Méditations dans la tranchée

Redier Antoine 1878-

Description

Vl W iV ; ^^ /V ^^ •• ^? / >v- 7* r\ r^ / -; ^CVr"-:*!*.'/'^^y^M-i MEDITATIONS DANS LA TRANCHÉE OUVRAGES DU MÊME AUTEUR 11''Pierrette, roman. In-1 6, mille 4 fr. Le 5«Mariage de Lison, roman. In-16, mille. 4 fr. Tous droits traduction ol d«,> roproductiDU ri''i»iR Ï'A Klle les trouva forts. Ils la trouvèrent belle. fête, avant de repartir,Après un jour de voulant laisser un souvenir,La Gloire, à tous Fixa sur leur schakç des plumes de son aile. Et porta longtemps le plumet radieux.Ton Mais un soir de combat, près de fermer les yeux, L'n Saint-Cyrien mourant le mit sur sa blessure baptême du sanj^.Pour lui donner aussi le admirable parure,Et depuis, nous portons, plumet rouge et blanc.Sur notre schako bleu, le Celui qui chantait ainsi n^aurait que faire de s*inquiéter de la mort. 11 aime la gloire pour elle- vouemême et lui délibérément sa jeune existence. Il ne sait pas, il ne veut pas savoir si le sacrifice que la patrie demande à ses fils est sans merici. 11 est à l'âge des premiers regards sur la destinée humaine : alors on la^domine, on la brave, bonne ou mauvaise et, n'ayant pas encore engagé; sa vie, on peut l'offrir. sang,Le dont j'ai^senti mes mains couvertes quand nous relevions des blessés ou assistions des mourants, ce sang cruel, qui ne ces- serajamais de m'épouvanter, il baigne avec exal-y tation son panache. C'est le sang vermeil, dont lui ont parlé les poètes et les héros. Pour moi, c'est le sang des tristes plaies que j'ai vues.

Sujets

• World War

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 17
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 11 Mo

Extrait

roproductiDU ri''i»iR Ï'A Klle les trouva forts. Ils la trouvèrent belle. fête, avant de repartir,Après un jour de voulant laisser un souvenir,La Gloire, à tous Fixa sur leur schakç des plumes de son aile. Et porta longtemps le plumet radieux.Ton Mais un soir de combat, près de fermer les yeux, L'n Saint-Cyrien mourant le mit sur sa blessure baptême du sanj^.Pour lui donner aussi le admirable parure,Et depuis, nous portons, plumet rouge et blanc.Sur notre schako bleu, le Celui qui chantait ainsi n^aurait que faire de s*inquiéter de la mort. 11 aime la gloire pour elle- vouemême et lui délibérément sa jeune existence. Il ne sait pas, il ne veut pas savoir si le sacrifice que la patrie demande à ses fils est sans merici. 11 est à l'âge des premiers regards sur la destinée humaine : alors on la^domine, on la brave, bonne ou mauvaise et, n'ayant pas encore engagé; sa vie, on peut l'offrir. sang,Le dont j'ai^senti mes mains couvertes quand nous relevions des blessés ou assistions des mourants, ce sang cruel, qui ne ces- serajamais de m'épouvanter, il baigne avec exal-y tation son panache. C'est le sang vermeil, dont lui ont parlé les poètes et les héros. Pour moi, c'est le sang des tristes plaies que j'ai vues." />

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-; ^CVr"-:*!*.'/'^^y^M-iMEDITATIONS
DANS LA TRANCHÉEOUVRAGES DU MÊME AUTEUR
11''Pierrette, roman. In-1 6, mille 4 fr.
Le 5«Mariage de Lison, roman. In-16, mille. 4 fr.
Tous droits traduction ol d«,> roproductiDU ri''<orvc*s l<de pour
Copvniomr, lOtfi, nv Pavot et C**ANTOINE REDIER
MÉDITATIONS
DANS LA TRANCHÉE
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