Nos désirs font désordre
546 pages
Français

Nos désirs font désordre , livre ebook

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546 pages
Français

Description

Do it yourself ! Tu en es capable, fais-le toi-même ! Tu peux faire de ce livre la production de ton propre désir ! L'essentiel est de faire, faire passer Deleuze et Guattari ailleurs, d'en faire des passeurs : Allez de l'autre côté, sortir du tout fait, du prêt à l'emploi, du prêt à penser, aller là où les modèles s'épuisent, là où toute position d'autorité se renverse en l'ouverture vers l'hétérogène, l'inimaginable...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2013
Nombre de lectures 48
EAN13 9782296532212
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

50
Anti-Œdipe
, comme pour le franchissement d’un col, d’un Leuve,
à
Anti-Œdipe
Stéphane Vedel
Nos désirs font désordre
Lire L’Anti-Œdipe
Préface d'Alexandre Zavadil
PSYCHOLOGIQUE
N O S D É S IR S F O N T D É S O R D R E L i r e L ’ A n t i - Œ d i p e
Psycho - logiques Collection fondée par Philippe Brenot et dirigée par Alain Brun  Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques. Déjà parus Sliman BOUFERDA,Le symptôme en tous sens, 2012. René SOULAYROL,La spiritualité de l’enfant. Entre l’illusion, le magique et le religieuxédition), (nouvelle 2012. Bernard GANGLOFF et Daniel PASQUIER,Décrire et évaluer la personnalité : mythes et réalité, 2011. Mady FERNAGUT, Yolande GOVINDAMA et Christiane ROSENBLAT,Itinéraires des victimes d’agressions sexuelles, 2011. Louise TASSE,Les oripeaux des ados, 2011. Anick LASALMONIE,Du procès social à l’eugénisme moral, 2010.Jean-Max FEREY,Parents à louer pour enfants fous. Récits des « Familles-Thérapeutiques », 2010. Patrick PIPET,Sauter une classe, Entre mythe social et faille narcissique, 2010. Jean CASSANAS,Les descriptions du processus thérapeutique, 2010. Michel LEMONNIER,Le Psychologue du travail. Un agent du changement dans la société, 2010. Samuel GONZALES-PUELL,L'Approche thérapeutique des déficiences intellectuelles sévères et profondes. Perspectives institutionnelles, 2010. Huguette CAGLAR,Les familles monoparentales, 2010. Frédéric BRISSAUD,Pour un renouveau de la psychothérapie. Mutations, 2010. Ahmed CHANNOUF,Les freins invisibles à l’égalité des chances, 2010.
Stéphane VEDEL N O S D É S I R S F O N T D É S O R D R E L i r e L ’ A n t i - Œ d i p e Préfaced'Alexandre Zavadil
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-29050-8 EAN : 9782336290508
R e m e r c i e m e n t s Merci aux trois sœurs Brontë pour leurs relectures patientes et persévérantes. Merci à ceux qui, à divers titres, m’ont permis de mener à bien ce projet : Alexandre, Alexandra, Anne, Sandrine, Sophie, Améï et Régis. Merci également aux nombreux Stalker qui ont permis mon cheminement et mes rencontres deleuziennes : Alexandre, Anne, Antonin, Bruno, Christian, Eulàlia, Philippe, Sandrine, Thibaut. Ce livre est dédié aux Trois Drôles de Dames !
Le d l e i s q u e , e t p h o n o g r a p h e l ’ a c r o b a t e o u l a m a c h i n e r o t a t i v e d e l a p e n s é e Un bord de mer. Une combinaison de dimensions éparses, sans centre de gravité. La lumière solaire, aveuglante. L’eau, là-bas, vaste dehors, sans détermination particulière, sinon de former un horizon ouvert, se recomposant indéfiniment, véritable lointain abstrait, sans profondeur ni hauteur, tout en surface. Ici, le sable. Un ruban blond, tout granuleux, sans plante, sans arbre, simple grouillement de points balayé par les vents et étiré en une ligne serpentine par le flux et le reflux des mouvements marins pour établir, souple et fine, une frontière instable, sans rupture, entre la terre et l’eau. Rien à posséder. Rien à bâtir. Aucune racine à faire pousser. Aucune terre inconnue à découvrir. Juste glisser. Partir de n’importe où pour aller n’importe où. Non pas par indifférence ou apathie, mais parce que rien n’oblige à aller par là plutôt que par ici, parce que l’essentiel réside ailleurs, dans l’exploration d’un plan ramené à l’immanence des accidents qui le caractérisent et avec lesquels il faut alors jouer en rendant possibles des rapports inédits. Pourrait-on concevoir un livre comme une machine à pédaler ? Un pédalo ? Qui nous mette à l’eau, nous arrache à nos vies réglées socialement, mais pour nous amener à nous transporter nulle part ailleurs qu’ici même, sans visée de profondeur ni de hauteur ? Difficile de vouloir l’horizon pour l’horizon, sans rien n’y mettre derrière, ni au-dessus. Difficile de faire de chaque pas, de chaque page tournée, un mouvement d’avant en arrière, comme un coup de pédale, qui nous enroule tout aussitôt à un lointain se développant sur tout son long en un espace flottant de circulation. Et, pourtant, aller d’un point à un autre ne donne qu’une illusion de déplacement. On transporte avec soi le même point de vue, lepoint commevueet unifiée sur le monde. On reste le même, totale obstinément le même, et tout le reste n’est que le redoublement de soi, jusqu’à satiété. Que serait un livre qui nous ferait sortir du point ? Pas tant un livre qui multiplierait les points de vue qu’un livre qui déplacerait en permanence les points de vue. Aussi, un livre sans centre ni périphérie. Un livre existant avant tout à travers la possibilité donnée au lecteur de former des lignes multiples comme autant de parcours aléatoires, tout en surface. Le point veut se rapporter à lui-même sur le mode du cercle. Il veut domestiquer la ligne, en faire la multiplication des points de vue sur soi-même, jusqu’à faire boucle avec soi-même, en réunissant le commencement et la fin. Rêve d’auteur ? Rêve de lecteur ? Quoi qu’il en soit, rêve bien triste, proche d’une quête dépressive d’identité personnelle. Car un livre n’est pas là pour faire le point sur sa vie (se représentersaou vérité, lavérité du monde, oulades choses), mais, ce vérité qui n’a rien à voir, pour tracer des lignes à partir de soi. Dès lors, pour construire ici-même l’horizon d’un déplacement vers l’ailleurs comme mode d’échappement de toute position établie sur soi-même. Sauf à l’arrêter, à arrêter
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