Gascogne, les Histoires extraordinaires de mon grand-père
88 pages
Français

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Gascogne, les Histoires extraordinaires de mon grand-père , livre ebook

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Description

Gascogne, les Histoires extraordinaires de mon grand-père - C’est une partie de ce Terroir-là, avec ses secrets, ses mystères, ses rumeurs, son univers étrange peuplé d’'êtres fantastiques, de dames blanches, de géants et de mauvais esprits, de diableries, d'’animaux monstrueux et de personnages fabuleux que l'auteur nous révèle ici. Ils ont le verbe haut et la réplique facile, les Gascons. C'’est ainsi qu’'on les imagine, et c'’est ainsi qu'’ils sont. C'est qu'il en connaissait des histoires le vieux. Et c'est qu'il les racontait merveilleusement pendant les doucereux soirs d'été, à la belle étoile, ou devant la bienfaisante chaleur de la cheminée les soirs d'hiver à la veillée. Des histoires de sorciers, des histoires de bêtes étranges, des histoires diaboliques ou fantastiques.… Voulez-vous les lire pour plus tard pouvoir, à votre tour, les raconter ? Si quelques-unes de ces histoires vous sont connues, c'’est que leur aura s’est développée bien au-delà des frontières de la Gascogne : l’'histoire légendaire de D’'Artagnan, l’'origine romancée de l'’Armagnac, les traditionnelles courses landaises, les fontaines miraculeuses qui essaiment le territoire de la Gascogne, les dames blanches.… D'’autres sont plus méconnues, souvent parce que ce sont des traditions ou des croyances très localisées, attachées à un petit territoire, parfois juste un village : ce peut être une source en plein bois à laquelle on rattache des vertus, ou des lieux emblématiques, comme cette main du Diable posée sur un rocher. Que ce soit un rappel ou une nouveauté, laissez-vous plonger dans cet imaginaire gascon.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 décembre 2012
Nombre de lectures 64
EAN13 9782365729703
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D’Artagnan ou le panache version Gascogne

