Transdisciplinarité et formation
220 pages
Français

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Transdisciplinarité et formation , livre ebook

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Description

La transdisciplinarité tente de répondre à une nouvelle vision plus large et plus globale de l'homme et de la nature. En se situant "entre" et "au-delà" elle souhaite rapprocher les disciplines jusqu'alors séparées par des méthodes qui lui sont spécifiques. Ce nouveau discours se définit par un éclairage inaccoutumé des marges et des ponts qui séparent et relient les disciplines entre elles. Mais il implique aussi l'acceptation d'espaces sortant du cadre disciplinaire et qui précisent la relation entre objet et sujet en s'interrogeant sur une nouvelle épistémologie du sujet et de sa formation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2005
Nombre de lectures 63
EAN13 9782336276984
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2005
9782747578370
EAN : 9782747578370
Transdisciplinarité et formation

Patrick Paul
Gaston Pineau
COLLECTION INTERFACES ET TRANSDISCIPLINARITES
Dirigée par
Patrick PAUL & Didier DE ROBILLARD

Cette collection s’appuie sur la jeune équipe de recherche Dynamiques et Enjeux de la Diversité : langages, cultures, formation (J.E. 2449 Dynadiv) de l’Université François Rabelais de Tours.
Comité Scientifique - Martine LANI-BAYLE, Professeur de Sciences de l’Education, Université de Nantes - Pascal GALVANI, Professeur de Psychologie, Université du Québec à Rimouski - Mariana LACOMBE, Professeur de Philosophie, UNICAMP (Brésil) - Jean-Jacques WUNENBURGER, Professeur de Philosophie, Université de Lyon - Rémi GAGNIEYRE, Professeur de Sciences de l’Education et médecin, Université de Paris XIII. - Véronique CASTELLOTTI, Professeur de Sciences du Langage, Université de Tours.
La transdisciplinarité est considérée comme approche épistémologique et méthodologique des interfaces (des frontières et des ponts) situées entre ou au-delà des champs disciplinaires classiques et qui demandent, face à la complexité ambiante, exploration. La collection se limitera cependant aux sciences humaines et médicales en insistant : - sur les approches permettant de penser la complexité du sujet à travers et au-delà des objets disciplinaires, - sur les points de vue permettant de préciser les interfaces entre les pratiques, les représentations sociales et les théorisations, - sur les interactions entre recherche, action et formation.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre COLLECTION INTERFACES ET TRANSDISCIPLINARITES INTRODUCTION CHAPITRE 1 - RECHERCHES TRANSDISCIPLINAIRES ET UNIVERSITE
I. Le mouvement pluri-, inter-, transdisciplinaire comme essai de réponse à la division des disciplines et à la pression externe de problèmes non-disciplinaires II. Quatre recherches transdisciplinaires III. Pas de Trans sans Auto ni Inter
I - TRANSDISCIPLINARITE SOCIO-INTERACTIVE
CHAPITRE 2 - FERTILISATION CROISEE DES SAVOIRS ET INGENIERIE D’ALTERNANCE SOCIO-FORMATIVE LE PROGRAMME DE RECHERCHE-FORMATION-ACTION QUART MONDE/UNIVERSITE CHAPITRE 3 - TRAJET DE RECHERCHE SOCIO-ECOLOGIQUE : UNE MARCHE LENTE VERS LA TRANSDISCIPLINARITE
II - TRANSDISCIPLINARITE REFLEXIVE
CHAPITRE 4 - VERS LA TRANSDISCIPLINARITE CHAPITRE 5 - LE SENS DU SENS CHAPITRE 6 - L’IMAGINAIRE ET LA TRANSDISCIPLINARITE ENTRE L’UNIVERSEL ET LE SINGULIER CHAPITRE 7 - ALTERNANCE TRIPOLAIRE ET RAISON EXPERIENTIELLE A LA LUMIERE DE LA SEMIOTIQUE DE PEIRCE
III - TRANSDISCIPLINARITE PARADIGMATIQUE
CHAPITRE 8 - AUTOFORMATION ET APPROCHE TERNAIRE CHAPITRE 9 - L’AUTOFORMATION, UNE PERSPECTIVE TRANSPERSONNELLE, TRANSDISCIPLINAIRE ET TRANSCULTURELLE CHAPITRE 10 - LE CONCEPT D’ANTHROPOFORMATION CHAPITRE 11 - SUJET, AUTOFORMATION, ANTHROPOFORMATION ET NIVEAUX DE REALITE
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Patrick Paul
Les recherches en formation, au prix de leur crédibilité scientifique, se construisent le plus souvent sur un réductionnisme scientifique méthodologique de rigueur. Mais la rationalité qui valorise l’objectivité critique se trouve régulièrement mise à mal sitôt que l’on questionne le sujet en formation dans sa singularité, son entièreté ou ses divers environnements. Face à la complexité des différentes réalités composant le fait humain total, qui présente de plus habituellement ses multiples aspects imbriqués sans nécessairement de prédominance des uns par rapport aux autres, le réductionnisme disciplinaire et scientifique, en devenant ontologique ou éventuellement monisme ontologique, interdit toute aspiration en direction d’une intégration, d’une globalisation ou diffraction dialectique pourtant désirées au-delà des éclatements.
