Dictionnaire historique, littéraire et critique de Barral
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Dictionnaire historique, littéraire et critiquePierre Barral17581758PETRARQUE (François)Dictionnaire historique, littéraire et critique de Barral Tome5, PETRARQUE (François)< < Catégorie[1] Dictionnaires Sources SommairePETRARQUE, (François)le Restaurateur des Lettres, & le pere de la bonne Poësie, naquit en 1304 à Arezzo, où Petrarchodi Parenzo son pere, l’un despartisans de la faction des Blancs de Florence, avoit été obligé de se retirer, lors de la décadence de son parti. Quelques annéesaprès la naissance de son fils, Parenzo désespérant de voir relever son parti, fixa sa demeure à Avignon, où résidoit alors la Cour deRome, & il envoya Pétrarque à Carpentras faire ses études de Grammaire de Dialecti-PE 915que & de Rhétorique, puis celles de Droit à Montpellier & à Boulogne, d’où la mort du pere rappella peu après le fils à Avignon. Aprèsavoir arrangé ses affaires domestiques, la peste l’obligea de se retirer à Vaucluse, près de Gordes en Provence, où il avoit unemaison de Campagne. Ce fut à Lille, Bourg, situé à une demi-lieue de cette solitude, qu’il vit pour la première fois cette fameuseLaure, fille du Seigneur de Cabrieres, ou de la maison de Sade qu’il a tant célébrée dans ses écrits, & par l’amour honnête &légitime, selon lui, qu’il conçut pour elle. Il quitta cette solitude pour voyager pendant quelque tems en France, en Allemagne, en Italie ;& attiré ensuite auprès de Jean XXII, par la faveur de ce Pontife & la protection des Colonnes, il ...

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Dictionnaire historique, littéraire et critique Pierre Barral 1758
1758
PETRARQUE (François) Dictionnaire historique, littéraire et critique de Barral Tome 5, PETRARQUE (François) < <Catégorie[1]DictionnairesSources Sommaire PETRARQUE, (François) le Restaurateur des Lettres, & le pere de la bonne Poësie, naquit en 1304 à Arezzo, où Petrarchodi Parenzo son pere, l’un des partisans de la faction des Blancs de Florence, avoit été obligé de se retirer, lors de la décadence de son parti. Quelques années après la naissance de son fils, Parenzo désespérant de voir relever son parti, fixa sa demeure à Avignon, où résidoit alors la Cour de Rome, & il envoya Pétrarque à Carpentras faire ses études de Grammaire de Dialecti-PE 915 que & de Rhétorique, puis celles de Droit à Montpellier & à Boulogne, d’où la mort du pere rappella peu après le fils à Avignon. Après avoir arrangé ses affaires domestiques, la peste l’obligea de se retirer à Vaucluse, près de Gordes en Provence, où il avoit une maison de Campagne. Ce fut à Lille, Bourg, situé à une demi-lieue de cette solitude, qu’il vit pour la première fois cette fameuse Laure, fille du Seigneur de Cabrieres, ou de la maison de Sade qu’il a tant célébrée dans ses écrits, & par l’amour honnête & légitime, selon lui, qu’il conçut pour elle. Il quitta cette solitude pour voyager pendant quelque tems en France, en Allemagne, en Italie ; & attiré ensuite auprès de Jean XXII, par la faveur de ce Pontife & la protection des Colonnes, il fut employé à quelques affaires importantes. La simonie &.tous les vices qui régnoient dans la Cour du Pape, l’en ayant chassé, il revint à Vaucluse, où avec le voisinage de Laure, il trouvoit un calme favorable â l’étude des Belles-Lettres, pour laquelle il avoit quitté la sécheresse des Lois. Ce fut alors qu’il fit une multitude de sonnets & de chansons à la louange de sa chere Laure : Ce fut encore au même lieu qu’il composa la plupart de ses œuvres latines, & en par-916 PE ticulier l’Africa, qui dans un même jour lui attira des lettres flateuses du Sénat de Rome & de l’Université de Paris. Ces deux grandes Villes se disputoient la gloire de le couronner, & ses amis lui firent préférer Rome ; mais avant que de recevoir cet honneur, le Poëte voulut faire preuve de ses talens dans un examen juridique qu’il soutint en présence de Robert Roi de Naples. Cet examen dura 3 jours, & sur le témoignage authentique d’un Prince qua passoit alors pour le Prince & pour le Juge des Sçavans, le jour même de Pâques de l’année 1341, & dans le Capitole, Pétrarque fut couronné de Lauriers par les mains du Comte d’Anguillara, un des Sénateurs qui gouvenoient la Ville pendant le séjour des Papes à Avignon. Après cette cérémonie qui fut généralement