les protecteurs des mondes Chapitre 1
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les protecteurs des mondes Chapitre 1

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Description

Je me trouvais devant la plus belle étendue qu’il puisse exister au monde, une beauté sauvage et donc indomptable, parfaite, indépendante, magnifique. Je souris, regardant le large, le soleil se levait ou se couchait, je n’aurais sus le dire. Je m’assis près de l’eau et admirai les reflets de la belle étoile sur ce libre océan rose et or, tout en réfléchissant à ce que m’avait dit mes parents, je n’étais pas leur fille, mais je m’en doutais depuis un moment de toute façon…Le fait qu’ils ne me l’apprennent que maintenant me décevait, mais c’était compréhensible, j’étais encore jeune. Un léger zéphire fit voler mes cheveux, je regardai le ciel qui avait une teinte légèrement ambrée. Fermant les yeux, je profitais de cette bonté de la nature. Quand j’ouvris les yeux de nouveau le décor avait changé, je me trouvai, debout, dans une pièce sombre, extrêmement ténébreuse.

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Publié le 19 mai 2013
Nombre de lectures 54
Langue Français

Extrait

Je me trouvais devant la plus belle étendue qu’il puisse exister au monde, une beauté sauvage
et donc indomptable, parfaite, indépendante, magnifique.
Je souris, regardant le large, le soleil se levait ou se couchait, je n’aurais sus le dire. Je m’assis
près de l’eau et admirai les reflets de la belle étoile sur ce libre océan rose et or, tout en
réfléchissant à ce que m’avait dit mes parents, je n’étais pas leur fille, mais je m’en doutais
depuis un moment de toute façon…Le fait qu’ils ne me l’apprennent que maintenant me
décevait, mais c’était compréhensible, j’étais encore jeune.
Un léger zéphire fit voler mes cheveux, je regardai le ciel qui avait une teinte légèrement
ambrée. Fermant les yeux, je profitais de cette bonté de la nature.
Quand j’ouvris les yeux de nouveau le décor avait changé, je me trouvai, debout, dans une
pièce sombre, extrêmement ténébreuse. Une lumière éclaira soudainement un mur devant
moi, une inscription s’y trouvait mais je n’eus pas le temps de la lire ni de voir quoi que se
soit, que le sol sous mes pieds se déroba, je me retrouvai dans un campement, des cabanes se
dessinaient dans les arbres, au milieu d’une forêt dense et sombre, une belle mais inquiétante
forêt, rendant la scène encore plus macabre, je regardai autour de moi et vis alors des corps,
allongés par terre, mort, j’en aperçus deux qui ressemblaient étrangement à ceux de mes
parents, espérant me tromper, je m’en approchai mais…
Je me réveillai en sueur dans mon lit, c’était juste un cauchemar, un étrange cauchemar. Je
frissonnais d’horreur et après un instant je réussi à me calmer. Jusqu’à aujourd’hui, je venais
d’avoir 10 ans, je n’avais jamais fait ce genre de rêve…
Je m’appelle Clara, 10 ans, enfant adoptée de naissance d’après mes parents.
Les questions revenant le plus dans mon esprit portaient sur ma famille biologique, c’était
normal, avais-je des frères ou des sœurs ? Comment étaient mes parents ? Où habitaient-ils ?
Dans le même pays que moi au moins ? Soit en France, ou habitaient-ils très loin ? J’avais
toujours voulus avoir un frère, petit ou grand, même si j’aurais préféré grand, un grand frère
qui s’occupe de moi, qui me protège…
Quand j’eus 15 ans, on déménagea proche de Paris, je changeai donc de lycée, ce qui ne me
chagrinais pas du tout. A mon premier jour de cour, je m’habillai comme je l’aimais, dos-nu
et jupe courte. Les garçons me regardèrent en murmurant… Et ce fut comme ça tout le reste
de l’année.
Je marchais dans les couloirs de mon lycée, cela faisait 3 mois environ que j’y étais et je le
connaissais déjà par cœur, quant un garçon de ma classe arriva devant moi, il me bloqua le
passage pour attirer mon attention. Un garçon de mon âge, plutôt corpulent mais détenant la
médaille de maigreur du lycée, il m’avait toujours semblé stressé quand j’étais avec lui. Un
visage plutôt rond, légèrement brunit par des vacances, ses cheveux blonds étaient presque
transparents, long, ils lui arrivaient aux épaules, je ne le voyais pas avec les cheveux courts,
ça ferait peut-être disparaitre ces yeux, ressortant grâce à ses cheveux, des yeux d’un noir
profond d’une pupille assez marquée, sa maigreur n’était pas qu’à son corps, son visage aussi
l’affichait, des joues creusées, une bouche presque invisible, enfin voilà, le genre de garçon
auquel on ne fait pas attention sauf quand il nous adresse la parole.
