L intégration des immigrants au Canada
236 pages
Français

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L'intégration des immigrants au Canada , livre ebook

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Description

Cet essai scrute l'univers sociologique des immigrants au Canada en analysant leurs interactions passives et actives dans leur société d'accueil. Mwamba Tshibangu étudie la vie au sein des familles immigrantes, particulièrement dans les situations atypiques, paradoxales ou conflictuelles, alimentées par deux problèmes majeurs : le conflit intergénérationnel et les difficultés émanant de l'intégration différenciée des immigrants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2015
Nombre de lectures 13
EAN13 9782336370804
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Mwamba Tshibangu





L’intégration des immigrants au Canada
Conflits de valeurs
et problématiques d’adaptation



Préface de Thomas Banjikila Bakajika
Copyright

Du même auteur

Kabila, la vérité étouffée , L’Harmattan, 2005.
Congo-Kinshasa ou la dictature en série , L’Harmattan, 2007.
Joseph Kabila, la congolité en question , Muhoka, 2009.
Etienne Tshisekedi, la trajectoire vers la présidence (co-écrit avec Alexis Kabambi), L’Harmattan, 2013.

















© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72091-3
Dédicaces


À mes enfants. Qu’ils sachent intégrer et valoriser le choix de vie que nous avons fait pour leur assurer un avenir des plus prometteurs sur cette terre d’asile. Qu’ils l’assument sans perdre leur âme afin qu’à leur tour, ils puissent transmettre le legs de l’africanité que nous portons en nous, toujours huilé et toujours renouvelé, d’une progéniture à l’autre.
Remerciements
Au terme de cette étude, il me sied de reconnaître d’entrée de jeu qu’elle ne pouvait aboutir et parvenir au résultat auquel nous sommes arrivés, n’eût été la participation active de beaucoup de personnes. Les informations récoltées ont été l’œuvre de nombreuses personnes qui se sont livrées à nous à cœur ouvert, permettant ainsi que nous puissions disposer d’une base de données suffisamment importante pour étoffer ce travail.
Plus intimement encore, je tiens à remercier deux amis qui ont accepté volontiers de lire le manuscrit et de nous soumettre leur appréciation. Alexis Kabambi s’est attelé à la tâche avec ardeur et dévotion. Notre partenariat désormais consolidé est une assurance qui nous permet d’être à l’aise, sachant au départ que nous pourrions compter sur une personne qui est non seulement fidèle dans l’amitié qui nous lie depuis de longues années, mais qui est aussi capable de formuler des suggestions très intéressantes qui apportent toujours un plus au travail. Ses observations en qualité de travailleur social nous ont éclairés sur bien des points.
Mes sincères remerciements vont également à Thomas B. Bakajika qui nous a fait une démonstration d’une part, du respect de l’engagement pris et d’autre part, de l’efficacité avec laquelle il est capable de se mettre à l’œuvre, de donner sa contribution. Tout en étant pris par ses occupations professionnelles, il a lu le manuscrit en un temps record, circonscrivant au passage la thématique dans son contexte propre en nous indiquant plusieurs sources intéressantes reliées au sujet. Bien plus encore, il a, dans sa préface, mis en lumière la philosophie de l’immigration à travers le temps dans le contexte nord-américain, démontrant par là la maîtrise du sujet qui a de nombreuses causes et des ramifications certainement lointaines.
Ce livre a été façonné dans sa forme et sa mise en page par une main experte. Nous adressons toute notre gratitude à madame Françoise Labelle pour sa patience, sa disponibilité et pour l’éclairage qu’elle nous a apporté dans son domaine de compétence.
Nous remercions de tout cœur Nicole Rainville, artiste-peintre québécoise, qui a si bien trouvé, dans ses nombreuses toiles, une illustration pour notre page couverture au titre révélateur : « Pourquoi partir si loin ? ». Nous lui en sommes reconnaissants pour son intuition artistique et son sens du réel.
Notre sentiment de gratitude va tout aussi naturellement à madame Solange Pinot qui, en dépit de son état de santé débilitant, a courageusement consenti à relire notre manuscrit. Son geste héroïque et amical l’élève considérablement dans notre cœur.
Enfin, mes remerciements vont à toute ma famille pour le temps qu’elle m’accorde et la patience qu’elle démontre à mon égard afin que je puisse continuer à m’occuper des œuvres de l’esprit.
