Archéochrone
324 pages
Français

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Archéochrone , livre ebook

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Description

En ce début de XXIIe siècle, le système solaire est sous le joug d’une crise interplanétaire synonyme de chaos et d’agonie. Algedi Dorat – de par son statut de responsable de l’empire universel – prend alors une décision susceptible d’affecter l’ensemble des nations du cosmos: l’organisation d’une mission ayant pour but de localiser l’origine de la dépression actuelle et d’en neutraliser les instigateurs. Une réunion du conseil chargée d’orchestrer la mise en œuvre de cette action établit alors une stratégie dont le point de mire est Io, satellite pénitencier où semblent s’être déclenchés les tragiques événements… Récit de science-fiction aux allures prophétiques, Archéochrone nous décrit la débâcle d’un système solaire foudroyé, en proie à une menace invisible. Dans l’incapacité d’agir face à cet ennemi imperceptible, les personnages de ce récit futuriste se voient débordés par une catastrophe mettant en péril la pérennité de la galaxie. Ouvrage d’anticipation, Archéochrone nous plonge dans un univers foisonnant, au cœur d’une aventure passionnante. Le caractère futuriste du récit ajoute à son profil foncièrement dépaysant, et l’on se plaît à imaginer de nouvelles technologies aussi incroyables qu’inquiétantes. Une expérience au cœur de laquelle il est essentiel de s’embarquer!

Informations

Publié par
Nombre de lectures 17
EAN13 9782748355406
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0098€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Archéochrone William Coll










Archéochrone

Menace sur l’Empire




















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IDDN.FR.010.0114867.000.R.P.2010.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010


À la rose à peine éclose que
Mon cœur n’ose cueillir,
Et qui rendit à mon âme
Ses ailes oubliées.



« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler
ne mérite ni égards, ni patience. »

René Char


« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté
pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une,
ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

