Flore et bestiaire imaginaires
250 pages
Français

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Flore et bestiaire imaginaires , livre ebook

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250 pages
Français

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Description

Chimère, dragon, panacée… : l'auteur invoque ici près de 200 animaux ou plantes imaginaires. Il en a aussi inventé beaucoup en insistant sur leurs mœurs étranges. Ainsi sont nés : chamoiskis, corbeau lampe, poisson soluble… Enfin il propose, en seconde partie, quelques résolutions simples de grandes énigmes de la nature comme le bleu du ciel ou les rayures du zèbre. Avec cet ouvrage, le lecteur se trouve peu à peu transporté et ravi par un humour lyrique, profond et érudit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2015
Nombre de lectures 96
EAN13 9782336391724
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
DU MÊME AUTEUR
POÈMES
104 Textes , Jean-Jacques Pauvert, Paris, 1971.
Ce qui arrive… , édit. Du Parc, Vanves, 1972.
Manifeste mon Maître sur le mode analogique en 13 parties , Actualité, Paris, 1976.
Main courante suivi de Brouillard , Thot, Paris, 1990.
Tes Yeux, Hors jeu, Épinal, 1995.
Le Vol du Milan , Les Cahiers bleus, Troyes, 2000.

ESSAIS
Poètes dans les écoles , Thot, Paris, 1978.
Du Style de Léon Bloy , in Cahiers H, L’Âge d’Homme, Paris, Lausanne, 1990.
Petit Dictionnaire de l’hypocrisie , La Différence, Paris, 1998.
Mes Biographies , La Différence, Paris, 2000.
La perle et les pourceaux (sur Baudelaire) , La Reconquête, Asunciòn, 2006.

RÉCITS
Mes Personnes , Thot, Paris, 1981.
Les Splendeurs du Progrès , La Différence, Paris, 2002.

ÉDITIONS CRITIQUES
Léon Bloy, Le Pal , Thot, Paris, 1979.
Bloy, Villiers de l’Isle Adam, Huysmans, Lettres , correspondance à trois, Thot, Paris, 1980.
A. Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant , Thot, Paris, 1985.

TRADUCTION
Jaroslav Seifert, (prix Nobel), Poèmes choisis , Thot, Paris, 1985.

EN PRÉPARATION
Le Fond de la Forme.
Lost Marc’h une plage.
Bataclan, histoire d’une salle.
Anthologie critique de la poésie française.
Chairs & statues.
Titre
DANIEL HABREKORN





FLORE & BESTIAIRE
IMAGINAIRES

illustré de douze compositions d’Hélène Nué
de deux de Vladimir Mavounia-Kouka
et de cinq de l’auteur
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-74183-3
Dédicace

