Femmes politiques : "le troisième sexe" ?
280 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Femmes politiques : "le troisième sexe" ? , livre ebook

-

280 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Au sein d'un champ politique fortement concurrentiel et encore largement dominé par les hommes, l'auteure tente d'appréhender la manière dont se contruisent les carrières politiques des femmes. À travers l'incarnation viriliste d'un pouvoir exercé et partagé entre pairs, ce contexte permet d'aboutir à un autre genre qui tente de se construire et de s'élever au-delà de tout clivage politique, faisant entendre une voix nouvelle : celle d'un troisième sexe.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2013
Nombre de lectures 40
EAN13 9782336663258
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Logiques sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.
Dernières parutions
Délina HOLDER, Natifs des DOM en métropole. Immigration et intégration , 2013.
Fred DERVIN (dir.), Le concept de culture. Comprendre ses détournements et manipulations , 2013.
Séverine FERRIERE, L’ennui à l’école primaire. Représentations sociales, usages et utilités , 2013.
Jean-Yves DARTIGUENAVE, Christophe MOREAU et Maïté SAVINA, Identité et participation sociale des jeunes en Europe et en Méditerranée , 2013.
Agnès FLORIN et Marie PREAU (Sous la dir. de), Le bien-être , 2013.
Jean-Michel BESSETTE, Bruno PEQUIGNOT (dir.), Comment peut-on être socio-anthropologue ? , 2012.
Yves LENOIR, Frédéric TUPIN (dir.), Instruction, socialisation et approches culturelles : des rapports complexes , 2013.
Yolande RIOU, L’identité berrichonne en question(s). De l’Histoire aux histoires , 2012.
Pierre VENDASSI, Diagnostic et évaluation : la boîte à outils du sociologue , 2012.
Isabel GEORGES, Les nouvelles configurations du travail et l’économie sociale et solidaire au Brésil , 2012.
Pascal BRUNETEAUX et Norah BENARROSH-ORSONI, Intégrer les Rroms ? Travail militant et mobilisation sociale auprès des familles de Saint-Maur , 2012.
Mélody JAN-RÉ (dir.), Représentations. Le genre à l’œuvre, volume 3 , 2012.
Mélody JAN-RÉ (dir.), Créations. Le genre à l’œuvre, volume 2 , 2012.
Mélody JAN-RÉ (dir.), Réceptions. Le genre à l’œuvre, volume 1 , 2012.
Bruno LEFEBVRE, Ethnographie des travailleurs en déplacement, Voyages en Europe sociale , 2012.
Titre

Mérabha Benchikh
FEMMES POLITIQUES : « LE TROISIÈME SEXE » ?
Copyright

© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 9782336663258
Remerciements

