Pour une approche intégrative de l intelligence
302 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Pour une approche intégrative de l'intelligence , livre ebook

-

302 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Binet est l'auteur avec Simon du premier test d'intelligence paru en 1905. Depuis Binet, l'évaluation de l'intelligence a pris plusieurs formes : globale avec les échelles de Wechsler, quantitative avec l'approche factorielle, ou processuelle avec l'approche cognitive de l'intelligence, approches décrites dans cet ouvrage. Après cet historique, la proposition théorique et empirique qui est présentée, qualifiée d'approche intégrative, a pour objectif de situer le sujet au coeur d'une mesure qui se veut quantitative et qualitative à travers l'identification des stratégies de résolutions de problèmes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2005
Nombre de lectures 235
EAN13 9782336259079
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mouvement des savoirs
Collection dirigée par Bernard Andrieu
L’enjeu de la collection est de décrire la mobilité des Savoirs entre des sciences exactes et des sciences humaines. Cette sorte de mobilogie épistémologique privilégie plus particulièrement les déplacements de disciplines originelles vers de nouvelles disciplines. L’effet de ce déplacement produit de nouvelles synthèses. Au déplacement des savoirs correspond une nouvelle description.
Mais le thème de cette révolution épistémologique présente aussi l’avantage de décrire à la fois la continuité et la discontinuité des savoirs :
un modèle scientifique n’est ni fixé à l’intérieur de la science qui l’a constitué, ni définitivement fixé dans l’histoire des modèles, ni sans modifications par rapport aux effets des modèles par rapport aux autres disciplines ( comme la réception critique, ou encore la concurrence des modèles). La révolution épistémologique a instauré une dynamique des savoirs.
La collection accueille des travaus d’histoire des idées et des sciences présentant les modes de communication et de constitution des savoirs innovants.
Déjà parus
Fabien DWORCZAK, Neurosciences de l’éducation. Cerveau et apprentissages, 2004.
Antoine ZAPATA, L’épistémologie des pratiques. Pour l’unité du savoir, 2004.
Stéphane HÉAS, Anthropologie des relaxations, 2004.
Georges CHAPOUTHIER, L’animal humain, Traits et spécificités, 2004.
Annette CHOMARD-LEXA, Lucien Cuénot. L’intuition naturaliste, 2004.
Philippe ROUSSEAUX, Le théâtre de la classe. L’enseignant, un acteur pédagogique, 2003.
Hervé ETCHART, Le démon et le nombre, 2003.
Muriel FRISCH, Evolutions de la documentation, Naissance d’une discipline scolaire, 2003.
Herbert FEIGL, Le « Mental » et le « Physique », 2002.
Bernard ANDRIEU, L’interprétation des gènes, 2002.
Bernard BARSOTTI, Bachelard critique de Husserl, 2002.
Pour une approche intégrative de l'intelligence

Paulette Rozencwajg
© L’Harmattan, 2005
9782747576673
EAN : 9782747576673
Sommaire
Mouvement des savoirs - Collection dirigée par Bernard Andrieu Page de titre Page de Copyright Préface Introduction Première partie : Historique des différentes approches de l’intelligence
Chapitre 1 - L’approche globale Chapitre II- L’approche factorielle Chapitre III- Approche processuelle Chapitre IV- Approche structurale Chapitre V- Conclusion de la première partie
Deuxième partie : Pour une approche intégrative de l’intelligence
Chapitre I- Bases théoriques de l’approche intégrative Chapitre II- Bases méthodologiques de l’approche intégrative
Troisième partie : Illustrations de l’approche intégrative
Chapitre I- Résolution des cubes de Kohs Chapitre II. Résolution de complètement de séries numériques Chapitre III. Résolution de problèmes scolaires de physique
Conclusion Bibliographie Annexes
Préface
L’étude de l’intelligence, définie comme la capacité à résoudre des problèmes nouveaux et complexes, peut être conduite dans deux directions. On peut s’intéresser à la manière dont les individus s’y prennent pour résoudre les problèmes. On peut aussi s’intéresser aux différences de leurs performances. Dans le premier cas on analyse le fonctionnement psychologique des individus ; dans le second on mesure leur efficience. Ces deux modes d’étude de l’intelligence sont complémentaires dans la mesure où, le plus souvent, la performance est associée à une manière de procéder particulière. Certes, on peut choisir de travailler dans une direction plutôt que dans une autre, mais quelle que soit la direction choisie il y aura toujours intérêt à ne pas négliger l’autre direction. Mesurer l’efficience sans se préoccuper du fonctionnement conduit à s’interdire de comprendre la signification des performances. Refuser de voir les différences d’efficience permet bien sûr d’esquiver une question délicate, celle des inégalités, mais conduit à ignorer tout un pan de la réalité psychologique.

