Géopolitique de l eau et gouvernance en province orientale
104 pages
Français

Géopolitique de l'eau et gouvernance en province orientale , livre ebook

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104 pages
Français

Description

Cet ouvrage a pour objet la mise en débat de la question de l'eau comme ressource vitale, vecteur des rivalités de pouvoir sur les territoires, dans la configuration de la République Démocratique du Congo et de la Province orientale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 17
EAN13 9782296493735
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Géopolitique de lZeau et gouvernance
en province orientale
République Démocratique du Congo

Collection « Géopolitique mondiale »

Dirigée parMwayila TSHIYEMBE

L’objetde la collection «Géopolitique mondiale» estde
susciter les publicationsdont lavocation estdouble:
d’une part, donner unsensaux mutations provoquées par
lamondialisation,étantdonné lapertedes repèresdu
mondeancien et lanécessitéd’inventerdes repèresdu
monde nouveau ;d’autre part, analyser lacomplexitédes
enjeux territoriaux, des rivalitésd’intérêt etde stratégies
qui pousse lesacteursàuserde laforceoude la
diplomatie,pourmodifierou tenterde modifier le
rapportde force (ressources naturelles,humaines,
culturelles),selondesidéologiesqui lesaniment.Acette
fin,laprospectiveet lapluridisciplinaritésontdes
approches privilégiées.

Déjà parus :
PétillonMUYAMBIDHENA,Normes internationales
impératives et droit d’ingérence humanitaire,2012.
Jean-PierreLOTOY ILANGO-BANGA,Partenariats
entre les multinationales et l’Etat,2012.
Mwayila TSHIYEMBE,Organisations internationales,
Théorie générale et études de cas,2012.
Mwayila TSHIYEMBE,Régionalisme et problèmes
d’intégration économique. Aléna, Mercosur, Union
européenne, Union africaine,2012.
ÉvelyneGARNIER-ZARLI,Les risques de la
fragmentation de la recherche scientifique sur les enjeux
sociétaux,2011.
ThéophileYUMAKALULU,Géopolitique de la violence
des jeunes dans la ville de Kinsagani,2011.

Edmond Mokuinema Bomfie

Géopolitique de lZeau et gouvernance
en province orientale
République Démocratique du Congo

LZHarmattan

© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-99119-4
EAN : 9782296991194

A Judith, SarahetLéa.

Préface
L’unedes qualités decet ouvrage est laremise endébat de la
questiondes ressources rares,en l’occurrencel’eau douce(soit
3%de l’ensemblede l’eaude laplanète), comme vecteurdes
rivalités de pouvoirsurdesterritoireset lesreprésentationsqui
lesaccompagnent.
En effet, ces rivalitésde pouvoir sur les territoires peuvent
opposerdesacteurs internesouexternes,hantés par
l’accessibilitéou l’inaccessibilitéàl’eaudouce,pour satisfaire
lesbesoins vitauxdes êtres vivants (humains, animaux,
végétaux).
Dès lors,lerapport des forcesen présence peutdéboucher
sur lapaixou sur laguerre,qu’il s’agissede laprotectiond’un
droit acquis,des velléitésd’acquisitiond’undroit nouveau,
voirede lavolontéde nuiredeschefsde guerre qui,par
vengeance,empoisonneraient l’eau pour en faire unearmede
destruction massive.
Telle est laleçonde l’histoiredepuis lanuitdes temps,
rappelée par le sommetdeRiodeJaneiro (Brésil, du 3au 14
juin 1992),sur l’environnement et ledéveloppement,le
changementclimatique et laprotectionde la biodiversité.
Aucoursdece sommet,en effet,ilaété souligné que «l’eau
est une ressource limitée mais indispensable à la vie et aux
activités humaines, telles que les activités agricoles,
industrielles et domestiques ainsi qu’au fonctionnement des
écosystèmes terrestres. L’eau doit sa dimension géopolitique à
une répartition inégale des ressources selon les pays et au
caractère transnational de nombreux cours d’eau. Sa gestion
nécessite une coopération au niveau régional, mais peut
entraîner des tensions entre Etats voisins dans de nombreuses
parties du monde».
Jean-Marc Lavieille nedit pasautrechose lorsqu’il note que
«Les lacs, les fleuves, les rivières, le sous-sol représentent
moins du quart de ces 3%, le reste est constitué par les glaces.
Les eaux de qualité sont de plus en plus rares, et les besoins
mondiaux en eau doublent tous les vingt ans. Quatre-vingts

