Communication et débat public :
555 pages
Français

Communication et débat public : , livre ebook

555 pages
Français

Description

On aurait pu croire que le développement des technologies numériques, en accentuant les possibilités d'interactions et de connexions, limiteraient les rencontres physiques, pour une "société de l'information" de plus en plus virtuelle. Or, l'immatériel ne se substitue pas au matériel. L'augmentation des échanges de données se cumule avec les modalités antérieures d'expression et d'action dans l'espace public. Cet ouvrage s'efforce d'explorer certains effets de ces mutations anthropologiques.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 28
EAN13 9782336330563
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Coordonné par Béatrice VACHER, Christian LE MOËNNE, Alain KIYINDOU
Communication et débat public : les réseaux numériques au service de la démocratie ?
Communication et civilisation
Communication et débat public : les réseaux numériques au service de la démocratie ?
Communication et Civilisation Collection dirigée par Nicolas Pélissier La collectionCommunication et Civilisation, créée enseptembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales. Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains. Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants. Dernières parutions Mihaela-Alexandra TUDOR,Epistémologie de la communication. Science, sens et métaphore, 2013. Fathallah DAGHMI, Farid TOUMI, Abderrahmane AMSIDDER (dir.),?Les médias font-ils les révolutions Regards critiques sur les soulèvements arabes, 2013. Claude DE VOS, Derrick de KERCKHOVE,Ecrit-Ecran, Formes d’expression, 2013. Claude DE VOS, Derrick de KERCKHOVE,Ecrit-Ecran, Formes de pensée, 2013. Claude DE VOS, Derrick de KERCKHOVE,Ecrit-Ecran, Formes graphiques, 2013. Delphine LE NOZACH,Les produits et les marques au cinéma, 2013. Nicolas PÉLISSIER, Gabriel GALLEZOT,Twitter ? Un monde en tout petit, 2013. Gloria AWAD et Carmen PINEIRA-TRESMONTANT (sous la e dir. de),Les commémorations du 20 anniversaire de la chute du mur de Berlin à travers les médias européens, 2012.
Coordonné par Béatrice VACHER, Christian LEMOËNNE, Alain KIYINDOUCommunication et débat public : les réseaux numériques au service de la démocratie ? L’HARMATTAN
© L’HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Pariswww.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01988-8 EAN : 9782343019888
Introduction
Christian Le Moënne, Alain Kiyindou
Président et président d’honneur de la SFSIC
1 Cet ouvrage réunit des contributions sélectionnées sur la base des communications prononcées au XVIIIème congrès de la Société Fran-çaise des Sciences de l’Information et de la Communication qui s’est déroulé à Rennes les 30, 31 mai et 1er juin 2012 sur le thème : « La contribution des sciences de l’information - communication aux dé-bats publics ».
Quelle contribution les sciences de l’information-communication apportent-elles à l’enrichissement des débats publics ? Tel est l’enjeu des textes que vous trouverez dans les pages qui suivent. Une des caractéristiques de la société actuelle est l’accélération, qui con-cerne non seulement la vitesse à laquelle se déplacent les individus, mais également la fréquence des transactions et la multiplication des échanges, qui semblent provoquer comme un raccourcissement du temps. On aurait pu croire que le développement des technologies numériques, en accentuant les possibilités d’interactions et de connexions, limiteraient les rencontres phy-siques, pour une « société de l’information » de plus en plus virtuelle et dé-matérialisée. Or, le constat est tout autre : l’immatériel ne semble pas se substituer au matériel, la rencontre physique est toujours de mise. Ainsi, l’augmentation exponentielle des échanges de données, que l’on n’aurait jamais imaginée il y a quelques années, semble se cumuler avec les modali-tés antérieures d’expression et d’action dans l’espace public. Ces change-ments ont donc une incidence moins évidente qu’il n’y paraît sur les modali-tés du débat public. Si l’espace public se modifie et, à bien des égards, s’élargit, les débats et les controverses publics renforcent leur centralité. Les sciences de l’information et de la communication se sont emparées de-puis des années de la question des modalités des débats dans l’espace public. Les raisons de cet intérêt sont nombreuses. Le débat met en jeu des hommes et des femmes liés par la « parole », par les relations dans l’action, par la reconnaissance et l’échange. La communication est donc au cœur du débat public, ne fut-ce que parce qu’elle est fortement relayée par les médias, par 1  Les communications avaient été soumises à une évaluation anonyme par deux experts. Les textes ci-après ont été à nouveau évalués selon la même procédure dite “à double aveugle”