-
J’ai un truc à te demander.
-
Quoi ?
Il me bloqua contre un mur, mettant ses mains de chaque côté de ma tête.
-
Tu n’sors plus avec Chris ?
-
Non.
-
Voudrais-tu sortir avec moi ?
Je ne dis rien… Jusqu’ici tous les garçons avec lesquels j’étais sortie s’étaient vanté donc je
les rejetaient au bout de 2 jours. Ce garçon je l’aimais bien, il était sympas, il m’avait fait
découvrir le lycée, plus sympas que la plupart des autres, mais plusieurs autres garçons
avaient été comme ça…avant que je n’accepte de sortir avec eux, et après ils s’étaient
dégradés…
-
Je ne ferais pas comme les autres.
-
On verra bien.
Il sourit et on descendit ensemble dans la cour. Je n’avais personne avec qui passer mes
récrés, toutes me traitaient de crâneuse, je ne voulais donc pas rester avec les filles.
Je rentrai chez moi et fis mes devoirs immédiatement, demain c’était mercredi donc je n’avais
presque pas de cours, quatre exactement. La plus belle des journées.
Quand mes parents rentrèrent de leur travail :
-
Clara, tu peux descendre ?
Je sortis de ma chambre et allai m’assoir sur le canapé.
-
Alors, tu sais qu’on avait prévue de partir en vacances en Amérique ?
-
Oui, vous me l’aviez dit.
-
Eh bien, on va au Guatemala.
-
Oh ! Je n’y suis jamais allé !
-
C’est bien pour ça, mais attention, on ne va pas aller dans la ville…
-
C’est-à-dire ?
-
On va dans la forêt, dans un campement, il parait qu’il y a encore des temples non
découvert là-bas, on sera avec d’autres touristes.
-
Génial !
On discuta encore un long moment puis je partis dormir.
En cours, lorsque j’arrivai dans le bâtiment, Kévin, mon copain, me rejoignit rapidement. Il se
pencha pour m’embrasser.
-
Tu fais quoi pendant les vacances ?
-
Je pars en Amérique.
-
Trop cool ! Où ça exactement ?
-
Au Guatemala.
-
J’y suis jamais allé, tu m’emmène ?
-
Mes parents voudront pas.
-
Dommage.
On rigola un instant tous les deux puis on alla en cours, je restai presque toujours avec lui, et
son groupe de copain.
-
Ça vous dit un ciné cet aprèm’ ? Proposa l’un des amis de Kévin.
-
Pourquoi pas, tu viens Clara ?
-
Ok.
Il fut donc prévu qu’on se retrouve à 14 heures devant le lycée, on serait cinq et j’étais la
seule fille, mais j’étais tellement habituée.
Je rentrai chez moi et pendant le temps qui me restait avant de rejoindre le groupe de mec, je
préparai mes affaires pour le voyage.
Le film était assez drôle mais je m’ennuyai un peu quand même, j’étais assise à côté de Kévin
et j’en profitai donc, c’était mon copain après tout, je posai ma tête sur son épaule et fermai
les yeux, il restait une heure de film et j’étais tellement crevée ! Kévin ne me repoussa pas, il
me sembla même qu’il esquissa un sourire.
Durant le reste de l’après-midi je restai avec eux, à rigoler et se balader un peu dans la ville,
puis je rentrai chez moi et aidai ma mère pour les dernières préparations au voyage.
Je montai dans le jet privé de mes parents et m’assis à ma place habituelle, près d’un hublot,
j’adorais voir la mer de nuage défiler en dessous de nous lorsqu’on volait.
J’étais séparée de mes parents, c’était voulu, j’avais une sorte de cabine rien qu’à moi où je
pouvais faire absolument tout ce que je voulais, écouter de la musique, lire, aller sur internet
même ! Ça je ne savais pas comment mes parents avaient réussi à mettre internet dans l’avion.
Mais mon vol fut dérangé, une femme vient, me disant qu’il fallait qu’elle me vaccine contre
certaines maladies, je me laissai donc faire, si elle était dans l’avion c’est que mes parents la
connaissaient.