Pour Carotte
Pour Clémentine
Pour Leucocyte
AVANT DIRE
Acéphale, alcès, alcyon, amphisbène, basilic, blemmye, bifron, bucentaure, Campé, capricorne, centaure, cerbère, chabot, chimère, dahu, dragon, Echidna, Empuse, faune, gastrocéphale, glyptique, gorgone, griffon, grotesque, grylle, harpies, hyppogriffe, hybride, hydre, janus, kraken, lacanoptère, léporide, Léviathan, loup-garou, lycantrope, licorne, mandragore, mantichore, Minotaure, multicéphales, népenthès, Oannès, phénix, physetere, rémora, sagittaire, salamandre, satyre, sibylle, simourgh, sirène, Sphinx, strige, tarasque, triquètre, triton, typhon, Vapula, vouivre, yahous, yéti, wak-wak, etc.
L’invention des créatures est, comme dirait l’autre, de la plus haute antiquité ! je dirais même qu’elle se perd dans la nuit des temps. Composites à base d’animaux, d’hommes, de plantes, qu’ils soient des dieux, des demi-dieux, des démons ou de simples monstres ; tous les peuples, toutes les civilisations ont meublé leur imaginaire de créatures fantastiques.
Les voyageurs ne se sont pas contentés de décrire, ils ont interprété ce qu’ils voyaient mal, ils ont écouté des histoires, ont imaginé ce qu’ils ne voyaient pas. — Ont-ils menti pour autant ? Non pas ! ils ont entamé le mystère. Ainsi la découverte du monde est bien une Invention du monde.
Quant aux sédentaires, mystiques, artistes, savants… ils n’ont pas été en reste, on dirait que leur frustration d’aventure a décuplé leur pouvoir de peindre, de chanter, de conter, de sculpter, d’écrire, de rêver. Pour ces voyageurs assis : la tapisserie de Pénélope, interlope et toujours recommencée, n’est pas la moindre des odyssées, et sa lisse vaut bien celle d’Ulysse !
Qui voudra se faire une idée du foisonnement extraordinaire de ces créatures au Moyen Âge et en deviner leurs sources lira utilement la belle et savante étude de Jorgis Baltrusaitis.
Jorges Luis Borges et Margarita Guerrero, dans un registre tout littéraire, ont colligé dans leur Manuel de zoologie fantastique , à partir de textes des littératures classiques et orientales, les descriptions de plus de quatre-vingts animaux fantastiques. Quoique, comme ils disent, la zoologie des songes est plus pauvre que la zoologie de Dieu, considérant le sujet comme infini, ils ne prétendaient pas les évoquer tous. De fait, des légendaires, il semble qu’ils en aient oubliés très peu, tels le monstrueux Physetere (décrit par Rabelais et Münster, après Solin et Pline), la Gras-ouilli de Metz, la Gargouille de Rouen, la Grand’Goule qui tourmentait les moniales de sainte Radegonde au couvent sainte Croix de Poitiers, la Tarasque de sainte Marthe qui promenait sa tête de lion, ses six pattes et sa queue de serpent aux environs de Martigues, la Vouivre et l’Alcès dont nous traitons.
Parmi les auteurs classiques, regrettons qu’ils ne citent pas Rabelais qui avec ses oiseaux muets de l’Isle Sonnante et surtout son extraordinaire et vertueuse plante Pantagruelion méritait un chapitre. Idem pour C.I. Defontenay ou Lewis Caroll, inventeurs de quelques merveilles qu’on lira ici. En revanche, si par exemple ils ne parlent pas des yahous du Gulliver de Swift, du Roi des Auxcriniers des Travailleurs de la mer de Hugo, ou du célèbre yéti, c’est que volontairement ils excluent, comme nous l’avons fait, les transformations trop humaines.
Des auteurs contemporains qu’ils n’ont pu ou voulu connaître, citons le petit mollusque multicolore que Giono décrit longuement dans Fragments d’un paradis ; les animaux bizarres qu’il imagine dans Animalités (le Grain de tabac, le Verrat-maquereau, l’Emeraudine, le Minus, la Pouffiasse, et surtout The Bear qui se nourrit de sa lèche et qui se reproduit par crachotis) ; les créatures rencontrées par Jarry, Daumal, Picabia, Cendrars ou Norge que nous évoquons ; l’attachant hornbostel d’Alexandre Vialatte que, d’après lui, le poète André Frédérique élevait dans sa cave ; le Lépiot et le Grincrin dont ce dernier parle brièvement dans ses Histoires blanches . Henri Michaux a, quant à lui, consacré une quinzaine de pages de La Nuit remue à ce qu’il appelle des Notes zoologiques ou botaniques et qui restent un modèle du genre. Benjamin Péret, dans son Histoire naturelle , s’est livré à des détournements fantastiques plutôt qu’à des créations, mais nous nous souviendrons de ses pélicans et de son rhinocéros. Enfin, signalons les extraordinaires inventions animales de François Valorbe que sont le chien d’arrêt du Mozambique, le plostre, la blatte à damier, la moucharaigne et surtout le schpramme 1 .
Si j’ai cité ici quelques voyageurs, si j’ai évoqué quelques auteurs pour les commenter, mon propos n’était pas de faire la recension ou le catalogue de ces êtres imaginés dans les textes. Une anthologie exhaustive resterait à faire ! Il s’agissait à mon tour d’inventer des animaux, mais aussi des plantes, puisque le rêve déborde parfois la naïve classification des naturalistes, en allant au-delà des élémentaires composites, en m’écartant des humanoïdes, androïdes, clones... qui peuplent la science-fiction, une certaine littérature et une bande dessinée dites fantastiques. Sans me contenter de les décrire, j’ai essayé de les faire vivre, en insistant sur leurs mœurs, leurs caractères et sur leur profonde nature.
Aujourd’hui que je les considère alphabétiquement rangés à la queue leu leu dans un livre, qu’ils fassent rire, qu’ils fassent peur, qu’ils soient terribles, absurdes, qu’ils mordent, démangent, piquent ou qu’ils soient caressants, ils m’habitent encore plus que ne l’imaginait même ma première et naïve affection de père.
Par ailleurs, afin d’aider la science qui me semble, plus que jamais, avancer à grands pas vers… la complexité, j’ai proposé des solutions simples à quelques grandes énigmes de la Nature.
Enfin, j’ai ouvert les dernières pages à des annonceurs qui y déroulent leur réclame et leurs petites annonces à l’adresse de l’incommensurable public encore inexploité que sont les plantes et les animaux. Certains écologistes me reprocheront cela. Mais les défenseurs de la vie me pardonneront et comprendront qu’il fallait bien financer mes recherches.

N.B. Les animaux ou les plantes marqués d’un astérisque sont, à leur place alphabétique, traités.
1 Une bibliographie de fin de volume permettra aux curieux de retrouver ces textes et quelques autres.
FLORE & BESTIAIRE IMAGINAIRES

L’Abyssus iratus
Alors que les grands cabusars viennent potabler dans les transparences, que les récamiers pastourels, las d’une longue volagerie, s’agreminent sur les lamendiers camarguais, on peut entendre le long youyoulement de l’Abyssus iratus.
De la famille des couillodères, ce pugéphile des raimouilles se distingue de l’Abyssus abyssum commun par l’astracance de ses deux joufles qui le rend moins profond et plus irritable. Il se colmate essentiellement de glabêtres qu’il exgrouille grâce aux vibrations qu’il imprime à son fouillemotte, dont le glubichon rétract

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