LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE A LA PORTEE DE TOUS

Jacques Exbalin

Description

Ce livre permet de comprendre clairement et aisément le réchauffement climatique. Après une leçon de vocabulaire et un petit rappel des climats du passé, l'auteur insiste sur les conséquences dans de nombreux domaines : banquises, glaciers, niveau des mers, cyclones, évènements extrêmes, avenir économique du Grand Nord, ours polaires, phoques. Il évoque aussi la situation en France en 2011, et traite de la région la plus menacée : la Camargue.ŠŠ

Sujets

• Écologie
• Nature
• Environnement

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2011
• Nombre de lectures: 44
• EAN13: 9782296460416
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

L E RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
À LA PORTÉE DE TOUS
Jacques E XBALIN


L E RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
À LA PORTÉE DE TOUS

Les causes, les réalités et les conséquences en France


Édition 2011


Préface de Yann Arthus-Bertrand
Première édition : 2009.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-54617-2
EAN : 9782296546172

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Préface Par Yann Arthus-Bertrand



Photo de Yann Arthus-Bertrand (c) Erwan Sourget

Depuis des années, des hommes de science nous avertissent que l’humanité est sur une trajectoire qui nous mène à pleine vitesse vers un mur, celui des limites de la planète. Dans les années 1970, les problèmes environnementaux étaient nombreux et divers. On évoquait déjà l’épuisement du pétrole, la surexploitation des océans, la déforestation et la pollution de l’air. C’était bien avant qu’on ne parle de réchauffement climatique et d’émissions de gaz à effet de serre. Depuis, les crises se sont ajoutées aux crises. Nous savons mais nous ne voulons pas le croire. En tout cas, nous n’agissons pas en conséquence. Peut-être est-ce parce que nous n’avons pas compris ce qui était en jeu. C’est pour cela que je soutiens la démarche généreuse de Jacques Exbalin. Son livre est là pour expliquer, éduquer, informer. C’est aussi à sa manière un appel à l’action, à une mobilisation individuelle mais surtout collective dont il ne faut pas exclure les enfants sous prétexte qu’ils ne pourraient pas comprendre.
Ce livre a été écrit avec un grand soin par un professeur des écoles qui connaît bien les enfants et qui, jugeant essentielle et urgente la lutte contre le changement climatique, a décidé d’en parler aux plus jeunes d’entre nous, c’est-à-dire à ses propres élèves. Et c’est vrai que des enfants de 10 ou 11 ans écoutent les adultes ou la télévision évoquer le CO 2 , les énergies fossiles, l’effet de serre et les conséquences du dérèglement climatique, alors même que ces notions ne sont pas dans les programmes des écoles primaires. Jacques Exbalin présente des documents et expose des faits scientifiques d’une façon qui permet de comprendre facilement comment fonctionne le climat de la Terre, de découvrir le rôle que joue la vie -et les hommes-dans la régulation du climat. Je suis persuadé que les adultes aussi sauront y trouver des clés de compréhension et des raisons de se mobiliser. Car nous n’avons qu’une planète et il n’y en a pas d’autres.
Yann Arthus-Bertrand
Chers lecteurs
Certains vont me trouver prétentieux, voire même irresponsable. Un simple professeur des écoles qui écrit un livre sur le réchauffement climatique ! D’habitude, ce sont des scientifiques de renom ou des climatologues réputés qui écrivent des ouvrages sur de tels sujets. Malheureusement, certains ne sont pas souvent à la portée de tous et leur caractère pédagogique laisse souvent à désirer. Mon but est d’essayer modestement de combler ce vide immense et d’offrir à tous ceux et celles qui se soucient de l’avenir de notre planète un outil pour mieux comprendre les causes mais aussi ce que représentent les conséquences du réchauffement climatique pour nos vies futures et celles nos enfants. Mon livre s’adresse avant tout à mes collègues enseignants pour les aider à aborder ce thème devant leurs élèves mais aussi à tous les Français qui se posent des questions et qui sont découragés par des réponses souvent indigestes. Si écrire un livre sur un tel sujet est une tâche ardue pour un enseignant en pleine activité, les satisfactions n’en demeurent pas moins extraordinaires : en effet j’ai eu l’immense honneur d’être relu et corrigé par les meilleurs spécialistes nationaux dans leur domaine. Je veux leur témoigner ma sincère admiration et une immense gratitude car je pense que sans eux je n’aurais sûrement pas été au bout de mon projet. Je me permets de les citer au début de chaque chapitre et je les remercie très chaleureusement.