On atterrit dans un petit aéroport entouré de forêt, un homme s’avança vers moi avec un
sourire pendant que mes parents aidaient à descendre nos bagages.
-
Tu dois être Clara, tes parents m’ont parlé de toi.
Mon père s’approcha et vient serrer la main de l’inconnu. Moi j’ignorai les deux adultes et
allai plutôt observer la forêt, enfin je restai quand même près de mes parents.
Une merveilleuse et immense forêt, des arbres montant hauts dans le ciel comme pour
atteindre les cieux, recouvrant presque entièrement celui-ci. Sombre, inquiétante, la forêt me
laissait imaginer les multitudes de trésors qu’elle pouvait renfermer, les secrets, les cachettes,
tout ce que je rêvais de découvrir.
Tant d’arbres se côtoyant en un foisonnement inextricable de verdure, entourant certainement
des grottes et des ruisseaux, ainsi que de somptueuses clairières aux frondaisons si épaisses
que parfois le soleil n’y a pas sa place. Si, vous trouvant dans un tel espace, vous ne tremblez
pas, attendez que tombe la nuit, que la magie du jour s'éloigne, et ce ne sont plus des
silhouettes d'elfes que votre imagination vous montre, mais d'autres êtres... Comme toujours
mon imagination prenait le dessus sur ma raison, alors des monstres naissaient des obscures
cachettes que créait ce bois.
-
Elle a toujours été un peu dans la lune. Sourit mon père en me voyant lever les yeux
vers le ciel.
-
C’est dangereux, elle pourrait se blesser dans la forêt.
-
Non, elle est très maline et prudente aussi, elle connait les règles.
On monta dans une camionnette et on partit en forêt, je regardai tout autour de nous, fascinée
par toutes ces nouvelles choses que je n’avais vues jusqu’alors qu’en photos ou en image sur
le web.
Toutes les étranges formes que dessinaient les grandes feuilles des arbres sur le ciel azur,
selon d’où on regardait, ça ne formait pas les même illusions, les troncs sombres parcourus de
petits animaux qui nous regardaient passer, des écureuils d’étranges couleurs, des
oiseaux…mais aussi des ombres inquiétantes me faisant penser à des êtres cachés dans
l’obscurité, nous scrutant, attendant le bon moment, le moment de frapper.
On nous laissa aux pieds d’un magnifique campement suspendu : des cabanes en bois se
fondant parfaitement dans le décor étaient accrochées un peu partout au-dessus de nous,
reliées par des ponts suspendus dans le vide qui ne semblaient pas stables du tout, seules
quelques échelles permettaient d’y accéder. Tout était en bois, en bois sombre, certainement
fait pour cacher encore plus la présence humaine. Ainsi, les animaux venaient certainement
plus près de nous. Les animaux étaient faciles à berner ainsi, peu d’activité, ils ne se méfient
pas. Mais les monstres qui rodaient dans cette forêt, passerions-nous inaperçu à leurs yeux ?
Ou paraitrons-nous être des proies faciles. Des monstres que j’imaginais impitoyable,
imperturbable, déterminer à chasser, à traquer, à attraper, quelles chances aurions-nous ?
Aucune, aucune chance de leur échapper.
On s’installa dans l’une de ces cabanes, très confortables, j’avais ma propre chambre et assez
éloignée de celle de mes parents, je n’allais pas m’en plaindre !
Dès l’aube je fus réveillée par le sublime chant d’un oiseau, je sortis donc discrètement pour
trouver cet animal mais il devait bien se cacher. Personne d’autre que moi n’était réveillé, je
ne m’en inquiétait pas et descendis.
J’observai un long moment la sombre forêt, encore plus obscure à cette heure. Ce genre de
paysage me donnait envie d’aventures, d’explorations, de découvertes, de dangers aussi, tant
de choses qui me plaisaient mais que je n’avais jamais pus faire ! Mes parents m’en
empêcheraient.
Plusieurs animaux passèrent près de moi sans pour autant s’approcher assez pour que je
puisse les attraper, je n’en avais jamais eu l’intention, de les attraper, mais les animaux étaient
tellement peureux ! Au moins les monstres eux ne fuiraient pas, mais je n’avais pas trop envie
d’en rencontrer.
Je connaissais les règles, je savais qu’il ne fallait pas que je m’éloigne du campement, mais
j’en avais tellement envie !
Alors quand je vis, ou plutôt quand je crus voir, une silhouette s’enfoncer seule entre les
arbres je ne pus m’empêcher de la suivre.
