LE CHRISTIANISME ET SES ORIGINES - TOME PREMIER L HELLENISME
317 pages
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LE CHRISTIANISME ET SES ORIGINES - TOME PREMIER L'HELLENISME

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AVANT-PROPOS. PRÉFACE. CHAPITRE PREMIER. — D'Homère au VIe siècle - Pythagore. CHAPITRE II. — Athènes au Ve siècle - La religion - Les mystères ...

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LE CHRISTIANISME ET SES ORIGINES Ernest HAVET Paris – 1871 TOME PREMIER L’HELLÉNISME AVANT-PROPOS PRÉFACE CHAPITRE PREMIER. — D'Homère au VIe siècle - Pythagore CHAPITRE II. — Athènes au Ve siècle - La religion - Les mystères CHAPITRE III. — Pindare et la tragédie CHAPITRE IV. — La science, la morale et les sophistes - Euripide - Incrédulité et superstition - Les Baccantes - Empédocle CHAPITRE V. — Socrate CHAPITRE VI. — Les socratiques - Xénophon et Socrate - l'Égypte CHAPITRE VII. — Platon CHAPITRE VIII. — Aristote CHAPITRE IX. — Les stoïques et Épicure CHAPITRE X. — Entre Alexandre et les Romains CHAPITRE XI. — Époque romaine - Cicéron CHAPITRE XII. — La religion au temps d Auguste - Virgile - L'astrologie et Manilius CHAPITRE XIII. — La philosophie sous Auguste et Tibère - Horace - Les déclamateurs - Valerius - Le judaïsme CHAPITRE XIV. — Les stoïques romains - Sénèque CHAPITRE XV. — Lucain, Pétrone, Perse - Le monde païen à la mort de Néron AVANT-PROPOS Quand la Préface qui va suivre ne serait pas datée, on reconnaîtrait aisément, à la tranquillité morale dont elle témoigne, qu’elle était écrite avant les calamités qui viennent de passer sur la France, et dont l’ombre l’enveloppe encore pour longtemps : à cette date de juillet 1870, le livre était imprimé presque tout entier. Pendant cette sinistre année, je n’aurais pas eu assez de liberté d’esprit pour l’écrire ; maintenant qu’il est écrit, je ne sais si on en trouvera pour le lire, et je ne me plaindrai certainement pas si ceux à qui je prétendais l’adresser sont maintenant tout entiers à d’autres pensées. Je ne crains pas de dire cependant que s’il y a des leçons plus pressantes à donner à notre malheureux pays que celles que contient cette Étude, celles-ci ne sont pas non plus inutiles, et répondent aux besoins, sinon du moment même où nous sommes, du moins de l’avenir où nous entrons. Si la France a ses finances à refaire, et ses armées, elle n’a pas moins à se préoccuper de rétablir ses forces morales. De ce côté, toutes ses espérances sont dans la liberté et dans la règle, deux choses qui lui manquent depuis trop longtemps ; car j’ai soixante ans bientôt, et je n’ai jamais vu chez nous que des empêchements et des servitudes qui mettent obstacle à l’action de chacun ou de plusieurs, et tout ensemble des habitudes de laisser- aller et d’anarchie qui rendent le gouvernement, en qui réside l’action publique, souvent aussi impuissant lui-même que les citoyens le sont par le fait du gouvernement. Nous ne nous sauverons que par la liberté, sous ses deux formes essentielles, République et Libre-pensée, et par la règle, je veux dire à la fois celle du dedans et celle du dehors, la Morale et la Discipline. Il faut nous affranchir de toute autorité, de toute tradition qui ne s’appuie pas sur la raison ; et il faut en même temps nous gouverner sévèrement nous-mêmes, dompter toute faiblesse et tout mesquin intérêt, pratiquer le respect et l’obéissance à l’égard de tout commandement régulier. Mais ce que je viens de dire, c’est l’esprit même de la philosophie, et l’histoire de la philosophie n’est autre chose que celle des efforts que les sages et les justes ont faits en tout temps pour établir dans le monde le règne de la vérité et du devoir1. Septembre 1871. 1 Je n’ai absolument rien changé, en les publiant aujourd’hui, aux pages qui suivent. PRÉFACE On ne défend plus aujourd’hui le surnaturel directement, ni dans les dogmes ni dans les miracles ; ou, s’il se trouve encore des apologistes pour soutenir ces discussions, leur travail n’intéresse pas le grand public. On ne plaide plus guère devant celui-ci que deux thèses : d’une part, l’influence bienfaisante des croyances religieuses sur la vie des hommes et des peuples ; de l’autre, un miracle encore, comme on l’appelle, mais un seul, celui de l’établissement du Christianisme. Il y a en effet, dans la révolution qui a enfanté le monde chrétien, de quoi frapper l’imagination. Ce peuple juif, qui fait une si petite figure dans l’histoire, impose un jour à tous les peuplés sa foi et ses livres saints ; les dieux et les déesses des Gentils, leurs images, leur nom même, disparaissent de partout et font place au Seigneur et au Crucifié ; l’Église du dieu nouveau devient un pouvoir public, bientôt le premier des pouvoirs, et règne véritablement sur les peuples : ce n’est pas là un spectacle ordinaire, et il semble que l’ère chrétienne partage l’histoire en deux portions, dont le contraste et l’opposition saisit tout d’abord. Il est vrai que le changement ne s’est pas fait tout d’un coup, et qu’il y a fallu plusieurs centaines d’années ; mais, dans l’éloignement où nous sommes, les siècles se resserrent et l’intervalle diminue, et nous mesurons plus aisément la grandeur du résultat que le travail et le temps qu’il a coûté. Et puis la transition s’est faite dans un âge à demi-barbare qui reste beaucoup moins en lumière pouf nous que les grandes époques classiques. Enfin nous faisons instinctivement la comparaison, non pas, comme il faudrait la faire, entre les temps qui avoisinent d’une part et de l’autre l’ère du Christ, mais entre un passé lointain et le présent qui nous entoure ; nous admirons ainsi combien nous différons des Athéniens de Platon ou des Romains de Cicéron. Les différences, déjà grandes en elles-mêmes par le seul fait de la distance, nous sont encore exagérées par l’insuffisance de nos connaissances ; car nous voyons clair dans le présent, mais nous savons très mal le passé ; et il y a dans l’histoire, surtout dans l’histoire de l’antiquité, d’immenses lacunes, même pour les plus érudits, à plus forte raison pour ceux qui n’y regardent pas de bien près. C’est ainsi que nous en venons à laisser dire, et quelquefois même à répéter, qu’il y a un abîme entre le Paganisme et le Christianisme ; et quand cela est dit, nous sommes bientôt invités à reconnaître que pour franchir cet abîme, il a fallu un pont jeté du ciel à la terre, une révélation surnaturelle, et l’incarnation d’un dieu. C’est pour combattre, et, s’il se peut, pour déraciner ce préjugé, que j’écris ce livre. J’étudie le Christianisme dans ses origines, non pas seulement dans ses origines immédiates, c’est-à-dire la prédication de celui qu’on nomme le Christ et de ses apôtres, mais dans ses sources premières et plus profondes, celles de l’antiquité hellénique, donc il est sorti presque
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