Quelles perspectives pour l Afrique ?
102 pages
Français

Quelles perspectives pour l'Afrique ? , livre ebook

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102 pages
Français

Description

En Afrique et plus particulièrement au Mali, la corruption et l'impunité rendent illusoire toute possibilité de décollage. Des ministres recrutent des agents qui deviennent des VRP de leurs ministères à charge pour eux de monnayer tout ce qui peut l'être, des services qui devraient être rendus gratuitement aux populations. L'auteur tente de faire le point et propose quelques repères pour un possible décollage des pays subsahariens.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 30
EAN13 9782296453883
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quelles perspectives pour l’Afrique ?
Nous sommes conscients que quelques scories subsistent dans cet ouvrage. Vu l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi.
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-13671-7 EAN : 9782296136717
Mohamed Lamine Gakou Quelles perspectives pour l’Afrique ? L’Harmattan
Études Africaines Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dernières parutions Olivier LOMPO,Burkina Faso. Pour une nouvelle planification territoriale et environnementale, 2011. Hamidou MAGASSA,Une autre face de Ségou. Anthropologie du patronat malien, 2011. Mohamed Lemine Ould Meymoun,La Mauritanie entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire, 2011. Marc Adoux PAPE,AfriqueLes conflits identitaires en « francophone», 2011. Claudine-Augée ANGOUE,L’indifférence scientifique envers La recherche en sciences sociales au Gabonde Jean Ferdinand Mbah, 2011. B. Y. DIALLO,La Guinée, un demi-siècle de politique, 1945-2008, 2011. Ousseini DIALLO,Oui, le développement est possible en Afrique, 2011. Walter Gérard AMEDZRO ST-HILAIRE, PhD, Gouvernance et politiques industrielles. Des défis aux stratégies des Télécoms d’État africains, 2011. Toavina RALAMBOMAHAY,Madagascar dans une crise interminable, 2011. Badara DIOUBATE,Bonne gouvernance et problématique de la dette en Afrique. Le cas de la Guinée, 2011. Komi DJADE,L’économie informelle en Afrique subsaharienne, 2011. Hifzi TOPUZ,Un Turc au Congo, 2010. Djakalidja COULIBALY,Agriculture et protection de l’environnement dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, 2011. Lofti OULED BEN HAFSIA, Karima BELKACEM, L'avenir du partenariat Chine-Afrique, 2011. Ngimbi KALUMVUEZIKO,Un Pygmée congolais exposé dans un zoo américain, 2011.
"Si vous voulez vous faire des ennemis, essayez d’instaurer le changement."Woodrow Wilson 28e présidentdes États-Unis.« À mes amis africains qui ont rejeté toute participation aux systèmes corrompus et immoraux qui ont pris en otage tout un continent, au prix de sacrifices personnels incommensurables. On vous a traités de fous à lier, de perdants, d’aigris ou de doux rêveurs. En ce jour, je vous salue ». Tidiani Jeff TALL,réparez l’Afrique
Préliminaire Cette remarque préliminaire est importante et même essentielle pour la compréhension du choix du sujet. Pourquoi traiter de l’Afrique au sud du Sahara en particulier et non pas de l’Afrique dans son ensemble ? L’Afrique est certes un continent unique, le Sahara ne constitue en aucune manière une barrière sociopolitique séparant le Nord du Sud. La même solidarité continentale existe entre pays situés au nord et ceux situés au sud. Toutefois le Nord et le Sud constituent deux ensembles homogènes relativement distincts. Qu’il s’agisse des niveaux de développement économique, des niveaux des infrastructures et de leur qualité ou même qu’il s’agisse de la diversité des structures sociales, on se rend compte que le Nord et le Sud constituent des ensembles relativement différents. Considérons par exemple l’ensemble des 53 pays d’Afrique et parmi eux ceux ayant un PIB par habitant supérieur à 1000 $ en l’an 2008. Que constate-t-on ? Tous les pays situés au Nord figurent dans le lot et seulement 10 des 48 pays situés au Sud. Alors que la production énergétique était de 495 kWh/h par habitant au Sud, elle atteignait 1330 au Nord. Au Nord du Sahara, même si les pays ne sont pas tous encore des pays émergents, ce sont des pays qui s’en approchent au vu des grands agrégats macro-économiques et des données fondamentales des économies. De plus, dans la mesure où l’Arabie Saoudite est classée comme pays émergent, on est en droit de se demander pourquoi pas ceux du Maghreb. Certes, l’Arabie est immensément riche en capitaux. Seulement la contribution de ses capitaux à la transformation de l’économie et de ses structures est loin d’être différente. Ce sont plutôt d’énormes réserves ou alors les capitaux sont utilisés pour des investissements de nature parfois