Mais je perdis rapidement cette personne de vu et me retrouvai seule.
Je n’étais pas perdus, non, je ne me pouvais pas me perdre dans la forêt, je savais parfaitement
me repérer, je savais exactement comment rentrer au campement, mais le problème, c’est que
je n’en avais pas du tout envie.
Alors je continuai à avancer, m’éloignant du campement, m’enfonçant dans la forêt, entourée
d’animaux inconnus.
J’avais soif, la forêt était humide et ça me donnait encore plus envie de boire. Je fini,
heureusement, par arriver près d’une rivière, je l’avais entendue de loin. L’eau était limpide,
je me penchai donc pour prendre une gorgée. Je savais que les eaux des rivières n’étaient pas
toujours potables mais celle-là semblait propre, et puis rien qu’une gorgée ça ne pouvait pas
faire de mal. Mais lorsque je levai la tête je me figeai, à quelque pas de moi, divine,
majestueuse, une panthère noire s’abreuvait. Je savais que ce monstre de muscle viendrait à
bout de moi en quelques secondes, et surtout que je n’aurais aucune chance en m’enfuyant, je
devais rester immobile, ne pas la menacer, alors peut-être passerait-elle sa route ? Même si je
savais que certains félins attaquaient pour le plaisir. Je fis un geste de la main mais l’arrêtai
immédiatement : elle leva les yeux vers moi, des yeux d’un jaune intense, effrayants. On se
fixa un instant et, me rappelant que les chats se défiaient lorsqu’ils se fixaient ainsi, je baissai
les yeux. La panthère prit une dernière gorgée et se redressa, me surplombant de toute sa
hauteur, moi qui étais à genoux. Mais elle était blessée, au poitrail et à une patte, c’était peut-
être pour cela qu’elle ne m’avait pas encore attaquée.
Je levai les yeux et la vis s’éloigner en boitant tout en restant aussi majestueuse que naturelle,
elle savait peut-être qu’elle n’aurait pas la force de me sauter dessus avec une patte blessée,
même s’il était certain qu’elle m’aurait tuée.
Je continuai ensuite mon chemin avec plus de méfiance pour les ombres autour de moi et,
après un moment, j’arrivai devant un épais branchage, je les écartai de la main et me retrouvai
devant un magnifique temple. Une pyramide pas tout à fait pointue, un grand escalier
permettait de monter en haut, cependant cet escalier était en ruine, comme le reste d’ailleurs,
plusieurs portes se dessinaient dans cette structure, certaines bloquées par des blocs de pierre
tombés du temple. Fascinée je m’avançai vers la porte la plus proche de moi, évitant les blocs
j’entrai dans ce temple millénaire.
J’avais toujours rêvé d’aventures, et c’était une occasion en or ! Entrer dans un temple
magnifique ! Un temple en ruine, où personne n’avait mis les pieds depuis un certain temps…
De magnifique jeux de lumières sur tous les murs, comme si des miroirs avaient été
dissimulés un peu partout… J’observai un moment tout cela puis me dirigeai vers une pièce,
une pièce sombre, un seul mur était éclairé, je m’en approchai et y vis une inscription mais la
langue m’était inconnue.
Je m’approchai plus et effleurai de ma main le mur, alors je ne compris pas immédiatement ce
qui se produisit : Je me retrouvai, assise par terre, dans le noir, dans un endroit plein de
poussières. Je levai les yeux, je devais être tombée, une trappe ? Un piège ? Mon pantalon
était déchiré au genou, mais je ne me préoccupais pas de cela, j’étais bloquée ! J’avais beau
essayer d’atteindre la trappe qui semblait être la seule issue, rien n’y fait ! J’allai rester ici.
Jusqu’à ce que quelqu’un me trouve. C’était juste ça le piège ? Il consistait simplement à nous
enfermer dans une pièce sombre pour nous faire mourir de faim ou de terreur ? Non, le piège
ne s’arrêtait pas là, ce n’était pas juste un tombeau sombre et retiré, sans rien de plus, non. Je
regardai de chaque côté de moi avec terreur, les murs se rapprochaient ! Je pouvais entendre
des grincements, me faisant comprendre que ce piège n’avait pas servi depuis longtemps,
mais il fonctionnait quand même ! Je regardai partout, espérant trouver une porte, une autre
trappe, quelque chose ! Il n’y avait rien, c’était une pièce fermée ! Complètement ! J’allai
mourir écrasée ! Mes pensées se tournèrent malgré moi vers mes parents. Ils seraient
dévastés ! Ils n’avaient que moi, et je n’avais qu’eux. Peut-être étaient-ils réveillés ? Qu’ils
me cherchaient ? Qu’ils viendraient me secourir ?