applaudie, on le conduisit en pompe dans l’Eglise de S. Pierre de Rome, il suspendit sa Couronne à la voute de cet auguste temple, & afin que toute la terre le reconnût en qualité dé Poète Lauréa1, on lui en fit expédier de magnifiques Lettres. Pétrarque après cette pompeuse cérémonie, resta encore quelque tems en Italie, & il étoit à Verone lorsqu’il apprit la mort de sa belle Laure. A cette nouvelle il repassa les Alpes pour revoir Vaucluse, & il y composa quantité de Son-PE nets & une partie de ses Poésies morales, appellées les triomphes. Ennuyé de sa solitude, que la présence de Laure n’animoit plus, il abandonna entièrement la Provence, & passa à Milan où il se mit au service des Visconti, qui lui donnoient toutes sortes de
marques d’estime & de bienveillance, & l’employèrent pendant dix ans à des affaires de conséquence & à diverses Ambassades. Le reste de sa vie ne fut plus qu’un voyage continuel, & il demeura successivement à Parme, à Ferrare ou à Venise, jusqu’à ce qu’il se fixa enfin à Arqua, maison de Campagne, à dix mille de Padoue, que François de Corrare, Seigneur de cette Ville, lui avoit donnée. Il y mourut en 1374, âgé de 70 ans, & il y fut enseveli avec distinction ; Aucun sçavant ne fut plus estimé & plus honoré que Pétrarque : Les Papes, les Rois, les Princes lui donnèrent à l’envi les marques les plus flateuses de distinction : la multiplicité de ses connoissànces le fit regarder comme le premier génie de son siècle, dont il dissipa la barbarie, en rétablissant les Lettres & l’art d’écrire. Les nombreux ouvrages Latins & Toscans en prose & en vers qu’il a laissés prouvent sa fécondité singulière & son application au travail. Il a excellé dans la Poesie Italienne, qui lui est redevable de sa perfection ; mais il PE il n'a été que médiocre dans la Latine, & même dans ses autres ouvrages en prose, & l’on ne trouve rien de remarquable, que la facilité avec laquelle ils sont écrits ; il avoit embrassé l’Etat Ecclésiastique dès sa première jeunesse ; & il fut dans la suite Archidiacre de Parme &Chanoine de Padoue, sans avoir reçu l’ordre de Prêtrise. La sainteté den son état ne le rendit pas plus régulier ; & outre son intrigue avec la belle Laure, que l’on est autorisé à croire n’avoir pas été aussi pure qu’il le dit ; il eut d’autres galanteries qu’il n’a pas entrepris de justifier. Cependant malgré les passions qui le tyrannisoient, & auxquelles il ne se prétoit que trop, Pétrarque avoit des principes de Religion ; il en suivoit les maximes, & on remarque qu’il jeûnoit trois fois la semaine, & qu’il se levoit régulièrement à minuit, afin de louer Dieu & de se mettre ensuite au travail. On fit à Bâle en 1581, une édition de toutes ses œuvres en quatre vol. in. fol. qui contiennent ses écrits en prose Lat. dont la lect. est extrêmement ennuyeuse. Les principaux sont : De remediis utriusque fortunoe ; de riru Solitaria, de verâ sapientiâ ; de contemptu mundi de Republica optime administrandâ : rerum numerabilium libri, quatuor ; beaucoup d’Epîtres ecrites d’un style diffus, & où l’on P E 917 ne trouve rien qui réveille l’attention, mais des déclamations vagues contre les Papes & contre Avignon qu’il appelle Babylone. Dans le troisième volume on trouve des Eglogues Latines & son Poëme de. la guerre Punique, intitulé Africa, qui est peu de chose ; & qui pêche contre les règles de la quantité & de la Poesie. Le quatrième renferme les ouvrages Italiens, dont les Poesies sont la principale partie, & toute la réputation de l’Auteur, que le sçavant Grævius compare. à Ovide, Catulle & Properce, dans l’Elégie, & à Anacréon, à Pindare & à Horace dans le Lyrique. Elles consistent en Sonnets & Chansons qu’il a faits pour la belle Laure ; c’est ce qu’il a fait de mieux ; en ses triomphes, qui sont une espèce de vision & de songe, où le Poëte chante les triomphes de l’amour, de la chasteté, de la mort, de la renommée, &c. Il y a dans ces pièces de l’invention, de belles descriptions, de beaux sentimens, & d’excellent vers ; mais elles sont inférieures aux premières. On a fait un nombre prodigieux de Commentaires sur les Poësies de Pétrarque, & elles ont été traduites en Espagnol, en François & en Latin. Plus de vingt-çinq Auteurs ont écrit sa vie, & en dernier lieu le sçavant Muratori, en donnant une édition des Poësies de cet Auteur. Mmm
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