Vivre l asile
250 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Le débat fait rage dans l'Union européenne, comme partout ailleurs, autour de la question de l'immigration et de l'asile. Malgré des mesures de plus en plus restrictives, le mouvement du Sud vers le Nord se poursuit, suscitant beaucoup d'interrogations sur ses causes principales. L'auteur tente d'apporter sa contribution dans ce débat en pointant les dirigeants occidentaux et montrant que les immigrés sont porteurs d'un message.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 36
EAN13 9782296802568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

VIVRE L’ASILE
Écrire l’Afrique Collection dirigée par Denis Pryen

Dernières parutions
Nenay QUANSOI, Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie , 2011.
Nadine BARI et Laby CAMARA, L’Enfant de Xéno , 2011.Aboubacar
Eros SISSOKO, Une mort temporaire , 2011.
Édouard Elvis BVOUMA, L’amère patrie. Nouvelles, 2011.
Roger FODJO, Les Poubelles du palais , 2011.
Jean FROGER, La Targuia , 2011.
Pierre LACROIX, Au chevet de l’Afrique des éléphants. Fable , 2010.
Jeanne-Louise DJANGA, Le gâteau au foufou , 2010.
Dina MAHOUNGOU, Agonies en Françafrique , 2010
Elise Nathalie NYEMB, La fille du paysan , 2010.
Moussa RAMDE, Un enfant sous les armes et autres nouvelles , 2010.
Raymond EPOTÉ, Le songe du fou , 2010.
Jean René Ovono Mendame, La légende d’Ébamba , 2010.
Bernard N’KALOULOU, La Ronde des polygames , 2010.
Réjean CÔTE, La réconciliation des mondes, A la source du Nil , 2010.
Thomas TCHATCHOUA, Voyage au pays de l’horreur, 2010.
Eric-Christian MOTA, Une Afrique entre parenthèses. L’impasse Saint-Bernar d (théâtre), 2010.
Mamady KOULIBALY, Mystère Sankolo , 2010.
Maxime YANTEKWA, Survivre avec des bourreaux , 2010.
Aboubacar Eros SISSOKO, Moriba-Yassa. Une incroyable histoire d’amour , 2010.
Naïma BOUDA et Eric ROZET, Impressions et paroles d’Afriques. Le regard des Africains sur leur diaspora , 2010.
Félix GNAYORO GRAH, Une main divine sur mon épaule , 2010.
Philippe HEMERY, Cinquante ans d’amour de l’Afrique (1955-2005) , 2010.
Narcisse Tiburce ATSAIN, Le triomphe des sans voix , 2010.
Hygin Didace AMBOULOU, Nostalgite. Roman , 2010.
Mame Pierre KAMARA, Le festival des humeurs , 2010.
Alex ONDO ELLA, Hawa... ou l’Afrique au quotidien , 2010.
Arthur SCAMARI, Chroniques d’un pays improbable , 2010.
Gilbert GBESSAYA, Voyage dans la société de Bougeotte, 2010.
Gaston LOTITO, Ciels brûlants. Sahel – 1985 , 2010.
Marouf Moudachirou, Une si éprouvante marche. Récit , 2010.
Appolinaire ONANA AMBASSA, Les exilés de Miang-Bitola , 2010.
Juliana DIALLO, Entrée dans la tribu , 2010.
Alexis Kalunga
VIVRE L’ASILE
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54314-0
EAN : 9782296543140
L’immigré est un être humain à respecter. Un immigré est différent par sa provenance, sa culture et ses traditions, mais c’est une personne à respecter et qui a des droits et des devoirs. La violence ne doit jamais être, pour personne, le moyen de résoudre les difficultés.
Pape Benoît XVI, Cité du Vatican, le 10 janvier 2010
Avant-propos
Mon passage aux Pays-Bas n’était pas un fait du hasard de l’histoire. Mais il était, par contre, un très bon champ d’inspiration, minutieusement préparé pour moi par le bon Dieu. Oui, il a été tellement bien préparé que Dieu lui-même a pris soin de me protéger tout au long de mon séjour angoissé, stressé dans ce pays, et que rien ne touche à mon intégrité physique comme mentale. Aujourd’hui, plus que jamais, beaucoup de ceux qui se sont fait du souci pour moi, et que je remercie en passant, et qui m’incitaient à quitter ce pays, se rendent à l’évidence que j’étais en plein dans un travail qui vient de toucher à sa fin.
Cet ouvrage, ainsi qu’on le remarquera, est le fruit de la patience et de l’abnégation. Je ne demande pas aux autres de tenter l’expérience puisque les risques d’anéantissement sont, vous vous en doutez, énormes. Ma fierté par contre, aujourd’hui, est celle de voir que mes observations et réflexions vont contribuer, tant soit peu, au grand débat de l’heure. Et c’est pourquoi je reste aussi ouvert aux critiques et remarques qui doivent s’inscrire dans une juste perspective, dont la ligne droite conduira à me permettre de développer davantage mes talents de communicateur qui couraient le gros risque de moisir des années durant.
