Contes de la mine
224 pages
Français

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Contes de la mine , livre ebook

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Description

Rassemblés dans cet ouvrage, les Contes de la Mine et les Conversations avec le Tio reflètent l'un des aspects les plus riches de l'art de narrer de Victor Montoya, lequel reprend et recrée ici le monde magique et mythique des mines et des mineurs boliviens, en l'abordant de manière fondamentalement originale. D'une part, il s'éloigne consciemment de ce que l'on appelle le « réalisme social » et, d'autre part, il plonge dans le subconscient collectif des habitants de l'Altiplano et va puiser dans les forces telluriques de la cosmovision andine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 35
EAN13 9782296484108
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Contes de la mine

Conversations avec le Tio
Espaces Littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet


Dernières parutions


Nathalie AUBERT, Christian Dotremont, La conquête du monde par l’image , 2012.
Claude FRIOUX, Le Chantier russe. Littérature, société et politique. Tome 3 : Ecrits 1969-1980 , 2011.
Ricardo ROMERA ROZAS, Jorge Luis Borges et la littérature française, 2011.
Deborah M. HESS, Palimpsestes dans la poésie. Roubaud, du Bouchet, etc ., 2011.
Alexandre Ivanovitch KOUPRINE (Traduit du russe, introduit et annoté par Françoise Wintersdorff-Faivre ) , Récits de vie dans la Russie tsariste, 2011.
Pascal GABELLONE, La blessure du réel , 2011.
Jacques PEZEU-MASSABUAU, Jules verne et ses héros , 2011.
Samuel ROVINSKI, Cérémonie de caste (traduit de l’espagnol par Roland Faye), 2011.
Mirta YANEZ, Blessure ouverte, 2011.
Jean-Michel LOU, Le Japon d’Amélie Nothomb , 2011.
Serge BOURJEA, Paul Valéry, la Grèce, l’Europe , 2011.
Masha ITZHAKI, Aharon Appelfeld. Le réel et l’imaginaire , 2011.
Frantz-Antoine LECONTE (sous la dir.), Jacques Roumain et Haïti, la mission du poète dans la cité , 2011.
Juan Manuel MARCOS, L’hiver de Gunter , 2011
Alexandre EYRIES, Passage du traduire, Henri Meschonnic et la Bible , 2011.
Charles WEINSTEIN, Pouchkine. Choix de poésies , 2011.
Manuel GARRIDO PALACIOS, Le Faiseur de pluie. Roman , 2011.
Lucile DESBLACHE, La plume des bêtes. Les animaux dans le roman , 2011.
Victor M ONTOYA


Contes de la mine
Conversations avec le Tio


Traduits de l’espagnol par Émilie Beaudet
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.libraineharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56030-7
EAN : 9782296560307

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
VICTOR MONTOYA
Victor Montoya, écrivain, journaliste culturel et pédagogue, est né à La Paz, Bolivie, le 21 juin 1958. Selon la cosmovision andine, sa naissance eut lieu le même jour que les célébrations dédiées à Inti Wilkakuti (le retour du dieu Soleil et le début du nouvel an Aymara). À partir de l’année 1960, il vécut dans les villes minières de Siglo XX et Llallagua, au nord du département de Potosi, où il connut les souffrances humaines et partagea la lutte des travailleurs du sous-sol, dont les grandeurs et les tragédies, profondément liées au réalisme magique et mythique des cultures ancestrales, se reflètent fortement dans l’une des facettes les plus vitales de son oeuvre littéraire.

Il fut élève à l’école Jaime Mendoza, puis au collège Junin, ainsi qu’au collège Primero de Mayo. Il fut témoin du massacre de la Saint Jean en 1967 et dirigeant étudiant jusqu’au milieu de l’année 1976, année au cours de laquelle la dictature militaire de Hugo Banzer Suarez, qui s’empara du pouvoir au mois d’août 1971, le poursuivit pour ses activités politiques. Il demeura clandestin à l’intérieur de la mine puis dans une maison d’Oruro, où il tomba à la merci des forces répressives avec un groupe de dirigeants miniers.

Il fut emprisonné au Pénitencier National de San Pedro et à la prison de haute sécurité de Viacha-Chonchocoro. Durant son incarcération, trompant la vigilance des gardiens, il écrivit son livre de témoignage Huelga y represión, dont les pages contournèrent le système de contrôle grâce à la coopération courageuse et déterminée de sa mère, qui lui rendait visite à la prison chaque fois que les autorités du gouvernement le lui permettaient.