Alfred Binet, auquel Paulette Rozencwajg rend justement hommage, avait parfaitement compris cela il y a plus d’un siècle, de même d’ailleurs que son contemporain britannique Charles Spearman, l’inventeur de l’analyse factorielle. Si Binet est surtout connu pour avoir proposé, avec Théodore Simon, le premier test d’intelligence crédible, toute son œuvre témoigne de sa volonté de comprendre le fonctionnement intellectuel. Dans le choix des items de son test il se montre pragmatique pour des raisons de mesure mais il veille aussi à ce que les items retenus permettent d’objectiver les grandes fonctions qui, selon lui, constituent l’intelligence : la compréhension, l’invention, la direction et la censure. Dans la problématique de Paulette Rozencwajg, Binet est aussi important car il est le premier à considérer que l’intelligence doit être étudiée dans des situations complexes et non à partir de processus élémentaires (l’acuité sensorielle et les temps de réaction) comme le suggérait fortement la tradition associationniste.

Les enseignements de Binet constituaient manifestement une bonne base de départ pour l’étude de l’intelligence. Mais ils n’ont pas été suivis. En France, la psychologie, peu développée, est restée longtemps dominée par la psychopathologie et l’œuvre de Binet n’a pas eu de prolongements. Si elle en a eu aux Etats-Unis, où la psychologie a connu des développements beaucoup plus importants qu’en Europe, c’est uniquement pour son versant relatif à la mesure. Après Binet, l’étude du fonctionnement intellectuel a été soit abandonnée, soit conduite indépendamment de la mesure de son efficience alors que les travaux sur la mesure de l’intelligence connaissaient une extension considérable. Cette situation étrange s’explique par des facteurs scientifiques et par des facteurs sociaux.

Au plan scientifique, le behaviorisme est devenu le paradigme dominant. Les psychologues behavioristes, réductionnistes tout comme les associationnistes de la fin du 19 ème siècle, s’intéressent à ces phénomènes élémentaires que sont les associations stimulus-réponse. Ils négligent totalement l’étude du fonctionnement intellectuel. Par ailleurs, le behaviorisme étant une théorie de l’apprentissage, ils considèrent que les différences individuelles peuvent être faites et défaites à volonté et qu’il n’y a pas lieu de les mesurer. Certes, la psychologie piagétienne constitue en Europe une poche de résistance au behaviorisme. Dans la tradition de Binet, elle s’intéresse aux processus intellectuels supérieurs et se propose de décrire, à travers un système de stades, et d’expliquer la genèse des opérations logiques. Mais, les préoccupations de Piaget étant d’abord épistémologiques, il envisage un sujet idéal (le « sujet épistémique ») et ne se préoccupe pas de mesurer des différences d’efficience entre des sujets concrets. Il faudra attendre la fin des années 1960 pour que des tests soient construits à partir de la théorie et des situations expérimentales de Piaget.

Au plan social, on voit apparaître à la fin de la seconde guerre mondiale une demande d’outils de diagnostic des caractéristiques individuelles à des fins d’orientation scolaire, d’orientation et de sélection professionnelles. Les psychologues ne se contentent pas de répondre à cette demande lorsqu’elle se manifeste, ils la suscitent, avec un succès modeste en France mais considérable dans les pays anglo-saxons. La préoccupation principale devient alors la construction de tests permettant de différencier les sujets de manière stable. La pertinence de cette différenciation est jugée à partir de la validité empirique des épreuves. Si les performances à un test permettent un assez bon pronostic de la réussite scolaire on considérera que c’est un test d’intelligence sans aller chercher plus loin. Qu’il s’agisse de mesures globales, comme le quotient intellectuel ou le facteur g, ou de mesures plus analytiques comme les aptitudes mises en évidence à partir de l’analyse des corrélations entre tests, on ne se préoccupe guère des processus psychologiques qui conduisent à la performance.

On a donc assisté à un véritable divorce entre une psychologie différen

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents