Le commerce dans la région de Man
436 pages
Français

Le commerce dans la région de Man , livre ebook

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436 pages
Français

Description

A l'époque ancienne, le commerce met en mouvement des populations aussi diverses que les Bété, les Gouro, les Toura, les Guéré, les Wobé et les Yacouba, sur leur quête de produits de consommation courante mais aussi dans l'acquisition de biens rares et convoités. Le commerce colonial se greffe à ces échanges anciens, accroissant la misère et les souffrances des populations. L'auteur souligne ici les ruptures diverses introduites dans la société "Dan-Wè" à l'avènement de ce commerce colonial.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2014
Nombre de lectures 51
EAN13 9782336356365
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

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Extrait

moins des lueurs sufIsamment vives sur les produits, les moyens et
côte, tantôt du pays soudanais. Sur ces échanges anciens se greffe le
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Sohi Blesson Florent
LE COMMERCE DA NS LA R ÉGION DE M A N
Côte d’Ivoire (1896 – 1940)
LE COMMERCE Côte d’Ivoire (1896 – 1940)
DA NS LA R ÉGION DE M A N
Sohi Blesson Florent
Le commerce dans la région de Man Côte d’Ivoire (1896 – 1940)
Collection « Racines du Présent » En cette période où le phénomène de la mondialisation conjugué au développement exponentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication contracte l’espace et le temps, les peuples, jadis éloignés, se côtoient, communiquent et collaborent aujourd’hui plus que jamais. Le désir de se connaître et de communiquer les pousse à la découverte mutuelle, à la quête et à l’interrogation de leurs mémoires, histoires et cultures respectives. Les générations, en se succédant, veulent s’enraciner pour mieux s’ouvrir dans une posture proleptique faite de dialogues féconds et exigeants. La collection« Racines du Présent »des études et des propose monographies relatives à l’histoire, à la culture et à l’anthropologie des différents peuples d’hier et d’aujourd’hui pour contribuer à l’éveil d’une conscience mondiale réellement en contexte. Déjà parus Luc FOTSING FONDJO et Moustapha FALL (dir.),Traditions orales postcoloniales, 2014. Samia EL-MECHAT et Florence RENUCCI (dir.),Les e décolonisations auXXsiècle, 2014. Will Mael NYAMAT,Français de fait et de droit. Chronique d’une (ré)intégration réussie, 2013. Lang Fafa DAMPHA,Afrique subsaharienne. Mémoire, histoire et réparation,2013. Jean-Pierre DUHARD,La soumission des touareg de l'Ahaggar,1894-1920,2013. MANDA TCHEBWA Antoine,Contexte urbain, L’Afrique en musiques, Tome 4,2012. MANDA TCHEBWA Antoine,Panorama des instruments du patrimoine africain, L’Afrique en musiques, Tome 3,2012. MANDA TCHEBWA Antoine,De l’art griotique à la polyphonie australe, L’Afrique en musiques, Tome 2,2012. MANDA TCHEBWA Antoine,Rapport au sacré, à la divinité, à la nature, L’Afrique en musiques, Tome 1,2012.
SOHI BLESSON FLORENT Le commerce dans la région de Man Côte d’Ivoire (1896 – 1940)
© L'HARM ATTAN, 2014 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03789-9 EAN : 9782343037899
Préface Enfin, un livre d’histoire, économique par surcroît, sur le Grand Ouest ivoirien ! Si l’Ouest est considéré comme la cendrillon des régions ivoiriennes, du point de vue des études d’histoire régionale, il peut néanmoins se vanter de quelques écrits fort excellents produits par des devanciers dont je ne citerai au passage que quelques noms : Alfred Schwartz, Christophe Wondji, Julien Zunon, Chérif Mamadou, Gilbert Gonnin, ils éclairent par leurs analyses des pans entiers de l’histoire administrative et politique, sociale et économique du terroir, sans omettre les divers essais sur la mise en place du peuplement extrêmement complexe dans cette zone si attachante du Grand Ouest. Il manquait cependant cette vue panoramique sur le commerce à l’époque coloniale. Aujourd’hui c’est chose faite, et nous le devons à Sohi blesson. La motivation subjective qui sous-tend l’ouvrage paraît évidente : faire connaitre Ouest ivoirien, précisément la zone « Dan-Wè »au tour de Man,métropole de la région, la terre de ses ancêtres a été un aiguillon déterminant pour l’auteur. Mais quoi de plus naturel