La nouvelle question indigène
508 pages
Français

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Description

Cet ensemble de recherches consacré aux "peuples indigènes" plus souvent appelés "peuples autochtones" vise essentiellement à étudier le double défi que ces peuples lancent à l'ordre mondial : d'une part, l'obligation de leur donner leur juste place au sein de l'humanité et d'autre part, la nécessité de s'inspirer de la richesse de leurs cultures et de leurs valeurs pour permettre aux hommes de vivre en bonne relations entre eux et avec la nature.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2006
Nombre de lectures 88
EAN13 9782336266329
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Photo de couverture (coll. Fritz) : Le rocher d’Uluru, site sacré aborigène (Australie), patrimoine mondial.
« This land bas a history and a future », Malya Teamai.
« The tourist cornes here with the camera taking pictures all over. What has he got? Another photo to take home, keep part of Uluru. He should get another lens — see straight inside. Wouldn’t see big rock then. He would see that kuniya * living right inside there as from the beginning ». Kumnanara, Traditional Owner.
* Kuniya: « Python Woman, one of the ancestral beings ».
site : www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr e.mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747599146
EAN : 9782747599146
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Remerciements Liste des contributeurs Préface INTRODUCTION PARTIE 1 - LES PEUPLES AUTOCHTONES, VICTIMES DE LA LOGIQUE DE L’ORDRE MONDIAL
Titre 1 : De la question indigène coloniale à l’émergence contemporaine des peuples autochtones Titre 2 : La diversité des dynamiques historiques
PARTIE 2 - LES PEUPLES AUTOCHTONES, PORTEURS D’UNE NOUVELLE VISION PLANETAIRE
Titre 1 : Les revendications d’autonomie Titre 2 : La participation des peuples autochtones à la construction d’un nouvel ordre mondial
ANNEXES Orientations bibliographiques Index
La nouvelle question indigène

Frédéric Deroche
Remerciements
L’équipe responsable de cet ouvrage est bien consciente que ses seules forces n’auraient pas suffi à lui permettre de voir le jour. Elle est surtout convaincue que ses recherches ont beaucoup gagné d’avoir été confrontées à la nécessité d’assurer parallèlement une formation pour les cadres des mouvements représentatifs des peuples autochtones du monde francophone. Cette conjonction a permis, par le contact direct et le dialogue avec des femmes et des hommes vivant pleinement la situation faite à ces peuples, à notre réflexion de se décanter et de mûrir.
Nous tenons à reconnaître notre dette envers les institutions et les personnes qui nous ont apporté leur si précieux soutien moral et matériel, soit dans la conduite de nos recherches, soit dans la mise en place de cette formation.
Nous adressons donc ici nos très sincères remerciements : - au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies qui a bien voulu nous confier le soin d’assurer cette formation, et particulièrement à notre ami Julian BURGER. - à l’Université de Bourgogne et, en son sein, à la Faculté de Droit et de Science Politique et au Centre d’Etude et de Recherche Politiques (CERPO). - aux collectivités territoriales dont l’aide nous a été précieuse : la Région Bourgogne, la Ville de Dijon et la Communauté de l’Agglomération Dijonnaise (COMADI). - aux différentes associations qui nous ont apporté leur concours. - à ceux qui, sans être membres de notre équipe, ont eu la gentillesse de contribuer à cet ouvrage. - à tous nos amis des peuples autochtones avec lesquels nous avons tissé un réseau de relations chaleureuses et en particulier à ceux qui nous ont rendu visite à Dijon. - à tous ceux qui ont participé à nos séances de travail : Rosenite ALVES DE OLIVEIRA ABILLAMA, Séverine HELBERT, Claudia ITUARTE LIMA, Raghu KUMAR, Valérie LANIER, Anne-Sophie LAMBERT, Falmata LIMAN, Juliette OLIVIER, Delphine RICHARD, Mesmin SAINT-HUBERT, Vanessa SCHERER et Caroline TOLUSSO.
Liste des contributeurs
Nadia BELAIDI, Université de Bourgogne, Docteur en droit public, Membre du CERPO.
Karine CHAUVIN, Diplômée d’Etudes Approfondies, Membre associé du CERPO.
Véronique CLAEREBOUT, Diplômée d’Etudes Approfondies, Membre associé du CERPO.
Frédéric DEROCHE, Université de Bourgogne, Doctorant en droit public, Membre du CERPO, coordinateur du programme francophone de bourses des Nations Unies pour les peuples autochtones.
Gérard FRITZ, Université de Bourgogne, Maître de conférences en science politique, Membre du CERPO, coordinateur du programme francophone de bourses des Nations Unies pour les peuples autochtones.
Jean-Claude FRITZ, Université de Bourgogne, Professeur en science politique, Membre du CERPO, coordinateur du programme francophone de bourses des Nations Unies pour les peuples autochtones.
Myriam FRITZ-LEGENDRE, Docteur en droit public, Membre associé du CERPO.
Giulio GIRARDI, Professeur de sociologie et théologie, Ancien directeur de l’Institut des peuples d’Amérique Latine, Managua.
François HOUTART, Professeur de sociologie, Directeur du Centre Tricontinental, Louvain La Neuve.
Philippe JEANNIN-DAUBIGNEY, Université de Bourgogne, Doctorant en droit public, Membre du CERPO.
Edwin JUNO DELGADO, Université de Bourgogne, Docteur en droit public, Membre du CERPO.
Hélène PERRIN, Diplômée d’Etudes Approfondies, Membre associé du CERPO.
Raphaël PORTEILLA, Université de Bourgogne, Maître de conférences en science politique, Membre du CERPO, coordinateur du programme francophone de bourses des Nations Unies pour les peuples autochtones.
Préface
Les problèmes concernant les peuples autochtones sont mieux connus depuis quelques années. Que ce soit l’effet d’actions attirant l’attention des médias internationaux comme les revendications persistantes des Zapatistes dans le Chiapas au Mexique ou les affrontements avec des mouvements sociaux conduits par des leaders autochtones en Bolivie, il est difficile de ne pas être conscient que les peuples autochtones revendiquent leurs droits dans le monde entier, en exigeant la justice sociale et en fournissant des visions alternatives par lesquelles la communauté globale pourrait mieux protéger la diversité biologique et culturelle dont notre avenir dépend.

