Le livre noir de l animation socioculturelle
267 pages
Français

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Le livre noir de l'animation socioculturelle , livre ebook

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Français

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Description

Sous l'effet de la décentralisation et des politiques publiques contractuelles se dessinent de nouvelles configurations du travail social. Mais celles-ci se traduisent par un double mouvement de professionnalisation et de précarisation des salariés.
Prenant acte de grand écart permanent entre discours et réalités, cet ouvrage collectif et syndical donne la parole aux salariés et tente d'apporter un autre éclairage sur la réalité des rapports de domination - et leurs déterminants - à l'oeuvre dans ce secteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2005
Nombre de lectures 90
EAN13 9782336275895
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Questions Contemporaines Page de titre Page de Copyright Préface Avant-propos INTRODUCTION : POURQUOI UN LIVRE NOIR ? PREMIERE PARTIE : - L’ASSOCIATION D’ANIMATION SOCIOCULTURELLE
1. HISTOIRES ASSOCIATIVES 2. LE DROIT ET LES ASSOCIATIONS 3. UNE TYPOLOGIE DES ASSOCIATIONS D’ANIMATION 4. LA COMMANDE PUBLIQUE AUX ASSOCIATIONS... VERS UNE LOGIQUE D’ENTREPRISE MARCHANDE 5. L’ASSOCIATION D’ANIMATION ENTRE DÉMOCRATIE ET GESTION 6. MUNICIPALISATION ET GESTION DES PERSONNELS
DEUXIÈME PARTIE - L’EMPLOYEUR ASSOCIATIF
7. L’HÉTÉROGÉNÉITÉ DES STATUTS DES PERSONNELS 8. LES PRATIQUES DE L’EMPLOYEUR ASSOCIATIF 9. LE HARCÈLEMENT MORAL ET PROFESSIONNEL
TROISIÈME PARTIE : - ASSOCIATIONS D’ANIMATION SOCIOCULTURELLE ET SYNDICALISME
10. LES CONDITIONS D’EXISTENCE DU SYNDICALISME ASSOCIATIF 11. PRATIQUES MANAGÉRIALES ET ÉTAT DU SYNDICALISME DANS QUELQUES GRANDES FÉDÉRATIONS 12. L’ANIMATION SOCIOCULTURELLE, UN SECTEUR D’ACTIVITÉ COMME LES AUTRES ?
CONCLUSION : ROMPRE SILENCE ET CONSENSUS ANNEXES TABLE DES SIGLES BIBLIOGRAPHIE
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Catherine LEGUAY, Respecter la vie, disposer de sa mort! Pour une loi Vincent Humbert , 2005.
Iviu BOURDIEC, L’aliénation corse , 2005.
Gérard PLUMIER, Chômage senior, abécédaire de l’indifférence , 2005.
Max FERRERO, Nicole CLERC, L’école et les nouvelles technologies en question , 2005.
Serge DALLA PIAZZA et Marc GARCET, En marche vers un idéal social. Homme, Individu, Citoyen , 2005.
Richard GAUDET, Etre patron aujourd’hui en France , 2005. Christian SIMEON, Faire face à la pauvreté et à l’uniformisation mondialiste , 2005.
Gérard NAMER, D’un socialisme de redistribution à un socialisme de création , 2005.
Pierre GROU, Impératif technologique vou déclin économique , 2005.
Philippe POITOU, Souffrances, le coût du travail humain , 2005.
Dominique PELBOIS, Pour un communisme libéral. Projet de démocratie économique , 2005.
Louis LEGRAND, Réflexions sur quelques problèmes de l’Education nationale, parmi tant d’autres , 2005.
Noël JOUENNE, La vie collective des habitants du Corbusier, 2005.
Jean CANEPARO, Lignes générale , 2005.
Dr Jacques HUREIKI, Humanités en souffrance à la Santé , 2005.
Le livre noir de l'animation socioculturelle

Christophe Dejours
www.librairieharmattan.com
harmattan1@wanadoo.fr
© Harmattan 2005
9782747591805
EAN 9782747591805
Directrice de publication  : Marion Peyre (permanente syndicale)

Comité de rédaction :
Daniel Barbry (régisseur et professeur d’arts plastiques)
Régis Beaumont (professeur-animateur technicien)
Christophe Cosquer (assistant régisseur d’orchestre)
Élisabeth Devreux (responsable de formation)
Stéphane Martin (animateur)
Carole Mehl (responsable secteur enfants)

Remerciements à Franck Lepage, rapporteur du collectif de l’offre publique de réflexion sur l’éducation populaire (1999-2001), dont le projet d’écriture indépendante finale n’a pas pu voir le jour 1 , et qui a accepté à notre demande de réintégrer quelques analyses du projet initial dans ce livre.

