La forêt française méditerranéenne
276 pages
Français

La forêt française méditerranéenne , livre ebook

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276 pages
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Description

L'auteur présente les conditions générales de la région méditerranéenne et la répartition des différentes espèces selon le département, l'étage climatique ou la région. Il explique le cycle sylvigénétique ainsi que la sylviculture. L'auteur porte une attention particulière aux produits de la région ainsi qu'à leurs rôles tant généraux que sociaux. La forêt française traverse le temps, évolue et doit s'adapter aux conséquences possibles de l'effet de serre, mais aussi à la destruction par le feu.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2013
Nombre de lectures 33
EAN13 9782336323657
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La forêt française méditerranéenne
L’auteur présente d’abord les conditions générales (climat, sol, végétation) de la région méditerranéenne, puis en décrit les principales essencesen les resituant dans le cadre plus vaste du bassin méditerranéen. La répartition des diverses espèces par département, par étage climatique ou région sont l’objet du chapitre 3, etle chapitre suivant explique le cycle sylvigénétique et la sylviculture qui s’ensuit. Parmi les ennemis de la forêt méditerranéenne, le feu reçoit un maximum d’attention. Un long chapitre traite des rôles et des produits de notre forêt méridionale,rôles généraux et sociaux, production ligneuse. Le dernier chapitre et la conclusion sont des essais de présentation synthétiquede l’évolution de notre forêt française méditerranéenne à travers le temps, une large attention étant accordée aux conséquences possibles de l’augmentation de l’effet de serre et auxmesures qu’il conviendrait de prendre pour y adapter cette forêt.
MauriceBonneau, ancien ingénieur des Eaux et Forêtset directeur de recherches à l’Institut nationalde la recherche agronomique, a consacré 35 ansà la recherche et à l’enseignement. Spécialiséétude des sols et leautrefois dans l’ cycle des éléments, il a versé à la retraite dans des considérations plus synthétiques.
Couverture : photographie de l’auteur.
ISBN : 9782343009582 27 €
Maurice BONNEAU
Maurice BONNEAU
La forêt française méditerranéenne
La forêt française méditerranéenne
La forêt française méditerranéenne
Maurice BONNEAULa forêt française méditerranéenne
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00958-2 EAN : 9782343009582
Préface
Le terme de forêt méditerranéenne recouvre une entité spatiale à la fois emblématique et mal connue. Emblématique, en ce sens que cette expression éveille en chacun de nous un ensemble de réminiscences culturelles autour de la civilisation méditerranéenne, de son universalité et de son influence sur nos sociétés modernes. Mais également forêt méconnue et non reconnue dans ses caractéristiques propres, les forestiers l’ayant jusque très récemment cantonnée à une dimension classique à l’image des forêts plus septentrionales, ne prenant en compte que les surfaces densément boisées, ce qui revient à occulter la plus grande part de ses spécificités. Or nous avons affaire à des formations végétales très diverses où l’arbre n’est pas toujours prédominant, soumises à un climat particulier, insérées dans un territoire complexe, et dont toutes les composantes biophysiques étaient dans un passé proche mises à contribution. Elles l’étaient au bénéfice de populations nombreuses et actives, rurales mais également urbaines, même si pour les citadins les territoires concernés apparaissaient quelque peu étrangers à leur univers, territoires « forains » au sens étymologique du terme, territoires extérieurs à la cité, mystérieux, voire inquiétants. La forêt méditerranéenne malgré tout a toujours constitué un milieu productif diversifié, bien au delà de la simple production de bois, contribuant au cours de l’histoire à la puissance et au rayonnement des civilisations qui se sont succédé. Les pratiques d’utilisation et de gestion de ce milieu multifonctionnel ont longtemps été d’une grande originalité, reflétant des modes de gestion intégrée relativement sophistiqués. La croissance démographique dans le monde rural et les dynamiques économiques et sociales qui ont marqué la
