Les Sentiers de la providence
286 pages
Français

Les Sentiers de la providence , livre ebook

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286 pages
Français

Description

1930, après le crack boursier : des mendiants, des filles perdues et des enfants traînent dans les rues à la recherche d'abris et de nourriture. Nous suivons ici les destinées rocambolesques de quatre jeunes filles laissées pour compte, ramassées dans la rue par des femmes de peu de vertu et conduites en "maison de correction". A leur majorité, elles se dispersent et suivent des sentiers périlleux...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2014
Nombre de lectures 12
EAN13 9782336343471
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roger Charles HOUZÉ
Les Sentiers de la providence Roman
Les Sentiers de laprovidence
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-02567-4 EAN : 9782343025674
Roger Charles HOUZÉLes Sentiers de laprovidence
Roman
Du même auteur : Au bon plaisir de Henriot(Éditions éditoo.com)Chroniques sarthoises(Éditions la Découvrance)Histoires à dormir debout(Éditions la Découvrance)La Dame de Moire(Éditions Amalthée)Le Roman d’Héloïse(Éditions du Petit Pavé)L’Odyssée de la Sainte Claire(en préparation)LesTémoins du fond des âges(en préparation)
PRÉFACE Les sentiers mystérieux de la Providence Pour certains, la Vie est comme un sentier de montagne : dans son parcours naturel, il rencontre nécessairement des hauts et des bas, longe des précipices insondables ou termine sur un mur infranchissable. Parfois, il croise d’autres chemins abrupts que beaucoup négligent d’emprunter et dont certains conduisent pourtant à la chance que d’aucuns nomment la « divine Providence ». Mais qu’est-ce que la Providence ? La chance mêlée de hasards ? La main de Dieu qui vous guide ? Celle du démon que chaque homme cache au fond de lui et qui le fourvoie ? Ou bien, plus banalement : la volonté intrinsèque du genre humain, riche de ses espoirs et nourrie de l’expérience de ses déboires surmontés ? Certainement pour toutes ces raisons à la fois mais, en général, on appelle cela le « Destin », expression vague qui excuse ses insuffisances… En fait, c’est à l’individu opiniâtre de trouver la voie la mieux adaptée à son existence. Lorsqu’il se trouve à un carrefour de sa vie, il ne doit pas choisir nécessairement la voie qui flatte ses goûts propres mais celle qui le fait avancer tout en respectant les aspirations d’autrui. Certes, le genre humain est libre de son choix, mais cela lui impose de distinguer, puis de contourner les écueils rencontrés sans marcher sur les pas des autres ! Cela relève de l’honnêteté… Hélas, le carrefour merveilleux menant à la Providence occulte parfois la bonne route à suivre : en dénicher une bordée de chatoyantes fleurs des champs n’est pas forcément la plus favorable car, dans la vie, il est souvent ardu de choisir le meilleur chemin vers la réussite.
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Les bonnes âmes disent qu’il faut lutter avec force contre l’adversité, mais cela s’avère ni facile, ni toujours efficace : pour dépasser ces écueils, il faut non seulement posséder des moyens physiques et intellectuels mais aussi avoir la volonté de poursuivre les efforts après avoir trébuché une première fois. Sans cette évidence, le candidat à la réussite risque fort de bifurquer du droit chemin. En revanche, l’individu malhonnête qui emprunte des chemins de traverse en usant de manœuvres délictueuses tombe vite dans la délinquance. De même, les imprudents qui dévient de la voie privilégiée pour aller plus vite que les autres aboutissent souvent à des mirages improbables, ou bien, ils choisissent des expédients que la morale – voire la Justice ! – réprouvent. En général, les moins bien lotis intellectuellement discernent mal le chemin ouvert sur des espérances concrètes et, s’ils en trouvent enfin un en rapport avec leurs souhaits, le parcours suivi est tellement bordé de buissons épineux qu’ils risquent de se décourager rapidement ! Maintenant, il est donné aux plus forts le soin de maîtriser les nuisances de la vie moderne, mais seulement si les plus astucieux bifurquent vers les bons chemins de traverse. Le monde actuel suppose en effet que, pour réussir, il faut envisager une rivalité avec tous les autres compétiteurs. Or, ceux-là vous guettent et espèrent que vous trébuchiez ; il faut donc agir vite et bien ? Toutefois, l’intrépidité n’est peut-être pas le bon choix ? Encore faut-il avoir un peu de jugeote pour choisir les bons raccourcis et savoir persévérer afin d’en contourner les pièges. Est-ce possible pour tout le monde ? Cruel dilemme ! La réponse est non et voilà le problème : chacun ne peut recueillir que les fruits de ses propres mérites.
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On doit accepter ces fruits en toute humilité, tout en espérant que ceux-ci veuillent bien mûrir ?… Ainsi, dans le récit qui va suivre, nous allons être confrontés à des destinées qui débutent fort mal, puisqu’elles s’adressent à quatre jeunes femmes laissées pour compte initialement dans la vie et dont la société s’est saisie pour leur donner une chance : ramassées dans la rue avec des filles de peu de vertu, celles-ci aboutirent en effet à des établissements que l’on qualifiait, naguère, de « Maisons de correction » ou, encore, « de redressement ». C’était, en fait, des sortes de prisons pour jeunes délinquantes où la dure discipline était censée redresser des torts dont elles ne connaissaient ni la portée, ni la gravité. La bêtise ou l’ignorance en étaient la cause. Hélas, cette « thérapie » ne les rendait pas toujours meilleures car, à leur sortie de cet établissement, elles devenaient, parfois, beaucoup plus perverses ! Mais il ne s’agit pas, ici, de s’apitoyer outre mesure sur les malheurs de ces garçons ou de ces filles considérés comme "irrécupérables" : ils ou elles étaient souvent issus d’un milieu gangrené par la misère ou le vice. Il faut donc nuancer cette sentence car, à l’époque où va débuter cette histoire – vers 1930 – cette engeance n’était pas toujours responsable de ses actes, il leur manquait l’essentiel : l’éducation ! D’ailleurs, leurs parents n’en avaient certainement pas eux-mêmes ? Certains, les plus malins – ou les plus chanceux ? – gagnèrent quand même leur liberté avec une opiniâtreté volontaire et réfléchie qui devait les guider néanmoins vers un épilogue heureux. Alors, ceux-là, ont-ils été inspirés par la fameuse divine Providence ? Peut être… ******
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