L homme qui avait trahi Moungali
129 pages
Français

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L'homme qui avait trahi Moungali , livre ebook

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Français

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Description

Le Moungali de mon enfance était une zone paisible, sans grand banditisme, ni grande criminalité. Il comptait néanmoins quelques trublions, et plusieurs caïds qui, après avoir fumé du chanvre, intimidaient les gens au cinéma ABC. Un banquiste passait de temps en temps dans notre quartier, à Moungali. Il se surnommait le Matondo National. On courait pour le voir et l'entendre chanter.
Un jour, un Blanc débarqua à Moungali, dans la rue Lobomo. Il allait vite devenir célèbre, avant que nous le détestions à jamais, et cherchions même à lui faire la peau. A le manger tout cru.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2009
Nombre de lectures 37
EAN13 9782336265094
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Kakou et Mégane , roman, Éditions L’Harmattan, 2007.
Le Mbongui , nouvelles, Éditions L’Harmattan, 2005.
L’ Avis des Ancêtres , nouvelles, Éditions L’Harmattan, 2003.
L’ Enfant Soldat , roman, Éditions L’Harmattan, 2001.
Missives Congolaises , essai, Éditions Dossiers d’Aquitaine, 2000.
Terre Natale , nouvelles, Éditions Écrivains Associés, 1998.
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’École polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296094475
EAN : 9782296094475
Sommaire
Du même auteur Page de Copyright Page de titre Ecrire l’Afrique Epigraphe Dedicace UNE ÉPÎTRE (IV) UN AMI D’ENFANCE LE CAMERAMAN DE PARIS L’HOMME QUI AVAIT TRAHI MOUNGALI LA MORT DE YA LOUBAKI SASSOU-NGUESSO DANS LA PEAU DE MACHIAVEL ABRAHAM W. ACTION HUMANITAIRE UNE ÉPÎTRE (V)
L'homme qui avait trahi Moungali

Patrick-Serge Boutsindi
Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Ludovic FALANDRY, Sawaba. Une vie volée, 2009.
Jimmy LOVE, Les Émigrants , 2009.
Mamadou Dramane TRAORE, Les soupirs du baobab , 2009.
Abdoul Goudoussi DIALLO, Un Africain en Laponie , 2009.
Simplice IBOUANGA, Au pays des tyrans , 2009.
Oumar Sivory DOUMBOUYA, Chronique d’un retour en Guinée , 2009.
Yvonne OUATTARA et Jean-Luc POULIQUEN, En souvenir de L’Arbre à palabres. Lettres de France et du Burkina Faso, 2009.
Alexis KALUNGA, Mes frères, pourquoi vous me faites ça ? , 2009.
Brigitte BERTONCELLO, avec la collaboration de Thomas Samba SARR, Du Sénégal à Marseille. Migration réussie d’un gentleman rasta, 2009.
Bazoumana OUATTARA, Le sacrement constitutionnel , 2009.
Colette LANSON, Professeur Béatrice Aguessy. Une vie de femme(s), 2009.
Bertrand LEMBEZAT, Palabres en pays kirdi, 2009.
Viviane MPOZAGARA, Ghetto de riches, ghetto de pauvres, 2009.
Pascal DA POTO, Mort héroïque, 2009.
Mahmoud BEN SAÏD, La Guinée en marche. Mémoires inédits d’un changement. Volume 2 , 2009.
Aboubacar Eros SISSOKO, Une enfance avec Biram au Mali, 2008.
Bellarmin MOUTSINGA, La Malédiction de la Côte, 2008.
Daniel GRODOS, Niamey post, 2008.
Kamdem SOUOP, La danse des maux, 2008.
N’do CISSE , L’équipée des toreros, 2008.
Alain FLEURY, Congo-Nil. A travers les récits des missionnaires 1929-1939, 2008.
Paul Evariste OKOURI, La Sobanga des paradoxes, 2008.
Chehem WATTA, L’éloge des voyous , 2008.
Ecrire, c’est choisir le scandale comme moyen d’expres-sion : parce que l’écrivain voit plus loin que sa main, plus loin que son temps, plus loin que les choses.
Sony Labou Tansi
A la mémoire de mon père, Anatole Boutsindi
UNE ÉPÎTRE (IV)
Bonjour Famille !

O famille ! Nous voilà dans une nouvelle année, 2004. Une année qui sera comme les précédentes, pleines de surprises et de rebondissements. Une année de bonheur ou de catastrophes. Le futur nous le dira. Attendons patiemment sa fin pour en juger. Car chaque chose à un début et une fin. C’est le cas de cette année qui commence, 2004. Il fait très froid ici à Lyon. L’hiver et la neige sont au rendez-vous. Chacun, une fois Noël et les fêtes de fin d’année passés, a repris le cours normal de sa vie. Le quotidien, avec son lot de problèmes, nous a très vite remis sur les rails.