et de plus légitime ! Cet élan subjectif n’est cependant pas dépourvu de tout fondement objectif dans la mesure où ces pages visent à définir et identifier ce terroir pour une meilleure prise en compte de ses spécificités culturelles, économiques et sociales, notamment dans l’élaboration et l’exécution des programmes de développement conçus le plus souvent dans les bureaux éloignés de la capitale. Emboitant donc le pas à ses devanciers, Sohi Blesson propose ici une étude précise et fouillée sur le commerce colonial, qui ne jette pas moins des lueurs suffisamment vives sur les produits, les moyens et numéraires qui ont alimenté les échanges des époques antérieurs, en comblant une lacune dont personne ne soupçonnait l’importance. Le commerce a connu dans l’Ouest ivoirien une histoire ample et variée. A l’époque ancienne, il met en mouvement des populations aussi diverses que les Bété, Gouro, Toura, Guéré, Wobè, et Yacouba, dans leur quête de produits de consommation courante mais dans l’acquisition des biens rares et convoités en provenance, tantôt de la côte, tantôt des pays soudanais. Sur ses échanges anciens se greffe le commerce colonial, qui loin d’apporter le développement et le bonheur aux populations, accroît, au contraire, leur misère et leur souffrances. Le grand mérite de cet ouvrage est de souligner sur la longue durée, au-delà des échanges commerciaux, les ruptures 7
diverses introduites dans la société « Dan-Wè » à l’avènement du commerce colonial : réseaux d’alliances tissés entre les populations de cultures et de civilisations différentes certes, mais aussi des mutations diverses survenues au sein de la société, se résumant en une désarticulation des structures politiques, sociales et économiques du monde ancien. Cette étude est précieuse parce qu’elle est sûre : les documents consultés sont pour ainsi dire exhaustifs, collectés en de nombreux endroit aussi bien en Côte-d’Ivoire qu’au Sénégal. Le dépouillement de l’historiographie et de la presse est de tout premier ordre ; la collecte indispensable d’enquêtes orales et d’histoires de vie est présente. C’est un ouvrage important, qui constitue un instrument désormais indispensable de l’histoire de l’Ouest ivoirien et du commerce ancien et colonial dans nos régions. Simon-Perre Ekanza Professeur émérite Université Houphouët-Boigny Abidjan-Cocody
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INTRODUCTION La colonisation entamée officiellement en Côte d’Ivoire le 10 mars 1893 aoccasionné en une soixantaine d’années de nombreuses ruptures dans les sociétés traditionnelles africaines. Profondément perturbées dans leur essence, celles-ci éprouvent encore aujourd’hui, plus de quarante ans après les indépendances des difficultés à s’adapter aux systèmes qui leur ont été laissés en héritage. En effet, la colonisation partout a imposé son schéma d’autorité, son mode d’administration ; son système politique, ses valeurs économiques et sociales.  C’est dans ce moule taillé à la convenance de l’Occident triomphant que les africains négocient aujourd’hui leur développement.  Que de problèmes ! Des programmes d’ajustement structurel aux plans de développement intégré : aucune perspective heureuse. Les ruptures souhaitées et méthodiquement mises en œuvre par les Européens pendant la période coloniale ont été malheureusement indifféremment perpétuées. Or les indépendances auraient pu être un moment de rupture. Vision utopique sans doute ! Mais une telle perspective aurait pu depuis, ouvrir la voie à une conception africaine du développement à même de s’imposer aux autres. Conception africaine dans l’élaboration et l’exécution des programmes de développement. Les notions de développement local, de régionalisation aujourd’hui d’actualité en Côte d’Ivoire qui mettent en avant la nécessité de la maîtrise des cadres de référence et de l’environnement socio-économique des populations devraient être appuyées et soutenues par les sciences sociales.  Alfred SCHWARTZ définissait l’intérêt d’un article sur la mise en place des populations Guéré et Wobé en ces termes. « … En tant que tel, il est susceptible de servir d’outil de travail à la fois à l’administrateur chargé de prendre des décisions sur le plan local, et souvent (du 9
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