Une femme présidente pour la France

Florence Samson

Description

Les prochaines élections présidentielles sont l'occasion de rappeler la place des femmes en politique dans notre pays, alors que d'autres nations ont déjà porté une femme au pouvoir suprême. Les dernières affaires de moeurs qui ont éclaboussé le monde politique français sont autant d'illustrations d'un pouvoir phallocrate et misogyne, dans lequel les mentalités doivent évoluer et où le cumul des mandats laisse peu de place au renouvellement de la classe politique, qui se complaît dans la gérontocratie.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2011
• Nombre de lectures: 20
• EAN13: 9782296474116
• Langue: Français

Extrait

Une femme présidente
pour la France
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


Derniers ouvrages parus

Philippe QUÊME, Monnaie bien public ou « banque-casino » ?, 2011.
Elsa FOREY, Christophe GESLOT, Internet, machines à voter et démocratie, 2011.
Alain ZOLTY, L’espoir citoyen, 2011.
Hervé CAUDRON, Quand les sagesses nous endorment, 2011.
Daniel LAGOT, Le droit international et la guerre, Nouvelle édition, 2011.
Frank MISTIAEN, La richesse n’est pas produite ou Essai sur la nature et l’origine de la valeur marchande et la richesse matérielle, 2011.
Hélène HATZFELD, Les légitimités ordinaires, 2011.
Riccardo CAMPA, La place, et la pratique plébiscitaire, 2011.
Bernard LAVARINI, La Grande Muraille nucléaire du III e millénaire, Plaidoyer pour un bouclier antimissiles européen , 2011.
Arnaud KABA, Le commerce équitable face aux réalités locales : l’exemple d’une plantation de Darjeeling, 2011.
Christian SAVÈS, Éthique du refus. Une geste politique, 2011.
Marieke LOUIS, L’OIT et l’Agenda du travail décent, un exemple de multilatéralisme social, 2011.
Paul AÏM, Où en sommes-nous avec le nucléaire militaire ?, 2011.
Michel ADAM, Jean Monnet, citoyen du monde. La pensée d’un précurseur, 2011.
Hervé HUTIN, Le triomphe de l’ordre marchand, 2011.
Florence S AMSON


Une femme présidente
pour la France


Préface de Michel Poulaert
Du même auteur


Préface du roman Le Symbole de l’Empire , de la journaliste Céline Schminck, publié aux éditions Escale Spirituelle, en octobre 2010.
La jungle du chômage : Essai publié aux éditions l’Harmattan le 1 er décembre 2010. Préface de Céline Schmink, journaliste à Paris.
La Femme : objet de la gent masculine et des diktats sociétaux : Essai publié aux éditions l’Harmattan le 1 er avril 2010
L’Ombre de 1929 plane en cette année 2009 : Essai publié aux éditions l’Harmattan le 15 octobre 2009.
Tabous et interdits, gangrènes de notre société : Essai publié aux éditions l’Harmattan le 1 er mars 2009.
1968-2008, l’héritage amer d’une génération : Essai publié aux éditions l’Harmattan le 1 er juin 2007.
Outreau, et après ? La justice bousculée par la Commission d’enquête parlementaire : Essai publié aux éditions l’Harmattan le 1 er septembre 2006 et préfacé par Maître Blumberg-Mokri, avocate au Barreau de Paris et Docteur en droit.
Notre maison brûle ! Essai publié aux éditions Thélès le 5 janvier 2006 et préfacé par le Professeur Axel Kahn.
Malaise dans la Gendarmerie : Publié aux Presses Universitaires de France, le 17 mai 2005. Essai coécrit avec M. J.-Y. Fontaine, chercheur et en enseignant en sociologie au sein de l’Université de Caen ; préfacé par M. le Premier ministre Michel Rocard.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
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ISBN : 978-2-296-56563-0
EAN : 9782296565630

