La sexualité à l épreuve du couple
120 pages
Français

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La sexualité à l'épreuve du couple , livre ebook

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120 pages
Français

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Description

Dans la majorité des divorces, les difficultés d'ordre sexuel sont souvent pointées du doigt comme une cause majeure de la rupture. S'appuyant sur les confidences recueillies lors de ses entretiens avec les couples qui divorcent, l'avocate Agnès Dalbin tente d'apporter son éclairage personnel sur cette problématique. Ce livre évolue comme une véritable histoire humaine, du mariage au divorce, en passant par la parentalité et l'après-divorce.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 49
EAN13 9782336363998
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Agnès DALBIN











La sexualité à l’épreuve du couple

Les révélations d’une avocate
Copyright























© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71410-3
Remerciements


Remerciements :
En hommage à tous les hommes et toutes les femmes qui ont partagé leur vécu intime avec moi et m’ont ainsi permis de garder espoir en la capacité de l’être humain à bâtir son bonheur
Citation





« Le plus grand bonheur après que d’aimer, c’est de confesser son amour »
André Gide
Introduction
Après plus de trente années passées à exercer en qualité d’avocate spécialisée en droit de la famille, j’ai tellement reçu de confidences intimes de la part des couples qui se séparent qu’il m’est apparu capital de faire partager ces expériences si riches de connaissance. Par la suite, un diplôme de sexologie en poche, je me suis intéressée au mariage et au divorce, non plus sous l’angle juridique comme dans mon premier livre Les secrets d’un divorce réussi 1 , mais sous l’angle de la vie sexuelle des couples. J’ai en effet observé que, si la majorité des divorces résultent d’une absence de communication, ce cruel déficit coïncide souvent avec une absence de relations sexuelles. Comme dans le paradoxe de l’œuf et de la poule, il demeure cependant difficile de déterminer si le conflit conjugal naît d’une difficulté d’ordre sexuel ou si la difficulté d’ordre sexuel naît du conflit conjugal. De même, il n’est pas toujours aisé de savoir si cette difficulté existait au moment du mariage ou si elle en est une résultante.
Pour mener ma réflexion, j’ai été amenée tout naturellement à m’interroger sur l’évolution de l’approche de la sexualité dans notre société, afin de cerner l’héritage social et culturel des couples. Avec ce que l’on a appelé la révolution sexuelle des années post soixante-huit, l’accès à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse, on aurait légitimement pu penser que la sexualité dans le couple ne constituait plus un tabou. Il n’en est rien ! C’est ce que m’ont enseigné plus de trente années consacrées à l’écoute des couples qui se séparent : la sexualité représente encore aujourd’hui un tabou majeur pour la plupart d’entre eux.
En 1980, lorsque je débutais dans la profession d’avocat, les problèmes liés à la sexualité des couples étaient principalement « traités » sur les ondes par Madame Menie Grégoire qui, avec sa capacité d’écoute et sa profonde empathie, recueillait les confidences et tentait d’aider les personnes à résoudre leurs difficultés. Avec le développement des radios locales, les adolescents ont ensuite pu trouver sur Skyrock avec le « Doc » un interlocuteur à même de les aider à exprimer leurs questionnements et à trouver des débuts de réponses ou tout au moins une écoute bienveillante. Aujourd’hui c’est Madame Brigitte Lahaie, ex-star du porno, qui officie en la matière et, je dois bien le reconnaître, avec un certain talent. Son absence de tabous, son expérience et son ouverture d’esprit facilitent l’échange et encouragent la confidence. Elle sait également sélectionner des sujets susceptibles d’intéresser le plus grand nombre et s’entourer des meilleurs spécialistes. Ceci étant dit, l’évocation de la sexualité des couples lors d’émissions sur les ondes ou dans les forums de discussion via Internet, me semble clairement traduire un manque d’éducation sexuelle dans notre pays et le retour du « Doc » à la radio et l’intérêt qu’il continue à susciter chez les adolescents m’apparaît tout à fait révélateur de l’absence d’évolution de l’éducation sexuelle depuis les vingt dernières années.
