Cultures et inégalités
204 pages
Français

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Description

Le GECCI (Groupe d'Études Comparées Cultures et Inégalités) a pour vocation d'interroger la dimension culturelle des rapports de classe, de sexe et de race : les inégalités, actuelles et anciennes, produisent-elles des spécificités culturelles ? Comment se construisent-elles et se manifestent-elles ? Quels sont les enjeux politiques que portent les cultures issues des divisions sociales ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 36
EAN13 9782296471184
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cuivres et inégalités

Enquête sur les dimensions culturelles
des rapports sociaux
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l'action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d'un terrain, d'une enquête ou d'une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions
Nathalie GUIMARD et Juliette PETIT-GATS, Le contrat jeune majeur. Un temps négocié, 2011.
Christiana CONSTANTOPOULOU (sous la dir. de), Récits et fictions dans la société contemporaine, 2011.
Raphaële VANCON, Enseigner la musique : un défi, 2011.
Fred DERVIN, Les identités des couples interculturels. En finir vraiment avec la culture ?, 2011.
Christian GUINCHARD, Logiques du dénuement. Réflexions sociologiques sur la pauvreté et le temps, 2011.
Jérôme DUBOIS (sous la dir. de), Les usages sociaux du théâtre en dehors du théâtre, 2011.
Isabelle PAPIEAU, La culture excentrique, de Michael Jackson à Tim Burton, 2011.
Aziz JELLAB, Les étudiants en quête d'université. Une expérience scolaire sous tensions, 2011.
Odile MERCKLING, Femmes de l'immigration dans le travail précaire, 2011.
Vanessa BOLEGUIN, La Réunion : une jeunesse tiraillée entre tradition et modernité. Les 16-30 ans au chômage, 2011.
Maurice MAUVIEL, L'histoire du concept de culture, 2011.
Emmanuel AMOUGOU, Sciences sociales et patrimoines , 2011.
Sous la direction de
Maxime Quijoux, Flaviene Lanna, Raúl Matta,
Julien Rebotier et Gildas de Séchelles


Cultures et inégalités

Enquête sur les dimensions culturelles
des rapports sociaux


Préface de Polymnia Zagefka
© L'Harmattan, 2011
5-7, rue de l'Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-296-55532-7
EAN : 9782296555327

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Remerciements
Le Groupe d'Études Comparées Cultures et Inégalités (GECCI-IHEAL-CREDA) tient à remercier tous celles et ceux ayant soutenu et participé à cette entreprise scientifique, notamment à la réalisation de cet ouvrage. Ainsi, nous remercions Capucine Boidin (IHEAL-CREDA), Emmanuel Brand1 (ROMA, Université Pierre Mendès France, Grenoble), Christophe Brochier (Paris VIII-GETI), David Dumoulin (IHEAL-CREDA), Jules Falquet (Paris VII-IRIS), Éric Maigret (Paris III-Sorbonne Nouvelle) ; Danilo Martuccelli (Lille III, CeRIES), Gérard Mauger (EHESS-CSE) Denis Merklen (Paris VII-IRIS), Alain Musset (EHESS-IUE), Sylvie Pedron-Colombani (Paris X), Marc Perrenoud (Université de Lausanne), Sandrine Revet (Sciences po-CERI), Pierre Salama (Centre d'Économie de Paris-Nord), Renée Zauberman (CNRS-CESDIP), d'avoir contribué avec sollicitude à notre comité de lecture.
Nous remercions l'Institut des Hautes Études de l'Amérique Latine, le Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques ainsi que le conseil scientifique de Paris III pour son appui humain et institutionnel. Nos remerciements s'adressent aussi à Bruno Péquignot pour son soutien éditorial ainsi qu'à Polymnia Zagefka, qui a suivi attentivement les travaux du GECCI depuis ses débuts et qui nous a fait l'honneur de préfacer cet ouvrage.
Enfin, ce livre n'aurait pas été possible sans les talents graphiques de Ségolène Estrangin, Mélina Cadet et Pasquale Lubello. Nous leur sommes très reconnaissants.


