Pauvreté et résilience des enfants dans les mines de diamant
278 pages
Français

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Pauvreté et résilience des enfants dans les mines de diamant , livre ebook

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Description

S'appuyant sur la méthode d'études de cas, sur des techniques d'entretien, d'observation directe, l'auteur répond à la question de savoir comment les enfants qui travaillent dans les mines de diamant de Mbujimayi et ses environs en tant qu'acteurs résilients organisent-ils cette résilience ? Il explique ensuite la rationalité des mécanismes de résilience mis en oeuvre en vue de surmonter l'adversité de leur environnement, il détermine la variabilité des mécanismes selon le sexe et la nature des rapports entre ces enfants et leurs parents.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2016
Nombre de lectures 21
EAN13 9782140006067
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Notes de cours
Notes de cours
Dirigée par Benjamin Mulamba Mbuyi
L’objet de la collection est de susciter les publications dont la vocation est double : d’une part offrir aux professeurs d’universités l’opportunité de publier leurs notes de cours, utilisées tout au long de leur carrière, et d’autre part offrir aux étudiants et chercheurs les outils de travail dont ils ont grandement besoin.
La collection s’adresse principalement aux étudiants et se propose d’envisager toutes les questions qui touchent tous les aspects de droit, de science politique et de relations internationales qui font l’objet d’un enseignement universitaire autonome.
Nous privilégierons la publication de manuels de grande qualité scientifique qui seront mis à la disposition des étudiants, régulièrement révisés comme des outils pédagogiques et utilisés dans un grand nombre d’institutions universitaires à travers le monde.
Déjà parus :
Dieudonné KALINDYE BYANJIRA, Droit international humanitaire , 2015.
Blaise SARY NGOY, La politique étrangère de Joseph Kabila, Les politiques étrangères des Etats menacés de décomposition , 2014.
Zacharie NTUMBA MUSUKA, Le rôle du juge administratif congolais dans l’émergence de l’état de droit , 2014.
Stanislas BOGOY NANGAMA, La pédagogie générale , 2014.
Stanislas BOGOY NANGAMA, La pédagogie comparée, Historique, Théories et Méthodes , 2013.
Floribert Nzuzi MAKAYA, Les finances publiques dans les constitutions de la République démocratique du Congo , 2012.
Kazumba K. TSHITEYA, Introduction aux théories et doctrines politiques et sociales , 2012.
Benjamin MULAMBA MBUYI, Droit International Public, Les sources , 2012.
Benjamin MULAMBA MBUYI, Droit des Organisations Internationales , 2012.
Titre

