La relation psychothérapeutique
246 pages
Français

La relation psychothérapeutique , livre ebook

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246 pages
Français

Description

La plupart des professionnels conviennent que la qualité de la relation avec le patient est le facteur le plus important, peut-être le seul, dans la réussite ou l'échec d'une psychothérapie. Mais qu'est-ce au juste qu'une relation ? Deux personnes en présence forment un système indissociable dont la structure est cocréée. Ceci est particulièrement vrai dans le cadre très particulier d'une séance de psychothérapie, qui inclut peu d'éléments de réalité objectifs.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 84
EAN13 9782296505056
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La reLation psychothérapeutique Existence, identité, histoire
Jacqueline Besson et Yves Brault
La reLation et Yves Brault Jacqueline Bessonpsychothérapeutique
Existence, identité, histoire
La reLation psychothér apeutique
La relation psychothérapeutique
Existence, identité, histoire
© L’HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99490-4 EAN : 9782296994904
Jacqueline BessonetYves Brault
La relation psychothérapeutique
Existence, identité, histoire
Préface deMichel Heller
L’Harmattan
PUBLICATIONS DES AUTEURS Les articles précédés d’un astérisque sont consultables sur le site : http://marignac-sieuras.fr *Besson Jacqueline et Brault Yves, 1991,Le Cercle Psycho-Organique, ADIRE N°6. Traduit en allemand, espagnol, italien, portugais, russe et letton. *Besson Jacqueline et Brault Yves, 1992,Les faits de langue, étude sur la psychose, e Manuel de l'EFAPO, tome 2, 2 édition 1996. *Besson Jacqueline et Brault Yves, 1992,Lois et culpabilité, Manuel de l'EFAPO, e tome 2, 2 édition 1996. Traduit en allemand. *Besson Jacqueline et Brault Yves, 1993,Du narcissisme à l'hystérienotions de psychopathologie, Manuel d'enseignement de l'EFAPO, tome 3. *Besson Jacqueline et Brault Yves, 1996,La question de la dépression,Manuel de l'EFAPO, tome 4. *Besson Jacqueline et Brault Yves, 1996,Les trois formes, Manuel de l'EFAPO, tome 4. Traduit en letton. Besson Jacqueline, 1986/87,Evolutions et constantes des notions de transfert et contre-transfert dans la Psychologie Biodynamique, ADIRE N°2/3. Besson Jacqueline, 1991,Toucher maternel, toucher paternel, ADIRE N°6. Traduit en portugais. Besson Jacqueline, 1992,Toucher l'inconscient, ADIRE N°7-8. è *Besson Jacqueline, 2003,Le travail organique, Manuel de l’EFAPO, tome 1, 3 édition. Besson Jacqueline, 2004,Le désir enfoui, ADIRE N°20. *Besson Jacqueline, 2004,Une psychopathologie pour les psychothérapeutes, Ma-nuel de l’EFAPO, tome 7. *Besson Jacqueline, 2007,Le travail organique en analyse psycho-organique,Col-loque international de Sigulda (Lettonie). Besson Jacqueline, 2007,Quand la colère déborde de l’espace thérapeutique, ADIRE N°22. Besson Jacqueline, 2010,La transmission : un acte créateur, ADIRE N°24. Besson Jacqueline, 2011,Le toucher inDans l’intimité de la séance, la pratique de l’analyse psycho-organique,ADIRE N°25.*Brault Yves, 2003,Le réel dans la psychothérapie, Le Journal, revue trimestrielle de psychiatrie. *Brault Yves, 2003,Le sens du délire, tiré à part. *Brault Yves, 2003-4,Vrais et faux paradigmes de la psychothérapie, 10 confé-rences, tirés à part. Brault Yves, 2004,La conscience de l’énergie, ADIRE N°20. *Brault Yves, 2004-2005,Les états limites.10 conférences, tirés à part. *Brault Yves, 2006,Pouvoir, sexualité, narcissisme et lâcher-prise,ADIRE N°21. Brault Yves, 2011,L’efficacité thérapeutiqueinDans l’intimité de la séance, la pratique de l’analyse psycho-organique,ADIRE N°25.ème *Brault Yves, 2011,La vérité du délire,Vidéo-Psy sous l’égide du23 journées secteur de psychiatrie adulte de Montpellier Ville II.
PRÉFACE
LA PSYCHOTHÉRAPIE EN DEVENIR
Michel Heller
La psychothérapie d’aujourd’hui est avant tout une rencontre informée entre un psychothérapeute et son patient, qui a pour but l’amélioration du fonctionnement psychique et social du patient. L’ouvrage de Jacqueline Bes-son et Yves Brault nous transporte dans la réalité de nos pratiques et les en-jeux de ce type de rencontre, dans le contexte des psychothérapies de 2010. Il rend palpable un certain nombre de points qui sont devenus centraux dans ce domaine. Les auteurs montrent en premier lieu l’importance de la dimension exis-tentielle qui se construit entre les protagonistes d’une psychothérapie. Avec l’expérience, cette dimension s’enracine, devient un contenant qui anime la créativité de chacun, tout en cadrant un dialogue en profondeur. Pour Jac-queline Besson et Yves Brault, cette dynamique se calibre graduellement et nécessairement vers une éthique de l’honnêteté envers soi et les autres. Pour accomplir cette tâche, le psychothérapeute a pour lui son expérience, une bonne connaissance de son fonctionnement intime dans sa vie privée et face à ses patients. Il se découvre, ombre et lumière, en suivant une psycho-thérapie approfondie, des supervisions sur sa façon d’appréhender ses pa-tients, puis en continuant cette exploration