L histoire bafouée ou la dérive relativiste
128 pages
Français

L'histoire bafouée ou la dérive relativiste , livre ebook

-

128 pages
Français

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1985
Nombre de lectures 61
EAN13 9782296261273
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'histoire bafouée
ou
La dérive relativisteClaude Bochurberg.
Jeuxde mains, jeux de vie, éd. Seuil. 1983. en collaboration
avec Edmonde Morin.
Mémoire et vigilance, préface de Serge Klarsfeld, éditions
du Liseré Bleu.. 1986.
Traitement ostéopathique des rhinites et sinusites
chroniques. Maloine. 1986.
Une 'approche ostéopathique de l'angoisse. 1988. Maloine.
Brasillach ou la célébration du mépris, 1988. en
collaboration avec Jacqueline Baldran, éditions du Liseré
BleIL
A l'écoute infmie de la nuit. nouvelles, 1990. en
collaboration avec Jacqueline Baldran, L'Hannattan.
La vieille femme qui passait. 1991, Bibliophane.
La relation inachevée, essai. 1991. L'Hannattan.
Jacqueline Baldran, qui a participé à cet ouvrage, est
l'auteur de :
La tête dedans, éd. Maspéro, 1980 en collaboration avec
R. Bareiro-Saguier.
Rubén Bareiro-Saguier, éd. L'Hannattan, col. Classiques
pour demain, 1988.
Brasillach ou la célébration du' mépris, J. Press. 1988 en
collaboration avec Claude Bochurberg.
A l'écoute infinie de la nuit, nouvelles. 1990. en
collaboration avec Claude Bochurberg.
@ L'Harmattan, 1992
ISBN: 2-7384-1237-8Claude BOCHURBERG
L'histoire bafouée
ou
La dérive relativiste
Essai.
avec la participation de Jacqueline BALDRAN
Éditions L'Harmattan
5-7, rue de l'École-Polytechnique
75005 Paris..
- Qu'appelle-t-on relativiste?
- Ce sont les personnes qui prétendent que
le massacre d'Hitler est aussi important que
d'autres massacres".
Une élève de CM2 de l'Ecole
Primaire Rue Manin.
Émission "Mémoire et vigilance"
Radio Shalom - Juillet 1991AVANT PROPOSDepuis la libération des camps entre janvier et avril
1945 et la mise en évidence de la plus grande tuerie jamais
organisée à l'échelon étatique, l'Allemagne vaincue s'est
murée peu à peu dans le silence, encouragée par la
nécessité de reconstruire, économiquement et socialement
un pays qui, après avoir dévasté l'Europe, se retrouvait
éclaté et occupé.
Ce silence, renvoyant à une responsabilité
individuelle et collective était d'autant plus profond qu'il
impliquait le pays dans son ensemble d'une manière réelle et
quotidienne. C'est ce qu'ont démontré des historiens
comme Raoul Hilberg notamment en mettant en relief ce
que furent les rouages administratifs, économiques,
militaires au service du Troisième Reich.
Au contraire comme d'aucuns tentent de l'affirmer
aujourd'hui, le nazisme ne s'est pas développé, à l'instar
d'une tumeur externe, en dehors de l'Allemagne. La tumeur
est née dans et de la substance allemande. Le programme
de mort a trop bien réussi: Hitler ne fut pas un homme
providentiel pour la nation allemande, mais c'est bien
plutôt cette dernière qui a enfanté le monstre. Le mal
parce qu'il existait déjà avant qu'il ne devienne patent à
partir de la prise de pouvoir d'Hitler, dès 1933, a engendré
une responsabilité originelle fondée sur l'usage de la
violence contre les Juifs. Pourtant, compte-tenu de ce
qu'apporta l'Allemagne à la civilisation jusqu'au début du
siècle dans tous les domaines, littéraire, artistique,
philosophique etc.., on aurait pu supposer que ce pays se
voulait humaniste.
9Hallucinante fut la réalité au printemps 1945.
L'Allemagne sous l'emprise du Mal absolu avait commis un
crime d'une ampleur jamais égalée. Un crime spécifique
contre un peuple. Un crime décidé par un état au sein
même de la vieille Europe. Or, aujourd'hui certaines
familles d'historiens, ou de pseudo-historiens tendent à
disculper l'A1lemagne de sa responsabilité que ce soit, sous
fonne d'une négation pure et simple ou d'un détournement
plus subtil de l'Histoire.
Face aux négateurs de la Shoa, le consensus est
général. tant du côté des victimes que de celui des historiens
sérieux. Tout débat avec ceux qui nient le génocide des
Juifs est irrecevable.
Ce refus d'un débat n'est pas passivité. Il est d'ordre
moral. Cela ne doit pas empêcher de les réfuter par des
publications nécessaires qui au fil du temps seront une
authentique résistance face à leur haine implicite. Quant
à dialoguer avec eux, jamais.
Abandonnons donc ces hommes à leur venin. Dès lors
qu'ils nient ce qui ne peut être nié, ils quittent le champ de
l'histoire pour devenir des militants d'une cause en rupture
d'éthique.
La mauvaise foi, le mensonge en matière historique ne
méritent que le mépris surtout lorsqu'ils souillent la
mémoire de millions de victimes. massacrées sur t'ordre d'un
état au paroxysme de la violence, pour la seule et unique
raison que ces mêmes victimes étaient nées.
En revanche, il n'en va pas de même avec les
historiens, en particulier ceux d'Outre-Rhin, qui depuis
quelques années, se livrent à un détournement, à une
réinterprétation banalisant l'histoire du Troisième Reich et
10ses conséquences. Ils sont, à notre sens, infiniment plus
dangereux car eux, fondamentalement, ne nient pas le
génocide, ils ne remettent pas davantage en cause le
nombre des victimes juives de la Shoa. Leur téléologie est
plus subtile: il s'agit d'historiciser, ou de refaire l'histoire a
posteriori sans violence apparente. Révolution
pernicieuse car leur démonstration semble s'astreindre à une
analyse de la forme, alors que c'est la substance même du
nazisme qui est remise en question, "relatMsée", dans une
perspective globale.
Ainsi de manière quelque peu diabolique ils invitent à
un débat "scientifique" comme il est de bon ton de le
pratiquer entre spécialistes d'une même discipline et pouvant
s'élargir à une plus vaste audience.
Parce qu'ils ne sont pas des négateurs, avec toutes les
réserves, qu'il convient de faire, il n'est pas inutile de
dialoguer avec eux, ou, tout au moins de leur répondre.
- parce que nous prenons acte du fait que le génocide
et le nombre de morts juifs ne sont pas contestés et qu'il
nous paraît légitime de revenir de manière créative sur le
passé si l'on prétend travailler sur l'histoire
événementielle et structurale au sens que lui donne
Ricœur.
- parce que nous considérons que nous devons
dénoncer leurs thèses porteuses d'une violence infinie à une
époque où se dessine une nouvelle carte géopolitique
européenne, avec une Allemagne réunifiée.
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