Alors que je pouvais tendre les bras et toucher les deux murs de chaque côté de moi, une
corde tomba de la trappe, je levai les yeux, un homme était penché au-dessus du trou.
-
Montez !
Je ne me fis pas plus prier et agrippai la corde, heureusement qu’en sport j’étais forte en
escalade ! Lorsque j’arrivai en haut des mains me saisirent et me tirèrent hors du cauchemar
juste à temps. Je me retrouvai dans les bras de l’homme, il me sourit, comme de soulagement
et me posa par terre.
-
C’est dangereux d’entrer dans un temple, surtout seule. Fit-il.
Je ne répondis pas, sachant très bien que j’étais en tort. Le garçon rigola en me voyant rentrer
ma tête dans mes épaules, il me fit un signe vers la porte et je le suivis donc dehors.
Il était assez jeune, peut-être 20 ans, mais grand et imposant, svelte il était vraiment très
impressionnant, peut-être aussi parce que j’étais plus petite que lui, son visage fin mais tout de
même assez carré était entouré de cheveux dorés, non coiffé, ça lui allait vraiment bien. Rien
qu’à le regarder j’oubliai ce qu’il venait de se passer. Que faisait-il ici ? D’accord il m’avait
sauvée, je lui en étais reconnaissante, mais c’était quand même un grand hasard qu’il arrive au
bon moment.
Il baissa les yeux vers moi et me sourit, de magnifiques yeux vert clair, j’en fus tellement
éblouie que je me mise à le fixer sans me rendre compte qu’il riait.
-
Que faisiez-vous toute seule ?
-
Je voulais juste me balader un peu.
-
Seule ? Vous savez que c’est très dangereux, je vous conseille de ne plus le faire en
tout cas, j’aurais pu ne pas passer par là.
-
Merci.
Mais alors qu’on arrivait au campement, le garçon mit son bras devant moi, un bras puissant
que je n’aurais pus repousser, m’empêchant d’avancer plus.
-
Reste là. Murmura-t-il.
Lentement il avança et regarda entre les arbres, rapidement il revient vers moi, je voulus
regarder derrière lui mais il m’en empêcha et me prit le bras pour me tirer dans la forêt.
-
Qu’est-ce qu’il se passe ?
Il ne répondit pas et sortit un portable.
-
Auguste ? Il y a eu un problème au campement. Non, elle va bien, je suis avec elle.
Oui.
Il rangea le portable et voulu me prendre la main pour me forcer à le suivre, mais je me
dérobais et arrêtai de marcher.
-
Qui êtes-vous ?
Il se retourna et d’un regard inquiet scruta les arbres derrière moi.
-
Ecoute, on n’a pas le temps, il faut que tu me suives.
-
Dites-moi d’abord qui vous êtes.
Il s’agenouilla face à moi et me regarda dans les yeux.
-
Je m’appelle Fabien et j’ai été envoyé par ton vrai père pour te surveiller.
Je restai immobile, mon vrai père ? Il me surveillait ? Pourquoi ?
-
Te surveiller et te protéger, et là je dois t’emmener en sécurité sinon ceux qui
ont…attaqué le campement risque de nous retrouver.
-
Le campement ? Mes parents ?
Je regardai derrière moi avec affolement, Fabien se releva et me prit le menton pour que je le
regarde.
-
Je suis désolé pour tes parents, mais il faut que tu me suives sinon tu auras le même
sort qu’eux.
Je compris par cette simple phrase ce qu’il s’était passé, mais pourquoi ? Qu’avaient-ils fait
pour mériter ça ? Que s’était-il passé ? Une larme coula sur ma joue, Fabien soupira et passa
ses bras autour de moi pour me serrer contre lui, je cachai mon visage dans son cou.
-
Je sais que tout ça est rapide, que c’est dur, surtout pour une gamine de 15 ans, mais il
faut absolument que tu me fasses confiance et que tu me suives.
Je m’éloignai et hochai la tête, après tout il m’avait sauvée et disait vouloir le refaire,
pourquoi ne pas lui faire confiance ? Il ne me paraissait pas agressif ni manipulateur…mais je
pouvais toujours me tromper. Il me prit la main et on repartit dans la forêt.
