Amaï
268 pages
Français
268 pages
Français

Description

Silvia, jeune franco-espagnole rejoignant son mari administrateur au Sénégal à la veille de 14-18, va rencontrer un jeune Diola ombrageux en Casamance, épris de liberté, luttant contre les français. Attirée par sa beauté, elle va peu à peu succomber à son charme marlgé l'important fossé social et culturel qui les sépare... A travers ce récit, l'auteur décrit la luxuriance de la nature, les coutumes locales de l'époque et les aléas de la vie coloniale en Casamance.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 21
EAN13 9782296535848
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Christian Roche
AMAÏ Amour et liberté en Casamance
Ecrire l’Afrique Ecrire l’Afrique
Amaï
Écrire l’Afrique Collection dirigée par Denis Pryen Romans, récits, témoignages littéraires et sociologiques, cette collection reflète les multiples aspects du quotidien des Africains.Dernières parutions Giovanni MELEDJE,Scandales d’amour, 2013.Maxime OUARO,Boro, 2013. Martin KAPTOUOM,Promesse africaine. Parole d’immigré, 2013.Sidi ZAKARI,Un élu du peuple, 2013 Géraldine Ida BAKIMAPOUNDZA,Le retour en France des expatriés. De Conakry à Paris, 2013. José THISUNGU,Les chantiers intimes, 2013. Djibril SALAM,Au bonheur des damnés, 2013. Denis BOMBA-NKOLO,Le rêve du Pygmée Oyoa-Baka, 2013. Jema DAZOABASILA,Bons vents, 2012. Fweley DIANGITUKWA,Notre vie est un mystère. Cette chambre-là May, 2012. Cyriaque MUHAWENAYO,La guerre des nez au Burundi. Je l’ai vue et vécue, 2012. Élie MAVOUNGOU,Incertitudes, 2013. Serge FINIA Buassa,Une semaine mémorable. Qui a tué Laurent-Désiré Kabila ?, 2012. Isabelle JOURDAN,C’est comme ça, à Ouaga…, 2012.Valentin DIBAKEMENAMUZEMBE,Les démons des rives. Ces maîtres qui corrompent, 2012. Corinne N’GUESSAN,Les vierges folles, 2012. Maurice HASLE,Un seul pied ne trace pas le sentier, 2012.Laurence RANDALL,La production littéraire camerounaise, 2012. Arnold NGUIMBI,Pascaline, dans les flots de la chute, 2012. Marilaure GARCIAMAHE,Le mythe de l’enfant fondateur, 2012.
Christian Roche
Amaï
Amour et rébellion en Casamance
Roman
Ouvrages de l’auteur
Conquête et Résistances des peuples de Casamance, N.E.A, Dakar, 1976, 481 pages.
Histoire de la Casamance, Karthala, Paris 1986, 432 pages.
Le Sénégal à la conquête de son indépendance, 1939-1960, Karthala, 2001, 286 pages.
L'Europe de Senghor,Privat, Toulouse, 2002, 132 pages.
99 questions sur l'Afrique Noire, CRDP de Montpellier, 2005, 225 pages.
Léopold Sédar Senghor, le président humaniste, Privat, 2006, 240 pages.
Paul Vigné d’Octon, De l’anticolonialisme au Naturisme, les combats d’un esprit libre. Harmattan, 2009.
L’Afrique noire et la France au XIXe siècle, Karthala, 2011, 217 pages.
Cinquante ans d’indépendance dans les anciennes possessions d’Afrique noire, Harmattan, 2011, 273 pages.
Mémoires d’Afrique, Sénégal et Gabon, 1965-1980, Harmattan, 2012, 216 pages.
Première édition : Bajag-Meri, 2000.
© L'Harmattan, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00194-4 EAN:9782343001944
Avertissement au lecteur
Les événements évoqués dans ce livre s'inspirent de faits vécus. Ils ne prétendent pas exprimer la réalité historique. Tous les personnages fictifs sont imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes qui existent ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. Néanmoins, à travers l'action du personnage principal, je souhaite rendre hommage à une population africaine qui m'a accordé un accueil chaleureux et inoubliable pendant de nombreuses années. Que les lecteurs veuillent bien pardonner ce qui pourrait relever d'un excès d’imagination.
Remerciements
J’exprime toute ma gratitude à Evelyne Rantsordas pour la relecture du texte et ses conseils judicieux.
6
PREMIERE PARTIE
SUR
LES RIVES DU FLEUVE
L’inconnu de Karabane
Jacques sortit sur le pont. La lumière intense l'aveugla et la chaleur déjà forte en cette fin de matinée le contraignit à ouvrir les deux premiers boutons de sa chemise. Il cligna des yeux et aperçut au large la côte basse et sableuse ourlée d'une bande verdâtre. Les palétuviers offraient au regard le seul élément de végétation. L'océan était calme et le vapeur avançait lentement en direction du sud. A l'ouest l'océan semblait se confondre avec une brume légère mais la visibilité était bonne. Il sortit une montre de la poche de son gilet et lut son prénom gravé sur le boîtier. L'objet en argent ciselé avait de la valeur. Il lui avait été offert par ses parents à l'occasion de son vingt cinquième anniversaire. Il était près de midi. Le commandant à la table duquel il prenait ses repas avait avancé l'heure du déjeuner qui avait été servi à onze heures et demie. Le navire avait quitté Dakar la veille au soir et comptait accoster sur les quais du port de Ziguinchor en fin d'après-midi. Il apportait dans ses cales, diverses marchandises destinées à être distribuées dans les escales de la région en échange d'une cargaison d'arachides et de boules de caoutchouc.
Soudain la sirène hurla et le bateau changea lentement de cap pour faire face à la côte et franchir la barre qui marquait l'embouchure du fleuve Casamance. La manœuvre était délicate sans être périlleuse. Jacques chercha à distinguer l'entrée de l'estuaire. Tout se confondait devant lui. Il ne parvenait pas à repérer les deux pointes signalées sur la carte qu'il avait emmenée dans ses bagages. Une étendue d'eau grisâtre s'étalait à perte de vue et il parvenait à peine à retrouver le trait des palétuviers qui noircissait la côte. Un balancement ample et vigoureux lui fit prendre conscience que le vapeur s'engageait dans l'estuaire en direction de l'est. Du haut de la passerelle, le commandant cria ses ordres afin que le pilote prît soin d'éviter les hauts fonds où il pouvait s'échouer. Des bouées apparurent peu à peu, balisant un chenal à travers la Casamance. Il était impératif de suivre le passage ainsi bien délimité sur près de quatre-vingt kilomètres jusqu'au port de Ziguinchor. Peu à peu la côte se rapprocha. Des arbres immenses au feuillage touffu 9
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