La transdisciplinarité, dans une optique de contre-pied, tente de répondre à une nouvelle vision de l’homme et de la nature par dépassement intégratif du paradigme actuel. Elle ouvre les sciences, en particulier humaines et sociales, à une relation différente entre objet et sujet, à la fois plus nuancée (par le concept de « niveaux de réalité ») et plus large. Réunissant des chercheurs d’horizons différents, elle espère faire jaillir du dialogue issu de leurs compétences respectives un nouveau discours qui se définirait non pas tant par un territoire commun que par un éclairage des marges, des ponts et des frontières entre les champs. La transdisciplinarité s’apparente en effet à une épistémologie des limites, des entre-deux, des zones floues se situant aux confins, c’est-à-dire « entre », « au-travers » ou « au-delà » des champs identifiés. Elle postule, indépendamment de la question disciplinaire, de la réalité d’au moins deux « niveaux déterminés par des lois différentes. Elle se définit comme un processus épistémologique et méthodologique de résolution des données complexes et contradictoires situant les liaisons à l’intérieur d’un système global et hiérarchisé (représentant l’ensemble des niveaux de réalité et incluant un réel ouvert) mais sans frontières immuables entre les disciplines, de façon à trouver des solutions pratiques. Cette nouvelle approche suppose donc explicitement l’importance des apports disciplinaires, chaque secteur définissant son objet et ses méthodes. Mais elle implique aussi l’acceptation d’espaces flous situés entre les frontières ou au-delà des zones classiques d’objectivation ainsi que la reconnaissance de la personne impliquée dans l’acte cognitif en redonnant ses lettres de noblesse à un sujet en formation permanente et en transformation tout au long de sa vie, s’inscrivant dans un dynamisme cognitif complexe incluant autant la sensation, l’expérience, l’imagination ou l’intuition que la raison. L’ensemble des données impose en conséquence la coexistence (ou l’alternance) d’une épistémologie moniste, causale, réductionniste et d’une épistémologie téléologique, par exemple holiste ou dualiste, dans le cadre d’une épistémologie plus large et non-duelle de façon à ne plus séparer ce qui ressort de l’objectivité et de la subjectivité, de la raison discursive et d’autres savoirs plus inconscients, intuitifs, expérientiels, imaginaux. La transdisciplinarité s’inscrit donc dans une démarche hypothético-déductive mais inclusive d’autres rationalités plus inductives, herméneutiques, intégratives, heuristiques (P. Paul, 2003). Malgré cela la transdisciplinarité, d’ailleurs souvent confondue avec l’interdisciplinarité, est fréquemment considérée comme suspecte. Nous n’entrerons cependant pas, dans cet ouvrage, de plain-pied dans ce débat critique son objectif étant, plus modestement, de témoigner d’un certain nombre de recherches conceptuelles récentes en formation qui s’appuient explicitement ou implicitement sur le paradigme transdisciplinaire.
L’idée de formation qui lui est ici associée dans le titre de cet ouvrage, au-delà de son sens général, tend à questionner les profondeurs et la globalité la plus grande possible de la personne en posant la question de la relation entre phénoménologie et ontologie dans celle de l’homme en formation. Les questionnements propres aux dimensions philosophiques, expérientielles ou imaginales, la dimension tripolaire de la formation par les relations à l’environnement, les autres et soi-même ne peuvent aisément se concevoir dans les approches classiques. Ils pointent, inversement, la problématique croisée de l’anthropo-formation et de la transdisciplinarité. Il s’agit aussi, dans ces nouveaux champs, de pouvoir relier deux faces jusqu’alors séparées de la connaissance comme « savoir du dehors » et « connaissance du dedans » (G. Lerbet, 1992), la question d’un nouveau statut de la connaissance incluant les savoirs indigènes, expérientiels et l’imagination (la face « nocturne » de la formation) étant, en ce domaine, essentielle. La formation transdisciplinaire, dans ce contexte élargi, renverrait alors à l’acte formateur par excellence, le champ de la formation devenant aussi celui du dévoilement de soi comme « Bildungformation ». L’articulation des savoirs en formation intègre dès lors le domaine des perceptions issues de l’environnement (D. Bachelart), la façon dont cet environnement nous forme. Il affirme tout autant l’importance des compétences issues de l’expérience (G. Pineau ; N. Denoyel), les aptitudes forgées par l’imagination, la rencontre aux régimes diurnes et nocturnes (P. Galvani, P. Paul), l’importance de l

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