Petit livre noir des psychothérapies américaines en France
154 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Petit livre noir des psychothérapies américaines en France , livre ebook

-

154 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) s'opposent sans débat à la psychanalyse, au nom de critères gestionnaires, utilitaristes et d'efficacité à court terme. Pour les praticiens de ces thérapies, l'humain serait réductible à des circuits neurologiques simples dont la maîtrise relèverait de l'apprentissage. De la même inspiration théorique, les pratiques comme la PNL, l'analyse systémique, l'analyse transactionnelle, les mouvements inspirés de Palo Alto sont acceptés comme fondés, alors qu'ils ne sont jamais questionnés. Il est urgent d'en débattre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2007
Nombre de lectures 62
EAN13 9782336254920
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Psycho - logiques
Collection dirigée par Alain Brun et Philippe Brenot
Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques.
Béatrice BOURDIN, Mylène HUBIN-GAYTE, Barbara LE DRIANT et Luc VANDROMME, Les troubles du développement chez l’enfant. Prévention et prise en charge, 2007
Françoise GOSSELIN et Philippe VIARD, L’État et les psychothérapies, 2006
Michel LANDRY, Du déclin de la pensée critiques au triomphe de la psychiatrie, 2006.
René SOLILAYROL, La spiritualité de l’enfant, 2006.
Joseph C. ZINKER, Le thérapeute en tant qu’artiste, 2006.
Jean-Claude REINHARDT et Alain BRUN (collectif dirigé par), Vieillesse et création, 2005.
Giovanni GOCCI, Les groupes d’individuation, 2005.
Josette MARQUER, Lois générales et variabilité des mesures en psychologie cognitive, 2005.
Pierre MARQUER, L’organisation du lexique mental, 2005.
Marcel FRYDMAN, Violence, indifférence ou altruisme ? ; 2005.
Serge RAYMOND, Pathobiographies judiciaires. Journal clinique de Ville-Evrard , 2005.
Jacques HUREIKI, Ethnopsychiatrie compréhensive , 2005.
Jean HUCHON, L ‘ être logique. Le principe d’anthropie, 2005.
Paul CASTELLA, La différence en plu s, 2005.
Marie-Pierre OLLNIER, La violence des croyances. Point de vue d’une psychologue clinicienne, 2004.
P.-A. RAOULT, De la disparition des psychologues cliniciens. Luttes et conflits entre cliniciens et cognitivistes, entre universitaires et praticiens, entre médecins et psychologues, 2004.
Jacques WITTWER, Mots croisés et psychologie du langage, 2004.
Bernard MAROY, La dépression et son traitement. Aspects rnéconnus, 2004.
Guy Amédé KARL, La passion du vide, 2004.
Régis VIGUIER, Le paradoxe humain , 2004.
Petit livre noir des psychothérapies américaines en France
Théories et pratiques

