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Usages politiques des nouveaux médias

Collection Local & Global dirigée par Gilles ROUET et François SOULAGES Cette collection publie des livres réfléchissant au double phénomène articulé qui scande et structure les mondes contemporains, à savoir la précipitation vers le global et la revendication du local. Pour certains, « globalisation » et « mondialisation » sont synonymes, pour dautres la confrontation des triplets sémantiques « globe/global/globalisation » et « monde/mondial/mondialisation » articule des analyses, des constats négatifs de cette transformation/évolution avec la positivité dune ouverture au monde, dêtre-au-monde, de découverte de lautre comme monde, un monde qui dépasse le seul globe, constat physique, léconomique, qui sinscrit dans une quête de sens. Mais aussi un monde décrit comme global plutôt quuniversel. Déjà parus Serge DUFOULON & Mária ROTEKOVÁ (dir.), Migrations, Mobilités, Frontières & Voisinage Gilles ROUET (dir.), Citoyennetés et nationalités en Europe, articulations et enjeux Gilles ROUET (dir.), Nations, cultures et entreprises en Europe Helena BÁLINTOVÁ & Janka PÁLKOVÁ (dir.), Création culturelle, productions locales et perceptions globales Ivaylo DITCHEV & Gilles ROUET (dir.), La photographie, mythe global et usage local Dominique BERTHET, Pratiques artistiques contemporaines en Martinique. Esthétique de la Rencontre 1 Gilles ROUET (dir.), Usages de lInternet, éducation et culture Serge DUFOULON (dir.), Internet ou la boîte à usages Antoniy GALABOV & Jamil SAYAH (dir.), Participations et citoyennetés depuis le Printemps arabe Anna KRASTEVA (dir.), e-Citoyennetés
Sous la direction de Gilles ROUET Usages politiques des nouveaux médias

Les directeurs de cette publication remercient tous les contributeurs pour leur implication dans le colloque international « Médias, Internet, Démocratie » qui a donné lieu à plusieurs publications dans cette collection, dont ce volume, ainsi quà Anne-Coralie Bonnaire, Iva Debrenlieva, Coline Lett, Christophe Lips et Pauline Rouet pour leur important travail de traduction et de relecture attentive, patiente et efficace. Publié avec le concours du département de sciences politiques de la Nouvelle Université Bulgare de Sofia, du centre de recherche e-Citizenship , de RETINA.International, de léquipe Arts des Images, Art Contemporain de Paris 8, du Groupe dÉtudes pour une Europe de la Culture et de la Solidarité de Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, du département de sociologie de lUniversité Pierre Mendès France de Grenoble, de lInstitut détudes européennes et internationales de Reims, des facultés des sciences humaines et des sciences politiques et des relations internationales et de la Chaire Jean Monnet Identités et Cultures en Europe de lUniversité Matej Bel de Banská Bystrica, de la revue Sens Public et grâce au soutien de lInstitut Français de Bulgarie.
© LHarmattan, 2012 5-7, rue de lÉcole polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00397-9 EAN : 9782336003979