Je ne disais plus rien, laissant mes larmes couler, me remémorant tous les bons moments
passés avec mes parents. Les noëls, les anniversaires, tant de fête que j’avais passée avec eux
qui n’avaient été que de pure moment de bonheur.
On arriva dans un jet, je me laissai entrainer par Fabien à l’intérieur. D’une manière absente je
m’assis sur un siège et regardai déjà dehors.
Fabien me rejoignit peu après et l’avion décolla. Il passa un bras autour de mes épaules et me
força à m’allonger, posant ma tête sur ses jambes.
-
Tes parents étaient des amis d’enfance de ton père, c’est pour ça qu’ils ont acceptés de
t’élever.
-
Pourquoi il m’a fait adoptée ?
-
Pour te protéger.
Je soupirai :
-
Me protéger, toujours me protéger, mais me protéger de quoi ?
-
La vie de ton père est très dangereuse, il ne voulait pas que ses ennemis te fassent du
mal pour l’atteindre lui, il t’a donc cachée.
-
Et ma mère ?
-
Elle est morte en te donnant naissance.
Je détournai le regard et soupirai, alors je n’avais pas de mère, et mon père préférait
m’abandonner que de m’élever lui-même, ses ennemis étaient si dangereux que ça ? Pour
qu’il se prive de son enfant ?
-
Tu ferais mieux de dormir, le voyage est un peu long.
Je fermai donc les yeux, Fabien mit une main sur ma tête et caressa mes cheveux, je ne réagis
pas, il faisait certainement cela pour me rassurer.
Lorsque j’ouvris les yeux j’étais seule, dans un grand lit de draps blancs. Je me redressai et
regardai autour de moi, je ne reconnaissais pas la pièce. Parfaitement rangée, deux armoires,
l’une plus petite azure et blanc et l’autre or et blanc, se trouvaient côte à côte près d’une
fenêtre me laissant voir le bleu du ciel, il faisait donc jour, il y avait deux portes, toutes deux
fermées. Je repoussai les draps et me levai, le sol était chaud, je restai donc pieds nus et me
dirigeai vers la porte près du lit, elle était fermée à clef, je me dirigeai donc vers l’autre porte,
on ne m’aurait pas enfermée quand même ! Non, je parviens à ouvrir la seconde porte.
J’arrivai alors dans un salon, magnifique petit salon, deux canapés de cuirs entouraient une
table basse, tout était dans les tons marron et beige, deux couleurs qui se mariaient très bien
ensembles.
Je me dirigeai vers une porte fenêtre qui semblait donner sur un balcon. M’appuyant sur la
rambarde je respirai l’air frais. Une grande prairie s’étendait derrière la maison, entourée
d’une forêt, le terrain semblait vraiment immense.
Je tournai la tête en sentant une présence près de moi, c’était Fabien, habillé d’une simple
chemise ouverte je le voyais ainsi encore plus imposant.
-
Ce n’était donc pas un cauchemar.
Il soupira.
-
Non, tout ce qu’il s’est passé est vrai.
-
Et maintenant je vais faire quoi.
Je tournai la tête pour regarder à nouveau l’horizon.
-
Comme moi.
-
C’est-à-dire ?
-
T’habituer à ta nouvelle vie, au début ce que sera pas facile, tu vas avoir du mal à
comprendre et surtout à y croire, mais je serais là pour t’aider.
-
Tu l’as vécu aussi ?
-
Oui, mes parents sont morts quand j’avais 14 ans, mon père m’a récupéré.
Je me figeai et tournai la tête vers lui, il rigola.
-
Tu as très bien compris, on est frère et sœur Clara, notre père attendait juste que tu ais
l’âge de te défendre pour te récupérer, soit 16 ans mais les choses se sont précipitées.
Je soupirai, tout ça était arrivé tellement vite ! J’étais heureuse, moi qui me croyais fille
unique, j’avais toujours rêvé d’avoir un frère, un grand frère, mais pouvais-je m’en réjouir ?
Alors que je venais de perdre ceux qui m’avaient aimée toute ma petite vie ?
Fabien passa un bras autour de mes épaules et m’entraina à l’intérieur.
-
Bien, je t’ais dis que je t’expliquerai.
On s’assit côte à côte dans l’un des canapés.