Michel Degrange
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296023222
EAN : 9782296023222
Sommaire
Psycho - logiques - Collection dirigée par Alain Brun et Philippe Brenot Page de titre Page de Copyright Remefciements : INTRODUCTION. 1. L’ANALYSE SYSTEMIQUE. 2. LA PSYCHOTHERAPIE « A L’AMERICAINE » ( ). 3. L’ANALYSE TRANSACTIONNELLE, (ou le moi dans tous ses états). 4. LA PNL. CONCLUSION. BIBLIOGRAPHIE.
Remefciements :
Je remercie Pascale Dégrange pour son travail assidu de conseil, de relecture et de mise en forme pour l’ensemble de l’ouvrage.
Je remercie Jean-Marc Meurville pour son soutien institutionnel, qui a facilité ce travail.
INTRODUCTION.
Au moment où s’annonce, se formule et se vote une loi visant â réglementer les psychothérapies en France ( 1 ) et en Europe, apparaît une polémique suscitée par les défenseurs des TCC (thérapies cognitivo-comportementales), qui s’affichent d’emblée comme des détracteurs de la psychanalyse. Ils se posent en s’opposant, car ce n’est pas à proprement parler un débat, mais plutôt un combat, comme en témoigne le titre du texte en question ( Le livre noir de la psychanalyse ( 2 ) : Vivre, penser et aller mieux sans Freud). C’est une collection d’articles dont l’élément fédérateur est une accumulation de reproches sur un mode passionnel ( 3 ), où la psychanalyse est décriée pour ses échecs, sa durée, son coût et son hégémonie supposée auprès des intellectuels français, corrélative de sa complexité pour le grand public. En vis-à-vis du portrait ainsi dessiné, un vibrant éloge des TCC d’inspiration angla-saxone est profilé. Son principe fondamental est pragmatique, et pour cela, il faut que l’humain soit réductible à des circuits neurologiques simples dont la maîtrise relève de l’apprentissage, et dont le défaut appellerait une rééducation corrective, l’acquisition première ayant été lacunaire ou déficitaire. Dans ce pamphlet, l’inconscient est récusé, et les déterminations subjectives sont considérées comme relevant d’un ordre cognitif.
Ainsi, les difficultés de l’existence et les symptômes seraient attribuables à une carence éducative, auquel il serait possible de pallier par un recours à un conditionnement inverse, qui, cette fois-ci serait le bon. La visée explicite est celle d’une normalisation, les singularités étant mises au pas et la parole du patient abolie. La promesse est celle d’une vie meilleure et d’une pensée perfectionnée, presque le bonheur en somme. Ce qui laisse entendre que les « thérapeutes » cn question sauraient pour le patient en souffrance et à sa place ce que penser, vivre et aller mieux veulent dire. Ils ne précisent d’ailleurs jamais ce que cela signifie, ils ne s’étendent pas en détail sur ce « mieux », se contentant de le promettre. De surcroît, ils sauraient les moyens utiles pour parvenir à la réalisation de ces fins.
Les TCC sont apparues très récemment ( 4 ) sous ce vocable à l’occasion d’un rapport de l’INSERM ( 5 ) sur les psychothérapies, élaboré en relation avec le Ministère de la Santé, qui l’a publié pour un temps (actuellement suspendu) sur son site Internet. Ce rapport présenté comme « objectif » est en fait un plaidoyer pour des thérapies courtes et prétendument à faible coût (notions alléchantes pour les gestionnaires des assurances sociales), selon la modalité largement prônée aux USA.
Le lien entre les psychothérapies pratiquées aux USA et les TCC est direct. Les inspirateurs des deux champs sont les mêmes : J.B. Watson, très intéressé par les expériences de Pavlov. Puis B.F. Skinner, successeur et admirateur des deux précédents, défenseur de formes de dressage à appliquer aux humains, comme on conditionne une souris ou un pigeon avec des stimuli appropriés ( 6 ). Les TCC (simple traduction du sigle de « cognitive bchavioral thérapies ») sont la version française de pratiques largement développées dans les pays anglo-saxons.
Il est peu fréquent de consacrer des efforts patients, du temps et de l’énergie à élaborer une critique construite d’un système de pensée dans le domaine de la psychologie. Car ce qui est récusé dans ce champ-là l’est souvent en bloc et sans examen plus approfondi. De même, ce qui est accepté l’est globalement, en gommant les remarques qui pourraient se formuler. Ainsi, c’est un piètre esprit démocratique qui règne au sein de disciplines réputées scientifiques, ou para-scientifiques, notamment la psychologie et sa pratique. La plupart des chercheurs préfèrent échafauder et promouvoir un système, globalement et sans confrontation, abolissant toute dimension critique. Les praticiens quant à eux ne prennent pas toujours le temps d’élaborer une analyse des principes d’où procède leur position.
En effet, les remarques sont volontiers assimilées à une polémique, contraire aux bons usages des relations entre collègues, qui se présentent comme idéalement unis par des liens de confraternité, comme dans un club de gentlemen. Ainsi, des pratiques parfaitement infondées ou abusives sont pérennisées par une sorte de complicité objective et muette des milieux intellectuels. Le moment de crise actuel voit émerger quelques publications polémiques, ce qui est assez rare. Sans doute est-il attribuable aux partages de territoires induits par les lois nouvelles-Car jusque là, il n’y avait pas de réglementation concernant les psychothérapies. Ordinairement, psychanalystes et thérapeutes de tous ordres coexistent en s’ignorant.
Nous pensons pour notre part que l’examen approfondi de pratiques comme la PNL., l’analyse systémique, l’analyse transactionnelle et les mouvements proches de Palo Alto est exigible pour déterminer avec précision les désaccords théoriques et par conséquent pratiques.
Notre entreprise ne serait peut-être pas peine perdue si nous pouvions contribuer à ce que chacun puisse se former un jugement et parvienne à l’argumenter cliniquement. Y parvenir serait souhaitable donc, même si le fait contestataire peut sembler pour un temps désagréable à l’égard de figures qui font autorité, ne serait-ce qu’en librairie, car dans le rayon bien achalandé ordinaire, nous sommes abreuvés d’ouvrages laudatifs sur les pratiques américaines de la psychologie, sans n’en avoir pu trouver aucun qui soit critique.
Les théories et les pratiques psychothérapiques d’une époque et d’une culture témoignent, de la conception qu’ont leurs contemporains de la vie sociale et mentale, conception souvent implicite, mais néanmoins active en pratique. Elles révèlent les idées qui se fomentent sur la pathologie, la normalité, la déviance. Elles constituent un

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents