Boléro pour un égaré
315 pages
Français

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Boléro pour un égaré , livre ebook

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Français

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Description

"Son âme, l'irriguant d'une sève bienfaisante, dans un mouvement rythmé comme le flux et le reflux de l'océan, était poreuse, se mêlait à la sienne pour lutter avec elle, afin que la raideur s'éloigne, afin que la souplesse revienne..." Un homme débarque dans le Cuba de la "période spéciale" afin de retrouver son père, un guérillero "barbudo". La divagation idéologique, l'omniprésente sensualité, les rythmes qui rendent fou transforment sa quête en tourbillon.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2008
Nombre de lectures 296
EAN13 9782336269375
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Écritures
Collection fondée par Maguy Albet Direeteur : Daniel Cohen
Dernières parutions
Carlos K. DEBRITO, Retour à Lisbonne, 2008.
Jane EL KOLLI, Juste un reflet..., 2008.
Jean-François LOPEZ, La rivière de pierre. Nouvelles, 2008
Dominique LEMAIRE, Saltimbanques, 2008.
Bernard FELIX, Fiona, 2008.
Marcel BARAFFE, Comme une vague inquiétude, 2008.
Ray COSPERFC, L’artiste inconnue, 2008.
Gianfranco STROPPINI DE FOCARA, Farahmönde, 2008.
Noël GUILLARD, Sur la route de Kiev, 2008.
Alain DULOT, Les remparts de Dubrovnik, 2008.
Jean PERDIJON, La solitude du cosmologiste , 2008.
Daniel BERNARD, Les Magayantes, 2008.
Hüseyin LATIF, La mort bleue, 2008.
AICHETOU, Cette légendaire année verte, 2007.
Mireille KLEMENTZ, Le maître allemand, 2007.
Anne-Marie LARA, Les bellezêveries, 2007.
Antoine de VIAL, Prendre corps ou l’envers des mots, 2007.
Antoine de VIAL, NY 9/11 911. Édition bilingue, 2007.
Urbano TAVARES RODRIGUES, La fleur d’utopie A flor da utopia. Nouvelles traduites du portugais par João Carlos Vitorino Pereira. Edition bilingue, 2007.
Collectif (concours de la nouvelle George Sand), Dernières nouvelles du Berry, 2007.
Jaunay CLAN, Milosz ou L’idiot magnifique, 2007.
Jean BENSIMON, Récits de l’autre rive, 2007.
Anne MOUNIC, Jusqu’à l’excès, 2007.
Manuel GARRIDO PALACIOS, L’Abandonnoir, 2007.
Pierre MARTIN, La beauté de Ghephra, 2007.
François AUGE, Lumière cachée, 2007.
Derri BERKANI , Le retourné, 2007.
Alain LORE, À travers les orties, 2007.
Nicole Victoire TRIVIDIC, Pleure, 2007.
Boléro pour un égaré