-
Notre père est le chef d’un grand groupe on va dire, dispersé dans le monde, mais seul
les membres de ce groupe le connaisse, on se cache aux autres sinon, je te dirais
pourquoi après. Donc, notre père dirige tout, mais il a des sous-chefs on peut dire,
quatre exactement, chacun d’entre eux s’occuper des affaires d’un continent, enfin en
séparant l’Amérique en deux, il y a donc Caroline Sautis pour l’Amérique du Sud,
Dorian Halien pour l’Amérique du Nord, Félice Writh pour l’Asie et Alicia Laurière
pour l’Australie.
-
Et l’Europe et l’Afrique ?
-
J’y viens. L’Europe c’est Auguste, notre père, qui s’en occupe et l’Afrique c’est plus
compliqué, celui qui s’en chargeait est mort donc, en attendant qu’on le remplace c’est
moi qui m’en charge.
J’hochai la tête, notre père lui attribuait donc un rôle important.
-
Le but de notre groupe est de s’assurer de la sécurité du monde on va dire, nos
ennemis sont presque aussi nombreux que nous, voilà pourquoi nos vies sont sans
cesse menacées.
-
Mais ils font quoi vos ennemis, ils veulent détruire le monde ?
On rigola un peu puis on se regarda dans les yeux.
-
Bon écoute, là je t’ai expliqué comment on fonctionnait, mais le plus important est
dure à croire, j’sais pas trop comment le dire pour te convaincre en fait.
Je fronçais les sourcils.
-
Le mieux serait de lui montrer.
On tourna la tête vers la porte, un homme d’une grande carrure s’y trouvait, il sourit et
s’approcha de nous. Grand, imposant, plus que Fabien, il ressemblait à ces hommes d’affaires
dans les films, les mafieux, ceux que tous détestaient, les manipulateurs, un visage carré, le
teint blême, des cheveux châtains coupés courts, peut-être trop courts, un front large, des yeux
vifs et inspirant le respect, une bouche presque invisible, cette légère impression de dureté
était renforcée par toute sa carrure, des épaules larges, des mains massives et une démarche
fière, vive et élégante…enfin bon, l’habit ne fait pas le moine comme disait souvent ma mère,
il ne fallait pas juger les gens sur leur apparence, beaucoup étaient bien différent de ce qu’ils
laissaient paraitre.
-
Les autres sont partit tu peux aller dans le jardin avec elle.
Fabien hocha la tête et me prit la main, on passa près de l’homme, qui devait donc être notre
père Auguste, il ne bougea pas et on sortit.
Fabien me conduisit derrière la maison, dans la grande prairie, là je me figeai. Mon frère
rigola en me regardant et il siffla.
-
Seuls ceux du groupe les voient comme ça, les autres les voient comme des chevaux
normaux.
Je restai ahuri face aux magnifiques chevaux aillés qui s’approchaient de nous.
-
Chaque personne importante du groupe en as un, c’est pour ça qu’il y en a trois.
L’un des trois chevaux aillés s’approcha de moi, c’était une magnifique jument beige avec
une raie marron sur le dos, je remarquai aussi le bout des ses ailes, marron également, je la
caressai sur le nez et souris. Cette jument était plus grande que n’importe quel autre cheval
que j’avais vu, imposante mais gracieuse, tous ses gestes étaient faits avec une souplesse et
une élégance étonnante, son long museau était fin, bien proportionné, un né rose, une belle
crinière marron, brillante, magnifiques, mais surtout des yeux, étincelants, luisants d’un
excise couleur brune.
-
Tu sais monter ?
Fabien prit place sur le dos d’un majestueux étalon noir et me regarda, je pris un peu d’élan et
montai sur la jument, derrière ses ailes, ça ne me gênait pas du tout pour la monter, c’était
même très pratique, je pouvais m’y accrocher, elle se mit à suivre Fabien, vers la forêt, le
troisième, gris, resta dans la prairie, seul, il devait être à Auguste.
-
Donc, tout ça pour te prouver que la magie existe, que notre groupe est en fait tous
ceux qui savent utiliser la magie blanche, les autres sont nos ennemis ou alors ceux
qu’on protège.
-
Donc je sais aussi l’utiliser ? La magie ?
-
Evidemment, mais je t’apprendrais plus tard, pour le moment tu as plusieurs chose à
savoir.
Je restai muette, regardant autour de nous, pour le moment on était simplement dans la forêt,
rien d’inhabituel.
-
Il existe plusieurs mondes, une infinité en fait, certain sont totalement contrôlé par nos
ennemis et d’autres par nous, dans tous il y a des peuples qu’on protège, pas
uniquement des humains comme ici, il y a aussi des elfes comme tu les connais grâce
aux films, et plein d’autres.
