Pour quil y ait monde commun, il faut quexiste une production dinformations dintérêt public, un rapport à la réalité. Il faut que ce qui est dintérêt public soit public. Il faut quil ny ait pas dopacité sur ce qui concerne les citoyens. La publicité de la vie politique, de tout ce qui concerne les citoyens, est la seule sauvegarde de la démocratie. À partir de là, on voit combien la révolution numérique, si nous savons nous en emparer, si nous la tirons vers le haut, est un accélérateur 9