Manuel de sociologie de la religion
382 pages
Français

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Manuel de sociologie de la religion , livre ebook

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Description

Ce volume associe l'analyse critique de la pensée classique et contemporaine dans le domaine de la sociologie de la religion. Les points fondamentaux du livre concernent les paragraphes sur la sécularisation, la religion civile, les nouveaux mouvements religieux et la conception fonctionnaliste de la religion. L'ordre chronologique des chapitres fournit aussi des indications sur le développement de la discipline. L'auteur a privilégié une perspective internationale qui ne soit pas uniquement centrée sur l'Europe et la chrétienté.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2005
Nombre de lectures 89
EAN13 9782336254777
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2004
9782747576123
EAN: 9782747576123
Sommaire
Page de Copyright Page de titre AVANT-PROPOS INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE - LES ORIGINES
CHAPITRE PREMIER - Les présupposés historiques et philosophiques CHAPITRE II - La religion universelle de Comte (1798-1857) CHAPITRE III - Religion et démocratie selon Tocqueville (1805-1859) CHAPITRE IV - Religion et « élan vital » : Bergson (1859-1941) CHAPITRE V - L’apport anthropologique
SECONDE PARTIE - LES CLASSIQUES
CHAPITRE PREMIER - Les formes religieuses d’après Durkheim (1858-1917) CHAPITRE II - Les religions universelles de Weber (1864-1920) CHAPITRE III - Religiosité et religion d’après Simmel (1858-1918) CHAPITRE IV - La dimension psychique de la religion : Freud (1856-1939) CHAPITRE V - La religioh dans la perspective psychosociale de James (1842-1910)
TROISIÈME PARTIE - LES CONTEMPORAINS
CHAPITRE PREMIER - La religion comme universel CHAPITRE II - L’approche macro sociologique CHAPITRE III - La dynamique historico-culturelle CHAPITRE IV - La religion d’après l’Ecole de Francfort CHAPITRE V - Les nouvelles propositions européennes CHAPITRE VI - Les perspectives socio-anthropologiques
QUATRIÈME PARTIE - LES DÉVELOPPEMENTS RÉCENTS
CHAPITRE PREMIER - La sécularisation CHAPITRE II - Le pluralisme religieux CHAPITRE III - La religion civile de Bellah (1927-) CHAPITRE IV - Les courants nord-américains CHAPITRE V - Les courants européens CHAPITRE VI - La religion en tant que fonction : Luhmann (1927-1998) CHAPITRE VII - Les nouveaux mouvements religieux
Bibliographie CADRE SYNOPTIQUE - (AUTEURS, INFLUENCES, CONCEPTS-CLE, THEMES) Index des auteurs Religion et Sciences Humaines - Fondée par François Houtart et Jean Remy Dirigée par Vassilis Saroglou
Manuel de sociologie de la religion