étrange (terrain de ski construit en plein désert sous le prétexte d’attirer des touristes.) Un autre facteur caractéristique de l’Afrique du Nord est l’unicité de la langue qui, en tant que puissant facteur de communication, facilite l’intégration sous-régionale ainsi que l’extension des relations d’échange qui devrait également faciliter les relations de bon voisinage. Le Sud à son tour constitue un ensemble homogène qui a la particularité d’accumuler et de concentrer les records de contre-performance dans le monde sur les plans économique et social. Sa dotation et ses potentialités en minerais, pétrole et ressources agricoles sont pourtant des plus élevées. Comment expliquer alors que les résultats soient aussi mauvais « taux de croissance bas sur de longues périodes, faible valeur ajoutée agricole (la plus faible dans le monde), infrastructures productives à peine naissantes, infrastructures sociales (éducation et santé) insignifiantes (record mondial de prévalence du Sida, de la malaria et d’autres maladies endémiques.) Ainsi l’Afrique située au sud du Sahara constitue l’ensemble homogène presque en état de détresse dans un monde où les progrès de toute nature sont chaque jour accomplis par l’homme. Mais elle reste malheureusement la plupart du temps en marge de ses progrès et de leurs résultats. Son cas mérite bien d’être examiné à part parce que les problèmes à affronter peuvent être différents et pas simplement en raison de leur urgence. Des situations d’urgence sont fréquentes et appellent des solutions d’urgence. Mais au-delà, c’est une politique d’ensemble qu’il faut penser pour sortir le sous-continent de la situation où il se trouve. Il se pose des défis spécifiques à relever. Cette étude se veutêtre une contribution en vue d’identifier ces défis et d’y apporter des réponses.
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Avant propos En ce début de 21e siècle, comment se présente la situation dans le monde ? L’unipolarisme qui prévalait et qui reposait sur la domination incontestée de l’hyperpuissance américaine semble avoir vécu : . Elle est remise en cause d’abord par les démonstrations de force du second pôle qu’on croyait disparu. La Russie ne rate aucune occasion de rappeler qu’elle n’a rien perdu de sa puissance, notamment militaire (dernière en date la pénétration en Géorgie) ; . D’autre part, l’hyper puissance subit des assauts venant de nombreux côtés dont l’un des moins importants n’est pas celui qui lui vient du côté de ses voisins immédiats : - l’Amérique du Sud qui lui servait d’arrière-cour (Venezuela, Bolivie, Paraguay, Chili, Nicaragua et même Argentine et Brésil) ; - l’Union Européenne se construit petit à petit, mais avec difficultés (multiples rejets constitutionnels) ; . Cependant par sa seule volonté d’intervenir sur les problèmes du monde, elle prouve que l’unipolarisme a disparu et beaucoup plus vite qu’on aurait pu le penser. . L’Europe, dans sa quête pour s’affirmer comme pôle de puissance au même titre que les États-Unis et la Russie, se heurte néanmoins à sa grande fragilité politique (deux consultations successives ne lui ont pas permis de faire parapher par tous les pays, le traité de Bruxelles portant création de l’union des 27) ; .Les grands pays émergents qui se signalent, à chaque fois que l’occasion se présente comme pôle de puissance avec qui il faut compter ;
. D’autres pays de moindre puissance se manifestent, avec comme exigence, la participation au règlement des grands problèmes de ce monde ; . En définitive on est en droit de se demander si la notion de pôle garde encore un sens aujourd’hui ; . Si tel devait être le cas, il faudrait alors admettre l’existence d’un monde multipolaire comprenant environ cinq pôles, chaque pôle étant supposé être une force dont il faut tenir compte des intérêts et des particularités. Il s’agit : . Du pôle américain ; . Du pôle russe ; . Du pôle des grands pays émergents ; . Du pôle des autres pays émergents d’Amérique latine et d’Asie de l’Est ; . Du pôle des pays pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine avec une grande variété de situations, l’Afrique du Sud étant le seul pays du continent africain à être accepté comme pays émergeant avec droit à être un interlocuteur des grands. Cependant, ce qui constitue l’événement majeur de ce début de 21e siècle, c’est sans doute la crise économique qui frappe en ce moment le monde et qui n’a pas eu son pareil depuis celle des années 1929. Limitée d’abord aux États-Unis, la crise a atteint l’ensemble des pays développés et s’est étendue par la suite à tous les autres. Du secteur financier, elle s’est propagée au domaine économique. Perçue d’abord comme simple ralentissement de l’économie, elle a dégénéré en récession, les taux de croissance tombant en dessous de zéro. Du secteur immobilier, elle s’est étendue progressivement à l’ensemble des secteurs de production. Sa cause a été identifiée ; une politique monétaire tendant à encourager les banques vers le crédit facile pour
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