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e première partie du XIX siècle, ont entrainé de très graves processus d’érosion des sols accompagnées d’inondations en aval : les fameuses vidourlades sur le littoral languedocien suite aux épisodes pluvieux cévenols bien connus des populations locales en sont un exemple. De même observe-t-on encore dans de nombreux pays méditerranéens des dégradations des formations boisées restantes, toujours en raison d’une trop forte pression humaine. A l’inverse, dans d’autres contextes plus e précisément à partir de la fin du XIX siècle, d’abord sur la rive Nord, puis actuellement et progressivement sur certaines parties de la rive Sud, les transformations économiques et sociales globales favorisent un exode rural continu, lequel s’accélère au e cours de la deuxième moitié du XX siècle et provoque de ce fait un abandon massif des terres marginales. L’embroussaillement, le boisement spontané et la fermeture concomitante du milieu et des paysages, l’accroissement des risques d’incendies qui s’ensuivent en sont les principales manifestations. Surexploitation ou sous exploitation représentent par conséquent autant d’écueils à éviter pour maintenir et gérer durablement ces formations forestières. e À la fin du XX siècle nos sociétés modernes prennent conscience de la valeur du patrimoine naturel source de biens et de services trop longtemps ignorés dans les modèles de développement mis en œuvre. Plus que d’autres espaces territoriaux, pour différentes raisons - l’attrait de la lumière et du soleil, des paysages qui nous sont révélés par les artistes… -les espaces boisés méditerranéens deviennent aussi des lieux de vie et des espaces de loisirs. Ils apparaissent également comme une réserve de biodiversité exceptionnelle que nous avons le devoir de préserver, autant que possible, pour les générations futures et qui peut présentement être génératrice de nouvelles richesses pour qui sait repérer les ressources matérielles et immatérielles ainsi cachées. Si le rapport de nos sociétés paysannes à la nature a changé, s’ouvrant ainsi à l’ensemble de la société et à ses attentes plus particulièrement en matière environnementale, la forêt méditerranéenne contribue toujours, sous de nouvelles formes, à la spécificité historique et culturelle du monde méditerranéen. Elle continue à s’inscrire dans une territorialité en perpétuel renouvellement, fondement de cette
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dynamique culturelle originale, dont le rayonnement marque encore les esprits. Néanmoins cette prise de conscience est récente et ne touche que peu le public. Une des raisons tient à ce que cette forêt est longtemps restée méconnue dans ses caractéristiques biophysiques, morphologiques et plus généralement écologiques et sylvicoles propres. Sa méditerranéité n’apparait évidente que tardivement dans les esprits. On a beau jeu de rappeler les difficultés rencontrées pour en tracer les limites précises et déterminer les surfaces exactes concernées. Les experts n’en finissent toujours pas d’en débattre. Sur un autre plan, qu’il s’agisse d’enseignement ou de formations spécifiques de quelque niveau que ce soit, de travaux de recherche en matière de sylviculture ou de nomenclatures de produits ligneux normés pour le commerce et l’artisanat, rien ou si peu, ne permet de distinguer ce qui peut concerner la forêt méditerranéenne proprement dite. Enfin de nos jours, le traitement par les pouvoirs publics de ces espaces boisés reste problématique. Certes la lutte contre les risques d’incendie demeure une priorité pour préserver des implantations humaines plus ou moins désordonnées et dispersées et pour maîtriser les paysages. Néanmoins cela ne permet pas de s’attaquer aux racines du mal pour déboucher sur une gestion optimale des forêts méditerranéennes. L’utilisation, la gestion et la valorisation de ressources naturelles liées à cette forêt ne mobilisent pas outre mesure les décideurs publics dans leur mission. Les politiques publiques incitatives, outils classiques des formes modernes de management public, en direction des propriétaires forestiers et plus généralement des décideurs publics et privés, ne prévoient pas de mesures particulières précisément adaptées au contexte écologique, économique et social méditerranéen, sauf à relever le caractère négatif de certaines évolutions observées. Il faut attendre la fin des années 1990 pour entrevoir des approches plus ciblées sur le développement des territoires: la troisième semaine forestière internationale méditerranéenne qui vient de se tenir à Tlemcen en mars 2013, après avoir établi un diagnostic général sur les forêts du monde méditerranéen a tracé à cette occasion un