Remerciements
Ce livre est l’aboutissement de plusieurs années de recherches consacrées aux femmes en politique et à l’analyse de leurs carrières dans ce champ particulier. Il est issu de ma thèse de doctorat intitulée Devenir femme politique. La socialisation et la professionnalisation politiques des femmes à l’aune de la domination masculine , soutenue à l’Université de Franche-Comté en 2011. C’est donc tout naturellement que mes premiers remerciements vont à mon directeur de recherche de l’époque, Alain Bihr ainsi qu’aux membres de mon jury de soutenance : Catherine Achin, Jacqueline Heinen et Armelle Le Bras-Chopard.
Dans le cadre de la publication de mes travaux, j’en profite pour remercier les Editions L’Harmattan, et tout particulièrement Bruno Péquignot, directeur de la collection « Logiques Sociales ».
Des remerciements et une grande reconnaissance à Paulette Guinchard qui a beaucoup compté dans la réalisation de cette recherche et l’insertion dans le milieu politique.
Mes remerciements vont également à l’ensemble des personnes enquêtées : chacun-e des élu-e-s, les collaborateurs et collaboratrices des cabinets et des services, les militant-e-s des partis. Sous couvert d’anonymat, ces personnes se sont confiées sur plusieurs aspects de leurs vies privées, professionnelles et politiques. Des parcours, selon le cas, banals, exceptionnels et intenses. En cela, je leur exprime toute ma gratitude puisque sans elles, les travaux proposés aujourd’hui n’auraient pas vu le jour.
Merci ensuite à l’Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes, à l’association EFiGiES, aux universitaires se spécialisant en études sur le genre – ici ou ailleurs.
En dernier lieu, j’ai une pensée pour chacun-e de mes proches mais aussi toutes les personnes qui m’ont directement ou indirectement encouragé. Et je dédie sobrement cet ouvrage à mes admirables parents.
I NTRODUCTION
Un « nouvel » objet de recherche
Septembre 2003 . Ce travail s’origine dans la conclusion qui s’est dégagée de l’enquête de terrain menée dans le cadre d’une précédente recherche portant sur les jeunes militants dans les partis politiques 1 :: celui de la faible représentativité des femmes dans les lieux de décision, y compris au sein des structures partisanes où elles étaient souvent cantonnées à des tâches militantes réputées « féminines » en vertu de la division sexuelle du travail. Malgré certains dires contraires, les femmes étaient bien présentes dans les organisations politiques bien que moins nombreuses que les hommes. Néanmoins, même dans les sections et fédérations « jeunes » des partis, elles étaient beaucoup moins investies dans des responsabilités dirigeantes (présidence, secrétariat général, trésorerie, responsabilité de délégation, porte-parolat, etc.), à la différence de leurs homologues masculins. En règle générale, cette observation valait pour toutes les tendances politiques (gauche et droite).
C’est ainsi qu’un nouvel objet d’étude a vu le jour traitant – cette fois-ci – des femmes en politique avec en perspective l’appréhension de cette inégalité de traitement des hommes et des femmes dans la vie politico-élective. Toutefois, dès les débuts de ma nouvelle recherche, une première difficulté est apparue : celle de la pénurie des travaux relatifs aux carrières des femmes 2 qui se professionnalisent en politique en vivant pour et de celle-ci à travers un engagement, une fonction et un mandat rémunéré à cet effet 3 . En dehors de quelques auteur-e-s précurseur-e-s en ce domaine, ces travaux proposaient principalement une approche politiste, quantitative et statistique, qui, bien qu’indispensable à la compréhension des phénomènes sociaux, est loin d’en épuiser le sens. De fait, des approches en sociologie empirique appréhendant davantage les trajectoires à la fois biographiques et politiques des femmes étaient peu fréquentes. Un deuxième obstacle, plus difficile à franchir, était la faible fréquence, jusqu’au cours des années 2000, des démarches de comparaisons genrées dans les analyses sur le militantisme et la représentation politiques qui ne parvenaient pas à dépasser un masculin « universel » généralisé à l’autre moitié de l’Humanité, à savoir les femmes. Sans être un substitut du mot « femmes », le concept de « genre » est porteur d’enjeux politiques et contribue à rappeler l’existence des hommes et des femmes tout en s’intéressant : « au fait que la masculinité et la féminité ont une histoire : la manière d’être homme ou femme, la socialisation en tant qu’homme ou femme, ce que cela signifie dans une société donnée, à un moment donné » 4 . Dans ce cadre, il reste important de ne pas substituer la notion de sexe à celle de genre car l’analyse des genres se rapporte à la construction sociale de la différence des sexes alors que le sexe ne correspond qu’à l’aspect anatomique et biologique de celle-ci. Ainsi, le concept de genre renvoie aux attributs psychologiques, aux activités, aux rôles et aux statuts sociaux culturellement assignés à chacune des catégories sexuelles et établissant, de la sorte, un système de croyances reposant sur une détermination biologique. De toute évidence, ce sont autant de domaines d’étude qui font référence à l’inéluctable interaction entre les individu-e-s au sein des groupes dans lesquels chacun-e évolue 5 .
En cela, la transversalité du concept de genre en sciences sociales permet ce type d’approche pour appréhender les carrières masculines et féminines en politique tout en mettant en exergue les spécificités et les différences sexuées – lorsque celles-ci existent – pour mesurer et estimer la représentativité et la représentation d’une population donnée sur la scène sociale et politique. En lien avec cette démarche, ma recherche en sociologie s’est donc orientée vers un double objectif : celui à la fois de restitution et d’analyse des parcours de vie de professionnelles de la politique à partir notamment de leur parole mais également d’observations.
Parallèlement aux premières années de ma recherche, des études – principalement en s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents