Interstices N°2

Nadir Marouf, Ahmed Chabchoub, M. Melyani

Description

Les termes de rencontre et de culture sont des mots-clefs ouvrant formellement l'intitulé de ce 2e numéro de la revue Interstices. Mais ils condensent tant de sens concentrés qu'il est nécessaire de mobiliser de nombreuses pratiques – tant formelles qu'informelles – pour s'ouvrir à l'apprentissage de leur compréhension. Leur utilisation comme concepts clefs oblige à les soumettre à réflexion. C'est ce que nous allons essayer de faire dans ce dossier consacré aux interstices des rencontres interculturelles.

Sujets

• Éducation
• Sociologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2012
• Nombre de lectures: 42
• EAN13: 9782296493612
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

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Sommaire n°2 – 2012 Sommaire ______________________________________________________ 3 Dossier. Formel vs Informel ______________________________ 7 Présentation du numéro __________________________________________ 9 Notes de recherche _____________________________________ 11 Poisson Muriel, Articulation entre formel, non formel et informel : des ponts à construire ___________________________________________________ 13 El Bouazzaoui Habiba, Education non formelle : Quelles formes ? Quelles articulations avec le formel ? _____________________________________ 29 Amar Mohammed, Alphabétisation et éducation non formelle au Maroc: quels rôles pour la société civile ? __________________________________ 39 Dahmani Hassen, Abderrahmane Benkhalifa, Analyse d’un débat entre Agriculteurs ___________________________________________________ 57 Poisson Muriel, Hallak Jacques, « Education non formelle » dans l’agenda international de développement de l’éducation _____________________ 63 Débats et essais critiques _________________________________ 77 Marouf Nadir, Le désert pourquoi faire ? ___________________________ 79 Brémaud Loïc, Modèles de sociétés, formation formelle et informelle : entre juxtaposition et articulation_______________________________________ 95 Breton Hervé, Anthropoformation et trajet d’acculturation occident/orient 107 Mémoire, partage et transmission(s) ______________________ 117 Galvani Pascal, L’art du voyage comme voie de formation _____________ 119 Monbaron Jacqueline, Le voyage d'études en tant qu'expérience interculturelle formatrice________________________________________ 135 Bouvier Béatrice, Quel usage les enseignants de Fle font-ils de leurs connaissances sur les cultures étrangères ? _________________________ 149 Berteaux Patrick, L’influence des croyances sur le développement et le fonctionnement cognitifs ________________________________________ 159 Barbara Augustin, L’auto-construction de l’enfant de parents analphabètes _ 173 Directives de publication _____________________________________ 179

© L’HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-296-96103-6 EAN : 9782296961036

Formel VS Informel

Juillet-décembre 2012

Dossier Formel vs Informel

Présentation

Les termes de rencontre et de culture sont des mots-clefs ouvrant ème formellement l’intitulé de ce 2 numéro de la revue INTERSTICES. Mais ils condensent tant de sens concentrés qu’il est nécessaire de mobiliser de nombreuses pratiques – tant formelles qu’informelles – pour s’ouvrir à l’apprentissage de leur compréhension. En effet, leur utilisation comme concepts clefs, et non seulement comme notions, oblige à les soumettre à réflexion. C’est ce que nous allons essayer de faire dans ce dossier consacré aux interstices des rencontres interculturelles. D’abord pour approcher le terme de rencontre, puis celui de distance entre les cultures qui entraîne à l’apprentissage temporel paradoxal à la fois de l’instantané de la rencontre mais aussi de la longue durée pour saisir les conditions formatives des mouvements de rencontres interculturelles.

Un rappel historique, même rapide et sommaire de quelques noms d’explorateurs interculturels entre le Maroc et la France sera effectué pour situer ce dossier dans une longue histoire plutôt conflictuelle. Ce fond de dynamique conflictuelle entre cultures est inhérent aux rencontres entre elles. Ces rencontres sont plus souvent violentes et ambivalentes, que dialoguantes. A ne pas oublier ni refouler, pour une ingénierie en formation interculturelle.

En reprenant les apports de Bachelard voyant la rencontre comme une «synthèse de l’événement et de l’éternité» (1969, p. 9), la rencontre peut être vue comme un moment formateur de culture historique. Il ne faut pas idéaliser ce moment. Il y a de bonnes et mauvaises rencontres, plus ou moins formatrices, déformatrices, transformatrices…. Mais il ne faut pas les sous- évaluer. Il se passe quelque chose. Chaque rencontre est une secousse temporelle grosse d’un potentiel d’avenir. Saisir cette occasion, ce Kairos autant qu’être saisi par elle et par lui fait partie des compétences temporelles à acquérir pour construire son histoire à travers le cours biologique chronologique de la vie et de la formation des mondes.

Cette formation de mondes – du sien et des autres – exige donc au moins un double ouverture à chacun avec au moins deux logiques à faire dialoguer à différents niveaux : micro et macro, local et global, court et long terme, individuel et pluriel, interne et externe. Il n’est pas étonnant que la complexité de ce fonctionnement « mondialogique » en double piste ouvre un champ d’apprentissage radicalement nouveau, multiforme et co-extensif à tous les âges et secteurs de la vie. Cette double ouverture culturelle à l’« endogénéité » comme à l’« éxogénéité » entraînée par la mondialisation

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appelle elle-même à ouvrir la pédagogie émergente des rencontres interculturelles à une véritable ingénierie. Le rapprochement des deux termes «ingénierie des rencontres» provoque en général sourire et sursautement. En effet il peut paraître paradoxal. Il heurte les conceptions courantes de la rencontre comme événement spontané, imprévisible et de l’ingénierie comme processus rationnel hyper- organisé. Ce sont la centralité et la complexité des rencontres entre culture dans les pratiques multiformes d’apprentissage à vie exigée par une mondialisation formative et non pas exclusivement économique qui poussent à introduire ce rapprochement. En effet, nous avons vu qu’une mondialisation formative développant coopérativement la biodiversité des cultures se heurte à des politiques économiques centrales aux intérêts hégémoniques contraires. Les rencontres interculturelles formatives ne vont pas de soi. Elles risquent d’être fort rares et peu formatives si elles ne s’inscrivent pas dans une vision altermondialiste développant une stratégie à long terme de conception, de construction et de conduite des rencontres entre cultures.

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Gaston PINEAU Professeur émérite TOURS Mohammed MELYANI MCF HDR AMIENS

M ERCI à toutes les personnes qui ont participéavec enthousiasme à ce deuxième numéro de la revue « INTERSTICES ».

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