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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 janvier 2012 |
Nombre de lectures | 51 |
EAN13 | 9782296476868 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
LA SCIERIE FRANÇAISE
ET LE COMMERCIAL
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56634-7
EAN : 9782296566347
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Maurice CHALAYER
LA SCIERIE FRANÇAISE
ET LE COMMERCIAL
Préface de Yves POSS
L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR
ROMAN
Le fils du vent
Éditions Actes graphiques 1991
Les promesses du haut pays
Éditions De Borée 1999
La paix des collines
Éditions De Borée 2000
Retour à Rochessac
Editions Historic’one 2002
Un buisson d’aubépine
Éditions De Borée 2006
Prix Vague du livre 2007
Prix Grancher 2009
Le secret de Jean
Éditions De Borée 2008
La tourmente
Éditions De Borée 2010
La terre de la discorde
Éditions De Borée 2012
ÉTUDE SOCIOPROFESSIONNELLE
La scierie française : un métier d’expert
Éditions L’Harmattan 2002
La scierie française et ses enjeux
Éditions L’Harmattan 2005
L’avenir de la scierie française
Éditions L’Harmattan 2007
La scierie française et la production
Éditions L’Harmattan 2009
« Une des techniques les plus efficaces pour se faire une opinion sur le caractère de quelqu’un et sur ses comportements à venir consiste à chercher à retrouver dans son visage d’adulte celui qu’il fut, enfant. Si, ce faisant, on peut l’y reconnaître, c’est en général qu’il en a conservé la fraîcheur et l’intégralité, et l’on peut faire alliance avec lui. Sinon, c’est qu’il s’est construit sur la négation de ses rêves d’enfant, qu’il vit dans le conflit, qu’il ne se respecte pas, qu’il est aigri, amer, prêt à tout, sans loyauté. »
Jacques ATTALI Survivre aux crises
Préface
La scierie occupe une place particulière entre forêt et usage du bois. Elle reçoit des grumes, aux formes indéfinies, pour les débiter selon des formes et des dimensions qui répondent aux multiples emplois du bois d’œuvre : construction, ameublement, emballage…
Le négoce du bois s’inscrit totalement dans l’économie globalisée : grumes ou sciages peuvent se déplacer de pays à pays, de continent à continent, au gré de la demande et des coûts. Les établissements français doivent ainsi affronter une concurrence multiple, provenant soit de régions à bas coûts, comme en Extrême Orient, soit de massifs forestiers où la récolte peut être aisée, abondante, de qualité ou d’arbres homogènes, comme celles des pays du Sud ou de la taïga, soit de pays voisins ayant su, mieux que nous, développer des outils performants.
Au sein de l’Europe, la forêt française se caractérise par sa diversité. Elle est partagée quasi à égalité entre résineux et feuillus. Une croissance de la production est annoncée dans les prochaines décennies : cette ressource résulte de l’effort de boisement réalisé à la fin du XXe siècle, et quelque peu des accrues qui ont accompagné un recul maintenant séculaire de la surface agricole.
Pour les produits en bois, la tension perceptible sur l’approvisionnement dans les autres matières premières ou matériaux ouvre des perspectives de débouchés nouveaux.
Mais, paradoxe souvent relevé, l’activité de la scierie ne suit pas la demande. Le commerce extérieur montre un fort déficit, résultat du double flux de grumes de feuillus à l’export et de sciages résineux à l’import.
Comment relever ce défi d’une croissance rapide de notre première transformation, pour que la France valorise mieux la ressource que recèlent ses nombreuses forêts ?
C’est l’objet du livre de Maurice Chalayer : il ouvre quelques pistes, après avoir brossé un panorama des scieries françaises, dans leur variété de taille, de statut et d’activités.
Maurice Chalayer est issu d’une famille de scieurs du Pilat, dans la Loire. Il a été contraint, en particulier par suite d’un accident, à se reconvertir dans l’enseignement technique. Il peut ainsi satisfaire sa double passion, pour le bois et pour la transmission du savoir. Il a été à l’origine de l’Observatoire du métier de la scierie {1} : ayant acquis une solide réputation d’expert, il a publié plusieurs livres présentant les conclusions de ses échanges et des rencontres qu’il organise avec les professionnels. Il y analyse la manière dont est organisée la mobilisation du bois en France, et suggère quelques améliorations, dans le partage des rôles entre propriétaires, entrepreneurs de travaux forestiers et acheteurs.
Dans ce livre-ci, il rappelle tout d’abord l’évolution de l’activité de sciage depuis son origine. Et il décrit l’état actuel de ce secteur d’activité. Il distingue, selon la taille, trois classes d’établissements, entre industriels, semi-industriels et artisanaux. Il montre sa sympathie pour les petits scieurs, dont le rôle dans la vie de bien des villages est méconnu. Et dont l’effectif se réduit régulièrement.
C’est surtout pour eux qu’il présente les progrès possibles dans les démarches commerciales. Car il ne suffit pas, de débiter le bois dans les règles de l’art, il faut aussi le vendre, dans un contexte où la concurrence évolue, devient plus dure, plus ouverte. Comment accéder et conserver des marchés avec des négociants ou les fournisseurs pour le bricolage, avec la seconde transformation, avec les particuliers ? La vente se partage entre les quelques planches cédées à celui qui vient les chercher sur place, jusqu’aux exigences du commerce international. La demande sociétale évolue, prenant en considération les contraintes environnementales et de la durabilité. Le client se satisfait de moins en moins de la présentation d’un débit brut, tombant de scie : même quand celui-ci respecte parfaitement les normes de qualité, une telle offre ne répond pas bien à la demande actuelle : notre société post-moderne s’avance vers l’économie de fonctionnalité, laquelle réclame plus de services, ou dont la demande se définit par l’usage qui sera fait du produit, et non plus seulement par les caractéristiques de celui-ci
Les scieries doivent plus s’investir dans la démarche commerciale pour conserver leurs positions, et pour s’affirmer sur ces marchés qui émergent. Leur déficit d’image est constaté, car leur activité est encore trop méconnue, sinon mésestimée. Ce livre leur propose des moyens de se faire connaître, et aussi de s’approprier une plus grande valeur ajoutée, dans les transformations de leurs produits ou dans les services offerts. C’est à chaque entrepreneur d’adopter sa stratégie. En sachant partager les expériences positives, avec les collègues, dans des réseaux de proximité. En particulier en assurant la promotion des performances originales de nos bois indigènes : l’usager réclamera ceux-ci d’autant plus qu’il en connaîtra ces spécificités plutôt que leur seule origine locale.
Les moyens de prospection et de conquête des marchés sont présentés. Les premières expériences, en France, de l’utilisation du réseau Internet par les scieries sont décrites, et introduisent des conseils sur le bon usage de ces nouvelles techniques de communication et d’information. Leur efficacité est certaine, et leur diffusion rapide : il est essentiel, pour rester présent ou s’implanter sur certains créneaux, de les adopter au plus vite.
Les débouchés et la ressource forestière fournissent de fortes opportunités de croissance au secteur de la scierie. Cette expansion sera-t-elle réservée aux plus grosses entreprises, avec une accélération de la concentration qui a été observée ces dernières années ? Ou verrons-nous de petits établissements s’affirmant dans des démarches de marketing et commerciales dynamiques, conquérir les niches que le progrès, l’évolution de la demande, l’émergence de nouvelles techniques vont ouvrir ?
Cela relève de l’esprit d’entreprise qui pourra les animer, de leur curiosité, de leur agressivité et rigueur commerciales, qui leur permettront de maintenir, chacune à sa place, sa compétitivité, et de contribuer ainsi à