Avant-propos Des citoyens connectés La démocratie ne se conçoit pas sans pluralité et liberté des médias. Quil sagisse de presse « traditionnelle » (encore) achetée en kiosque, ou « numérique » en ligne, cela ne change rien au constat. À lévidence, la presse écrite, au format papier, est en crise. Il ne sagit pas dune crise de linformation, mais de ses modes de production et dune mutation de ses modes de consommation. La chute des recettes publicitaires dune grande partie du secteur des médias au profit dentreprises clés de lInternet modifie en profondeur les modèles économiques historiques, quil sagisse de presse écrite, de télévision, de radio. Il nest évidemment pas étonnant que ces secteurs économiques cherchent à se maintenir, à survivre voire à muter. Mais, au final, cest bien lutilisateur, le client, lusager, le consommateur de médias qui en décide : le citoyen, donc. Nouveaux médias et médias sociaux transforment le rapport à linformation, mais aussi la production de linformation comme de sa diffusion. Globalement, lappropriation par les citoyens de technologies récentes, lexplosion, depuis dix ans, du nombre de personnes connectées à lInternet et les évolutions des usages 1 , surtout, modifient radicalement le contexte général des médias, de leur audience, de leur impact, de leur économie et même, parfois, de leur légitimité. Je ne pense pas forcément aux adaptations des journaux « traditionnels » au format numérique, ce quautorise désormais la multiplication des tablettes : il ne sagit, me semble-t-il, que dune mutation somme toute mineure, destinée à un public déjà lecteur. 1. Cf. dans cette collection, Serge Dufoulon (dir.), Internet ou la boîte à usages , Paris, LHarmattan, 2012 & Gilles Rouet (dir.), Usages de lInternet, éducation et culture , Paris, LHarmattan, 2012.
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Il me paraît plus fondamental de réfléchir aux conséquences des transformations plus profondes des usages, du rapport à la lecture, à lécriture, à linformation, une information désormais multiforme et multisupport, une information « multimédia » disait-on dailleurs voici encore peu de temps, quand il sagissait de mettre en pratique lhypertextualité et lintégration des images, des sons et des textes. On pouvait voici une vingtaine dannées avoir le vertige à imaginer lavenir des possibilités en matière de traitement des informations. Le vertige a disparu, les usages ont intégré certaines de ces possibilités. Cette appropriation technologique nest pas neutre, elle a du sens, et désormais chaque génération, presque partout dans le monde, utilise ces outils de communication. Lappropriation est également politique, car lexercice de la citoyenneté sinscrit dans un droit à linformation qui sarticule avec un devoir dinformer. Les revendications de statuts, déthique, de déontologie pour les journalistes sont toujours pertinentes dans beaucoup de pays plus ou moins en « transition » démocratique. Et la généralisation de lInternet ne change rien à cette pertinence, car les nouveaux rapports à linformation ne généralisent ni ne banalisent la profession et les fonctions du journaliste, même si le bouleversement des modèles économiques des médias contrarie évidemment lexercice de ces professions. Bien sûr, linformation nest pas gratuite, plus généralement, aucun contenu nest gratuit. Les utilisateurs le savent bien qui paient des abonnements pour des connexions, ou plutôt pour, bien sûr, pouvoir consulter, justement, des contenus. On paierait donc les tuyaux, mais pas lessence, la liaison, mais pas les données. Difficile actuellement détablir un pronostic, car toutes ces pratiques, ces nouveaux médias ne fonctionnent pas selon des modèles économiques stables. Cela viendra, bien sûr, et il faudra bien régler le problème de la rémunération des producteurs, des créateurs, dautant plus indispensables que les liaisons, ces tuyaux, sont toujours plus importantes, plus rapides. Les digital natives sont devenus des connectés en permanence, sinscrivent dans un flux constant dinformation. Par exemple, Facebook a la capacité dinformer, rapidement, efficacement, mais aussi de juxtaposer les quotidiens banals d« amis » : on sait le menu du petit déjeuner dun « ami » en même temps quune position sur un problème social ou encore écologique. On peut se donner rendez-vous à une
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manifestation comme à une pendaison de crémaillère. Ce média ne distingue pas, ne choisit pas, cest lusager qui le fait, qui a la possibilité d« aimer » ou non une information, quelle quen soit sa nature ! Pour autant, la problématique des relations entre lInternet, du point de vue de son utilisation et non du point de vue technique, et la participation citoyenne reste à la fois pertinente, actuelle et cruciale. Une problématique au centre de ce volume : les usages politiques de lInternet, lévolution conjointe, pas forcément en relation simple de cause à effet, de lusage des nouveaux médias et des modes de participation politique, des consciences politiques même. Alors que beaucoup danalystes ont mis en évidence limportance des réseaux dans le contexte du « Printemps arabe », dautres en relativisent la portée en fustigeant parfois le manque dimplication concrète de nouveaux citoyens connectés qui, en pétitionnant, considèrent réaliser leur rôle social 2 . Enfin, il ne sagit certainement pas dapprécier si lInternet contribue à plus ou moins de démocratie, mais bien de tenter de comprendre comment un « autrement » apparaît et, alors que le vote, outil traditionnel des démocraties, paraît bien souvent insuffisant, la mise en réseau des quotidiens peut fournir des modalités complémentaires, qui ne sont nullement virtuelles, mais bien inscrites dans le réel, dans notre réel. Les nouveaux médias sont désormais intégrés à la « sphère publique », comme lexplique Jean-Louis Fabiani. Slobodan Milacic développe leur insertion dans la démocratie pluraliste puis Guillaume Cazeaux revient aux sources de la formation du citoyen pour analyser le rôle de lInternet. Enfin, Dessislava Boshnakova expose les « paradoxes » de cette e-démocratie du point de vue de la communication. Une e-démocratie quil faut dailleurs certainement mettre au pluriel. Les exemples développés dans ce volume illustrent quelques situations géographiques et nationales : la Bulgarie et lInternet politique par Orlin Spassov ; la Russie, avec une présentation du paysage médiatique par Martin Horemu et 2. Cf., en particulier, dans la même collection, Antoniy Galabov & Jamil Sayah (dir.), Participations et citoyennetés depuis le Printemps arabe , Paris, LHarmattan, 2012. 9