Caprices du Nobel
238 pages
Français

Caprices du Nobel , livre ebook

-

238 pages
Français

Description

Ce roman historique nous permet d'entrer dans le monde très secret de la recherche, celui des laboratoires, des conflits d'ordre scientifique avec les conséquences que peut engendrer l'obtention -ou non- du prix Nobel. Paul Dormont, tout d'abord jeune brancardier australien, deviendra par la suite médecin et biochimiste. Au fil de son parcours, nous suivons intrigues du monde scientifique, contre-espionnage et résistance.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 29
EAN13 9782336328935
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les caprices du Nobel William Rostène
À la découverte du diabète et du stress
Pendant la Première Guerre mondiale, Paul Dormont, jeune brancardier Les caprices du Nobelaustralien sous les ordres du général John Monash, rencontre sur le front
Frederick Banting, médecin canadien. Ils ignorent alors que le destin va les
eamener à faire l’une des plus grandes découvertes médicales du xx siècle, une À la découverte du diabète et du stress
découverte grâce à laquelle, de nos jours, on continue à sauver des millions
de gens. Pour ce travail, Frederick Banting obtiendra le prix Nobel. Mais le R oma n
monde de la recherche est comme toutes les sociétés humaines : ambitions,
tensions et relations entre les hommes y sont complexes.
Paul, devenu à son tour médecin et biochimiste, rejoint Bert Collip à
l’université McGill, à Montréal. Malgré la découverte de plusieurs hormones,
Collip, pionnier de l’endocrinologie moderne, n’aura pas les honneurs du
Nobel, pas plus que Hans Selye, son élève, ami de Paul, et « père » du stress.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul, qui avait toujours rêvé de voir
Paris, va se trouver mêlé à des activités de contre-espionnage et de résistance.
Il va rencontrer des grands noms de la recherche française et européenne. Par
amour pour la recherche, et pour Louise, une physicienne nucléaire, il mettra
sa vie en danger.
Ce roman historique nous permet d’entrer dans le monde très secret de
la recherche, celui des laboratoires, des confits d’ordre scientifque, avec les
conséquences que peut engendrer l’obtention – ou non – du prix Nobel.
William Rostène est directeur de recherche émérite à l’INSERM et travaille
à l’Institut de la Vision – Université Pierre et Marie Curie à Paris. Spécialiste
de renommée internationale en neurosciences, il a publié des centaines
d’articles dans des revues prestigieuses comme Nature, PNAS, Journal of
Neuroscience, Neuroendocrinology… Il est président de la Société de
biologie et est l’auteur, avec Julien Freu, d’un roman historique, L’Héritage
de Paul, paru en 2007 et réédité en 2012 aux éditions L’Harmattan.
Illustration de couverture : lettre du Comité Nobel pour la découverte
de l’insuline (1923), reproduite avec l’aimable autorisation de
la Tomas Fisher Rare Book Library, université de Toronto.
collection
ISBN : 978-2-343-01844-7 Deux Infnis
20 € science et littérature
DEUX-INFINIS_GF_ROSTENE_CAPRICES-DU-NOBEL.indd 1 16/10/13 19:11
Les caprices du Nobel
William Rostène
À la découverte du diabète et du stress






Les caprices du Nobel





















Deux Infinis : Science et Littérature
Collection dirigée par Gérard Bonneaud

Construction rigoureuse pour l’une, libre élaboration pour l’autre, science
et littérature se conjuguent dans une collection où des thèmes
scientifiques toujours renouvelés fondent un espace littéraire à la
recherche de l’émergence de nouveaux infinis de l’imaginaire.



Déjà parus

Sylvaine GROS, Goutte d’Or, L’Intemporelle, 2013.
Jean-Pierre BOUDINE, Sur la route des Terres Rares, 2012.
Gilbert BOILLOT, Les Sables de l’estuaire. Récits et réflexions de ma
septantaine, 2012.
François VANNUCCI, Allegro Neutrino ou L’attrape-temps, 2012.
William ROSTENE, L’héritage de Paul. Paul Bert, l’homme des possibles
(Roman), 2012.
Maeva SANDEAU, Au pays des chercheurs. La vie entre post doc, précarité et
jeux de pouvoir, 2012.