Dans la société française, en matière d’éducation sexuelle, certains parents délèguent à l’école, l’école aux parents et finalement cette éducation fondamentale finit par être renvoyée vers les copains, Internet ou la pornographie. Rares sont les enfants et les adolescents, qui ont eu la chance de pouvoir parler de sexualité avec leurs parents. Que connaissent nos adolescents du fonctionnement de leur propre corps ? Comment appréhendent-ils celui de l’autre sexe ? L’épanouissement sexuel futur du couple ne dépend-il pas de la manière dont la sexualité est abordée dans l’enfance et à l’adolescence ? Cette problématique, personne n’ose l’aborder. La sexualité ne se parle pas, elle se vit… Dans le secret. La relation sexuelle, qui est pourtant la relation la plus intime entre deux êtres, est la plupart du temps abordée sous un aspect organique et mécanique, quand ce n’est pas dans le spectre de la maladie. Dans le même ordre d’idée, les agressions subies, et qui ont vocation à resurgir un jour dans la vie sexuelle, sont trop souvent occultées par le milieu familial sous prétexte « qu’avec le temps tout passe ». À moins qu’elles ne soient abandonnées à un système judiciaire dévastateur parce qu’incompétent en matière de réparation des traumatismes.
Comment laisser de côté toutes ces victimes d’inceste qui ont subi, outre l’agression sexuelle, le silence coupable de l’autre parent, – quand ce n’est pas sa complicité tacite –, et qui revivent ce douloureux traumatisme à l’occasion d’un événement de leur vie sexuelle conjugale ? Je ne peux non plus occulter celles et ceux qui ont subi une procédure judiciaire inappropriée, ajoutant le traumatisme du procès à celui de l’agression. C’est ainsi qu’on arrive souvent au mariage avec son héritage familial, social et culturel, avec ses expériences bien ou mal vécues, traumatiques parfois, voire avec sa totale inexpérience. Par ailleurs, il est important de ne pas perdre de vue que notre image de la sexualité est souvent influencée par les films que nous avons pu voir pendant notre puberté et qui traitent de la relation sexuelle ou simplement amoureuse et affective entre un homme et une femme. Ces films façonnent nos critères de choix du partenaire, mais aussi nos demandes, ou plutôt nos attentes, dans les registres affectif et sexuel. Ainsi, dès notre plus jeune âge s’insinue en nous une image de la sexualité qui reste une référence tenace.
En tant qu’avocate d’enfants et d’adolescents j’ai constaté à quel point les influences visuelles pouvaient être dévastatrices. La publicité utilise la dimension sexuelle pour « vendre » un café, une boisson gazeuse ou un parfum. L’image du corps des jeunes filles est directement liée au modèle esthétique véhiculé par les magazines dits de mode dans lesquels la maigreur remplace l’attrait des formes et la chirurgie esthétique le charme du naturel. Combien de jeunes filles privent leur corps de nourriture et rêvent dès le début de leur puberté d’une poitrine pour le moins avantageuse si ce n’est disproportionnée ? L’approche de la sexualité par les garçons, de même que leur vision du corps de la femme se construisent principalement à travers le visionnage de films pornographiques, et l’accès à des sites spécialisés sur Internet. L’image de la femme y est dégradée et clairement de nature pornographique, pubis rasé et seins siliconés. Combien de jeunes garçons pensent que l’acte sexuel consiste à introduire leur sexe mécaniquement dans le sexe de la femme pour provoquer le plaisir de leur partenaire, quand ce n’est pas éjaculer sur leur visage en accompagnant l’acte sexuel d’insultes ou de paroles pour le moins humiliantes ? Des parents m’ont même confié avoir surpris leurs très jeunes enfants, âgés de 8 à 10 ans, mimant l’acte sexuel avec maints bruitages associés à des postures éloquentes. Ce qui laisse à penser qu’ils avaient vu des images ou assisté à des scènes où un couple s’adonnait à des ébats sexuels ardents. Questionnés sur ce que représentait ce mime, les enfants auraient r

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