Benjamin Franklin



Chapitre premier



Algedi Dorat était l’homme le plus important du
monde. Pas au sens où sa vie valait plus qu’une autre,
mais plutôt du fait que chacune de ses décisions pouvait
bouleverser l’existence de plusieurs milliards d’individus.
Ce pouvoir dangereux, apparemment illimité, lui venait de
sa fonction de premier conseiller au sein du conseil
suprême. Et pourtant, bien que les hommes aient la
fâcheuse tendance à abuser allégrement de leurs
privilèges, ce n’était pas le cas de celui-ci.
Étrangement, Dorat dirigeait « l’empire humain » avec
une prudence peu commune, et surtout avec une attention
extrêmement paternaliste. La nouvelle hiérarchie
mondiale, instaurée depuis quelques décennies, alors que
les gouvernements avaient fini par s’unir au sein d’une
union supranationale, rendait les choses plus simples en
apparence.
Bien sûr, les apparences sont souvent trompeuses, et il
en était de même dans ce régime oligarchique globaliste.
Toutefois, tout le monde n’avait pas à subir le destin avec
les mêmes préoccupations. Le vieux Dorat exerçait ses
fonctions consciencieusement, afin que la société continue
d’évoluer positivement. Car il suffisait qu’elle se mette à
stagner un jour, comme cela s’était produit par le passé, et
tout risquerait de s’écrouler. En aucun cas cela ne devait
arriver. Cet homme portait en lui l’amour de sa race, un
sentiment que l’humanité devait persister, continuer de
dominer à sa façon le système solaire et d’offrir une vie
toujours meilleure aux nouvelles générations.
Dans un sens, il n’avait pas tort, encore fallait-il qu’il
parvienne à mettre en œuvre toutes ses ambitions, et ce
11 n’était pas chose aisée. Le conseil laissait pourtant une
importante marge de manœuvre à Algedi Dorat.
D’ailleurs, les vingt-cinq membres de l’assemblée ne se
réunissaient que très rarement. La dernière fois remontait à
quelques années, et depuis, le premier élu veillait sur le
monde tel un berger sur ses moutons.
Mais la difficulté principale était récurrente. Les
hommes avaient un mal fou à vivre entre eux, et malgré la
simplification massive des conditions de vie par divers
procédés de contrôle, de répression et de sécurité, ils
restaient des hommes, presque incapables de cohabiter.
Cela engendrait continuellement des tensions, à travers
tout « l’empire », chaque fois qu’une occasion se
présentait.
Malgré tous les moyens que le conseil mettait en
œuvre, de graves problèmes voyaient régulièrement le jour
et il fallait rapidement y remédier. Le vieil homme
figurant tout au haut de la pyramide sociale avait cette
qualité reconnue par tous de savoir gérer au mieux les
évènements et même, la plupart du temps, de pouvoir les
anticiper pour éviter que les choses ne dégénèrent. Après
une dizaine d’années à son poste, il avait finalement connu
très peu d’échec. Toutefois, l’homme ne serait jamais
infaillible et certaines erreurs coûteraient fatalement
toujours plus chères que d’autres.
Un danger que les spécialistes avaient coutume
d’appeler une « crise » avait vu le jour. Elle s’était
montrée plus imprévisible et agressive que n’importe
laquelle auparavant. Algedi Dorat avait beau chercher
partout une cause, une solution, quelque chose qui pourrait
sortir le monde de cette crise sans précédent menaçant de
détruire intégralement le système, rien ne lui venait à
l’esprit. Personne aujourd’hui n’avait plus le pouvoir de
s’opposer à l’ordre établi au point de pouvoir le conduire à
sa ruine. Pourtant cette force dévastatrice avait commencé
son œuvre et rongeait « l’empire humain » avec une
12 rapidité déconcertante. Depuis une semaine maintenant, le
conseiller suprême tâchait de contrer ou de minimiser les
impacts causés par la catastrophe. Mais il ne trouvait pas,
absolument rien ne semblait pouvoir résoudre cette
difficulté. Plus il examinait le problème, plus tout cela lui
paraissait confus. L’origine même de la chose était
trouble, l’aspect imprévisible des incidents et leur
déroulement faisait que personne ne savait à quoi
s’attendre.
Dorat était des plus concentrés, le regard fixe sur
l’écran de son ordinateur personnel. Les jours passés
n’avaient rien donné. Son réseau d’information, le plus
étendu, secret et efficace possible, le laissait malgré tout
dans l’incapacité d’agir. À bien y réfléchir, il devait y
avoir quelque chose. Sûrement…
Le conseiller réfléchissait intensément, et à mesure que
ses idées se faisaient plus précises, ses conceptions de la
réalité devenaient bien plus vagues. Le rétro éclairage de
l’écran se révélait de plus en plus abstrait et inutile, tandis
que le champ de vision de l’homme rétrécissait. Il n’avait
plus besoin de voir, plus besoin de lire. Son regard restait
immobile, réduit à un simple sens alors que son esprit
prenait le dessus. Sans vraiment s’en rendre compte, Dorat
était parti du lieu qu’il fréquentait encore à l’instant. Son
imagination jouait un rôle bien plus grand, toutes ses
pensées se rassemblaient pour concevoir une réalité autre
que celle qu’elle était vraiment. Bientôt, rien n’avait plus
d’importance autour de lui, il se sentait voyager et arriver
auprès de la Terre. Oui, elle était bien là, flottant dans
l’espace, devant lui, il pouvait encore s’en approcher et
trouver ce qu’il voulait. L’ensemble du monde s’offrait,
sans aucune limite dans l’espace ou le temps, une liberté
totale de mouvement, une quantité indéfinissable
d’informations déferlaient sous ses yeux. Mais était-ce
bien ses yeux ? Une immersion totale dans son propre
esprit l’avait conduit à perdre toute consistance physique.
13 Pendant près d’une minute, plus rien ne comptait, seul le
but à atteindre préoccupait le vieil homme, mais quelque
chose se passa.
Un changement infime se produisit dans l’esprit du
premier conseiller. Il n’aurait pu réaliser cela par aucun de
ses sen

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