Joséphine l impératrice créole
391 pages
Français

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Joséphine l'impératrice créole , livre ebook

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Description

Joséphine, l'impératrice créole, est née à la Martinique en 1763 dans la famille Tascher de la Pagerie, de riches Créoles originaires du centre de la France. Très jeune, elle épouse, en France, Alexandre de Beauharnais, fils d'un ancien gouverneur de l'île. Son mari sera guillotiné à Paris. La Créole aura la chance d'être sauvée par la chute de Robespierre. Quelques mois plus tard, elle rencontre le jeune général Bonaparte, qui s'éprend follement d'elle. Avec lui, elle se révèle être une femme brillante. Il se sépare d'elle cinq ans après l'avoir couronnée lui-même en 1804, à Notre-Dame de Paris.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 109
EAN13 9782336259123
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Le prince Louis cardinal de Rohan - Guéméné ou les diamants du roi, L’Harmattan, 2007.
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanl@wanadoo.fr
9782296112933
EAN : 9782296112933
Joséphine l'impératrice créole

Jean-Claude Fauveau
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Roman historique - Collection dirigée par Maguy Albet Une si belle impératrice Chapitre premier - Les Tascher de la Pagerie Chapitre II - L’Esclavage, une infamie récurrente ! Chapitre III - Les flamboyants Beauharnais Chapitre IV - De la Martinique à Paris Chapitre V - La Révolution française à la Martinique Chapitre VI - La Grande Terreur Chapitre VII - L’enfance de Napoléon Chapitre VIII - Un début de carrière « en pointillés » Chapitre IX - Le drame des finances royales Chapitre X - Madame Napoléon Bonaparte Chapitre XI - Le pillage de la France et de l’Europe Chapitre XII - L’expédition d’Égypte Chapitre XIII - Brumaire, un coup d’État bien mal préparé ! Chapitre XIV - L’époque heureuse de la Malmaison Chapitre XV - Madame le Premier consul Chapitre XVI - Une fâcheuse décision Chapitre XVII - Les petites Antilles françaises Chapitre XVIII - Une grande impératrice créole Bibliographie générale Repères historiques Petit souvenir martiniquais Remerciements
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet
Dernières parutions
Roger BOUCHAUD, L’homme du Sahel, 2009.
Tristan CHALON, L’homme - oiseau de l’île de Pâques, 2009.
Danièle ROTH, Marie Roland, Sophie Grandchamp : deux femmes sous la Révolution , 2009.
Luce STIERS, En route vers le Nouveau Monde. Histoire d’une colonie à New York au 17 ° siècle, 2009.
Michel FRANÇOIS-THIVIND, Agnès de France. Impératrice de Constantinople , 2009.
Petru ANTONI, Corse : de la Pax Romana à Pascal Paoli, 2009.
Christophe CHABBERT, La Belle Clotilde. Le crime du comte de Montlédier, 2009.
Michèle CAZANOVE, La Geste noire I, La Chanson de Dendera, 2009.
Tristan CHALON, Sous le regard d’Amon - Rê , 2009.
Yves CREHALET, L ‘ Inconnu de Tian ’ Anmen , 2009.
ean-Eudes HASDENTEUFEL, Chercheur d’or en Patagonie , 2009.
Jacques JAUBERT, Moi, Caroline , « marraine » de Musset , 2009.
Alexandre PAILLARD, La Diomédée , 2009.
Bernard JOUVE, La Dame du Mont-Liban , 2009.
Bernard BACHELOT, Raison d’État, 2009.
Marie-Hélène COTONI, Les Marionnettes de Sans-Souci, 2009.
Aloïs de SAINT-SAUVEUR, Philibert Vitry . Un bandit bressan au XVIII e siècle, 2009.
Tristan CHALON, Une esclave songhaï ou Gao , l’empire perdu , 2009.
OLOSUNTA, Le bataillon maudit , 2009.
Jean-Noël AZE, Cœur de chouan , 2008.
Jean-Christophe PARISOT, Ce mystérieux Monsieur Chopin , 2008.
Paule BECQUAERT, Troubles. Le labyrinthe des âmes, 2008.
Jean-François LE TEXIER, La dernière charge , 2008.
Robert DELAVAULT, Une destinée hors du commun. Marie -Anne Lavoisier (1758 - 1806) , 2008.
Thierry AUBERNOIS, Le passage de l ‘ Aurige . Combattre pour Apollon , 2008.
Tristan CHALON, L ‘ Eunuque . Récit de la Perse ancienne au XVIII e siècle , 2008.
« Peu de femmes, disent les auteurs de « La Biographie des Contemporains », ont mieux mérité de fixer les regards de la société, où elle (l’impératrice Joséphine) fut toujours chérie et distinguée. Sur le trône, elle se souvint toujours d’elle-même, et donna, par l’affabilité, et presque par la simplicité de ses manières, une parure toute nouvelle à la Majesté impériale ; aussi laissa-t-elle de profonds souvenirs, après avoir été pendant vingt ans l’objet de l’admiration et du respect de l’Europe ».