C’est pour dire que j’ai senti, de plus en plus, que le moment était enfin arrivé de sortir de la voie du silence, qui est plus que jamais suicidaire. Le « général pardon » étant passé, je ne pouvais pas me permettre d’attendre l’annonce de l’arrivée prochaine du « colonel pardon », « major pardon », ou que sais-je encore, dont on est loin de savoir quand est-ce qu’elle sera faite. Et pour bien dire, la place d’un intellectuel n’est pas dans l’attentisme, mais bien d’être au centre du débat pour faire bouger les choses. Les eurodéputés constituant, aujourd’hui pour moi, vous vous en doutez, le déclic, je leur en sais gré et je souhaite bonne lecture à tous et à toutes.
L’auteur.
Introduction
C’est au cours d’un entretien avec Madame Christine, mon avocate, que l’idée d’écrire cet ouvrage m’avait traversé l’esprit et que « Vivre l’asile » comme titre avait été évoqué aussi pour la première fois. Je pense qu’elle se souviendra de ce jour où mon cœur avait ressorti les vifs sentiments de profond regret vis-à-vis du déroulement de ma procédure d’asile aux Pays-Bas. Et je m’étais exclamé en ces termes : « ah, vivre l’asile ferait le titre d’un bon ouvrage ! » Aujourd’hui, c’est chose faite. D’emblée, il importe de préciser qu’il ne s’agit pas d’une histoire à raconter avec des chapitres à développer et bien structurés.
Mais il est question, tout simplement, de parler des faits et gestes qui nous ont accompagnés pendant une période donnée. De là, nous ferons un effort pour tenter de corriger la caricature que l’on colle aux demandeurs d’asile. C’est-à-dire que nous, demandeurs d’asile, avons des choses à dire et pas des moindres. Et, plus nous expliquerons à l’opinion publique occidentale le vrai problème qui dérange nos pays d’origine, plus nous commencerons à avoir des solutions efficaces, si minimes soient-elles. Je sais qu’il n’est pas facile à un requérant d’asile de parler de cette question ou de sa situation au moment où le problème de l’immigration a pris d’autres dimensions et où le débat fait rage, chaque jour qui passe, à tel point que le sujet se permet de voler, parfois, la vedette aux grandes questions socio-économico-sécuritaires... de la politique intérieure de grandes capitales occidentales. L’immigrant étant caricaturé, dans tout cela, comme la cause principale de tous les maux qu’elles connaissent, et notamment en ce qui concerne le chômage et la criminalité.
En même temps, je me dis qu’il est tout aussi difficile de penser trouver des solutions efficaces au problème de l’immigration, tant qu’on ne fera pas l’effort de chercher à comprendre pourquoi cette question va toujours croissante, en dépit de toutes les lois qui sont votées ça et là pour tenter de le ralentir ou de le stopper. Et la directive retour adoptée en ce mois de juin 2008 par les eurodéputés vient donner un coup de pouce à toutes les stratégies qui sont imaginées, chaque jour qui passe, pour freiner les mouvements migratoires vers l’Occident. Et les ministères en charge de cette question sont créés pour affirmer cette volonté. Mais, en ne regardant pas la vérité en face, l’inefficacité de ces mêmes ministères risque d’être dénoncée ou d’être étalée au grand jour.
C’est du moins le sentiment que nous développons à la suite de nos observations. Ainsi, pour des raisons purement électoralistes, on tire à boulet rouge sur l’immigrant en vue de s’attirer les suffrages des extrémistes. Pauvre bouc émissaire d’une dégradation de la situation intérieure de pays hôtes. Les mêmes acteurs qui pointent l’immigrant comme la racine principale de leurs maux se trouvent être, par ailleurs, les parrains de bourreaux de ces victimes devenues coupables pour les besoins de la cause. C’est pourquoi nous estimons qu’il faut, en tout cas, faire un effort pour expliquer pourquoi le mouvement vers l’Occident va toujours croissant, afin de se faire comprendre et amener aussi nos pays hôtes, du moins leurs dirigeants, à faire preuve d’objectivité dans leur façon de présenter les faits et surtout de chercher à aider nos pays à maîtriser le problème à la racine comme nous le démontrerons dans la suite de nos réflexions.
Par-dessus tout, nous allons montrer aussi que nous ne sommes pas ces gens qui

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