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intéressant cadre stratégique à l’intention des gouvernements pour les années à venir… Les forestiers, tels Georges Fabre sur l’Aigoual, ou Prosper Demontzey, dans les Alpes du sud, avaient bien lancé et réalisé des programmes de reboisement pour lutter contre les phénomènes d’érosion liés au caractère excessif du climat e méditerranéen dès la fin du XIX siècle. A la même période les botanistes Charles Flahault dès 1897, puis Louis Emberger, Josias Braun Blanquet dans les années 1930, avaient également commencé à étudier plus systématiquement ces milieux. Cependant les progrès les plus significatifs ont été réalisés au cours des trente dernières années avec essentiellement, au risque de ne pas être exhaustif, des chercheurs comme Pierre Quézel, Gilles Bonin, Marcel Barbero, Roger Loisel, Frédéric Médail, Jean-Louis Vernet et ce au cours des années 1980. Comme toujours dans ce genre de situation, l’identification puis la compréhension des spécificités des forêts méditerranéennes émergent lentement puis s’accélèrent. A la base de cette prise de conscience on trouve les amoureux de cette forêt, naturalistes par essence, mais également et surtout le monde des scientifiques. Le qualificatif « méditerranéen » ne devient systématique dans les publications qu’à partir des années 1980/90. Puis les instituts de recherche appuieront quelques grands programmes, tels le programme européen EFIMED depuis les années 2000, au sein de l’Institut Européen de la Forêt (EFI). On n’oubliera pas non plus le rôle joué par Sylva Mediterranea, créé dès 1911 entre les pays méditerranéens, devenu un organe statutaire au sein de la FAO en 1948, jouant le rôle de forum international sur les questions forestières méditerranéennes,niau niveau français le Plan Bleu, chargé des études de prospective sur l’environnement et le développement durable méditerranéen. Parallèlement la société civile, plus particulièrement en France, commence à être sensibilisée à ces questions dès les années 1960, ne serait-ce qu’en raison des effets dévastateurs des grands incendies de forêts. Les communes forestières de PACA et de Languedoc Roussillon se réuniront au sein de l’Entente interdépartementale des communes forestières pour susciter et soutenir une action coordonnée de lutte contre les
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incendies, à la fois préventive et, en cas d’urgence, curative. L’Association Forêt Méditerranéenne à partir des années 1980 apporte également sa modeste mais très efficace contribution pour attirer l’attention sur les spécificités de la forêt méditerranéenne française et pour que soient élaborées des politiques publiques plus adaptées à des entités écologiques économiques et sociales non reconnues. Elle facilitera les rencontres et la confrontation des points de vue entre les différentes parties prenantes de la forêt méditerranéenne, chercheurs, collectivités territoriales, environnementalistes, gestionnaires directs de ces espaces dont les propriétaires fonciers, sans oublier les «consommateurs» de nature. La publication régulière de la Revue Forêt Méditerranéenne constituera un lieu où vont pouvoir s’exprimer et débattre techniciens, élus, chercheurs et autres parties prenantes, mettant alors à disposition des données et des approches originales portant sur les spécificités de la forêt méditerranéenne et donnant la parole aux acteurs. Son action s’est vue élargie par la création de l’Association internationale des forêts méditerranéennes, qui a facilité le concert des institutions internationales. Quels que soient les progrès réalisés dans une compréhension globale des spécificités de la forêt méditerranéenne, subsistent encore de nombreux manques et retards. Ces difficultés relèvent de différentes causes mais plus particulièrement et très certainement d’une fragmentation et d’une très grande dispersion des connaissances de base. Il nous manquait une exposition synthétique de ces connaissances, insuffisamment diffusées et ce dans un langage adapté à un large public, spécialisé ou non. C’est la tâche à laquelle s’est appliqué Maurice Bonneau ancien directeur de recherches à l’Institut National de la Recherche Agronomique à Nancy et ancien Ingénieur général du GREF. Il nous livre dans cet ouvrage, en tant que forestier pédologue et généraliste un état de l’art qui se veut aussi exhaustif que possible sur les caractéristiques essentiellement biophysiques de cette forêt méditerranéenne. Il nous décrit avec précision les essences présentes et leurs exigences édaphiques, leur répartition biogéographique, les dangers auxquelles ces espèces forestières
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