En 1977, à la suite d’une campagne d’Amnesty International, qui demanda sa liberté et l’adopta comme l’un de ses prisonniers de conscience, il fut relâché de la prison par un groupe de militants et conduit directement à l’aéroport d’El Alto, depuis lequel il partit en exil en Suède, comme la majorité des réfugiés latino-américains qui furent expulsés de leurs pays après l’avènement des dictatures militaires.

A Stockholm, où il fixa sa résidence, il travailla dans une bibliothèque municipale en coordonnant des projets culturels, donna des cours de langue quechua et dirigea des ateliers de littérature. Il suivit des cours de pédagogie à l’Institut supérieur des professeurs et exerça le métier d’enseignant pendant plusieurs années. Il obtint le Prix national du conte (UTO, 1984), le Prix du conte de l’hebdomadaire Libération (Suède, 1988), le premier prix du Conte d’écrivains de la ESCANIA (Suède, 1993) et fut l’un des cinq gagnants du Concours international « Sixième continent du récit érotique », organisé par la Radio Exterior en Espagne (2010).

De son œuvre riche, qui va du roman, au conte, à l’essai et la chronique journalistique, on peut citer : Huelga y represión (1979), Días y noches de angustia (1982), Cuentos violentos (1991), El laberinto del pecado (1993), El eco de la conciencia (1994), Antología del cuento latinoamericano en Suecia (1995), Palabra encendida (1996), El niño en el cuento boliviano (1999), Cuentos de la mina (2000), Entre tumbas y pesadillas (2002), Fugas y socavones (2002), Literatura infantil : Lenguaje y fantasia (2003), Poesia boliviana en Suecia (2005). Retratos (2006) et Cuentos en el exilio (2008).

Il a fondé et dirigé les revues littéraires Puerta Abierta et Contraluz. Il est membre de la Société des écrivains suédois et du PEN-Club International. Il a donné des conférences en Chine, en Espagne, en Allemagne, en Suède, en France, au Mexique, au Venezuela, aux Etats-Unis et dans d’autres pays. Son œuvre, qui a reçu des prix et des bourses littéraires, est traduite dans plusieurs langues et ses contes se retrouvent dans des anthologies internationales. Il est considéré par la critique spécialisée comme l’un des meilleurs narrateurs latino-américains en Suède et comme l’un des principaux initiateurs de la littérature moderne bolivienne. Il écrit dans des publications d’Amérique Latine, d’Europe et des Etats Unis. Il est responsable de l’anthologie digitale des Narrateurs latino-Américains en Suède : www.narradores.se

Blog : http://victormontoyaescritor.blogspot.com/
CONTES DE LA MINE
PROLOGUE
Benigno Delmiro Coto *

La littérature qui traite des mines et des mineurs peut s’inscrire dans ce qu’on appelle la « littérature sociale », même s’il est assez difficile de déterminer avec précision ses propriétés et de regrouper de manière cohérente l’ensemble des œuvres. Il existe de multiples dimensions dans cette littérature qui s’élève vigoureusement pour défendre les nécessiteux et les déshérités de la chance et qui puise ses racines dans le passé historique médiéval.

Tandis que la conquête des mers a depuis toujours séduit l’imagination des écrivains et écrivaines, et que les marins – et même les pirates – ont toujours été bien traités par le bon dieu Nérée : capable de changer de forme, de posséder le don de la prophétie et d’être toujours à disposition des héros ; la conquête du sous-sol, au contraire, n’a jamais eu autant de chance dans la distribution des divinités. On est confronté à un espace présidé par un dieu bien différent : le terrible Pluton, maître des trésors souterrains et des âmes des morts. Malgré toutes ces adversités, les mines, en plus de se constituer en moteur du développement économique du dernier siècle, ont généré un art littéraire qui contribuera au fait que, dans le futur, demeure dans les mémoires de façon indélébile l’image d’un collectif de travailleurs, hommes, femmes et enfants, qui ont été les protagonistes de l’une des plus belles (et souvent des plus douloureuses) pages de l’histoire récente. Une histoire qui ne serait pas complète si elle ne mentionnait pas leurs efforts, leurs deuils, leurs actes de solidarité, leur camaraderie, leur conscience militante alternative et leur façon d’organiser la lutte revendicative. Des pages du passé, teintées de la couleur de chaque minerai, auxquelles les jeunes devraient se référer pour mettre leur enseignement en action s’ils veulent se défendre en tant que travailleurs et travailleuses dans un monde basé sur des principes radicalement injustes et constellé d’inégalités anciennes et nouvelles.

La littérature minière

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