Le candidat au paradis refoulé
163 pages
Français

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Le candidat au paradis refoulé , livre ebook

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Français

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Description

Une maladie dévastatrice s'est abattue sur Bétoré,un Royaume du continent noir. Après de nombreuses péripéties, Mayndo réussit à trouver le remède contre ce fléau, mais obnubilé par son succès, il fait une déclaration intempestive dont il va faire les frais.
Ce livre traite d'un problème brûlant du moment: le sida. Il traduit le désarroi des intellectuels africains devant le danger que constitue cette maladie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2005
Nombre de lectures 219
EAN13 9782336254937
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
Koumanthio ZEINAB DIALLO, Les rires du silence, 2005.
Koumanthio ZEINAB DIALLO, Les humiliées..., 2005.
Amaka BROCKE, La fille errante, 2005.
Eugénie MOUAYINI OPOU, Sa-Mana au croisement des bourreaux , 2005.
Lottin WEKAPE, Le perroquet d’Afrique, 2005.
André-Hubert ONANA-MFEGE, Mon village, c’est le monde, 2005.
Loro MAZONO, La quatrième poubelle, 2005.
Kamdem SOUOP, H comme h..., 2005.
Sylvie NTSAME, Malédiction, 2005.
Blaise APLOGAN, Sètchémé, 2005.
Bernard ZONGO, Meurtrissures, 2005.
Ivo ARMATAN SAVANO, Dans les cendres du village, 2005.
Charles DJLTNGU-SIMBA K, L’enterrement d ‘ Hector , 2005.
Patrick Serge BOUTSINDI, Le Mbongui. Nouvelles, 2005.
Aissatou FORET DIALLO, Cauris de ma grand-mère.
Ann BINTA, Mariage par colis.
Ann BINTA, Flamme des crépuscules.
Ida ZIRIGNON, Au nom des pères.
Els de TEMMERMAN, L’enlèvement d’enfants dans le Nord de l’Ouganda .
Denis OUSSOU ESSUI, Le temps des hymnes.
Denis OUSSOU ESSUI, La souche calcinée.
Le candidat au paradis refoulé