William Rostène








Les caprices du Nobel
À la découverte du diabète et du stress







































































© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-01844-7
EAN : 9782343018447

The greatest joy in life is to accomplish. It is the getting not the
having. It is the giving not the keeping.

Cameron Lecture, Sir Frederick Banting



A Hélène









PREMIERE PARTIE





CHAPITRE 1

Eté 1918. Front nord ouest de la France
- Maman, maman, viens me chercher !!!
Depuis des heures, un jeune soldat criait, allongé sur un des lits de
fortune qui jonchaient le sol de la salle commune d’une ferme
transformée en hôpital pour les blessés britanniques en arrière du
front. L’infirmière de service était perplexe face à ce jeune homme.
Elle ignorait d’où il venait, de quel régiment il faisait partie, et pour
quelle raison il criait si fort et en français. C’est un paysan de cette
vallée de Somme, ravagée par les bombardements, qui l’avait
embarqué dans une charrette et l’avait déposé devant la porte de
l’hôpital, enfin, de ce qui restait de l’édifice. Aucun papier, aucune
plaque distinctive sur lui. Seulement un brassard orné d’une croix
rouge, comme celui que portaient les brancardiers qui circulaient dans
les tranchées. Pas de casque non plus, mais des habits civils un peu
trop grands pour lui.
- Dr Banting, si vous avez un moment, pourriez-vous venir ?
Nous avons récupéré un jeune homme qui délire depuis son
arrivée. Nous n’avons pas voulu le toucher en vous attendant.
Je sais, Dr Banting, que vous n’avez pas quitté la salle
d’opération depuis ce matin. Voulez-vous boire quelque
chose ? dit l’infirmière en l’observant alors qu’il terminait un
pansement.
- Je vous remercie, Judith, mais j’en ai encore pour quelques
minutes et je vous rejoins. Depuis quelques jours nous voyons
sans cesse arriver des soldats avec des blessures de plus en
plus graves. Si cela continue, nous n’aurons bientôt plus rien
pour faire fonctionner cet hôpital. Il faudrait d’ailleurs prévenir
notre état-major de la situation : elle devient dramatique.

On entendait au loin les détonations des obus qui s’écrasaient à
intervalles réguliers. Pourtant la ligne de front se trouvait à plusieurs
kilomètres. Il fallait souvent rétablir l’électricité dont on se demandait
comment elle pouvait encore nous parvenir.
9
Judith était retournée auprès des blessés ; elle essayait d’apporter par
ses douces paroles un réconfort à chacun. Avant la guerre, elle avait
déjà exercé comme infirmière près de Londres. Elle aimait bien
écouter parler le Dr Banting, elle aimait son accent canadien et ces
mots bizarres qu’elle n’avait jamais entendus auparavant en
Angleterre. Cela la faisait rire parfois, malgré les circonstances
tragiques.
Il fallut attendre encore plusieurs heures avant que le Dr Banting eût
fini dans la salle de chirurgie et qu’il rejoigne les nouveaux blessés qui
venaient d’arriver.
- Il parle français et dit toujours la même chose. C’est assez
facile à comprendre: il appelle sa mère.
- L’avez-vous examiné ?
- Oui, il a des petits éclats d’obus sur la jambe gauche, mais il
ne semble pas que ce soit très profond.
- Je vais tout de même regarder. Pouvez-vous le transporter
dans l’autre salle, s’il vous plait, Judith ?

Regardant le corps du jeune homme, le Dr Banting s’aperçut que des
éclats de ferraille avaient pénétré au niveau de la jambe et de la
hanche et qu’il fallait les retirer au plus vite avant que cela ne
s’infecte. Ce n’est qu’au milieu de la nuit que l’on put remettre dans
son lit le jeune homme toujours inconscient.

Judith et le Dr Banting étaient intrigués par la présence de ce sol

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents