Dans ces moments et dans ces moments-là seulement, il est possible de dire que le bonheur est un état de la vie, ce dernier ne venant pas de nous, mais d’un extraordinaire concours de circonstances.
Ne commettons pas toutefois l’erreur de croire que l’extraordinaire est l’ordinaire des choses et du monde. Si la vie est bonheur, étant d’abord vie, elle n’est pas que bonheur. Un pur-sang a beau se laisser caresser, il n’en conserve pas moins son caractère. La vie est comme un pur-sang. Il lui arrive de se cabrer.
Quand on l’oublie, on souffre. On voudrait que ce qui fut heureux une fois le soit toujours. Et l’on est déçu. C’est là que la philosophie est précieuse, en nous aidant à ne pas nous embarquer dans de vaines révoltes, d’inutiles chagrins et de pesantes nostalgies.