L Humanisme et l espoir
222 pages
Français

L'Humanisme et l'espoir , livre ebook

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222 pages
Français

Description

La notion de civilisation peine à s'inscrire dans la réalité et, à plus forte raison, à véhiculer la connotation de progrès. Faut-il pour autant perdre espoir ? Après avoir recensé les turpitudes de la société néolibérale mondialisée, l'auteur explore quelques pistes simples vers un monde meilleur, dans lequel, entre autres, la devise de notre République, Liberté, Égalité, Fraternité, trouverait enfin son véritable sens.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 8
EAN13 9782296488823
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’humanisme et l’espoir
Questions Contemporaines Collection dirigée par B. Péquignot et D. Rolland Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idéesneuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective. Derniers ouvrages parus Marie Saiget,L’ONU face aux violences sexuelles de son personnel, 2012. Vanessa Fargnoli,Viol(s) comme arme de guerre,2012. Jean-Jacques LEDOS,Petite contribution à l’histoire de la radio, 2012. Jean-Jacques LEDOS,Petite contribution à l’histoire de la télévision, 2012. Julien DENIEUIL,Concentration éditoriale et bibliodiversité, 2011. Roland GUILLON,La Méditerranée à l’épreuve de la globalisation, 2012.Esther RESTALa société patriarcale face à la résistance des femmes, 2012.Esther RESTA,Du matriarcat au patriarcat, 2012.Saïd KOUTANI,Le devenir du métier d’ingénieur,2012. Bernard GOURMELEN,Handicap, projet et réinsertion. Analyse des processus identitaires pour les travailleurs handicapés, 2012. Eric SARTORI,Le socialisme d’Auguste, 2012. Jean-Christophe TORRES,Du narcissisme. Individualisme et amour de soi à l’ère postmoderne,2012.
Nicole Péruisset-Fache
L’humanisme et l’espoir
Du même auteurLa logique de l’échec scolaire, Du rapport au langage, L’Harmattan, 1999.L’éducation : droits, devoirs et pouvoirs des parents,Du rapport au langage II, L’Harmattan, 2000. Etre mère aujourd’hui : mythe, réalité, enjeux et perspectives, L’Harmattan, 2001. Professeures, l’Etat c’est vous !L’Harmattan, 2002. Capitalisme, nature, cultures,L’Harmattan, 2003. Ecole en débat : le baroud d’honneur ?L’Harmattan, 2004. La modernisation de l’école, L’Harmattan, 2005. L’éducation d’homo sapiens. Du savoir à la sagesse ?L’Harmattan, 2007. Aux sources de l’image Petit traité d’iconopoïetique, L’Harmattan, 2009. Illustration de couverture : photographie de l’auteur, Nicosie (Chypre), Monument de la liberté.
© L'Harmattan, 20125-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56968-3 EAN : 9782296569683
Je dédie ce livre
à Claude-France Seguin, professeur agrégé d’histoire,
et Hani Barsoum, guide-conférencier,
compagnons de voyages dont l’amitié me donne tant de raisons nouvelles d’espérer en l’humanité
« Comme tous les inférieurs, futurs cadavres appliqués à réussir, sentaient confusément l’ennui bienveillant « Ah ? très intéressant, bravo, je vous félicite. ») ou distrait (« Peut-être, oui, en effet ; c’est une idée à creuser. ») ou haineux (« Je ne sais pas, je n’ai pas eu le temps ») des supérieurs qu’ils tâchaient de séduire, et comme, d’autre part, ces supérieurs n’arrivaient pas toujours à lier conversation avec des sur-supérieurs, soit parce que ceux-ci étaient déjà accaparés par d’autres futurs cadavres également appliqués à être trouvés sympathiques par le sur supérieur qu’ils combinaient d’inviter à leur prochain cocktail, soit encore par écœurante disette de personnalités vraiment importantes (« Décidément, disaient alors certains des invités, de retour chez eux, décidément, chérie, c’était lamentable chez Benedetti, personne d’intéressant, il faudra songer à couper les ponts. ») une mélancolie secrète mais profonde régnait dans cette volière striée de rires et d’aimables bavardages »
 Albert Cohen (1895-1981)
(Belle du Seigneur)
«J’ai regardé autour de moi et les souffrances de l’humanité ont mortifié mon âme. J’ai tourné mes regards à l’intérieur de moi-même et j’ai vu que les malheurs de l’homme sont dus à l’homme, pour cette seule raison que souvent il ne regarde pas en face les objets qui l’entourent. »
Alexandre Radichtchev (1749-1802) (Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou)
Introduction : « le temps de la vie de l’homme, un instant » Marc Aurèle (121-180)
Comment faisons-nous pour oublier si souvent que nous ne sommes que de passage, et d’obligation de partage, en ce monde qui, jusqu’à preuve du contraire, est bien le seul, et le seul à pouvoir être, avec un peu de chance – car c’est loin d’être le cas pour tout un chacun -le meilleur ? Que ce monde apparaissea prioricomme le meilleur, n’est-ce pas, paradoxalement, ce que nous laisse entendre une des plus vieilles civilisations du monde, l’égyptienne, dans laquelle chaque sépulture était aménagée pour que le défunt continue à jouir pour l’éternité (la tombe était ensuite soigneusement scellée) des bienfaits de la vie terrestre ? Les fresques des tombes, mais aussi les temples, ces « maisons des millions d’années », n’expriment-ils pas ainsi une vitalité, un optimisme à toute épreuve, même à l’épreuve de la mort ? Il est remarquable de voir que les mêmes rites étaient en vigueur ailleurs depuis les temps néolithiques : en Grèce, comme dans presque toutes les parties du monde, les hommes avaient le sentiment que les besoins humains de
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manger, de boire, de se vêtir, et le désir d’être servi et diverti, ne prenaient pas fin avec la vie (Dodds, 1977).
Ce n’est cependant pas d’antiquité que ce livre envisage de parler mais bien du monde tel qu’il se e présente à nous en ce début de XXI siècle, loin de ressembler au meilleur des mondes, alors qu’il n’y en a pas d’autre, mais aussi d’optimisme, des niches d’optimisme qu’il est possible d’y repérer ou d’y construire et de l’espoir qu’il faut garder ou, peut-être plutôt inventer, sauf si l’espoir n’est pas un concept adéquat en matière de philosophie politique, mais il sera alors remplacé par un concept voisin.
Chaque jour qui passe ne nous entraîne que vers notre fin, plus ou moins précoce, plus ou moins brutale. Nous n’avons pas le choix. Le seul choix qui nous est offert, c’est entre les deux voies qui s’ouvrent devant nous en maintes circonstances et, de toute façon, nous conduisent inexorablement à cette fin : la voie du bien, celle du mal, celle de l’honneur, celle de la honte, celle de l’égoïsme, celle des solidarités. Il ne s’agit pas du bien, du mal, de l’honneur, de la honte, sans autre précision, tels qu’en eux-mêmes et dans l’absolu, mais bien de ces valeurs à l’égard de tous ceux qui nous entourent, de ces valeurs considérées par rapport aux autres humains, dans notre vie de tous les jours.
Comment faisons-nous pour nous entredéchirer depuis des millions d’années, alors qu’il y a tant à faire déjà pour lutter contre toutes les formes que prend l’adversité à laquelle les humains ont toujours été confrontés : les éléments déchaînés, la maladie, les chagrins, les haines fondées sur des préjugés, pour n’en citer que quelques exemples, encore que Chris Harman (2011) semble voir 10
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