O famille ! Ici, la société de consommation fait que les choses s’annoncent plusieurs secondes, plusieurs minutes, plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs mois, voire plusieurs années à l’avance. Les gens y pensent, tout le monde s’y prépare. Il faut en permanence dépenser de l’argent, en centimes, en dizaines, en centaines, en milliers, en millions, ou bien encore en milliards d’euros. Les citoyens sont contents, car ils suivent la mode et la mondialisation. Les commerçants ont de quoi créer du bonheur. L’Etat s’en réjouit. La vie continue.
«Les Européens ou les pays industrialisés ont du mal à comprendre le naturel, le simple. Autrement dit, le riche, l’homme hautement instruit a du mal à devenir pauvre, c’est-à-dire simple », a écrit Zamenga Batukezanga ( Chérie Basso ) .

O famille ! Les fêtes que nous venions de vivre l’an dernier, c’est-à-dire Noël et le réveillon du 31 décembre, étaient rentrées dans nos têtes dès le mois de novembre. Nous les avons dignement célébrées. A la veille de Noël, nous sommes allés, avec mon mari et nos enfants, prier l’Enfant Jésus à la messe de minuit. Nous nous sommes offert des cadeaux. Et, au moment du dernier jour de l’année qui vient de s’écouler, nous avons porté nos plus beaux vêtements et préparé un repas digne des retrouvailles. Nous avons mangé du saumon fumé, et bu du champagne. Tout le toutim. La musique qui a servi à nous distraire, était celle de l’Afrique ; plus précisément, celle des deux Congo (le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa). Deux couples d’amis étaient invités pour festoyer avec nous.

O famille ! L’année 2003, que nous venons à présent d’abandonner, et aussi celle de 2002, ont été riches de rebondissements et de catastrophes. Ici, en terre française, c’est le retour de la droite au pouvoir. Je tiens à vous préciser que le peuple de France, au moment des élections présidentielles (2002) avait retenu son souffle. Car le pire a été évité de justesse. Le 21 avril 2002 fut un séisme politique pour la France. La présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle a bouleversé le paysage politique français et mis KO tous les instituts de sondage. LA FRANCE A EU PEUR. Les Français ont pleuré. Le peuple, par millions, est descendu dans la rue pour manifester contre l’extrême droite, donc contre son président fondateur et guide incontesté, Jean-Marie Le Pen. Les Français ont réclamé le sauvetage de la République : LA DEMOCRATIE. Et Jacques Chirac a été réélu à plus de 80% de suffrages. Mon pays, la France, a retrouvé ses vraies valeurs. Lionel Jospin a quitté définitivement la vie politique. Son échec l’a désespéré. Son échec l’a rendu amer. La gauche n’a plus de grand leader à la dimension de Jospin. Elle se cherche. La droite, comme on la connaît, est de retour avec force et vigueur. Avec autorité. Avec toutes ses convictions républicaines et démocratiques. Elle trace son chemin. Elle pratique sa politique de droite en appliquant son programme. La priorité est donnée à la baisse de l’insécurité. C’est-à-dire, au retour de l’ordre public et du respect des institutions. Le respect de l’autorité, des biens et des personnes. Elle tient à éradiquer la délinquance dans la société française. Dire le droit. Punir comme il se doit. Combattre l’insécurité routière. Et ça marche avec Nicolas Sarkozy, le premier super-flic de France. Il dit et applique sa méthode, avec la franchise qu’on lui connaît. Les résultats sont là. Nous ne pouvons pas le nier. L’attente des Français a été entendue.

Mais cette France, comme l’a reconnue Nicolas Baverez, va très mal. Cet intellectuel a même écrit un livre au titre révélateur: « La France qui tombe » C’est vrai, nous ne pouvons qu’appuyer cette vérité que beaucoup reconnaissent mais n’osent pas trop avouer. Au vu de son passé historique, de son présent qui tâtonne, et de son futur dont on craint une possible révolution, la France est en train de perdre sa puissance ; et ceci dans plusieurs domaines. Des milliers d’immigrés qu’on refuse d’intégrer. On a peur par là de donner du crédit à l’extrême droite qui risque de crier la fin de l’identité nationale. Aucun homme politique de ce pays n’a encore le courage de trouver une solution au problème de l’intégration des personnes issues de l’immigration. Les gens parlent beaucoup sans faire grand chose. Les politiques de ce pays n’osent pas trop faire de réformes. Là également, on craint de s’attirer la foudre des syndicats. On se méfie de l’extrême gauche comme si c’était à elle de guider toute la Nation. Comme l’a écrit le général De Gaulle : « Tout ce qui est salutaire à la nation entraîne remous dans l’opinion et perte de suffrages. »

O famille ! Une autre catastrophe, après celle des élections présidentielles de 2002, s’est

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