Frédéric Aknin
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wandoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296063259
EAN : 9782296063259
Sommaire
Écritures - Collection fondée par Maguy Albet Direeteur : Daniel Cohen Page de titre Page de Copyright PREFACE Remarques préliminaires : CHAPITRE I CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV CHAPITRE V CHAPITRE VI CHAPITRE VII CHAPITRE VIII CHAPITRE IX CHAPITRE X CHAPITRE XI CHAPITRE XII CHAPITRE XIII CHAPITRE XTV CHAPITRE XV CHAPITRE XVI CHAPITRE XVII CHAPITRE XVIII CHAPITRE XIX CHAPITRE XX CHAPITRE XXI CHAPITRE XXII CHAPITRE XXIII CHAPITRE XXIV CHAPITRE XXV CHAPITRE XXVI CHAPITRE XXVII CHAPITRE XXVIII CHAPITRE XXIX CHAPITRE XXX CHAPITRE XXXI CHAPITRE XXXII CHAPITRE XXXIII EPILOGUE Notes
PREFACE
Le récit qui suit se déroule à Cuba au tournant du millénaire. Une dizaine d’années auparavant, le régime cubain, confronté au « lâchage » de l’Union Soviétique de Gorbatchev, conséquence directe de la péréstroika, déclare la « période spéciale », dans une tentative désespérée de survivre aux conséquences de la fin de l’assistanat économique qu’avait orchestré le grand frère soviétique pour des raisons stratégiques et géopolitiques. Jusqu’à cette date, l’Union Soviétique troquait tout ce qui était nécessaire à Cuba contre sa principale production, le sucre, valorisé à un niveau sans aucune commune mesure avec le prix pratiqué sur le marché international. Fidel Castro étant considéré comme une ligne avancée du bloc socialiste, il fallait, quelqu’en soit le coût, le maintenir au pouvoir. On organisa donc une abondance artificielle et l’on prétendit qu’elle était le fruit de l’efficacité du système économique cubain. Quand Gorbatchev dénonça cet accord, les autorités cubaines se retrouvèrent plongées, sans la moindre préparation et pratiquement du jour au lendemain, dans un marché compétitif dont elles ignoraient jusqu’à l’existence. Confrontées à une terrible réalité, elles perdirent brutalement leurs illusions et subirent une chute vertigineuse de PIB. N’ayant aucune notion de ce qu’était le commerce international, figé dans une idéologie gravée dans la roche, le pouvoir cubain au lieu de se réformer, se crispa, se referma davantage sur lui-même et fit durement payer à son peuple le prix de ses propres erreurs. La « période spéciale » devint synonyme de sacrifices et de privations. Pour survivre face à une opposition qui montait en puissance tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, les budgets de la sécurité, de la police, de l’armée, de l’ensemble des moyens dédiés à la surveillance de la population augmentèrent drastiquement au détriment de ce qui était essentiel à une vie décente : transports, alimentation, médecine, éducation...Pourtant, malgré des restrictions draconiennes, la faillite était inéluctable. A contre cœur, dans l’obligation de trouver les devises nécessaires à sa survie, le pouvoir cubain se résolut à exploiter le potentiel touristique extraordinaire que recélait l’île. Mais il fallait en gérer les conséquences, en particulier l’influence pernicieuse que les étrangers, ces porte-monnaie sur pattes, pouvaient avoir sur sa population. Des mesures aussi radicales que surréalistes furent prises. La plus extravagante de toutes fut la mise en place d’un système de prophylaxie idéologique : les contacts non motivés entre cubains et étrangers furent interdits et devinrent passibles de plusieurs années de prison. Ces touristes allaient être transportés directement de l’aéroport vers des zones touristiques fermées, intégralement dédiées à leur confort et à leur surveillance. Les Cubains et les millions d’étrangers de passage, vivraient sur des rails parallèles, chacun avec sa monnaie, chacun avec sa zone de résidence, sans pouvoir établir le moindre contact. Mais la tâche se révéla très vite impossible car les touristes ne se contentèrent pas de ce qu’on leur imposait. Ils voulurent découvrir l’ile, ses habitants, circuler en toute liberté et menacèrent de s’orienter vers d’autres paradis tropicaux. Les autorités furent obligées de lâcher du lest, mais tentèrent aussitôt de compenser ce qu’elles avaient accepté contraintes et forcées, en augmentant la répression contre les Cubains qui osaient entrer en relation avec les étrangers. Parallèlement, le dollar, devise des touristes, qui cohabitait avec le pesos cubain, devint indispensable pour obtenir jusqu’aux biens de première nécessité. Le seul moyen d’obtenir des dollars étant de travailler de près ou de loin dans l’industrie touristique, cette devise devint aux mains des communistes, une arme de répression, un moyen d’exercer un véritable chantage à la misère. Les « bons Cubains », ceux parfaitement en ligne avec le régime eurent droit aux postes leur permettant avec beaucoup d’idéologie et peu de formation, de gagner beaucoup de dollars et de vivre plus ou moins décemment ; les autres, susceptibles d’indépendance intellectuelle, durent se contenter de l’équivalent pésos de huit à dix dollars mensuel dans un pays où le prix du kilogramme de poulet atteignait les trois dollars. Une autre catégorie de Cubains, en général jeunes et beaux, décida de résoudre son besoin de devises en prenant soin de la face cachée de la conscience et de la sensibilité occidentale.
Les jineteros et jineteras , littéralement les cavaliers et cavalières, dignes héritiers des prostitués de l’époque du dictateur précédent, Batista, firent leur apparition sur la scène. Ces jeunes gens se greffèrent à l’industrie touristique, se joignant aux touristes dans un jeu qui consistait à faire l’amour et à le feindre avec un talent remarquable pour en contrepartie se voire offrir toutes sortes de biens : habits, chaussures, médicaments, invitations en famille au restaurant -cousins éloignés inclus- , le tout dans une ambiance plutôt bon enfant, avec l’assentiment des amis et des proches et l’espoir de décrocher un mariage leur permettant de s’échapper de l’enfer. Le pouvoir déclara alors une guerre féroce aux cavaliers, envoyant en prison pour des années des adolescentes ayant eu le malheur de boire un soda avec un étranger, expulsant de l’université des étudiants pour une danse dans les bras d’un de ces capitalistes démoniaques, excluant, condamnant à la misère, laissant sombrer dans la prostitution dure et la délinquance, des milliers de jeunes gens dont le seul crime avait été de s’être fait entretenir quelque temps par de riches étrangers. Ces malheureux n’avaient d’ailleurs en cela fait qu’imiter leur propre dirigeant qui, durant sa lune de miel ave

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