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ce qu’elle permet de confirmer ou de bousculer des hiérarchies et des pos-tures dans les organisations, parce qu’elle puise sa substance dans l’information qui circule, les données collectées et le traitement qui en est fait, parce qu’elle tire son ampleur par l’importance des faits, mais aussi par sa publicisation. Toutes ces dynamiques sont massivement amplifiées par le développement et l’explosion du numérique et des multiples supports, dispo-sitifs, medias qui émergent dans ce nouveau contexte technique. Depuis l’origine de cette révolution technique, les chercheurs en Sciences de l’information-communication ont développé des recherches, études, con-cepts, hypothèses concernant les effets qu’elle pourrait avoir sur toutes les institutions sociales. Il était donc tout à fait logique que la Société française des sciences de l’information et de la communication y ait consacré son XVIIIème congrès. Mais au-delà des technologies, la question posée est évidemment celle de l’utilité sociale de ces recherches : Quelle contribution les sciences de l’information-communication apportent à l’enrichissement des débats pu-blics ? Une telle question suscite, à n’en point douter, des contributions di-verses, traversant les supports, pointant les contenus, identifiant les acteurs, décrivant les processus, décryptant les logiques, analysant les représenta-tions, dégageant les enjeux, etc. Parler de débat public, c’est finalement mettre la société en débat, c’est également interroger la discipline dans ce qu’elle a de spécifique voire de commun. C’est aussi tracer les évolutions futures, rôle dévolu aux différents congrès de la SFSIC. Les contributions réunies ici sont issues du colloque qui accompagnait, comme habituellement, le congrès. Elles avaient été acceptées à l’issue d’un appel à contributions et d’une évaluation selon les modalités habituelles des colloques scientifiques internationaux. Elles ont fait l’objet d’une sélection et d’un appel à réécriture, à l’issue duquel elles ont été à nouveau évaluées. Il s’agit donc de textes particulièrement représentatifs de la qualité scienti-fique des travaux et écrits qui avaient fait l’intérêt de ce congrès. Nous tenons donc à remercier tous les collègues qui se sont investis pour garantir la qualité de cette publication, en particulier Brigitte Chapelain, Va-lérie Lépine, Aurélia Lamy, Virgine Julliard, Marie-Michèle Venturini.
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Sébastien Allain
Questionnaires en série : interactions et potentiel narratif pour l'évaluation des pratiques
sebastien. allain@univ-savoie.fr - TECFA, FPSE, Université de Genève, et Pôle i&i IREGE, Université de Savoie
Cet article propose une méthodologie pour évaluer la perception indi-viduelle des joueurs de serious game. Son objectif est de contribuer aux plans communicationnels et pédagogiques. Le développement théorique propose l'utilisation de "questionnaires en série" combinant des modalités d'exercices métacognitifs et d'enquêtes habituellement distinctes. Cette méthodologie étayée du point de vue narrato-cognitif avance que la qualité de l'évaluation profite des interactions narratives répétées entre les mises en situation et les questionnaires. Les pre-TM miers retours d'expérience basés sur le jeu EHPAD tendent à con-firmer la possibilité d'utiliser cette méthodologie pour mener une re-cherchein vivoétendre simultanément la réflexivité de l'ensemble et du dispositif.
Le serious game d'apprentissage implique au moins deux types d'évaluation : en premier celle qui consiste à "ethnographier" les pratiques professionnelles pour les modéliser et les mettre en scène ; puis celle permettant d'analyser les choix du joueur-apprenant au sein de la situation virtualisée, afin de le guider par des commentaires pédagogiques adéquats. Or chaque choix étant "filtré" par des représentations individuelles, cette seconde évaluation et les commentaires qui suivront n'ont de sens que s'ils se réfèrent à la perception de chaque joueur. Cette nécessité pour le concepteur pédagogique d'aller au-delà d'une analyse de traces recoupe celle du chercheur. Ce dernier sera en effet intéressé par la perceptionin vivodes joueurs "réels" afin d'analyser la distance qui les sépare du joueur "type" souvent convoqué par l'industrie du TM serious game ou les modèles académiques. Le projet EHPAD que nous avons accompagné et analysé visait un personnel médico-social jamais con-cerné jusque-là par un serious game. Pour répondre à la double finalité "pé-dagogique" et "recherche" – recueillir les représentations individuelles et mesurer l'expérience du joueur – nous avons eu recours à une méthodologie basée sur des questionnaires hybrides, dont nous rendons compte dans cet article. L'approche est communicationnelle avec comme support la narration, à la fois objet et méthode. Nos questionnaires seront dits "en série", car ré-partis au cœur de l'expérience qu'ils interrogent. Un court état de l'art situera les modalités de deux types distincts de questionnaires et la possibilité de croiser leurs finalités. La méthodologie et les choix entrepris pour construire
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