Mouimou Djékoré
Sommaire
Ecrire l’Afrique - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright Dedicace REMERCIEMENTS Préface Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X
www.librairieharmattan.com Harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747598323
EAN : 9782747598323
Je dédie ce livre à tous les amis qui, comme moi, croient que la victoire sur le mal passe par une remise en question de soi-même.
REMERCIEMENTS
J’exprime ici mes profonds remerciements à Renaud Dinguemnaïel, à Ali Abdel-Rahman Haggar, à Joël Bénaïndo Tatola, à Pafing Sobdibé Palou et à Patrick Kodibaye Khalil pour leurs suggestions qui m’ont permis de rendre agréable ce livre au lecteur.
Mes remerciements vont également au professeur Gali Ngothé Gatta et à Hourmadji Moussa Doumgor, Directeur général de la communication, pour leur contribution à la finition de ce livre.
Préface
Monsieur Mouimou fait un honneur à ma modeste personne en me demandant de préfacer son roman Le candidat au Paradis Refoulé , un livre qui traite d’un problème brûlant du moment : le sida. C’est avec un grand plaisir que j’accepte son offre, d’autant plus que je ne suis qu’un aveugle. Et il faut oser comme l’a fait Mouimou pour demander un tel service à un pauvre non-voyant. Je devine aisément la raison qui a guidé le choix de mon confrère.
Nos débats répétés sur le sida lui ont révélé l’intérêt que je porte au sujet. Et comme je le connais, je le soupçonne de me faire un clin d’œil pour me dire qu’il est aussi aveugle à sa façon. Voilà un choix hardi qui ressemble fort à une métaphore ! On raconte en effet qu’un jour deux aveugles rencontrèrent un éléphant. L’un d’eux s’approcha du pachyderme, tâta sa trompe et s’écria : « Mais finalement l’éléphant est semblable à un long bâton ! » L’autre, se plaçant de côté, touche l’oreille de l’animal et protesta auprès du premier : « Ce n’est pas vrai, l’éléphant ne ressemble pas à un bâton ! Il est plutôt plat comme une pièce de monnaie ! » Des deux aveugles, personne ne détient le monopole de la vérité.
Le Candidat au Paradis Refoulé est un roman, un écrit fictif par définition, mais que le génie de l’art a rendu très proche de la vérité. Il traduit en effet parfaitement le désarroi des intellectuels africains en général et tchadiens en particulier devant le danger que constitue le sida : « Autrement, eh bien ! Le virus nous démontera. »
C’est un cri au refus de la fatalité, un appel à la hauteur du défi qu’impose le mal à accepter de mourir en victime expiatoire : « A l’heure où le mal, en pleine effervescence, encombre l’horizon et rend l’avenir de plus en plus incertain, l’important est d’éviter de sombrer dans le désespoir et la résignation. » Il faut se battre et ne pas s’en aller sur la pointe des pieds, mais plume à la main : « Devrait-on rester esclave de ses pulsions sexuelles, de sa paresse et de sa négligence au point de laisser libre cours à l’autodestruction ? » Au-delà de cette invite cornélienne, l’auteur propose aux chercheurs africains une mise en place d’un centre de recherche à l’échelle continentale pour s’occuper du mal.
Le drame dans cette histoire est que personne ne peut dire avec exactitude l’origine du virus, ce qui rend encore plus compliquée une stratégie d’intervention comme l’a si bien exprimé l’auteur : « Quant à ma stratégie d’intervention, martela Mayndo, je crois qu’elle n’est pas du tout mauvaise ; elle a souffert, il faut l’avouer, de quelques entorses liées pour l’essentiel à la méconnaissance de la nature même du mal à extirper. »
D’aucuns allèguent que le sida est la conséquence d’un accident involontaire suite à une mauvaise manipulation au laboratoire. D’autres attribuent la pandémie à une volonté délibérée de nuire. Enfin, ne sont pas moins nombreux ceux qui pointent un doigt accusateur vers le ciel. « C’est pour punir les hommes, devenus peu respectueux des bonnes mœurs que Dieu aurait créé ce virus », clament-ils. Quelle que soit la cause incriminée, la question pertinente reste posée par Mayndo, le héros du roman : “ Que faire ? ”. Ce qui est certain, c’est que la solution ne viendra pas d’un monde des invisibles comme l’a si brillamment illustré l’auteur à travers les aventures de Mayndo. Il faut donc s’éloigner des charlatans et des vendeurs d’illusions de toute sorte.
Là où je suis désemparé et où je crois que l’auteur l’est aussi, c’est à propos de sa solution par l’absurde. Ce vieillard qui sort d’une grotte avec le collier magique pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Comment a-t-il pu obtenir le collier ? Comment a-t-il pu tester la puissance de son talisman? Pourquoi et où ? Nous sommes là devant une démarche qui sort des senitiers battus. Mais tout cela exprime, à vrai dire, la complexité du sida, donne à réfléchir au lecteur et rend le roman vivant. Une interrogation a cependant sa place : Comment alors éviter le piège que constituent les charlatans s’il faut croire que quelqu’un, quelque part, détient la thérapie miraculeuse et salvatrice ? Dire qu’il se pourrait qu’un vieillard d’origine obscure soit peut-être capable de guérir le sida, c’est aussi admettre que la solution de ce problème se trouve dans nos valeurs traditionnelles. Et l’auteur nous met au travail en nous demandant de nous organiser davantage. Le remède contre le mal, dit-il, peut provenir de nous-mêmes.
C’est un défi pour le continent, car cette vision des choses doit prendre en compte le fait que nos traditions aient leurs propres tares qui s’appellent la peur du progrès et des initiatives sans lesquelles toute société est condamnée.
Le Candidat au Paradis refoulé est un roman riche en images, empreint d’humour. Au-delà du mal représenté par le virus du sida, le roman pose le problème de l’éducation et du sous-développement, des questions en réalité intimement liées à celle de cette maladie. Il sort le lecteur de sa torpeur. Il est destiné à toutes les couches socioprofessionnelles en général et aux jeunes collégiens, lycéens et universitaires en particulier, quant à la prévention du sida. C’est une autre manière douce et reposante offerte aux passionnés de lecture, je dirai, de lutter contre la contamination du méchant virus.
Je vous en souhaite bonne lecture.
Isaac TEDAMBÉ
N’Djamena, 22 décembre 2004
Chapitre I
L’engin avait la forme d’un voilier. Il déboucha de la piste abandonnée appelée « lé du grand cimetière », décrivit un demi-cercle et s’arrêta sans crissement à la hauteur d’une épicerie située à quelque distance du pont de la Trinité. Au volant était une jeune femme d’une beauté éblouissante, la trentaine révolue, cheveux greffés de mèches à la rasta ; elle avait l’air pressée et n’attendait qu

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