avec ses collègues et amis. Il y a là une curiosité qui se fonde sur une profonde compassion pour soi autant que pour les autres, et un enthousiasme quasi artistique pour l’exploration des méandres de l’âme qui nous habitent. Pour le psychothérapeute, la psy-chothérapie qu’il entreprend ne le rend pas meilleur que les autres, mais le rend capable d’appréhender de façon approfondie comment le fait d’être humain peut se vivre. Ce processus lui permet d’acquérir une forme de sa-gesse. Le courage mobilisé par cette dimension existentielle n’a de valeur que si la rencontre du psychothérapeute avec son patient est nourrie par un ensem-ble de connaissances pertinentes pour sa pratique. Le psychothérapeute est payé parce qu’il est qualifié pour un certain type d’exploration qui permet à une personne en crise de mieux se comprendre, de mieux écouter ce qui se passe autour d’elle, et de trouver de nouvelles façons d’interagir avec autrui de façon aussi constructive que possible pour l’environnement dont elle fait partie. C’est souvent en sachant se trouver un environnement qui la dynami-se et soutient sa créativité qu’une personne apprend à découvrir une voie qui lui permet de se reconstruire après une crise personnelle. Ce savoir intègre nécessairement la capacité de modéliser et d’intégrer une grande variété de références : le savoir-faire des collègues, les stratégies qui se développent dans le champ des psychothérapies, les connaissances qui se reformulent sans cesse dans les sciences humaines, et surtout la clinique qui nous permet de regrouper des stratégies thérapeutiques en fonction d’observations communes. Le patient a le droit de bénéficier des dernières découvertes, des dernières formulations, et d’avoir en face de lui un psycho-thérapeute qui intègre ce qui se sait dans une approche adaptée à ses besoins.
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L’individu est complexe. Il ne peut pas être appréhendé par quelques sché-mas simplistes, par quelques trucs, même si ceux-ci sont parfois utiles. La complexité d’un individu, qu’il soit thérapeute ou patient, est si gran-de et si variée que même les plus grands savants n’arrivent pas à l’appréhender. Notre expérience scientifique des dynamiques de la vie affec-tive est récente, un siècle environ. C’est trop peu de temps pour fonder une science. Pensez que la physique se construit pas à pas depuis que ses fonde-ments se sont mis en place il y 4 000 ans, à Ur, en Égypte et chez les pre-miers philosophes grecs. Ce savoir s’est construit, avec des temps d’arrêt et des avancées fulgurantes. La psychologie scientifique n’existe officiellement que depuis 1875. Elle doit relever un défi incroyable : vouloir que la collabo-ration entre individus capables de conscience puisse appréhender ce qu’est la ème pensée. Si le XIX siècle est l’aube de la psychologie et de la psychothéra-pie, le « Jacqueline Besson et Yves Brault » siècle permet tout juste d’entrevoir le moment où ce bébé commencera à marcher et à parler. Le psychothérapeute d’aujourd’hui est par conséquent humble, avide de toutes les formes de connaissances qui pourraient l’aider. Il sait qu’il participe au devenir d’une approche qui apprend à se formuler. Cette curiosité avide et nécessaire du psychothérapeute d’aujourd’hui est merveilleusement décrite dans cet ouvrage sur existence, identité et histoire dans la relation thérapeu-tique. La psychothérapie est à mi-chemin entre un art et un savoir, comme tou-tes les autres formes de thérapies. Comme chaque thérapeute est aussi un individu particulier, il lui faut synthétiser un savoir impersonnel et une créa-tivité personnelle. Il en va de même pour le patient, qui ne peut intégrer un savoir impersonnel sans que celui-ci soit accommodé à ses besoins particu-liers. Les troubles de la psyché impliquent toujours une difficulté de la capa-cité de (se) comprendre. Chaque personne est si différente des autres qu’il n’existe pas de formule magique qui puisse saisir les dynamiques de chacun, même quand elles souffrent d’un trouble similaire. Les personnes qui souf-frent de dépression forment un groupe si hétérogène qu’il n’a même pas été possible de mettre au point des molécules capables de corriger les bases biologiques de tous ceux qui sont hantés par ce trouble. Il est encore plus difficile de trouver des critères diagnostiques psychologiques et comporte-mentaux qui décrivent de façon adéquate toutes personnes qui sont perçues 1 par des spécialistes comme étant dépressives . Cette hétérogénéité est bien sûr encore plus grande lorsque l’on prend en compte l’ensemble des troubles que le psychothérapeute essaye de soigner. Voilà pourquoi savoir accommo-1. Dans une analyse détaillée des expressions faciales de patients souffrant de dépression majeure filmés dans une situation identique, nous avons montré (Heller & Haynal, 1994) qu’aucune mimique faciale ne se retrouvait chez plus de deux patients. L’hypothèse qu’il y aurait un comportement « typiquement » dépressif est donc difficile à soutenir (Heller 2008, p. 487s).
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