Liste des personnes ayant contribué à la rédaction de cet ouvrage :
Ludovic Bontemps (animateur départemental)
Jean-François Chalot (délégué Francas et secrétaire national d’EPA FSU)
Philippe Chalot (animateur)
Hamid Chebout (aide-comptable)
Dominique Dubois-Chrétien (coordinateur)
Bernard Fossen (conseiller en insertion sociale et professionnelle)
Katell Guillemin Desfarges (musicienne et professeur de musique)
Patricia Jegou (hôtesse d’accueil animatrice)
Maurice Loquin (projectionniste)
William Malavelle (directeur de centre social)
Marcelle Martinez (coordinatrice enfance famille)
Alexia Morvan (attachée aux territoires)
Lounès Ouharirou (directeur d’équipement socio-éducatif)
Guillaume Piette (assistant pédagogique CVL)
Albert Sousbie (instituteur détaché)
Patricia Stil (responsable administrative)
Claire Wilmart (directrice d’une association de gestion de Maison pour tous)

Remerciements à Sylvie Harlée, Nathalie Laufbaum et Mylène Forette pour leur contribution au travail de relecture finale.

Remerciements à Daniel Barbry pour la présentation en page de couverture de l’une de ses toiles : Méditation sur la naissante.
Préface
À lire le texte qui nous est proposé, on éprouve d’abord un certain malaise en raison de la gravité des questions qu’il soulève : la dérive de l’éducation populaire et l’évolution des activités socioculturelles soulèvent des questions parmi les plus sérieuses sinon les plus graves de la société d’aujourd’hui ; à savoir : la politique et la culture. Il est vraiment fâcheux que les auteurs de ce livre se soient sentis dans l’obligation de se réunir pour écrire le contrepoint du thème principal qu’a été la célébration de la loi de 1901 sur les associations. Car loin d’embellir et d’accompagner le thème comme dans la musique polyphonique, ce contrepoint fait franchement dissonance ! Et il faut bien reconnaître que la description qui nous est proposée est accablante. Je ne suis pas habilité à juger de la véracité ni de l’exactitude de ce qui est rapporté par les auteurs de ce livre. Je m’en tiendrai à dire que l’expérience limitée d’investigation et d’intervention dans ce secteur d’activité, à partir des méthodes de recherche du laboratoire que je dirige au Conservatoire national des arts et métiers, est assez convergente avec le tableau brossé dans cet ouvrage.
« Tableau » : le terme est prononcé et il rappelle un autre tableau fameux. Celui qu’avait donné Villermé en 1840. Il s’agissait alors du « Tableau de l’état physique et moral des ouvriers dans les fabriques de coton, de laine et de soie », tableau terrifiant de la condition ouvrière au temps du capitalisme sauvage. Le livre qui nous est aujourd’hui proposé est aussi, on peut le soutenir, un tableau, celui des animateurs socioculturels dans les communes, les départements et les régions de France. Le rapprochement peut paraître absurde ou inapproprié et pourtant, si la situation est bien différente de ce qu’elle était il y a un siècle et demi, il y a aussi des analogies. Alors que massivement les problèmes de santé physique, d’hygiène et d’alimentation dominaient au XIX e siècle, aujourd’hui dans notre pays, la souffrance a changé de lieu et de forme. Il ne s’agit pas des manufactures ni des fabriques, mais des activités de service. Et à la place des maladies et des mutilations du corps, s’imposent progressivement, au premier plan, la souffrance psychique et la psychopathologie.
Entre l’exaltation des bienfaits de la loi de 1901 sur les Associations et la description qui nous est donnée par les syndicalistes du secteur associatif, pourquoi un tel écart ? Parce que ces derniers réfléchissent et jugent à partir de leur expérience du travail et non seulement à partir des prétentions affichées par les associations. Or, sans référence au travail concret, il faut bien l’admettre, les descriptions qu’on nous propose de la réalité risquent d’être fausses. Alors que les gestionnaires et les politiques se réjouissent de leurs bilans toujours flatteurs, les autres, ceux qui font de l’animation socioculturelle leur métier, souffrent, s’épuisent, se découragent et se sentent bien souvent « au bout du rouleau ». D’abord parce que le travail proprement dit montre que la définition même et la vocation des activités associatives dans le secteur de l’éducation populaire et de l’animation culturelle ont été profondément détournées de ce qu’elles étaient à l’origine. Les activités culturelles sont détournées de la « Kultur » proprement dite et transformées en production de biens et d’objets de consommation, ce qui est clairement une dénaturation. L’éducation populaire est détournée de son orientation politique en production de ce qu’on appelle pompeusement « lien social ». Au mieux, ce terme connote la formation de liens entre des individus, au pire, il dissimule des pratiques orientées vers l’encadrement et le contrôle – au demeurant pas toujours tr&#

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