Roberto Cipriani
AVANT-PROPOS
Roberto CIPRIANI

Ce Manuel de sociologie de la religion est le premier de ce genre. Ce n’est point une raison pour son autocélébration mais plutôt le constat d’une série de problèmes qui tiennent moins à la sociologie de la religion qu’à la sociologie de la sociologie. En effet, il est évident qu’une grande partie de ce livre n’aurait guère été réalisable il y a quelques années, du moins pas sous cette forme et non dans son ambition à l’exhaustivité. Ce n’est qu’après avoir longuement fréquenté le contexte européen et nord-américain qu’il a été possible d’évaluer les différents apports des auteurs et les courants de la pensée socioreligieuse, et de réaliser, en toute connaissance de cause, un choix parmi les auteurs à inclure ou à exclure. Ce choix non plus n’a pas été sans problèmes, ni pour les classiques, ni pour les contemporains. Les quelques lignes consacrées à des philosophes tels Schleiermacher et Vico sont allées sûrement au détriment d’un Engels ou même d’un Kant, pour ne citer que les premiers absents. Il peut s’agir ici d’une simple passion personnelle, dont l’aveu révèle aussi le caractère encore provisoire des sections du livre consacrées aux philosophes s’étant intéressés à la religion. Par contre, dans la rédaction de ce manuel, je me suis efforcé de ne pas traiter les collègues de la dernière génération: différents les uns des autres par leur originalité et la richesse de leur production, ils auraient mérité de figurer dans la liste des auteurs mentionnés, mais leurs contributions, bien que souvent très originales, représentent encore un Work in progress. La tâche d’en rendre compte dans un manuel aurait impliqué un jugement à la fois nuancé et incomplet. Ils méritent, par conséquent, d’être traités dans un ouvrage d’un autre genre: un essai critique où les interrogations critiques prennent la relève des simples descriptions.
En effet, ce manuel présente des caractéristiques propres. Certes, d’autres essais traitent de l’histoire de la pensée sociologique appliquée à la religion, mais une importance particulière est ici accordée à la comparaison entre la littérature européenne et la littérature nord-américaine. Habituellement, nous pouvons relever une préférence pour les études monographiques. A l’opposé, on peut repérer aussi aisément des études qui poursuivent une perspective globale. Finalement il est quasi impossible d’obtenir une vision d’ensemble du développement de la discipline notamment en dehors des frontières de son propre pays. La barrière linguistique et la tendance à ne considérer que son propre contexte ne favorisent pas les approches internationales de haute volée, ni la capacité critique permettant de discerner la qualité et la fiabilité des différents travaux. Il faut préciser à cet effet que les choix d’inclure ou d’exclure certaines études tiennent compte de différents facteurs allant de l’écho et de la diffusion de la pensée d’un auteur, de son impact en termes de citations relatives aux oeuvres produites, à l’originalité de ses idées, aux résultats empiriques obtenus, aux débats suscités et aux approbations reçues. Bien que les raisons du succès d’un auteur ne soient pas évidentes, notre choix s’est orienté en fonction du recours plus ou moins fréquent qui a été fait à ses oeuvres. En assemblant des auteurs sur une ligne continue hypothétique, le débat, quant à leurs affinités et leurs rapprochements, pourrait être interminable. L’un de mes collègues dans le domaine international, que j’avais contacté bien avant la publication du livre, m’avait suggéré de déplacer quelques chapitres. Dans certains cas j’ai appliqué son conseil, dans d’autres cas l’entreprise m’a semblé ardue. Par exemple, un sociologue français s’étonnait, avec raison, que la présentation de l’oeuvre de Mauss précède celle de Durkheim, car le décès de Mauss date de 1950 alors que celui de Durkheim remonte à 1917. Toutefois, j’ai pris soin de souligner les relations scientifiques entre les deux auteurs (neveu et oncle) dans le chapitre consacré à Mauss, dans les pages qui précèdent le chapitre sur Durkheim. Mon souci a été de souligner le lien entre l’anthropologie culturelle et la pensée maussienne sans lequel la reprise critique du concept maussien du don par Lévi-Strauss aurait été impossible.
Tout groupement a un caractère arbitraire. Lorsque des auteurs sont contemporains, comment savoir qui doit précéder et qui doit être précédé ? Faut-il tenir compte uniquement de la biographie chronologique de chacun ou bien des différentes dates de naissance ?
En réalité, à chaque auteur devrait être consacré un volume entier et parfois même davantage. Il serait nécessaire d’expliquer l’idée de science selon les sociologues du XIXe siècle, et bien d’autres encore ; cependant même la présence d’une oeuvre encyclopédique n’empêcherait pas d’objecter l’absence d’éléments importants, d’informations ou de spécifications fondamentales. L’ambition de tout dire, de tout expliquer risque visiblement d’être condamnée à l’échec. Il nous a paru nécessaire de procéder par synthèses, en fonction de l’utilisation didactique du texte, comme cela a été envisagé dès le début de celui-ci.
Une description affinée des contextes aurait sûrement amélioré ce travail, qui demeure centré sur les oeuvres des auteurs et leur biographie. Un développement plus détaillé aurait toutefois alourdi le texte, celui-ci étant déjà assez articulé. En fait, en tant que spécialiste des études biographiques et autobiographiques, je suis trop convaincu du caractère unitaire (et/ou contradictoire) de la pensée individuelle pour la déprécier en la fragmentant sous divers aspects. D’autre part la situation contextuelle risque de classer obligatoirement les auteurs et les oeuvres à l’intérieur de courants pas toujours définis, pour ne pas citer certains parcours tortueux attribuant à certains auteurs le passage d’une perspective théorique et méthodologique différente d’une autre. Il est donc plus utile d’avoir au moins un cadre, un profil précis, de chaque auteur et de sa production.
La présentation des auteurs vise moins à l’évaluation critique qu’à la description. En effet ce texte constitue une étude introductive, visant à offrir aux lecteurs une connaissance initiale, une première approche de la pensée sociologique et de ses auteurs. En ce qui concerne l’analyse critique, il existe bien d’autres circonstances en dehors du manuel.
La « fortune » critique des différents auteurs est, en quelque sorte, présupposée dans la présentation même de leurs oeuvres. Quelques indications sur les diversités d’interprétation ont été données, parfois par moi-même. En général, cependant, l’importance relative de chaque auteur devient compréhensible à partir

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