-
Attend, tous les êtres des livres et des films existent réellement ?!
-
Absolument tous ! Jusqu’aux montres, a ton avis ça sort simplement de l’imagination
ces être-là ? Non.
-
Donc tous les écrivains de fantastiques, tous les réalisateurs de films sont comme
nous ?
Fabien sourit.
-
Pas forcément.
Je fronçais les sourcils, comment auraient-ils pu voir d’autres peuples sinon ?
-
Tu as déjà vu dans tes rêves des êtres que tu n’avais vus nulle part ailleurs ?
-
Plein de fois oui.
-
Lorsqu’on rêve, notre esprit se transporte dans les autres mondes, selon notre journée,
selon si elle a été bonne ou mauvaise, ou si on est triste, on va dans différent monde,
plus on est triste, ou énervé, plus notre esprit voyage dans un monde dirigé par nos
ennemis, alors on voit des monstres.
-
Mais c’est pas dangereux ? Ils peuvent pas attaquer les esprits ?
-
Non, ne t’en fais pas, ils sont diabolique mais pas à ce point, cette magie, celle des
esprits, nous dépassent tous.
-
Ça serait magnifique de pouvoir le contrôler, pour aller les espionner.
Fabien rigola.
-
On dirait que tu te plais déjà dans cette nouvelle vie.
Je perdis mon sourire et baissa la tête.
-
J’ai toujours rêvé que la magie existait, mais j’aurais préféré que mes parents restent
en vie.
-
Evidemment, mais ils savaient ce qu’ils risquaient tu sais.
Je soupirais. Rapidement, Fabien fit partir sa monture au galop, la mienne suivit, mais peut-
être ignorait-il que je savais parfaitement monter. Retrouvant le sourire je me penchai à
l’oreille de la jument.
-
On ne va pas le laisser nous distancer quand même.
La jument redoubla de vitesse et on dépassa facilement Fabien, j’éclatai de rire.
Après un long moment de course on arriva dans une clairière décorée d’un lac. Je demandai à
la jument de ralentir et descendis, Fabien m’imita et on s’assit côte à côte près de l’eau.
-
En tout cas t’es beaucoup plus forte mentalement que moi.
-
Pourquoi ?
-
J’ai fait la gueule à tout le monde pendant un mois.
-
Je sais que mes parents auraient voulu que je sois heureuse sans eux, alors c’est ce que
je fais.
-
Et t’as bien raison.
-
T’as quel âge en fait ?
-
21.
-
On a beaucoup de différence alors !
-
Oui, nos parents étaient jeunes, je suis ce qu’on appelle un accident, toi tu étais voulus.
-
Il t’aime tout autant, Auguste.
-
Bien évidemment, mais notre père regrette, il m’a avoué que c’était sa faute si notre
mère était morte, mais il n’a jamais voulu me dire pourquoi.
-
Peut-être qu’il s’en veut juste et que c’est pas vrai.
-
Possible.
-
Au fait, le groupe là, il a pas de nom ?
-
Si, les Azurios, nos ennemis sont des Urwarth.
-
Bizarre les noms.
Il rigola et d’un geste rapidement m’allongea sur l’herbe, il s’assit ensuite sur moi avec un
sourire.
-
L’eau a l’aire très bonne non ?
Je le regardai avec étonnement puis éclatai de rire.
-
Voyons grand frère, on n’a même pas de maillot.
-
Et alors, j’suis ton frère non ?
Je rougis et lui rigola. Il enleva son haut puis me regarda avec un immense sourire. Je fini par
le repousser et me déshabillai aussi, il avait raison, c’était mon frère après tout, j’avais rien à
craindre.
On alla tous les deux, en sous-vêtements, dans le lac, il n’était pas très profond mais l’eau
était chaude. D’un geste rapide, Fabien m’arrosa, faisant semblant d’être énervée, je l’arrosai
à mon tour. Et on se battit un long moment ainsi en rigolant. J’étais heureuse, tellement
heureuse en ce moment que je ne pensais à rien d’autre, rien d’autre qu’à m’amuser avec mon
frère, mon grand frère, un grand frère auquel je m’étais attachée, un grand frère que cinq ans
plus tôt je n’aurais jamais penser avoir.
-
Par contre il y a quelque chose qu’il faut que tu sache.
Il dit cela alors qu’on s’allongeait dans l’herbe pour se sécher au soleil.
-
J’écoute.
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