Au niveau international, les peuples autochtones ont obtenu plus de reconnaissance, de visibilité et de présence institutionnelle. La mise en place du Groupe de travail sur les populations autochtones dans les années 1980, la rédaction d’un projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones qui fut adopté par des experts en 1994, la proclamation en 1993 par l’Assemblée générale d’une Année internationale des populations autochtones du monde, puis d’une Décennie internationale (1995-2004) et plus récemment d’une deuxième Décennie (2005-2014), la création d’un Rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme pour enquêter et faire des rapports sur les droits de l’homme des peuples autochtones, et celle d’un Forum permanent sur les questions autochtones, un organe consultatif à un niveau élevé chargé d’assurer la coordination au sein du système des Nations Unies constituent quelques-unes des avancées réalisées dans les vingt dernières années aux Nations Unies. Dans le système des Nations Unies au sens large, la question autochtone a connu des progrès comparables. En 1989, l’Organisation Internationale du Travail a adopté la Convention 169 relative aux peuples indigènes et tribaux qui, en 2005, est ratifiée par dix-sept pays où elle est effectivement incorporée dans les droits nationaux. La plupart des Organisations spécialisées des Nations Unies (UNICEF, UNESCO, OMPI) et les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement ou le Fonds international pour le développement agricole ont développé des politiques spécifiques et un financement accru des programmes pour les communautés autochtones.

Au niveau régional, la Commission interaméricaine des droits de l’homme et la Cour interaméricaine des droits de l’homme, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ont pris en considération les intérêts des autochtones et, dans le premier cas, ont pris des décisions en faveur des droits des peuples autochtones sur leurs terres et ressources, en opposition avec les positions les plus répandues des gouvernements.
Au niveau national, il ne fait pas de doute que la dernière décennie a vu, dans toute l’Amérique latine et dans quelques autres zones, les gouvernements adopter des modifications constitutionnelles ou législatives pour reconnaître aux peuples autochtones leurs identités singulières, leurs droits sur la terre, et aussi d’autres droits relatifs à leur culture, leur langue ou leur savoir traditionnel. Dans le Nunavut, au Canada, des peuples autochtones administrent une province plusieurs fois de la taille de la France et, aux Philippines, les terres ancestrales des peuples autochtones et leur droit de s’opposer au développement sur leurs terres ont été garantis par la Loi sur les droits des peuples autochtones de 1997.
En dépit de ces avancées significatives, les peuples autochtones demeurent les plus pauvres d’entre les pauvres dans la plupart des pays du monde. Des rapports récents de la Banque mondiale, du Programme des Nations Unies pour le Développement et du Bureau International du Travail ont démontré que les inégalités de nature ethnique sont croissant

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