J’espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j’en ai éprouvé pour le rédiger. Chaque jour, j’ai lu, j’ai appris, j’ai découvert, j’ai vu, j’ai compris. En restant ouvert, j’ai essayé le plus possible de me rapprocher d’une relative objectivité. Le réchauffement climatique sera l’enjeu de notre siècle. A nous de réagir rapidement et efficacement pour que cela ne se transforme pas en désastres et en conflits. Il est encore temps de limiter les dégâts en contenant l’augmentation des températures à moins de 2°C. Cela empêcherait sûrement l’emballement du climat et éviterait des cataclysmes à répétition. Serons nous capable au niveau mondial de nous adapter à ce nouveau climat et à une nouvelle civilisation davantage basée sur le partage, la sobriété et la solidarité ? L’avenir nous le dira, mais dépêchons nous avant qu’il ne soit irrémédiablement trop tard !
Jacques Exbalin le 16 mars 2011
Pour mieux comprendre ce livre
A) Qu’est-ce que le GIEC ?
Le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) a été créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) qui dépend de l’ONU (Organisation de Nations Unies) et l’OMM (Organisation météorologique mondiale). Il regroupe tous les Etats membres de l’une ou l’autre de ces deux organisations. Son rôle est d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme et de présenter des rapports aux gouvernants de ce monde sur le thème suivant : la transformation de l’atmosphère par les hommes ne risque-t-elle pas de se retourner contre eux ? Ces rapports sont tous approuvés à l’unanimité par tous les Etats membres dont le nombre est proche actuellement de 200. Ils sont quasi-unanimement reconnus par les scientifiques et les décideurs, comme la source d’informations la plus crédible concernant le réchauffement climatique. Le premier rapport paru en 1990 disait déjà que le réchauffement climatique était inéluctable. Il jouera un rôle déterminant lors du Sommet de Rio en 1992, notamment dans la rédaction de la convention de l’ONU dans laquelle plus de 150 pays se déclarent « résolus à préserver le système climatique pour les générations présentes et futures ». Le deuxième rapport, publié en 1995, a nourri les débats qui ont abouti au Protocole de Kyoto où tous les pays s’engageaient à réduire les émissions de GES (les Gaz à Effet de Serre) de 5,2% d’ici 2012. Le troisième rapport, publié en 2001, notait que l’influence de l’homme sur le climat était déjà perceptible. Quant à celui de 2007, auquel plus de 2500 scientifiques ont participé, il établit très clairement que : « l’essentiel de l’augmentation des températures moyennes observée depuis le milieu du XXème siècle est très probablement dû à l’augmentation des concentrations de GES générée par l’homme ». Il servira de base aux négociations internationales pour donner une suite au Protocole de Kyoto. Chaque rapport comprend trois parties : l’état des connaissances scientifiques sur le climat, les impacts régionaux du changement climatique et l’adaptation des sociétés, l’économie de l’effet de serre et la réduction des émissions. Jean Jouzel, chef de file des scientifiques français et vice-président du Groupe 1 du GIEC, explique à propos du dernier rapport de 2007 {1} : « Tout cela résulte de trois années d’efforts des scientifiques, d’économistes, de chercheurs en sciences humaines et en santé, pour présenter un état des connaissances et de questions qui restent posées ». Les rapports du GIEC s’appuient sur les milliers de travaux scientifiques publiés dans le monde entier. La synthèse critique de ces articles est faite d’abord par plusieurs centaines de scientifiques puis par des personnes nommées par les gouvernements. En portant le diagnostic de toute une communauté scientifique, le GIEC a bousculé les pouvoirs en place, éclairé et sensibilisé l’opinion publique et imposé l’apport des scientifiques dans les relations économiques et politiques des Etats. En donnant conjointement le prix Nobel de la paix 2007 au vice-président américain Al Gore pour sa croisade internationale contre le réchauffement et au GIEC pour ses travaux, le comité norvégien du prix Nobel de la paix a voulu rendre hommage aux milliers de scientifiques du monde entier qui nous alertent depuis 1990 sur les périls qui p&