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pays, représentant 40% de la population mondiale, souffraient
d’un grave manque d’eau à la fin des années 1990, d’autre
part, 1,4 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à
l’eau potable» (Droit international de l’environnement, Paris,
Ellipses,2ème édition,2004,pp.115-120).
Instruit parcette problématique générale,l’auteur inscrit sa
recherchedans lecadrede la RépubliqueDémocratiquedu
Congo etde la ProvinceOrientale,en vuede luidonner une
certaine matérialité.
Acette fin,ilbrosseàgrands traits lagéographie de l’eauen
ProvinceOrientale,tout en mettant l’impactde l’eaude la
ProvinceOrientaledans lagéopolitiquede l’eau enRDCet
dans lagéopolitique régionale.Etce,en soulignant les effetsde
la doubledépendancede la ProvinceOrientaleaubassindu
Congo etaubassinduNil.
Pour l’auteur,lagouvernancedéfiniecomme « la capacité
de faire,faire faire et interdirede faire» (Mwayila Tshiyembe,
Politique étrangèredes grandes puissances, Paris, L’Harmattan,
2010), aussibien enRépubliqueDémocratiqueduCongo qu’en
ProvinceOrientale,est la condition sine quanond’élaborer
une politique nationalede l’eau,fixant les priorités et lesdéfisà
relever,les moyens matériels,humains et financiers,ycompris
les termesd’unediplomatie de l’eauàl’échelle régionale.

Car,il ne suffit pas que l’eau soitabondante, commec’est le
casde la RépubliqueDémocratiqueduCongo etde la Province
Orientale,insiste l’auteur.Encore faut-il quel’eau soit potable
etaccessibleàtous,en ville etàla campagne.Or, à ce jour,le
compte n’y est point, constate-t-il.

Dès lors,l’avènementd’unepolitique industrielle de l’eau
enRépubliqueDémocratiqueduCongo et enProvince
Orientale,est l’horizondes possibles, àpartirduquel les
gouvernants et les gouvernésdes villes etdescampagnesauront
lepouvoir de maîtriser les usages de l’eau,en fonctiondes
besoins vitauxdu pays, des générations futures etdes pays
voisins.

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De l’eau,ressource naturelle,il yalieude passerau stadede
l’eau,richesse industrielle, dont il sied de maîtriser lesétapesde
production, d’assainissement, dedistribution, de
commercialisation.L’Etat stratègedoitchercherdes
partenariatsavecdes entreprises de production de l’eau et
distribution de l’eau potable,en vuede trouver uneadéquation
entre lecalculcoûts/risques et lajustice socialeaubénéficedu
plus grandnombre.

Si pareille stratégiedevait voir le jour,rien ne serait
impossible, car «là où il y a volonté et intelligence d’agir, il y a
toujours un chemin», dit lasagesse populaire.A condition, bien
entendu,que la RépubliqueDémocratiqueduCongocesse
d’être,pour longtemps encore,« une république des
inconscients», dont parleModesteMutinga Mutuishayi
(Kinshasa,EditionsLePotentiel,2010).

Faità Paris,le 30 octobre 2011

Mwayila TSHIYEMBE,
Docteurd’Etat endroit, Docteur en sciences politiques,
Professeurde géopolitiqueauxUniversitésdeParis
Lubumbashi etKisangani
Directeurde l’Institut panafricaindeGéopolitique

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XII,

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