Le célèbre Cadet de Gascogne, devenu Mousquetaire du Roi, est l’un des personnages les plus célèbres de la littérature et du cinéma. Mais qui était exactement Charles de Batz Castelmore, comte d’Artagnan ?
Le fait est qu’Alexandre Dumas a largement romancé la vie de D’Artagnan. Il lui prête une importance stratégique dans des événements que le Mousquetaire n’a vécus que de loin.
Le vrai personnage de D’Artagnan est né entre 1611 et 1615 dans le Gers actuel, au château de Castelmore, près de Lupiac. Vers 1630, il quitte sa région natale pour rejoindre Paris, dans le but de s’enrôler à l’école militaire des Cadets des Gardes Françaises. Pour augmenter ses chances, il prend le nom de sa mère Françoise de Montesquiou d’Artagnan, dont la famille était alors mieux introduite à la cour. Artagnan, seigneurie de Bigorre, était sous l’influence directe de la cour.
Chez les Cadets, il rencontre M. de Tréville, le capitaine de la compagnie des Mousquetaires du Roi qui l’incite à rejoindre la compagnie des Essarts des Gardes Françaises. Protégé par le cardinal Mazarin, D’Artagnan rentre chez les Mousquetaires en 1644.
Mais la Compagnie est dissoute deux ans plus tard par Mazarin. D’Artagnan se voit confier certaines missions délicates, en pleine Fronde, par le cardinal. Le roi Louis XIV accorde beaucoup de confiance à D’Artagnan et le charge à son tour de plusieurs missions, dont notre Mousquetaire s’acquittera avec efficacité et discrétion.
En 1651, Mazarin part en exil.
D’Artagnan le suit. Une fidélité qui s’avérera payante, puisqu’au retour de Mazarin en 1652, D’Artagnan est nommé lieutenant des Gardes Françaises. En 1655, il devient capitaine, en achetant cette charge grâce à des prêts consentis par des amis, au rang desquels figure Colbert.
La première compagnie des mousquetaires, que l’on appelle les Grands Mousquetaires ou “Mousquetaires gris” (parce que leurs chevaux avaient une robe grise), renaît en 1657. Elle est commandée par un neveu de Mazarin. D’Artagnan en est l’un des principaux sous-lieutenant, mais en réalité, c’est lui qui assure le commandement de la compagnie.
1660 est pour D’Artagnan l’occasion d’un retour au pays. Il s’est marié en 1659 avec Anne-Charlotte de Chancely, dont il aura deux fils, le premier en 1660 et le second en 1661, avant de se séparer en 1665. 1660 est l’année d’un autre mariage, plus célèbre que l’union de D’Artagnan et d’Anne-Charlotte. Il s’agit des noces du roi Louis XIV avec l’Infante d’Espagne, célébrées le 9 juin à Saint-Jean-de-Luz. Le voyage nuptial dure un an. À l’occasion de l’aller et du retour vers le Pays Basque, le roi en profite pour visiter les provinces de son royaume et rencontrer les seigneurs. D’Artagnan est du voyage avec sa compagnie première des Mousquetaires qui force l’admiration des populations partout où ils passent : ces fiers cavaliers portant chapeaux et capes forment une escorte à l’attelage royal tiré par six chevaux blancs. En avril, le roi fait étape dans le Gers, à Vic-Fezensac. C’est une occasion rêvée pour D’Artagnan, qui quitte un moment le cortège royal pour aller saluer les siens à Castelmore et se recueillir sur la tombe de ses parents.
D’Artagnan continue par la suite à se distinguer par sa classe et son panache. Il est de toutes les missions les plus délicates. Chargé par le roi d’arrêter Nicolas Fouquet, il s’acquitte de sa tâche et suit ensuite le prisonnier dans ses différents lieux d’incarcération, comme cela lui a été demandé en haut lieu. Il accomplit sa mission avec respect envers son prisonnier, afin de lui rendre la mésaventure la moins pénible possible.
Cette diligence et cette efficacité lui ouvrent tout naturellement les portes du monde politique. En 1667, D’Artagnan devient gouverneur de la ville de Lille. Mais il n’a qu’un envie : retourner à la bataille. La guerre de Hollande, que Louis XIV engage en 1672, lui en fournit l’occasion. Bien mal lui en prit : en 1673, pendant le siège de Maastricht, et alors même qu’il combattait pendant un jour de repos, il reçut une balle de Mousquet en pleine tête.
Mais la légende ne s’éteint pas avec la mort d’un héros… Au contraire, dans le cas de D’Artagnan, c’est là qu’elle commença. Car on ne sait pas où fut enterré le plus célèbre des Mousquetaires. Il est aujourd’hui admis qu’il fut inhumé sur place, ce qui était la coutume pour les officiers tombés au combat. La dépouille de D’Artagnan pourrait se trouver dans l’église de Saint-Pierre-et-Paul, à Wolder, près de Maastricht. C’est ce que prétendent
certains historiens, confirmés en cela par le fait que c’est dans ce village que Louis XIV et les Mousquetaires avaient leurs quartiers.
En 1700, des mémoires de D’Artagnan paraissent. Le livre est écrit par un homme, Gatien de Courtilz de Sandras, qui a rencontré un ancien compagnon d’armes de D’Artagnan. Faits avérés et éléments romanesques ponctuent tour à tour ces Mémoires.
C’est néanmoins grâce à cette publication qu’Alexandre Dumas découvrit le personnage et s’en servit comme vivier à une importante production littéraire. Trois romans, “Les trois Mousquetaires”, “Vingt ans après” et “Le vicomte de Bragelonne” racontent la vie et l’œuvre du Cadet de Gascogne dans une version encore plus fortement romancée.
Que les faits accomplis soient masqués, parfois même se retrouvent dans l’ombre de faits romanesques que l’on prête au personnage : tel est le prix à payer quand on est un héros reconnu. Tel est le prix à payer quand on devient une légende.

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