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Préface
Vous avez entre les mains « encore » un livre qui place la femme au centre d’un débat qui semble interminable : son rôle au sein d’un univers qui a toujours été mené par des hommes.
Les raisons pour lesquelles vous allez lire cet ouvrage importent peu. Ce qui est vraisemblable, c’est que, d’une façon ou d’une autre, ce sujet vous touche ou éveille votre curiosité.
Vous pourriez vous demander quels sont les arguments que l’auteure va vous proposer qui pourraient faire avancer la question ? Ou encore, tout simplement : pourquoi ne pas envisager une femme à la tête de l’Etat ? C’est vrai quoi, beaucoup de choses changent ! Nous avons tous assisté à l’euphorie mondiale lors de l’investiture de Barack Obama, depuis, aux commandes du pays le plus puissant du monde. Cela a bouleversé les idées, les espoirs, les traditions, les a priori et bien plus encore. Le monde partageait une émotion intense, nous avions l’impression de vivre un moment historique. Alors, si, dans le contexte historique ségrégationnaire tel que l’était le pays de l’Oncle Sam, cela est possible, pourquoi ne pas envisager une Dame à la tête d’une Puissance Mondiale ?
Où en sont nos états d’esprits face aux femmes revêtues de rôles de dirigeants ?
Sous prétexte que l’homme est d’un naturel « chasseur », « leader », « meneur », et « force de la nature », la femme, « donneuse de vie », « éducatrice », « sensible » et « tolérante » est visiblement de nature plus apte à s’occuper d’un foyer. Cette image persiste dans l’inconscient collectif qui l’entretien quand cela l’arrange. Parfois, lorsque l’on intellectualise le sujet, on se dit qu’il est vrai que nous devrions donner plus de chances aux femmes et les laisser occuper des postes dits « masculins ». Et puis, les anciennes traditions, profondément ancrées dans des automatismes de pensée, reprennent le dessus.
Sans vouloir entrer dans de longs cours magistraux, l’Histoire a toujours considéré la Femme comme un « être inférieur », réduite au silence, interdite d’éducation, de vote ou quelque forme que ce soit d’expression et d’extériorisation. La femme, dans un Ancien Monde dirigé par des hommes assoiffés de pouvoir et d’orgueil, a été réduite au rang se « sous hommes ».
L’Histoire nous rappelle que les hommes « de » et « au » pouvoir se sont inlassablement efforcés de balayer toute forme de concurrence tout en s’assurant que la femme en soit exclue. L’une des techniques d’influence sociétale la plus forte est de créer une image, une rumeur, une propagande, voire et dans des cas spécifiques, une psychose. Cette image doit alors entrer dans l’inconscient collectif et persister. Il fallait donc réduire la femme à sa plus simple fonction de « reproductrice », la rendre mystique et énigmatique. L’Eglise, toute puissante, ne s’est pas privée : elle les a brisées au rang de prostituées, de sorcières ou d’hérétiques, quitte à détourner les « Ecrits Sacrés » et répandre la croyance, qui persiste, d’une Marie de Magdala prostituée.
Bien entendu, l’affaire est bien plus complexe que ce que je vous évoque ici, je cherche, en toute simplicité, à vous sensibiliser sur le fait que nous sommes, entres autres, en plus des influences historiques, culturelles, sociétales et familiales, la somme de ces influences, dont la nôtre est principalement « judéo-chrétienne ». Les croyances et images ancestrales qui, même si elles ont souvent évoluées et sont sur une bonne voie, ont parfois bien du mal à progresser dans un sens parfois encore plus juste et équitable.
Je suis tenté de vous proposer de faire un exercice complexe : et s’il était possible de faire abstraction de nos formatages individuels et d’exclure nos idées reçues de ce que représente pour nous, individuellement, l’« image » de la femme ? Quel serait alors son rôle au sein de la société ?
Vous comprenez que l’exercice est complexe, difficile, voire impossible : nous nous laissons toujours influencer par notre « vision du monde ». Nos jugements sont suggestionnés par nos valeurs, nos croyances et notre perception du monde qui nous entoure.
Que représente pour vous la Femme ?
Anno 2011, nous constatons toujours que les salaires des femmes sont inférieurs à ceux des hommes à responsabilités et compétences égales. Qu’est ce qui motive réellement un employeur lorsqu’il embauche une femme à un poste dit « à responsabilité » ? Satisfaire les quotas imposés par la politique ? La peur d’une amende ? Je sais que certains employeurs sont sincères dans cette démarche égalitaire, qu’ils adhèrent au fait que les femmes sont aussi compétentes que les hommes. Certaines compagnies et partis politiques préfèrent néanmoins encore la sanction ! D’autres affirmeront que sur le marché de l’emploi les femmes « de niveau » manquent à l’appel. Possible. Peut-être que certaines d’entres elles n’osent pas encore faire face à cet univers principalement masculin. Et les divers scandales sexuels ne renden