Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l intervention sociale ?
320 pages
Français

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Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l'intervention sociale ? , livre ebook

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Description

Les transformations sociale et économique d'inspiration néolibérale et le traitement sécuritaire des inégalités sociales réinterrogent les modèles de protection et d'action sociales développés durant le XXe siècle. Cet ouvrage a une double ambition : faire une sorte d'état des lieux des connaissances produites sur les questions sociales et culturelles contemporaines ; montrer que la production de la recherche et sa valorisation dans le champ de l'intervention sociale peut permettre à cet espace hétérogène de sortir de l'hétéronomie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 80
EAN13 9782336267456
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l'intervention sociale ?

Manuel Boucher
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
9782296115064
EAN : 9782296115064
Sommaire
Page de titre Page de Copyright COLLECTION - « Recherche et transformation sociale » ///////// Du même auteur ///////// Prologue ///////// Introduction - Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : Quels enjeux pour l’intervention sociale ? ///////// Bibliographie 1 Première partie - Cohésion sociale, ségrégation et sécurité
///////// Chapitre 1 - Ghetto urbain ///////// Chapitre 2 - La nouvelle prévention de la délinquance ///////// Chapitre 3 - L’hybridation du contrôle social dans les quartiers populaires. Analyse critique de la « police des villes » ///////// Chapitre 4 - Le travail contre autrui ///////// Chapitre 5 - L’évolution de la délinquance des mineurs : Entre criminalisation, judiciarisation et ghettoïsation ///////// Chapitre 6 - Traitement & prévention de la délinquance juvénile. Dépasser les représentations
2 Deuxième partie - Migrations, identité et ethnicité
///////// Chapitre 7 - Penser les migrations en science politique : une mobilité thématique ///////// Chapitre 8 - Figures de la précarité en Europe : les « sans papiers » et les « requérants d’asile déboutés » ///////// Chapitre 9 - Une reconnaissance paradoxale : Ethnicité et participation dans les politiques de la ville ///////// Chapitre 10 - Ethnicisation et pacification sociale ///////// Chapitre 11 - Connaître et reconnaître le(s) racisme(s). Perspectives pour l’intervention sociale et pédagogique ///////// Chapitre 12 - Le sentiment d’injustice comme construction d’une identité collective chez les « héritiers des quartiers populaires »
3 Troisième partie - Intégration, précarisation et intervention sociale
///////// Chapitre 13 - Intégration et cohésion sociales ///////// Chapitre 14 - L’action sociale à l’épreuve de l’hypergestion. Propositions pour le développement d’une sociologie critique ///////// Chapitre 15 - Jeunesse, institutions locales et animateurs : Quelles relations pour quels enjeux ? ///////// Chapitre 16 - SDF et urgence sociale : à propos de la fonction sociale du travail social ///////// Chapitre 17 - Pour une sociologie des turbulences et de leur régulation
///////// Perspectives - Les pôles ressources : un nouveau point d’appui pour la recherche dans l’intervention sociale ///////// Les auteurs
COLLECTION
« Recherche et transformation sociale »
dirigée par Manuel BOUCHER
La production et la valorisation de la recherche dans le champ social, lorsqu’elles combinent des dimensions politiques, sociales et déontologiques, génèrent plusieurs effets :
• Une production autonome et auto-réflexive des connaissances à partir, d’une part, des valeurs humaines (respect de l’individu considéré comme acteur capable de transformation), démocratiques et républicaines (croyance en des actions de solidarité et de justice sociale) et, d’autre part, des intérêts propres au champ social ;
• Un changement des rapports entre le monde académique et les acteurs de l’intervention sociale ;
• Une valorisation des organismes de la formation et de la recherche en travail social capables de produire, d’échanger et de développer des coopérations réelles de recherche et de formation ;
• Une capacité d’influencer la mise en œuvre des politiques publiques.
Dans cette perspective, la collection « recherche et transformation sociale » privilégie la publication d’ouvrages valorisant des résultats de recherche produits par des chercheurs des organismes de la formation et de l’intervention sociales pouvant contribuer à la transformation sociale.
///////// Du même auteur