Pour contacter le GECCI ou les auteurs de ce livre
geccimail@gmail.com
www.gecci.fr
Présentation des auteurs


Maxime C ERVULLE , sociologie
Paris I Panthéon-Sorbonne

Quentin D ELPECH , sociologie
Paris I Panthéon-Sorbonne

Flaviene L ANNA , sociologie
GECCI, EHESS-IRIS-UEBa

Federico L ORENC V ALCARCE , sociologie
UBA-CONICET

Pasquale L UBELLO , économie
GECCI, IHEAL-Paris III-CREDA

Raúl M ATTA , sociologie
GECCI, IHEAL-Paris III-CREDA

Maxime Q UIJOUX , sociologie
GECCI, IHEAL-CREDA, Paris Ouest et Nord

Julien R EBOTIER , géographie
GECCI, CNRS-SET, Pau

Luisa Fernanda S ANCHEZ , anthropologie
IHEAL-CREDA

Gildas de S ÉCHELLES , sociologie
GECCI, chercheur indépendant
Préface
Depuis les années 1980, les travaux de recherche sur les inégalités sociales ont connu des orientations nouvelles. La thématique semble délaissée au profit des analyses en termes de « pauvreté » et d'indigence. Sont mis en avant les « exclus », les précaires, les intermittents, les « désaffiliés », « los de abajo », « the underclass », « the subaltern » ou le « peuple d'en bas », pour reprendre le titre français de l'ouvrage de Jack London. Par ailleurs, des publications ont vu le jour sur les « disparités », le « développement social » et « l'équité », qui, tout en traitant fondamentalement des inégalités, détournaient leur formulation en les replaçant dans un cadre « politiquement correct » issu notamment du discours en vigueur dans l'espace public. Certes, la « fétichisation de la nouveauté » pour reprendre l'expression de Craig Calhoun, peut en partie expliquer ce désintérêt pour une thématique qui a été dominante aussi bien dans les recherches que dans les luttes sociales des années antérieures.
Néanmoins, si ces transformations sémantiques méritent une analyse per se en tenant spécifiquement compte des contextes sociopolitiques et institutionnels, elles n'en représentent pas moins un signe clair de glissements interprétatifs, aussi bien dans les schémas d'analyse scientifique que dans les représentations sociales en construction.

Pendant la même période, une multitude de travaux ont été menés sur le plan international, qui appréhendaient les inégalités dans des champs spécifiques du social : l'éducation, le genre, la « race », pour reprendre le terme anglo-saxon, les minorités dites « ethniques », le marché du travail formel et informel, la ville et notamment les bidonvilles, les migrations, la santé, la justice, la famille, entre autres. Tous ces travaux ont enrichi considérablement nos connaissances concernant non seulement les mécanismes générateurs d'inégalités, mais encore les processus à l'œuvre. La première conclusion a été de mettre en avant le caractère cumulatif des inégalités qui opèrent dans des espaces d'opportunités dans lesquels les acteurs ont accès aux structures, qu'elles soient éducatives, professionnelles, résidentielles, qu'elles définissent leur situation, participent aux mondes sociaux qui les entourent, en somme, qu'elles fabriquent leur vie. Dès lors, s'impose une « définition pluri-dimensionnelle » des inégalités sociales en termes de classe, de sexe, de « race », de générations, de modes de vie et de représentations sociales avec la volonté, parfois explicite, souvent implicite, de s'adosser à l'approche simmelienne de la définition relativiste du positionnement social.

Ce mouvement, combinant enrichissement et éclatement, peut s'expliquer en partie par l'évolution des institutions d'enseignement et de recherche – l'accroissement numérique des institutions, des chercheurs et des supports de publication – et par les politiques d'évaluation de la recherche, fondées principalement sur la productivité. Mais il amène également plusieurs conséquences à signification variable. En premier lieu, cet accroissement des travaux de recherche, précieux mais sectoriels, a conduit à un réel éclatement des cadres interprétatifs globaux, notamment en termes de hiérarchies socio-économiques et de relations de pouvoir. Jugés parois traditionnels, parfois idéologiques, voire tout simplement dépassés, ces cadres n'ont pas fait en général l'objet d'une réinterprétation. Et les travaux plus ou moins récents de chercheurs tels que Ollin Wright, Rainer Geissler, Carlos Villas, Charles Tilly ou Howard Zinn restent confinés dans des ce

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