MUKENDI MPINGA Hubert








PAUVRÉTE ET RÉSILIENCE DES ENFANTS DANS LES MINES DE DIAMANTS (KASAÏ-ORIENTAL)
Copyright

























© L’HARMATTAN, 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-75842-8
Préface
A la suite des mesures de libéralisation de l’exploitation artisanale des matières précieuses dont le diamant intervenues en novembre 1982, l’auteur a observé à Mbujimayi et ses environs un mouvement, un engouement de toutes les couches de la population vers les activités diamantaires. Parmi ces couches l’auteur note la présence remarquable d’enfants et de jeunes de moins de 18 ans.
Ce qui amène ces enfants dans les mines au-delà de toute explication psychosociologique, c’est la pauvreté des familles, car il n’y a quasiment pas dans les mines des enfants issus des familles aisées ou tout au moins des familles qui savent donner à manger à leurs enfants, les vêtir et payer leur scolarité.
Envoyés dans les mines par la pauvreté et la désintégration familiale, ces enfants font encore face à : des conditions de travail hostiles (pénibilité du travail, violence physique, intempéries, environnement pathogène, risques d’accidents mortels, injustices et exploitations, etc.).
Loin de se décourager, les enfants travaillant dans les mines s’y accommodent, ce qui conduit l’auteur à conclure qu’ils sont des acteurs résilients.
S’appuyant sur une approche méthodologique qualitative et inductive triangulant la technique d’observation, l’entretien semi-directif sur les expériences de vie avec quelques enfants rencontrés et le test du dessin de famille de Louis Corman (1967), l’auteur explique la présence des enfants dans les mines en prenant en compte leurs points de vue dans la perspective de leur subjectivation.
Ainsi a-t-il répondu aux questions de savoir : comment les enfants qui travaillent dans les mines de diamants de Mbujimayi et ses environs organisent-ils leur résilience devant les conditions de vie et de travail contraignantes ? Quelle est la rationalité des mécanismes mis en œuvre par ces enfants en vue de s’adapter aux contraintes décrites plus haut ou de se tirer d’affaires ? Existe-t-il une variabilité des stratégies utilisées selon qu’il s’agit des filles ou des garçons ?
Enfin, sachant bien que l’environnement de travail dans les mines est quelque peu atypique en ce qu’il procure à l’enfant en développement une autonomie et un espace de liberté et l’auto-prise en charge précoce, l’auteur interroge les données recueillies pour savoir si les mécanismes de résilience adoptés ne modifient pas les rapports en famille à l’égard des parents.
Toutes ces questions ont trouvé des réponses dans cet ouvrage dont nous conseillons la lecture aux chercheurs ainsi qu’à toute autre personne intéressée par les questions touchant à l’enfance.
Au regard du modèle explicatif de la résilience des enfants dans les mines tel que l’auteur l’a présenté schématiquement et des concepts nouveaux qu’il introduit, nous sommes là en présence de la problématisation d’un nouveau paradigme de l’enfance ou de la jeunesse, la réalité de terrain présentée par l’auteur contrastant avec les discours protectionnistes et victimisants auxquels les études antérieures nous avaient habitué.
Sur un autre registre, la publication de ce travail doit être reçue comme une interpellation à l’adresse des gouvernants, des autorités locales et des pouvoirs publiques.
De façon générale, en plus de situer la manière dont les enfants travaillant dans les mines organisent leur résilience devant les conditions de travail contraignantes, cette publication soulève en filigrane la nécessité de la lutte contre le travail de ces enfants, d’autant que ce type d’activité se justifie par les conséquences du déclin, à Mbujimayi, de l’industrie diamantaire sur les familles pauvres. N’est-il pas permis de lire dans cette crise l’échec, sinon l’indifférence des pouvoirs publics devant l’impératif d’instaurer une politique courageuse tendant à transformer les ressources naturelles en développement humain ?
Le Premier Ministre en a pris l’engagement lors d’une allocution prononcée en juin 2013 de « propulser le pays vers une croissance accélérée et dans la trajectoire du développement humain ».
En l’occurrence, pour les enfants dont question ici une première action de protection sociale devra porter sur la consolidation de l’éducation de base et sur la promotion des possibilités d’emploi productif pour les parents en relation avec les potentialités économiques de la contrée, telle l’agriculture. L’essentiel dans ce cas consistant à se dégager de l’emprise du diamant, de procurer aux enfants des perspectives d’avenir et de réduire la pauvreté des familles.
Il devra s’agir d’une stratégie nationale globale, conforme à plusieurs égards à ce qu’affirmait le Chef du gouvernement congolais dans son allocution déjà cité en fixant au pays les priorités suivantes :
1.
mener une politique de reconstruction des amortisseurs pour affronter d’éventuels chocs extérieurs ;
2.
poursuivre une politique de croissance soutenu à long terme et
3.
répondre aux besoins cruciaux de développement par la lutte contre la pauvreté.
Certes, Mbujimayi ne détient pas seule la palme de ces préoccupations, ces contraintes se posent, à des degrés divers, partout dans la République où se pratique l’exploitation artisanale des minerais. C’est là l’intérêt principal de cet ouvrage.
Clément MWABILA MALELA
Professeur Emérite
Introduction
Le travail des enfants est un phénomène de société fort répandu dans le monde et particulièrement dans les pays en voie de développement. Déjà, le Bureau International du Travail a recensé en 2000, 246 millions d’enfants travailleurs dans le monde (Université de Mbujimayi, 2006 : 4). Ces enfants œuvrent dans plusieurs secteurs de la vie économique et leur travail revêt plusieurs formes.
En Afrique sub-saharienne, l’Organisation Internationale du Travail (OIT), estime qu’à peu près un enfant sur trois travaille ; ce qui représente environ 69 millions d’enfants travailleurs. Dans sa publication annuelle, Unicef signale que cette partie du monde vient en tête avec le taux le plus élevé d̵

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