Monsieur de Saint-Allais.
Nobiliaire universel de France, 1877 .

Une colonie exemplaire.
«Pour en prendre une idée suffisamment juste, peut-être faudrait-il dire que Saint-Domingue est à l’économie française de XVIII e siècle, ce qu’est l’Afrique noire tout entière dans l’économie française du XX e siècle. »

Aimé Césaire.
Toussaint Louverture. La Révolution française et le problème colonial.
Le Club français du livre, 1960.
Une si belle impératrice
Une fois de plus, Paris est le point de mire de l’Europe tout entière. Nous sommes le 2 décembre 1804, le 11 frimaire de l’an XIII, un dimanche. Le temps a été plutôt médiocre toute la nuit. Il a neigé pratiquement jusqu’au matin. La capitale est assez sinistre dans le noir, d’autant que toutes les heures, le canon tonne. Au petit matin, la situation s’est un peu améliorée. En revanche il fait un froid glacial. Il gèle même, le thermomètre marque -3°C et les rues sont excessivement glissantes. Le soleil ne commencera à faire fondre le givre qu’à partir de neuf heures du matin. Le long du passage que doit emprunter le cortège, une foule immense se presse depuis la veille sur les trottoirs, derrière les barrières qui empêchent la population de déborder sur le passage des carrosses. Les forces de police déployées par le ministre, Joseph Fouché 1 , sont impressionnantes ! Elles ont été mises en place dans les rues, sur les toits, mais aussi au milieu des gens qui attendent avec impatience, depuis l’aube, leur nouvelle idole. De temps en temps des cris fusent de la foule compacte : « Napoléon, Napoléon...Vive l’empereur, vive l’empereur… », repris plus loin par d’autres.
Le parcours est bien balisé. Et rien n’a été laissé au hasard. Le Premier consul doit quitter en début de matinée le palais des Tuileries qu’il occupe déjà depuis quatre ans. Après le coup d’État du 18 brumaire de l’an VIII (le 9 novembre 1799), il a encore habité la petite maison de la rue Chantereine pendant six jours, cette demeure qu’avait acquise Joséphine 2 , avant de le rencontrer. Comme consul, il ne pouvait continuer à habiter ce charmant petit hôtel particulier. Les directeurs et, après eux, les consuls se devaient d’avoir une résidence digne d’eux. Pour cela, le magnifique palais du Luxembourg était mis à leur disposition. Le lendemain de son élection, Bonaparte et Joséphine s’installent tout naturellement au Petit Luxembourg, dans les meubles d’un ancien dirigeant. Ainsi, Joséphine va occuper ceux de son ami Louis-Jérôme Gohier, l’ancien directeur qui a été démissionné l’avant-veille. Le général a refusé de prendre pour lui et sa famille les magnifiques appartements du citoyen directeur, et ancien vicomte, Paul Barras et de ses mignons. Lors du coup d’État de brumaire, ce dernier a été renvoyé manu militari, avec une escorte de cent hussards, dans son magnifique château de Grosbois. Peu de temps après, le 19 février 1800 3 , le Premier consul, qui veut marquer sa différence avec les autres consuls, Jean-Jacques Cambacérès et Charles-François Lebrun, choisira délibérément les Tuileries, symbole royal par excellence. Là, le Premier consul, malgré les réticences de Joséphine, va s’installer dans la grande chambre de parade du roi Louis XVI, au premier étage du château.
Pour se rendre à la Cathédrale Notre-Dame, l’immense cortège de Napoléon doit emprunter le Carrousel, les rues Saint-Nicaise (de sinistre mémoire plus tard), Saint-Honoré et du Roule avant de traverser la Seine au Pont-Neuf. De là, on va passer du Quai des Orfèvres aux rues Saint-Louis, du Marché Neuf et du Cloître Notre-Dame. Toutes les voies ont été sablées. Détail important, si l’on veut que les chevaux ne glissent pas ! D’immenses travaux ont été entrepris, en particulier la rue de Rivoli qui a été pavée pour l’occasion. Dans certaines rues, qui ne font pas sept mètres de large, comme autour de Notre-Dame, de nombreux immeubles vétustes ont été abattus pour laisser passer le cortège, ou dégager l’espace nécessaire au stationnement des innombrables voitures.
Pour le moment, les cours des Tuileries sont envahies par les carrosses, les chevaux et les régiments qui peinent à trouver leur place dans ce charivari gigantesque. Et c’est un valet de chambre bien placé qui va nous donner l’ambiance de cette folle journée. Pourquoi bien placé ? Mais parce qu’il est au cœur de tout ! C’est Constant Wairy 4 , le valet de Napoléon qui, dans ses mémoires intimes, nous apporte les détails que réclame notre curiosité.
Dans les appartements de Napoléon, note Constant dans ses mémoires, tout est resté calme jusqu’à huit heures du matin. Normalement, c’est Roustam 5 qui dort sur un lit de sangles devant sa porte, qui le réveille tous les jours à six heures. Mais aujourd’hui il a dormi un peu plus que d’habitude malgré la tension et l’excitation qui le travaille, en pensa

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