Préface
L’arrivée massive des populations européennes et africaines aux Amériques, depuis le XVI e siècle, a posé le problème des contacts de cultures , qui a généré, à son tour, ceux de l’intégration et de la tolérance.
Les experts affirment que toute personne vivant à l’étranger (et quelle que soit la durée de son séjour) subit avec plus ou moins d’intensité les effets du « choc culturel », une expression introduite, pour la première fois, par l’anthropologue Kalvero Oberg en 1954, et qui se réfère au sentiment d’anxiété provoqué par le fait de se retrouver plongé dans un contexte à la fois étranger et étrange. Selon Oberg, voici les phases d’un choc culturel :
Lune de miel : période qui peut s’étendre aux premiers jours, aux premières semaines, voire aux six premiers mois du séjour. Elle se caractérise par un sentiment d’euphorie et de curiosité provoqué par la nouveauté.
Crise : celle-ci se déclenche lorsque l’individu est conscient que certains des aspects qui, au début, l’avaient conquis minent à présent sa confiance en lui. Il peut s’agir de la différence de la langue, de la façon de se comporter, etc. Il se sent en exil et cela peut l’amener à une attitude de rejet envers la culture d’accueil. Au cours de cette période, l’individu peut devenir agressif, il se réunit avec des compatriotes et critique nombre d’aspects de la nouvelle culture. Il est fréquent que surgissent alors clichés et stéréotypes.
Récupération : si l’individu surmonte cette crise, approfondit sa connaissance de la langue et élargit le cercle de ses connaissances, il s’ouvrira alors à la nouvelle culture. Certes, toutes les difficultés ne seront pas résolues pour autant, mais il pourra raisonner pour trouver des solutions. Dans cette phase, il sera aussi capable d’empathie avec les autres.
Adaptation : une fois conclues les étapes précédentes, au cours de cette ultime phase, l’individu sera capable de s’exprimer sans difficulté. Il acceptera les usages de la nouvelle culture et prendra plaisir à ses propres expériences. Et comme le fait remarquer Oberg, ce n’est pas que le milieu ait changé, c’est l’attitude de l’individu envers lui qui a changé. C’est alors que l’on peut vraiment parler d’adaptation (Cl. DENIS & Cie, Individu et société , Montréal, Chenelière, 2001, 334 p.).
Outre ces étapes, il convient de noter que les variations physiques existent et les déplacements des hommes ont abouti à la naissance de grandes distances entre les langues, les mœurs, les coutumes ou encore les organisations des différentes sociétés humaines. Ces différences culturelles peuvent être à l’origine d’incompréhensions, qui, lorsqu’aucun effort n’est fait pour les dépasser, aboutissent parfois à des conflits sanglants.
Aux États-Unis, face au manque de représentativité des classiques figurant au programme des humanités (départements de philosophie et des lettres) qui, pour un certain nombre d’étudiants, étaient tous euro-américains et donc non représentatives de la diversité culturelle de la société américaine, les étudiants américains d’origine non européenne lancèrent le multiculturalisme qui allait rapidement devenir un mouvement politique, une pratique discursive et une critique des démocraties contemporaines. Ce mouvement critique qui, dans certains départements, allait prendre toutes les allures d’une intifada culturelle des minorités contre la monoculture euraméricaine, la vision homogénéisante de la société américaine, remonte au début du XX e siècle, et s’est radicalisé au cours des années soixante. Il est contemporain aussi bien du mouvement pour les droits civils que des luttes anticoloniales.
De ce point de vue, du moins s’agissant des États-Unis, le multiculturalisme a émergé comme une réponse active à l’échec de la politique assimilationniste du « melting pot » auquel il était censé s’opposer (D. LACORNE, La Crise de l’identité américaine. Du Melting pot au multiculturalisme , Fayard, Paris, 1997).
Pour faire front à la conception monoculturelle d’un pays multiculturel de fait, ceux qui ne sont pas d’origine européenne ont suggéré d’intégrer quelques auteurs, provenant d’horizons culturels autres que celui de la culture euraméricaine. Les cultures non représentées au plan des études universitaires et socialement marginalisées, cultures occultées aussi bien au plan social que politique des États-Unis, correspondaient à celles dont les porteurs faisaient l’objet de discrimination et d’exclusion de toutes sortes. C’était des cu

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