Les maladies mentales : logique et construction des signes et des symptômes
84 pages
Français

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Les maladies mentales : logique et construction des signes et des symptômes , livre ebook

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Description

Ce fascicule éclaire la logique des signes et symptômes en psychiatrie. Les signes et les symptômes nous disent que nous avons été soustraits de notre moteur de vie et révèlent notre lien, notre fragilité : le pourquoi nous vivons ! Guérir deviendra alors comment faire pour ne plus dépendre uniquement que de ce moteur de vie qui paradoxalement ne nous maintient qu'à un semblant de vie. La maladie peut donc nous montrer pourquoi nous n'arrivons pas à être heureux et libres !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 54
EAN13 9782296466401
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les maladies mentales :

logique et construction des signes et des symptômes


Fascicule 3
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE »
dirigée par François Manga-Akoa


En ce début du XXI e siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui.
L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine.


Dernières parutions

Koffi Célestin YAO, Création en contexte, Une pratique plastique aux croisements des cultures, 2011.
Jean Claude ATANGANA, Bilan philologique de l’ Esquisse d’une théorie de la pratique de Pierre Bourdieu : étude comparée des éditions de 1972 et de 2000, 2011.
Elie DRO, La part de l’ombre dans la peinture. La poïétique du suspens, de l’Afrique à l’Occident, 2011.
Thierry AMOUGOU, Cinquantenaire de l’Afrique indépendante (1960-2010). Enjeux de développement, défis sociopolitiques et nouvelles opportunités, 2010.
Pius ONDOUA, Existence et valeurs IV. Un développement « humain » . Réflexions éthiques et politiques , 2011.
D. SESANGA HIPUNGU, La voie du changement. Un pari de la raison pour la Rd Congo, 2011.
R. KAFFO FOJOU, Capital, travail et mondialisation, 2011.
Berthe LOLO, Mon Afrique. Regards anthropopsychana-lytiques, 2010.
Berthe LOLO, Que faire de l’inconscient ou à quoi sert le rêve ? Fascicule 2 , 2010.
Berthe LOLO, Concepts de base en psychopathologie. Fascicule 1 , 2010.
Serge TCHAHA (sous la direction de), Nous faisons le rêve que l’Afrique de 2060 sera…, 2010.
Berthe LOLO


Les maladies mentales :

logique et construction des signes et des symptômes


Fascicule 3


L’Harmattan
Du même auteur

Aux Editions L’Harmattan


Schizophrénie, autrement…, 2011.

Concepts de base en psychopathologie, 2010.

Que faire de l’inconscient ou à quoi sert le rêve ?, 2010.

Mon Afrique. Regards anthropopsychanalytiques, 2010.


© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55364-4
EAN : 9782296553644

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
I- Préambule
L’étude suivante est la continuité des fascicules depuis celui des « concepts de base en psychopathologie ». Elle a pour ambition de projeter un éclairage complémentaire sur la compréhension de l’humain que nous sommes, en partant de l’observation quotidienne de nous-mêmes et de notre entourage : la nature.

L’observation, la connaissance – en d’autres termes, notre connaissance de nous-mêmes et de l’environnement – sont un phénomène complexe qui, quoique relevant des lois universelles, se conjugue au singulier.

Lorsque l’on demande à un groupe d’individus d’observer une scène et de la raconter, force est de constater que tous n’ont pas vu et entendu la même chose. Or, une personne qui décrit une scène d’une manière différente de la nôtre est-elle forcément malade {1} ?

Par quel processus arrive-t-on à projeter (à mettre) obligatoirement un peu de nous dans ce qui se trouve à l’extérieur de nous ? En effet, qu’une personne aveugle et de surcroît sourde ne conçoive pas une scène ne suffit pas à la faire disparaître aux yeux d’une personne voyante et non sourde regardant la même scène {2} .

Nous avons observé dans les fascicules antérieurs que l’effet de la nuit ou la pénombre qui nous empêche de visualiser une scène ne saurait nous induire à en conclure que ladite scène n’existe pas. Et quand bien même nous dormons, tout ne cesse pas d’exister, au contraire !

