Le papyrus de la via Appia
240 pages
Français

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Le papyrus de la via Appia , livre ebook

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Description

A Rome, sur la colline du Pincio, s'étendaient autrefois les jardins de Lucullus. Au Ier siècle après J.-C., ils furent achetés par Valerius Asiaticus qui en fit un luxueux domaine. Tacite révèle que Messaline, l'épouse de l'empereur Claude, convoitait ce domaine et fit en sorte que Valerius soit condamné à mort pour s'approprier ses biens. Le dépit amoureux aurait également poussé Messaline à agir. Mais qui était donc Valerius Asiaticus ? Sur un papyrus retrouvé dans un tombeau de la Via Appia, Tiron, son affranchi raconte l'histoire de son maître après avoir enquêté jusqu'en Egypte et réalisé un véritable voyage initiatique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 53
EAN13 9782336283234
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

9782296027176
Sommaire
Page de Copyright Roman historique - Collection dirigée par Maguy Albet Page de titre Du même auteur Dedicace PRÉFACE - Rêver l’histoire PROLOGUE PREMIÈRE PARTIE
I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII
DEUXIÈME PARTIE
XIV XV XVI XVII
ANNEXES - Texte de Tacite Généalogie Cartes et plans ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE - Sources anciennes Remerciements
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet

Déjà parus
Yves NAJEAN, La Robertière, 2007.
Marie-France ROUVIERE, Cornelia, mère des Gracques, 2006.
Claude DUMAS, Le crépuscule du chapultepec, 2006.
Danièle ROTH, L’année defete, l’année de Lou, 2006.
Colette BURET, Le survivant : Baseure Adrien Jérôme Cornil, 2006.
Claude BOURGUIGON FRASSETO, Complots à l’île d’Elbe, 2006.
Jean MAUMY, La Valette, 2006.
Daniel GREVOZ, Tombouctou 1894, 2006.
Claude LEIBENSON, Jonathan, des steppes d’Ukraine aux portes de Jérusalem, la cité bleue, 2006.
Annie CORSINI KARAGOUNI, L’Autre Minotaure, 2005. Isabelle PAPIEAU, Les cloches de brume, 2005.
Pierre MEYNADIER, Le dernier totem. Le roman du Che, 2005.
Daniel BRIENNE, Gautier et le secret cathare, 2005.
Madeleine LASSÈRE, Le portrait double. Julie Candeille et Girodet, 2005.
Robert CARINI, L’archer de l’écuelle, 2005.
Luce STIERS, Et laisse-moi l’ivresse ..., 2005.
Rabia ABDESSEMED, Wellâda, princesse andalouse, 2005.
Guido ARALDO, L’épouse de Toutânkhamon, papesse du soleil et les papyrus sacrés, 2005.
Loup d’OSORIO, Hypathia, arpenteur d’absolu, 2005.
Daniel BLERIOT, Galla Placidia. Otage et Reine, 2005.
Paul DELORME, Musa, esclave, reine et déesse, 2005.
Daniel VASSEUR (en collaboration avec Jean-Pierre POPELIER), Les soldats de mars, 2005.
Claude BÉGAT, Clotilde, reine pieuse, 2004.
Le papyrus de la via Appia

Anne-Laure Cartier De Luca
Du même auteur
Poésie

Nommer les Ombres, éd ARCAM, Paris, 1981.
Prix international à Ferrare, 1982.
Eaux Médiatrices, éd Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1983.
Prix international à Rome , 1984.
Entretiens

Max Genève, Bérénice, 1986.
Michel le Bris, Forum, 1998.
Jean-Paul Clément, Forum, 1998.
Bruno Racine, Forum , 1999 et 2000.
Bernard Pivot, Forum , 1999.
Jean d’Ormesson, La Voix de la Franc , 2001.
Oliver Rolin, Rome Accueil, 2002.
Alexandra Lapierre, Rome Accueil, 2004.
Critique

Le monde après la pluie, Yves Berger , Farum, 1998.
Le voyage d’Italie, Dominique Fernandez, Forum, 1998.
Ma guerre à l’indifférence, Jean-Sélim Kanaan, Rome Accueil, 2003.
L’entretemps, Jean Orizet , Rome Accueil, 2006.
À mon père
Un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie, ou plus exactement, et sans métaphore, dans cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un.


