Quelles crises, Quelles solutions : En 40 pages
36 pages
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Quelles crises, Quelles solutions : En 40 pages , livre ebook

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Description

La France est « en crises ». Reste à savoir lesquelles et depuis quand. Ceci est l’objet premier de ce livre. Cependant, cet objet n’est pas le seul. Poser un diagnostic ne suffit pas. Il convient aussi, même si cela peut paraître plus risqué, de suggérer des solutions.Si ce livre explique les crises enchevêtrées dont souffre l’économie française, il propose également un ensemble de sorties possibles autour d’un nouveau modèle de développement…Gabriel Colletis est Professeur de Sciences économiques à l’Université de Toulouse 1. Président du Conseil de laboratoire du Laboratoire d'Étude et de Recherche sur l'Économie et les Systèmes sociaux (LEREPS) (EA), Membre du Conseil scientifique du Centre Interdisciplinaire d'Études et de Recherches sur l'Allemagne (CIERA), il fut aussi Conseiller Scientifique auprès du Commissariat Général au Plan, Service du Développement Industriel et Technologique, entre septembre 1994 et octobre 2001. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’industrie française, les dynamiques du capitalisme, la crise et ses issues en Grèce. Il tient un blog sur Mediapart et écrit régulièrement des articles dans la Presse française (Le Monde, L’Expansion, Alternatives économiques…) comme étrangère (Le Journal des Rédacteurs en Grèce, Le Soir en Belgique, etc.).Pour Gabriel Colletis, aucun pays ne peut rester prospère ou se développer s’il néglige ses activités productives. Le renouveau de ces activités passe par davantage de démocratie et une autre conception du travail et de la compétitivité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2014
Nombre de lectures 217
EAN13 9782371680128
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

40 pages ?
Oui, nos livres papier font 40 pages, représentant selon nous la durée idéale de lecture pour découvrir un sujet (environ une heure). Sur les versions eBooks d’Uppr, les livres peuvent être plus longs : nous avons fait le choix du confort de lecture en permettant à l’utilisateur d’ajuster la taille du texte (ce qui fait varier le nombre de pages). Nous vous souhaitons une bonne lecture !


Un livre des éditions Uppr
Tous droits réservés - © Uppr 2014


Introduction Des crises plutôt qu’Une crise !
Le terme « crise » est assurément un de ceux qui revient le plus souvent dans le débat public. Son étymologie, qui vient du grec, signifie « jugement », « moment du choix ». La diversité des contextes d’utilisation du mot est extrême mais « crise » est le plus généralement associée à une situation de tension, voire d’impasse. Dans ce livre, nous nous limiterons au seul contexte, déjà très large, de l’économie.
Observons d’emblée, là encore, une très grande diversité, un foisonnement des explications de la crise économique. Chaque école de pensée avance son ou ses explications de la crise et de ses origines : crise du capitalisme, crise financière, crise de l’offre ou de la demande, crise liée à l’épuisement des ressources naturelles, crise d’un modèle tantôt qualifié de « consumériste », tantôt de « productiviste », etc.. Ce foisonnement exprime le caractère pluridimensionnel de la crise. C’est pourquoi nous considérons que plutôt que de parler de « la » crise, il vaut mieux parler « des » crises.
Ces crises désignent une impasse et non de simples déséquilibres. En ce sens, il s’agit de grandes crises (comme celle qui s’est produite à la fin des années 1920 pour ne s’achever que dans les années 1950. Le caractère pluriel des crises signifie que les explications monocausales, pourtant très fréquentes, doivent être rejetées. Les crises ne peuvent donc se résumer à une cause unique, qu’il s’agisse des crédits subprime accordés aux États-Unis à des emprunteurs peu fiables dont on a exigé en compensation un taux plus élevé, du coût du travail qui serait trop lourd, des déficits publics qui seraient trop importants, etc.
De même que les crises ne peuvent se référer à une cause unique, leur déclenchement ne peut être rapporté à une date isolée. La crise dite de « 1974 » a longtemps été désignée ainsi en référence à la brusque hausse du prix du pétrole. Depuis, le prix du pétrole a pu varier à la hausse comme à la baisse sans que la sortie de crise ne soit avérée.
Plus récemment, la crise de « 2008 » renvoie à la ruine de nombreux petits emprunteurs américains ayant bénéficié des crédits subprime et qui ont perdu leurs biens hypothéqués lors du dégonflement partiel de la bulle immobilière. Mais ce phénomène s’est, entre-temps, estompé sans que l’on puisse raisonnablement considérer que la crise financière est terminée et, de surcroît, sans que l’on puisse penser que les crises sont désormais derrière nous et que l’activité économique est à présent repartie de manière assurée.
Précisément, s’il est une expression résumée des crises, davantage que le taux de chômage, c’est bien le recul ou la stagnation prolongée de l’activité économique.
On a pu parler des « Trente Glorieuses » pour désigner la croissance économique de la France, particulièrement rapide, pendant près de trois décennies après la guerre. Cette croissance, le plus souvent, est mesurée par le rythme d’augmentation annuel du « PIB » (le produit intérieur brut). Le PIB, comme on le sait, est la somme des richesses créées par les entreprises et les administrations pendant une année. Depuis 1975, la France a vu son PIB par habitant progresser moins vite que la moyenne des pays les plus riches (en particulier par rapport aux États-Unis mais aussi à l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe).
La France est donc bien « en crises ». Reste à savoir lesquelles et depuis quand. Ceci est l’objet premier de ce livre. Cependant, cet objet n’est pas le seul. Poser un diagnostic ne suffit pas. Il convient aussi, même si cela peut paraître plus risqué, de suggérer des solutions.
En d’autres termes, si ce livre explique les crises enchevêtrées dont souffre l’économie française (chapitres 2 à 6), il propose également un ensemble de sorties possibles autour d’un nouveau modèle de développement (chapitres 7 à 9).
Le présent livre est construit autour de neuf chapitres dont l’énoncé est le suivant: Les causes et les conséquences des crises se tiennent La désignation des quatre grandes crises La crise du travail La crise des relations entre l’homme et la nature La crise liée à l’ouverture mal maîtrisée des économies La crise liée au processus de mondialisation/financiarisation L’issue aux quatre grandes crises : pour un nouveau modèle de développement Les termes principaux d’un nouveau modèle de développement En guise de conclusion : une mutation économique et aussi politique.


Chapitre I Les causes et les conséquences des crises se tiennent
La panne prolongée de croissance depuis bientôt quarante années (!) produit des ravages que l’on confond souvent avec les causes de la crise. Ainsi du chômage et du déficit public, voire du déficit des échanges extérieurs de la France.
Le chômage est parfois imputé, à tort, aux chômeurs eux-mêmes. Ceux-ci seraient paresseux, préférant toucher des allocations plutôt que de travailler. Pour d’autres (souvent les mêmes), le chômage s’expliquerait par les « rigidités » du marché du travail. Pour d’autres, enfin, ce serait les immigrés qui seraient trop nombreux et prendraient le travail des Français ! Ces « explications » du chômage n’ont rien de scientifique et relèvent de l’idéologie pure.
Le chômage a d’abord comme cause essentielle la faiblesse de la croissance. Idem des déficits publics qui sont avant tout l’expression de recettes fiscales qui ont du mal à rentrer dans les caisses de l’État du fait de la langueur prolongée de l’activité économique.

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