Nos organes de sens, notre système nerveux nous offrent bien plus qu’une simple observation : ils nous ouvrent à une création de la scène, une création de notre environnement.

C’est cette façon de créer, où nous mettons une partie de nous, que nous étudierons dans ce Fascicule 3, création qui tient compte de plusieurs paramètres.

« Qui ? Quoi ? En face de moi qui {3} ? »

Ce fascicule va sembler plus ardu que les précédents. Il s’adresse à tous les soignants qui abordent les malades mentaux, mais plus volontiers aux étudiants en médecine et aux chercheurs en sciences cognitives.
II- Introduction
L’observation de la nature nous dévoile la notion de cyclicité dans l’évolutivité, et l’homme en tant qu’élément de cette nature n’y échappe pas. Un adulte ne peut décider de redevenir un enfant, ni un bébé de devenir un vieillard du jour au lendemain.

Dans le circuit de la cyclicité, on retrouve la notion de la naissance, de la vie et celle du déclin, de la disparition et de la mort.

Le cycle circadien illustre le phénomène de la cyclicité. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Le cycle-type, le cycle circadien, nous révèle son séquençage en quatre : l’aurore, la journée, le crépuscule et la nuit. Et chaque phase montre son importance et sa particularité.

Nous reportant aux travaux réalisés par des psychologues et des psychanalystes sur le développement du moi, nous avons souligné les mécanismes psychiques et cognitifs qui se mettent en place pour nous permettre de nous construire et de déchiffrer à la fois l’extérieur et nous-même au cours de chacune des phases, en d’autres termes : de nous comprendre et de nous dire.

Les mécanismes psychiques et cognitifs à l’origine de notre « connaissance » s’installent en regard de l’insatisfaction résultant de la non-adéquation entre notre attente ou notre désir, et sa satisfaction par les soins apportés par l’environnement premier : la mère.

Notre connaissance de nous-même et de l’autre sera forcément subjective puisqu’elle tient compte de la relation singulière entre chaque enfant et sa mère depuis sa conception. Cette préhistoire de notre relation à la vie se trouvant hors de notre conscience, nous ne pouvons pas nous connaître totalement nous-même.
Le jour n’est pas le contraire de la nuit, ni le conscient le contraire de l’inconscient. Dans le Fascicule 2, nous avons insisté sur l’inconscient en le rapportant à une phase du cycle circadien qu’est la nuit, et en insistant sur la non-symétrie des phases et l’importance des phases dites muettes. Ces phases sont, de fait, celles qui nous permettent de rebondir, de continuer les cycles, d’évoluer.

Comme la nuit, ce qui semble inconscient n’est pas que caché et hors. Ce qui semble inconscient possède une activité intrinsèque, congruente à la cyclicité et congruente à l’organisation de notre développement.

Né physiquement de la mère, dans elle, nous devons naître psychiquement au monde comme élément de ce monde.

Et parce que créé par notre mère, nous rentrons dans le monde de la création et, aussi, nous devons arriver à voir, observer et créer à notre tour.

Nous devons donc créer notre entourage où nous baignons en partant de notre mère, en passant par le père qui était à ses côtés, vers qui elle est allée faire la demande. Nous devons aussi, et en premier lieu, nous créer nous-mêmes. {4}
III- La construction du moi : Le moi et les autres
A. – La place de l’imaginaire, de la représentation : le pourquoi de la création
B. – Les aléas dans la construction : Arbre de Vie, le comment de la création
C. – Des failles de l’altérité et des failles de la représentation : le symptôme en psychiatrie
A. – La place de l’imaginaire , de la représentation : le pourquoi de la création cognitive
Percevoir une scène ou une situation n’entraîne pas nécessairement la conceptualisation de celle-ci ni sa représentation en tant que scène (de façon symbolique). Bien que la perception utilise des symboles, la représentation symbolique à la base de l’ima

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