1999 Rap : Expression des lascars. Significations et enjeux du rap dans la société française , Préface : Hugues Bazin, Paris, éd. L’Harmattan, 492 p.
2000 Les théories de l’intégration. Entre universalisme et différencialisme. Des débats sociologiques et politiques en France : analyse de textes contemporains , Paris, éd. L’Harmattan, 318 p.
2001 De l’égalité formelle à l’égalité réelle. La question de l’ethnicité dans les sociétés européennes (sous la dir.), Préface Michel Wieviorka, Paris, éd. L’Harmattan, 582 p.
2003 Turbulences, contrôle et régulation sociale. Les logiques des acteurs sociaux dans les quartiers populaires , Paris, éd. L’Harmattan, 618 p.
2003 Emergences culturelles et jeunesse populaire. Turbulences ou médiation ? (codirection avec A. Vulbeau), Paris, éd. L’Harmattan/INJEP/coll. Débats jeunesses, 359 p.
2004 Repolitiser l’insécurité. Sociographie d’une ville ouvrière en recomposition , Préface Laurent Mucchielli, Paris, éd. L’Harmattan, 324 p.
2006 Discriminations et ethnicisation. Combattre le racisme en Europe (sous la dir.), Tour d’Aigues, éd. de L’Aube, coll. Monde en cours, 407 p.
2007 Turbulences. Comprendre les désordres urbains et leur régulation , Montreuil, éd. Aux lieux d’être, coll . Mondes contemporains, 444 p.
2008 Le travail social face aux discriminations. Intervention sociale, ethnicité et lutte contre le racisme en Europe (sous la dir.), Montreuil, éd. Aux lieux d’être, coll. Mondes contemporains, 338 p.
2008 Guide pédagogique de l’antiracisme en formation sociale (co-direction avec Mohamed Belqasmi), Paris, éd. Vuibert, 400 p.
2008 La recherche dans les organismes de la formation et de l’intervention sociales : enjeux et perspectives (coordination), Paris, éd. L’Harmattan, 103 p.
///////// Prologue
Essai d’analyse des catégories sociales politiquement influentes 1
Alain TOURAINE
Pour un sociologue de ma génération, le thème central a été la place du travail dans l’expérience personnelle ou collective et dans l’organisation sociale. Ce que je voudrais prendre comme thème de discussion est celui de la sociologie du travail qui a été assez oublié, a perdu beaucoup de son importance dans la sociologie. Ce thème du travail est moins sensible aux esprits d’aujourd’hui. Je serais très heureux si je pouvais contribuer, en partie, à son importance pour l’ensemble de l’analyse sociologique.
Il y a deux manières de parler de ces problèmes, assez nettement opposées l’une à l’autre. Si j’essaye de me référer aux mots qui ont été le plus clairement et fréquemment utilisés, ces mots me semblent tous bons car ils soulignent très clairement la différence entre les deux approches. (Quand je dis deux approches, je ne veux pas dire qu’il y en a une bonne et une mauvaise). Il faut savoir si chaque approche est plus ou moins utile et féconde pour traiter tel et tel problème. Une approche est une construction de la réalité. Rien n’empêche de combiner deux ou plusieurs constructions de la réalité.
La première approche que l’on pourrait appeler classique repose sur l’idée de la dissociation croissante des éléments de la vie sociale, spécialisation, fragmentation, peu importante ici si les mots sont positifs ou négatifs. Quelque chose qui n’est pas contestable c’est le point de départ de cette première manière de penser : c’est l’idée que le travail a été un statut social total, si l’on peut parler ainsi. Mais l’évolution a consisté à limiter et vider même le contenu de la notion de travail. On est passé d’une notion globale à une notion particulière. Mais en tout cas, telle est la définition de cette approche classique. Quand on parlait de travail dans beaucoup de cas, pour beaucoup de peuples, cette notion de travail indiquait un statut vraiment global, comme par exemple esclave ou homme libre, un esclave au sens le plus brésilien ou américain ou, au contraire un simple statut d’infériorité sur le mode du servage médiéval, européen ou japonais. Donc il y a au départ, non pas une place dans la société, mais une situation définie plus globalement. Encore plus globale est la définition du travail comme une manière d’être, comme une position sociale. C’est pour ça que « statut » est un mot utile, il définit une position sociale qui agglomère des dimensions économiques, sociales, politiques, voir même religieuses, qui sont fortement liées les unes aux autres.
En sens inverse, on est passé à une notion moins globale, qui s’est appuyée plus fortement sur les réalités et les catégories professionnelles. Mais qui n’élimine pas tous les éléments non professionnels de la définition, comme on a opposé les citoyens passifs aux citoyens actifs pendant la Révolution française, et il s

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