Quoi qu’on fasse, on reconstruit toujours le monument à sa manière. Mais c’est déjà beaucoup de n’employer que des pierres authentiques.
Marguerite Yourcenar Carnets de notes de Mémoires d’Hadrien.
PRÉFACE
Rêver l’histoire
Le roman historique place son lecteur face à une altérité d’autant plus radicale que l’époque et la culture auxquelles il se réfère lui sont étrangères. Impuissant à l’abolir, il joue de cet ailleurs pour l’y faire pénétrer à partir de sa propre sensibilité et de ses racines culturelles. L’antiquité romaine constitue assurément, à cet égard, un milieu d’abord moins difficile que ne le seraient les civilisations tout aussi brillantes qui la précédèrent dans l’Orient méditerranéen : plus proche de nous sur le plan intuitif et émotionnel, elle est aussi un monde dont l’histoire, la littérature et la culture forment une trame sur laquelle, aujourd’hui encore, de nouveaux récits peuvent facilement se tisser. Peu importe, en l’occurrence, que des pans entiers de cette civilisation aient pourtant disparu, ou que sa mentalité nous soit devenue pour une bonne part hermétique, comme en témoignent à l’envie les tragédies classiques ou les opéras composés à partir de quelques lignes d’un auteur ancien ou d’une anecdote, reflet changeant de ces exempla puisés par les moralistes dans l’antiquité grecque ou romaine.
Si elle n’est pas, ou ne devrait pas être nécessaire à l’appréciation d’une fiction historique, la connaissance des éléments réels (ou supposés tels) sur lesquels l’œuvre se fonde, voire celle des distorsions délibérément introduites par son auteur dans l’usage de ses sources, permet aussi de mieux percevoir le sens et l’efficacité de son travail. Sans chercher à pénétrer trop avant dans l’élaboration du roman, il n’est pas inutile de relater brièvement à la suite de quelles circonstances Anne-Laure Cartier de Luca a été amenée à croiser un jour la route de Valerius Asiaticus : la singularité de cette rencontre, comme celle de son roman, est d’avoir été suscitée non par la lecture d’auteurs anciens, mais par des recherches archéologiques alors très récentes, au cours desquelles cet attachant personnage, longtemps demeuré dans l’ombre, s’est imposé aussi natu rellement et avec autant d’autorité aux archéologues chargés du projet d’étude qu’à sa future biographe.
C’est en 1981 que l’École française de Rome, sous l’impulsion de son directeur Georges Vallet, entreprit l’exploration archéologique du versant occidental de la colline du Pincio. L’examen des textes anciens, ainsi que le formidable travail des antiquaires de la Renaissance, avaient permis d’établir que les terrains aujourd’ hui occupés par l’Académie de France à Rome et par le couvent de la Trinité-des-Monts correspondaient au site de l’un des plus célèbres domaines de la Rome antique, connus sous l’Empire encore du nom de leur créateur : les anciens jardins de Lucullus. S’il fut, en politique, le rival malheureux de Pompée et de César, ce grand général de la fin de la République sut si bien frapper ses contemporains par le luxe de ses résidences et par l’opulence de sa table que sa renommée s’est transmise jusqu’à nos jours. Un patronage aussi prestigieux ne pouvait manquer d’influencer les archéologues et les historiens si bien que, dès le XVI e siècle, c’est au prince des gourmets romains que l’on attribua, presque instinctivement, les vestiges antiques découverts sur la colline. Ceux-ci laissaient supposer la présence sur le Pincio d’un ensemble architectural grandiose, calqué sur le temple de la Fortune à Préneste : Lucullus aurait construit sa villa sur le modèle de ce sanctuaire afin de s’attirer la protection de cette grande déesse.
Pourtant, au fur et à mesure que les contours de cet ensemble se dessinaient, à la faveur des différentes campagnes de fouilles, cette hypothèse, enracinée depuis la Renaissance, vit ses fondations peu à peu sapées : très vite, les sondages ouverts au flanc de la colline permirent de conclure à un hiatus de près d’un siècle entre la création du domaine par Lucullus, vers 60 av. J.-C., et la construction du principal monument du site, da table autour de 30 ap. J.-C. De surcroît, il est apparu qu’il ne s’agissait pas d’une villa, mais d’un gigantesque nymphée, le plus monumental, certainement, de tous ceux que nous a légués l’antiquité romaine. Il fallait donc reprendre, sur des bases entièrement renouvelées, l’étude de l’ensemble du dossier.
Nous ignorerions tout de la position des jardins de Lucullus sans un bref passage du traité consacré par Frontin aux aqueducs de la ville de Rome, qui a permis de les localiser avec précision sur le versant occidental du Pincio. Providentiellement, sur le plan historique, il s’agit aussi de l’un des domaines de la ville sur lesquels nous sommes le mieux, ou le moins mal renseignés, essentiellement grâce au XI e livre des Annales de Tacite. L’historien s’y fait l’écho de la splendeur que ces jardins avaient conservée de son temps et relate en détail, un peu plus d’un demi-siècle après les faits, les péripéties qui portèrent à la disgrâce et à la mort de Valerius Asiaticus, sous le règne de l’empereur Claude. Quelques mots de son récit présentent une importance déci sive pour l’interprétation des vestiges mis au jour sur la colline : ce dernier avait fait embellir avec une insigne magnificence les anciens jardins de Lucullus, dont il était devenu propriétaire, à une époque correspondant très précisément, par conséquent, à celle de la création de gigantesques terrassements et de la construction du grand nymphée sur le Pincio. L’ancrage topographique et historique du domaine a permis de raisonner sur la signification de ces grands travaux en fonction de leur position dans la ville et de leur lien manifes

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